May 27, 2006

Manif, ce 27 mai 2006, sur le parvis des droits de l'Homme


La manifestation était organisée par CADCO, X en colère, Fil d'Ariane, AMO, ... Voir aussi le blog de Janouche, différentes personnes et associations qui sont favorables au maintien des relations parents-enfants et aux recherches des origines, qui sont opposées aux ruptures et à l'adoption, qui sont aussi opposées à l'abandon ainsi qu'à l'accouchement sous X.

Le conseil national pour l'accès aux origines personnelles (CNAOP) est ainsi l'une des bêtes noires de parents ou enfants dont les démarches n'aboutissent pas faute, parfois, d'informations ou d'accès à celles-ci.


Tous les discours et les échanges, ce 27 mai sur le parvis, m'ont étonné. En effet, je constatais à quel point certaines difficultés prétendues familiales selon les institutions pouvaient être similaires, dans de nombreux dossiers.

J'ai, par exemple, discuté avec une mère qui a du se battre pour récupérer ses enfants après une période de 3 mois dans le coma. En effet, de suite à son réveil, quelqu'un lui a fait signer une autorisation d'adoption de ses enfants. Cette histoire fait écho à une affaire de 1994 sur laquelle on peut relever "le peu d'engouement des autorités".

De l'une des pages du tract que j'apportais avec moi :

Des enfants retenus aux Pays-Bas
21 septembre 1994

A l’origine de l’affaire, deux associations caritatives - le Cercle des amis et les Semeurs de joie […]. Dans les Yvelines, un adolescent, aujourd’hui âgé de seize ans, n’a jamais été rendu à ses parents par un couple de Néerlandais qui l’avait accueilli pour les vacances, il y a douze ans. Le couple affirme avoir obtenu l’autorisation des parents pour adopter l’enfant.


Selon les discours qui ont été tenus ce jour là, on retrouverait ce peu d'engouement des institutions dans divers dossiers sujets à litiges.


J'y serais avec un tract qui met en lumière quelques dérives et anomalies du dispositif de la protection de l'enfance.

La France serait un Etat de droit or, il s'avère que la justice n'a qu'à paraitre y être rendue, la rumeur et l'opprobe se charge du reste (Clearstream, Outreau saison 1 et 2 mais également procès Mégel qu'un comité a soutenu avec acharnement, ...). Cette justice est par ailleurs réputée léthargique mais, pour des professionnels qui ne mesurent peut être pas ce qu'est le temps de l'enfance, ce ne serait qu'une incompréhension : si une décision intervient enfin, même des années plus tard, ils considèreront que la Justice a été rendue.

Madame Mireille Millet se bat depuis plusieurs années maintenant contre le dispositif supposé protéger l'enfant. Elle vient d'assigner l'Etat pour faute lourde, une décision est attendue pour le 22 juin prochain.

Madame Natalya Zakarova a, pour sa part, tenté d'assigner la France auprès de la cour européenne des droits de l'Homme. Sa requête a été rejetée mais elle n'a pas l'intention d'en rester là. Elle estime par ailleurs que la France a fait pression sur elle, objet de la question écrite n°490 du 13 avril 2006 au parlement européen.

Monsieur Jérôme Le Huec fait une grève de la faim à Rennes et Monsieur Gilles Dudoret, à Bordeaux, essaye d'épargner à ses enfants d'être placés dans un foyer de l'assistance publique. Tous deux se plaignent de décisions de justice, de rapports et des allégations de travailleurs sociaux.

Pour ma part et l'affaire qui concerne ma fille aînée, ce 18 mai il y a eu une audience auprès de la cour d'appel de Versailles. J'attend le délibéré et, d'ici là, je vais essayer de verser un complément au dossier.

Il est possible que personne ne s'imagine combien il peut être difficile, pour des parents, de faire valloir des droits en France, qu'ils soient de la famille ou même, plus précisément, de l'enfant. En effet, des travailleurs sociaux dans le déni, convaincus et croyants, ou tout simplement malhonnètes et dans le tout pouvoir, sont en position d'abuser des failles du dispositif pour enlever, retenir ou même pour redistribuer des enfants à leur gré. C'est de telles anomalies qui avaient été mises en évidence, dans les années 90, lorsque le cercle des amis et les semeurs de joie convainquaient des parents de leurs confier des enfants pour des vacances aux pays bas.

Pourtant, parfois, une certaine justice est rendue et les justiciables ne font pas tant de vagues. Cette justice là se conformerait-elle d'avantage aux textes, à la morale et à la loi en vigueur ?

Ce qui suit sont des compléments d'informations, articles de presse ou références, qui illustrent les conséquences de certaines décisions et qui décrivent diverses situations susceptibles d'erreurs d'interpretations voire même d'abus de pouvoirs :


Les enfances dérobées de la réunion
Le Monde du 15 Septembre 2005

Extrait : Il y a quarante ans, pour repeupler les zones rurales de métropole qui manquent de bras, l'Etat français entreprend le « transfert » de 1 600 enfants réunionnais. Aujourd'hui, certains d'entre eux l'attaquent en justice pour « violation des droits de la famille ». LE 6 septembre 1966, en fin d'après-midi, deux autocars s'arrêtent devant le foyer de l'enfance à Guéret, dans la Creuse. En descendent plusieurs dizaines d'enfants. Ils arrivent de Saint-Denis de la Réunion. Trente heures de voyage. Ils sont épuisés, hébétés. Les images se bousculent dans leur tête. Ils sont aussitôt entassés dans des chambres collectives. Faute de place, des matelas sont installés dans le couloir.


2006, la confusion entre le risque et le danger

2005, le rapport de l'Inserm

www.pasde0deconduite.ras.eu.org : à cette heure l'appel a reçu 184029 signatures

Dossier iFRAP, enfants placés : les rapts de l'administration

Sciences Humaines n°169, mars 2006, les contradictions de l'institution


L'enfance dans l'ombre du génocide
LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05

Katy Hazan(*) décrit ces maisons comme de véritables communautés éducatives animées par de fortes personnalités qui ont la ferme volonté d'appliquer des méthodes d'éducation nouvelles. Les programmes conçus sont originaux, mêlant activités libres à la Freinet et dirigisme à la Makarenko. Mais il y a loin de la théorie aux actes : beaucoup d'anciens pensionnaires conservent le souvenir d'une réalité routinière peu épanouissante.


*) Katy Hazan, historienne, renvoit à la lecture de son livre, "les maisons de l'espoir", voir l'article du Monde des livres pour plus de détails. Selon elle, le bilan de cette période et l'enseignement à en tirer ne serait pas à ce point négatif, ce dont je ne doute pas.

Mais sur le terrain, pour ceux qui prétendent s'inspirer aujourd'hui de tels travaux et références, les résultats sont donc parfois mitigés.

May 25, 2006

Communiqué de la CEC sur l’obstruction du Parquet

24 Mai. RWANDA. Plaintes contre des militaires français. Communiqué de la CEC sur l’obstruction du Parquet

Publié le mercredi 24 mai, 2006

Commission d’enquête citoyenne sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda

Six personnes qui s’estiment victimes d’actes accomplis au Rwanda en 1994 par des militaires français de l’opération "Turquoise" se sont constituées parties civiles devant le Tribunal aux Armées de Paris (TAP). La LDH et la FIDH se sont constituées parties civiles à leurs côtés.

Le 10 mai 2006, les avocats de ces parties civiles ont tenu une conférence de presse au siège de la LDH. Ils ont dénoncé le comportement du Parquet militaire qui cherche à paralyser l’instruction de ces plaintes - conformément à la volonté manifeste du Gouvernement (voir compte-rendu ci-dessous).

La Commission d’enquête citoyenne (CEC) n’ayant qu’un rôle d’enquête et de conseil juridique n’est pas partie dans ces procédures devant le TAP mais, en suit attentivement le déroulement.

Elle considère, en effet que le rappel par la justice française des principes de droit qui auraient été transgressés par les autorités françaises et la qualification par cette même justice, des faits rapportés par les plaignants, sont beaucoup plus importants que les peines qui pourraient être, le cas échéant, prononcées.

C’est pourquoi, à la suite des avocats des parties civiles, la CEC dénonce le comportement du Parquet militaire qui cherche à empêcher l’instruction de ces affaires.

Elle rappelle que l’instruction contradictoire, conduite à charge et à décharge, a pour fonction d’établir autant qu’il est possible, la vérité sur les faits dont la justice est saisie.

Elle voit donc, dans le comportement du Parquet militaire, une reproduction de l’attitude officielle consistant à nier purement et simplement, contre toute évidence, l’implication française dans le génocide.


La CEC tient également à rappeler que les quelques militaires qui pourraient être inquiétés si l’instruction se déroulait correctement, ont agi dans le cadre des ordres qu’ils avaient reçus. On doit donc admettre que la responsabilité première des crimes qui leur sont imputés incombe aux auteurs de ces ordres qui sont, en dernière analyse des autorités civiles.

Cette responsabilité pèse également sur les citoyens et leurs élus qui se désintéressent des politiques poursuivies en leur nom.

La Commission d’enquête citoyenne, représentée par Survie, l’Association internationale de recherche sur les crimes contre l’humanité et les génocides (Aircrige) et l’Observatoire des transferts d’armements (Obsarm) : www.enquete-citoyenne-rwanda.org



Compte-rendu de la Conférence de presse du 10 Mai 2006 à la LDH sur l’obstruction du Parquet.


PARIS (AFP), le 29 mai 2006 - La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé lundi la recevabilité, contestée par le parquet, de quatre plaintes de rescapés du génocide rwandais en 1994 visant le rôle de l'armée française, a-t-on appris auprès des avocats du dossier.

Six personnes, membres de la minorité tutsie du Rwanda, âgées de 25 à 39 ans, ont porté plainte contre X pour "complicité de génocide et/ou complicité de crime contre l'humanité" en février 2005 devant le tribunal aux armées de Paris (TAP).

En décembre 2005, le parquet du TAP a ouvert une information judiciaire contre X pour complicité de génocide. Le ministère public avait alors écarté quatre des six plaignants considérant qu'ils n'avaient pas subi de "dommages directs et personnels résultant des infractions dénoncées".

Peu après, la juge Brigitte Raynaud avait cependant signé une ordonnance de recevabilité pour les quatre plaintes rejetées. La magistrate a depuis quitté ses fonctions au TAP. Le parquet a ensuite fait appel de ces ordonnances.

Lundi, la cour d'appel a arbitré en faveur de la juge d'instruction.

Les six plaignants avaient été entendus fin novembre au Rwanda par la juge Raynaud. Ils accusent des militaires français d'avoir, lors du génocide de 1994, commis des viols, des meurtres, et laissé des miliciens hutus enlever des réfugiés dont ils avaient la protection. L'armée française a vivement rejeté ces accusations.

Par ailleurs, les avocats des plaignants, Mes William Bourdon et Antoine Comte, ont également plaidé lundi devant la chambre de l'instruction contre une demande de nullité d'actes du parquet qui conteste les auditions des six rescapés du génocide réalisées par la juge Brigitte Raynaud en novembre 2005 à Kigali.

La chambre de l'instruction rendra sa décision le 3 juillet.

Dans sa requête, le parquet conteste les conditions du recueil des auditions. La procédure veut que ce type de témoignage soit recueilli sous le contrôle des autorités judiciaires locales dans le cadre d'une commission rogatoire internationale et non sous l'autorité d'un magistrat français dans une ambassade sous juridiction française.

La juge Raynaud, qui n'était pas encore saisie du dossier en novembre 2005, n'avait pas obtenu l'autorisation de se rendre au Rwanda dans un premier temps, pour y entendre les plaignants pour des "raisons de sécurité". Elle avait finalement obtenu cette autorisation fin 2005.

"Le parquet a échoué dans sa première étape s'agissant de déstabiliser les parties civiles. Tout indique qu'il échouera s'agissant de la déstabilisation de l'instruction elle-même. La loi est du côté des parties civiles et non pas du côté du parquet qui, c'est exceptionnel, n'a pas hésité à demander la nullité d'un acte qu'il avait lui-même sollicité. Le parquet est ainsi prêt à reconnaître qu'il se serait trompé pour ruiner cette instruction", a déclaré Me Bourdon.

May 24, 2006

Un père en grève de la faim à Rennes

Ouest France, Rennes II,
Edition du 24 mai 2006, page 13





Le Monde, 03.12.05
Outreau, de la tempête médiatique au naufrage judiciaire

Deux ans s'écoulent, durant lesquels le bruit médiatique retombe, sauf pour suivre, de loin en loin, la grève de la faim de l'abbé Wiel, ou la mort de l'un des suspects, ou encore quand, en mars 2003, le dossier de ceux qu'on n'appelle plus que "les pédophiles d'Outreau" est renvoyé, sans surprise, devant les assises.


Le Parisien, jeudi 20 mai 2004

Myriam Badaoui, cette mère de 37 ans, a de nouveau admis hier avoir accusé 13 personnes d'avoir abusé de ses enfants. « C'est vrai, j'ai brisé des familles. Ils doivent tous me prendre pour une cinglée », pleure-t-elle. Elle dédouane la boulangère ambulante : « Madame Godard n'est jamais venue à la maison, elle n'a rien fait à mes enfants. J'ai appris qu'elle est dans la misère, presque SDF, alors que cette femme m'avait aidée. » Cette fois, Badaoui disculpe un à un les 13 accusés. « Je ne reculerai pas », jure cette femme qui a déjà tant menti. « Il a fait 97 jours de grève de faim, il pourrait ne plus être là, j'en ai conscience », dit-elle de l'huissier Alain Marécaux. Quant à l'abbé Wiel, celui qui l'avait tant aidée, elle reconnaît qu'il venait chez elle non pour violer ses petits mais pour parler jardinage... Dégoût dans la salle.

May 23, 2006

Pétris de préjugés, Amnesty dénonce

Amnesty dénonce "l'impunité" des forces de police en France
AFP 23.05.06 | 12h38

Amnesty International dénonce dans le chapitre consacré à la France de son rapport 2006 la poursuite de brutalités policières impunies, de nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme qu'elle juge "liberticides" et des atteintes au droit d'asile. Dans ce rapport mondial, dont la partie française a été présentée mardi matin à Paris par la présidente d'Amnesty France Geneviève Sévrin, l'organisation de défense des droits de l'Homme assure notamment que "les mauvais traitements et les homicides racistes imputables à la police depuis dix ans ne sont pas des cas isolés". "Les auteurs présumés de tels actes ne sont toujours pas amenés à rendre des comptes de leurs actes devant la justice", déplore-t-elle. Amnesty précise que "le racisme des policiers et d'autres agents de l'Etat vise les personnes de confession musulmane ou issues d'une minorité ethnique". L'organisation s'inquiète également, dans ce rapport portant sur l'année 2005, de la loi sur le terrorisme votée en décembre. Certaines des dispositions sont "liberticides", estime Mme Sévrin. Le rapport souligne que cette loi "prévoit d'autoriser des périodes plus longues de détention au secret, supprimant ainsi des garanties contre le recours à la torture et les mauvais traitements et renforçant l'impunité de fait des agents de la force publique". Le texte note enfin que "de nouvelles dispositions législatives et réglementaires ont restreint le droit de demander l'asile et celui de voir sa requête examinée au fond". Amnesty dénonce la mise en place d'une liste de "pays sûrs" comprenant "certains pays dont les pratiques en matière de droits de l'Homme sont loin d'être exemplaires", explique Mme Sévrin, citant notamment l'Albanie ou la Géorgie.

Pétris de préjugés (y compris racistes)

Un père marocain accusé de violences crie au cauchemar
Malgré les revirements de son fils, il reste interdit de domicile familial.

par Pierre DAUM
Libération, lundi 27 mars 2006


Amnesty International estime ne plus prêcher dans le désert
Dans son rapport annuel publié mardi, l'association note quelques progrès • Certains gouvernements négligent moins les droits de l'Homme • Le G8 est toutefois épinglé pour «alimenter l'Afrique en armes»

par Thomas HOFNUNG
LIBERATION.FR : mardi 23 mai 2006 - 12:21


Hier, sur le Figaro : 12:47 - France: l'exportation d'armes se porte bien Le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie déclare avoir «bon espoir» que la France dépasse en 2006 le montant de 4 milliards d'euros d'exportations d'armement. (Avec AFP)

May 21, 2006

Communiqué aux membres de l'Appel des 100

13 mai 2006

Communiqué aux membres de l'Appel des 100 pour le renouveau de la protection de l'enfance par Claude ROMEO, Directeur Enfance et Famille - Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et Jean-Pierre ROSENCZVEIG, Président du Tribunal pour Enfants de Bobigny - Président de DEI France.


Madame, Monsieur,

A la suite d’informations préoccupantes qui viennent de nous parvenir, nous avons décidé de nous adresser à l’ensemble des signataires de l’Appel des 100.

En effet, après plusieurs mois de débat, un projet de loi sur la Protection de l’Enfance vient d’être adopté au conseil des ministres en date du 3 mai 2006.

Il devait faire l’objet, d’une première discussion au sénat à partir du 20 juin.

Nous apprenons que, suite à l’assassinat de deux enfants le week-end dernier, le Premier Ministre préside dans la précipitation, aujourd’hui jeudi 11 mai, une réunion interministérielle sur la sécurité des enfants et la Protection de l’Enfance.

Cela se concrétiserait, par un projet de loi sur la Prévention de la Délinquance qui intégrerait la Protection de l’Enfance, qui vient d’ores et déjà d’être déposé au parlement.

Aussi, le projet de loi sur la Protection de l’Enfance serait remis en cause, anéantissant six mois de travail, d’échanges, de réflexions auxquels ont participé plusieurs milliers de professionnels, d’associations nationales, les 2/3 départements.

C’EST INACCEPTABLE !

Une fois de plus, on se servirait de l’émotion d’un événement pour élaborer à la hâte, une loi visant à ne pas répondre aux véritables questions posées par la protection de l’enfance.

Devant une telle situation, nous proposons à l’ensemble des signataires de l’Appel des 100 pour le renouveau de la Protection de l’Enfance de saisir l’opinion publique, pour faire connaître au Président de la République, au gouvernement et aux parlementaires, notre exigence que soit maintenus le débat et l’adoption du projet de loi adopté en Conseil des Ministres le 3 mai.

Nous vous proposons de rédiger un communiqué de presse, et d’envisager le principe d’une conférence de presse avec l’ensemble des signataires de l’Appel des 100, dès le début de la semaine prochaine.

Enfin, nous avons l’intention de solliciter une entrevue auprès du Président de la République, pour le respect des engagements pris sur la Protection de l’Enfance.

Merci de nous faire connaître, dès réception du mail, votre opinion sur nos propositions, avec nos remerciements.

Très cordialement.


Claude ROMEO,
Directeur Enfance et Famille
Conseil Général de la Seine-Saint-Denis

Jean-Pierre ROSENCZVEIG,
Président du Tribunal pour Enfants de Bobigny
Président de DEI France


Amiante : Charbonnages de France visée par une plainte
Le Monde, 30.11.05

Extraits :

« Les HBL ont, dans les années 1980, minimisé les risques, freiné la prévention et biaisé les réglementations en vigueur alors qu'elles disposaient, pour protéger leurs salariés, de moyens techniques exceptionnels et d'une connaissance approfondie du danger », indique Me Antoine Fittante, avocat des sept plaignants.

Jamais, en France, une procédure pénale n'avait encore été intentée par un ancien salarié de la mine ou l'un de ses proches dans une affaire de ce type. « En montant nos dossiers d'indemnisation, on pensait naïvement que la direction des HBL avait à l'époque la même connaissance que nous sur les risques auxquels les mineurs étaient exposés, explique François Dosso, responsable du syndicat des mineurs CFDT. Jusqu'au jour où nous nous sommes rendu compte qu'ils en savaient beaucoup plus. »

May 13, 2006

2006, la confusion entre le risque et le danger

En 2003 270 000 enfants (dont 110 000 placés) bénéficiaient de mesures d'assistace éducative. Des notions de "risque" puis de "trouble de la conduite" ont été introduits au cours de 2005.



May 12, 2006

Les rapts de l'assistance publique, une image qui colle


PARIS (AP), lundi 8 mai 2006, extrait - Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a fait part de son "horreur" lundi soir dans un communiqué au sujet de la mort de la petite Madison et du petit Mathias.

Pour lui, ces "événements douloureux confirment la nécessité de renforcer notre dispositif de protection de l'enfance afin de garantir à tous les enfants et à tous les parents la sécurité à laquelle ils ont droit".


Une très triste confusion entre une multitude de situations au 20h de France 2 du 11 mai, de quoi faire bondir certaines familles qui ont été purement et simplement spoliées de tous leurs droits :




Pour une bonne entrée en matière, ignorer les portails lumineux de l'assistance publique et du ministère de la justice, commander le Société Civile n°43.

De nos jours, sur certains dossiers, l'institution travaillerait plutôt comme au 18ième siècle, kidnappe les momes et ne les rend pas.


Un article du 11 mai du Monde tend à légitimer ces rapts et raffles de mineurs d'une autre ère, extrait :

Les difficultés d'insertion des jeunes s'aggravent en France, selon l'Insee
LE MONDE | 11.05.06 | 17h22

RISQUE D'INSTABILITÉ ACCRU

Une autre étude démontre le poids prépondérant des origines socioculturelles dans l'accès à l'emploi. L'insertion est "plus lente et difficile" pour les enfants d'ouvriers, les jeunes issus de l'immigration extra-européenne ou les "individus confrontés dans leur enfance à diverses difficultés sociales ou familiales", dont le chômage des parents, les problèmes de santé, etc. Le risque de non-emploi est accru de 30 % lorsqu'un parent a connu le chômage de longue durée. Et le cumul de ces "événements précarisants", fréquent selon les auteurs de cette recherche, aggrave le risque d'instabilité.

May 11, 2006

Le péril jeune

L'Humanité du 10 mai 2006
Sarkozy brandit le péril jeune

Justice. Le ministre de l’Intérieur s’apprête à réformer l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, en privilégiant le répressif au détriment de l’éducatif.

Extraits:

Haro sur les jeunes !

on punit d’abord,
on discute ensuite

Forcer plutôt
que convaincre

À l’autre bout de la chaîne, les juges s’arrachent les cheveux : lorsqu’une mesure éducative est ordonnée, le premier rendez-vous avec un éducateur intervient généralement quatre à cinq mois plus tard... « C’est comme ça que l’on décrédibilise la justice », s’agace Hélène Franco pour qui la prison doit demeurer le dernier recours, au risque de la banaliser dans la tête des gamins.

Le peril jaune

Cela fait plus d’un siècle que le Péril jaune est brandi régulièrement. Examinons-en l’origine, les caractéristiques et tentons de comprendre ce qu’il révèle des représentations occidentales.

May 7, 2006

L'enfance dans l'ombre du génocide


Interview de Katy Hazan par N. Mullier

Quels enseignements peut-on tirer de cette expérience pour aider à se reconstruire des enfants victimes de violences dans le monde aujourd'hui, comme ceux du Rwanda ou de l'ex-Yougoslavie, de Bosnie, ou de Tchétchénie, des enfants soldats.

Ces collectivités d’enfants juifs peuvent servir d’exemple pour d’autres enfants victimes de violences ou orphelins d’autres génocides. Elles ont permis aux enfants de se reconstruire en se constituant une identité. Par leur projet pédagogique spécifique, ou tout simplement en les ancrant dans le présent pour pouvoir se projeter dans l’avenir, ces maisons ont permis à chaque individu de pouvoir vivre sa souffrance collectivement. Le fait d’être ensemble leur a permis d’être les mêmes et de recréer entre pairs du lien social. En ce sens, elles peuvent servir d’exemple.



L'enfance dans l'ombre du génocide
LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05 | Laurent Douzou

Initiées dès le lendemain de la défaite de 1940, les persécutions antisémites poussent immédiatement les juifs à lutter pour leur survie. Avec les rafles de 1942 qui touchent les familles sans distinction d'âge, la dramatique urgence de disperser et de cacher les enfants s'impose aux organisations juives. Totalement prises de court, elles en recueillent des centaines à l'abandon. Priorité absolue, leur sauvetage n'est possible qu'au prix d'une action clandestine qui les disperse sur tout le territoire. A la Libération, il faut retrouver ceux qui ont eu la vie sauve. Beaucoup sont orphelins.

Créé en mai 1945, le Comité de l'enfance juive, qui réunit les grandes tendances du judaïsme et toutes ses composantes politiques, entend retirer les enfants des organismes non juifs et de leur famille d'adoption. Cette même discrétion qui a permis de les épargner rend leur repérage difficile. Il y faut de patientes enquêtes de terrain. D'autant que des institutions et des familles chrétiennes qui ont recueilli des enfants rechignent à s'en défaire. Ces tensions défraieront la chronique à travers le cas de Robert et Gérald Finaly, réclamés dès 1945 mais baptisés en 1948 par leur tutrice provisoire, cachés par les soeurs de Notre-Dame-de-Sion et qui ne retrouvent leur tante en Israël qu'en 1953.

L'affaire a beau focaliser l'attention, l'essentiel est ailleurs : ce sont quelque trois mille orphelins qui doivent réapprendre à vivre. Cette tâche immense est dévolue à la cinquantaine de maisons d'accueil des oeuvres juives qui, aidées par les fonds du Joint américain, travaillent à ramener les enfants au sein du judaïsme et à leur donner un foyer. Katy Hazan dresse le panorama de ces institutions qui représentent toute la palette du judaïsme. D'un côté, l'oeuvre de secours aux enfants, l'oeuvre de protection de l'enfance juive, les eclaireurs israélites de France, l'Alyah des jeunes, donnent aux enfants les rudiments d'une culture juive, religieuse ou non, pour les ancrer dans une tradition. De l'autre côté, les maisons laïques revendiquent une appartenance politique tout en se rattachant au judaïsme par le biais de la langue, des juifs communistes aux sociaux- démocrates du Bund. Mais l'auteur pointe combien cette typologie, sans être inexacte, est réductrice : chaque maison est un monde en soi, et les enfants qu'elle abrite y viennent souvent par hasard sans choix idéologique.

Lieux de vie Car ce qui frappe, c'est le désarroi d'enfants profondément déstabilisés. La difficulté à se reconstruire est extrême au sortir d'un vécu traumatique jamais formulé ni reconnu. Autant de jeunes vies défaites par les ruptures successives, les drames répétés, une survie difficilement préservée. A tous ces êtres déboussolés mais qui ont un même parcours, les maisons d'accueil offrent un lieu de vie.

Pourtant, sur le moment ou à distance, nombre d'entre eux reprochent à ces structures un manque de solidarité et de compréhension. Katy Hazan tempère cette appréciation : il n'y avait pas de précédent et tout le monde improvisait. Elle invite surtout à distinguer le niveau collectif, souvent vécu comme une réussite, et celui des individus dont la blessure est indicible.

C'est que l'entrée en collectivité est, pour les enfants de déportés, le moment où tout s'écroule, la preuve tangible que les parents absents ne reviendront plus. Pour eux, la vraie guerre commence après la guerre. Le chagrin s'intériorise. " Nous avons traversé la vie comme des funambules en équilibre sur les fils barbelés qui emplissaient notre tête ", écrit l'un d'eux.

Katy Hazan décrit ces maisons comme de véritables communautés éducatives animées par de fortes personnalités qui ont la ferme volonté d'appliquer des méthodes d'éducation nouvelles. Les programmes conçus sont originaux, mêlant activités libres à la Freinet et dirigisme à la Makarenko. Mais il y a loin de la théorie aux actes : beaucoup d'anciens pensionnaires conservent le souvenir d'une réalité routinière peu épanouissante.

Ces expériences, qui courent de la Libération au début des années 60, n'échappent pas plus que la société dans son entier au silence qui entoure alors la déportation. Un silence de plomb. Pourtant, par-delà leur diversité, les maisons ont atteint leur objectif, permettant aux enfants de redonner un contenu positif à une identité bafouée et mortifère.

Après l'étude de la persécution, des déportations, de la spoliation et de la restitution, le temps est venu de scruter l'après-guerre. Katy Hazan note que, pour beaucoup d'enfants, le véritable travail de deuil n'a eu lieu qu'avec la publication en 1978 du Mémorial de la déportation des juifs de France. Dans un autre registre, son étude précise et sensible marque également une étape importante. Sans se départir du recul nécessaire à l'étude, l'historienne excelle à faire entendre les voix singulières de la conscience déchirée d'enfants sur lesquels n'a cessé de planer l'ombre portée de la Shoah. Ainsi de la petite Janine, privée de ses parents en 1942, ballottée de refuge en maison, anorexique, qui, à neuf ans en 1947, bute à l'école sur les fractions parce qu'elle ne comprend pas le partage d'un gâteau dans une famille.

Bibliographie
Les orphelins de la Shoah
Les maisons de l'espoir (1944-1960) de Katy Hazan
Les Belles Lettres, 418 p., 180 F (28,20 ).

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Au lendemain de la guerre, les organisations juives se retrouvent face au désarroi de nombreux orphelins, fils et filles de déportés juifs, la plupart d'origine étrangère. Diverses associations, actives depuis l'entre-deux guerres, mettent en place des structures afin de les recueillir, de leur donner une éducation et une formation pratique, de leur offrir une émancipation. Ceci avec l'aide financière de l'Etat, mais surtout de la diaspora américaine (en particulier Le Joint), et aussi, dès sa création, de l'Etat d'Israël. On comptera environ 50 de ces maisons d'accueil pour environ 3000 orphelins. C'est l'histoire de ces "maisons de l'espoir", très différentes selon leur idéologie (des traditionalistes aux socialistes révolutionnaires) et de ces enfants, que Katy Hazan se propose de raconter. Oeuvre de vie, ces maisons furent un formidable défi à la Shoah : défi relevé dans le souci de ne pas laisser ces enfants aux soins de l'Assistance publique, défi humain contre la mort, utopie créatrice et positive dans une après-guerre plus que morose. Par leur existence, ces collectivités posent une question, fil conducteur de ce travail : que signifie être juif après la Shoah, à une époque où le modèle intégrateur républicain reprend toute sa place, sinon sa légitimité, tout en affirmant fermer la parenthèse malheureuse de Vichy ? Comment, dans cet immédiat après-guerre, la question identitaire se pose-t-elle à travers la prise en charge des enfants ? Dans ce travail original, Katy Hazan allie la rigueur de l'historienne à un travail de mémoire et de "proximité" d'une grande densité émotionnelle. Etudiant les conditions d'émergence de ces maisons de l'espoir, elle a réuni, en recoupant des informations éparpillées et lacunaires, une centaine de témoignages, sous forme d'entretiens : ils permettent de rendre compte, de manière extrêmement vivante, de ces lieux de vie, avec leurs ambiguïtés, leurs échecs, leurs réussites. Ces témoignages détaillent les différentes méthodes éducatives, mettent en lumière des paradoxes entre la générosité des projets et l'utopie messianique (construction de "l'homme juif nouveau" dans la réalité de lendemains qui déchantent). Hélas, le travail de deuil nécessaire fut négligé : parce que l'on tut la mort des parents (sujet tabou) et ses raisons, on entretint chez beaucoup l'espoir de les revoir. C'est aussi de ce deuil à faire, aujourd'hui encore, que parlent ces orphelins désormais grand-parents.

May 6, 2006

La question de la responsabilité

Pour la première fois, le Conseil supérieur de la magistrature recense les dérives des gens de robe. Depuis cinquante ans, 201 d'entre eux ont été sanctionnés.

Pédophiles, voleurs, malades mentaux... et magistrats

par Jacqueline COIGNARD
Libération, samedi 06 mai 2006

Ceux qui prétendent que les magistrats ne sont jamais sanctionnés pour leurs manquements, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) vient apporter un démenti de poids : un pavé de 863 pages, grand format, où sont répertoriées leurs turpitudes depuis 1958, date de création de cette instance disciplinaire.

Du moins celles qui ont été dénoncées et poursuivies.

Sur le site du Syndicat de la Magistrature :

Sabine Mariette, magistrate à Douai, revient sur le fiasco d'Outreau : « La justice n'est pas autiste et peut être poussée à l'erreur »

Par Jacqueline COIGNARD
mercredi 18 janvier 2006

L'épilogue de cette affaire ne peut que susciter, chez tous les magistrats, une interrogation sur notre travail et la manière dont la justice est rendue.

C'est aux assises, lors de l'audience publique, quand tous les acteurs de cette affaire (accusés, parties civiles, enquêteurs, experts...) ont été entendus de manière contradictoire, que la vérité a éclaté.

Or, quotidiennement, pour des raisons d'efficacité, on fait l'économie de tels débats publics.


Variante, La «théorie du trou de gruyère»

Variante encore, Un service public de la justice responsable, Syndicat de la Magistrature, le 4 avril 2006, extrait :

Autre paradoxe, la question de la responsabilité personnelle des magistrats est mise en avant alors que, notamment en matière pénale, se développent les fonctions à juge unique et les procédures simplifiées, qui réduisent les garanties offertes aux justiciables et nous éloignent de l'éthique du procès équitable définie par l'article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH).

May 5, 2006

Le ministère dit vouloir réfléchir

PARIS (AFP) - Une polémique sur le temps de présence des enseignants devant les élèves vient d'être relancée avec un rapport sur les décharges de cours, qui chiffre le coût de cette pratique à 1,65 milliard d'euros par an, soit l'équivalent de 12.000 postes à temps plein.

Commandé en janvier aux Inspections de l'Education nationale et des Finances et mis en ligne la semaine dernière sur le site du ministère des Finances, ce rapport, révélé vendredi dans le Figaro, porte essentiellement sur les professeurs de lycées et de collèges.

Il affirme que 6% du potentiel enseignant est ainsi "perdu" et il cite notamment les décharges syndicales (équivalent de 1.435 postes) ou les décharges horaires pour situations particulières, dont celles accordées aux professeurs de 1e et terminale pour remédier au surcroît de travail dû à la préparation du bac (6.500 postes), les heures d'animation sportive et d'autres heures dites de laboratoire...

Il propose de revoir le système des décharges, de les utiliser autrement et surtout de les plafonner à hauteur de la moitié de l'horaire réglementaire des enseignants concernés.

Souvent déjà, ces horaires (15 heures hebdomadaires pour les agrégés, 18 pour les certifiés) et la durée des vacances ont été mis sur la sellette, les responsables syndicaux rétorquant que préparation de cours et corrections des copies équivalaient à quelque 50 heures, sans compter le temps consacré à la mise à jour des connaissances.

La question des décharges de cours revient périodiquement sur le tapis et, récemment, en mars 2005, un rapport de la Cour des comptes faisait le même constat. Il signalait 97.000 enseignants (primaire compris), soit l'équivalent de 32.000 postes (sur 665.000) n'exerçant pas devant une classe mais étant employés par l'Education nationale. Le document évaluait le coût à 1,5 milliard d'euros.

A cette époque, le ministère de l'Education nationale avait contesté ce chiffre et parlé d'amalgame, "ne tenant pas compte de tous ceux travaillant différemment". Aujourd'hui, avec ce nouveau rapport, le ministère dit vouloir "réfléchir à d'éventuelles propositions, après discussion avec les personnels enseignants".

Le principal syndicat du second degré, le Snes-FSU, s'inquiète de cette "chasse aux économies". "Que le rapport soit sur le site des Finances est révélateur de la démarche", a déclaré son secrétaire général Bernard Boisseau. "Il s'agit non seulement de porter atteinte aux droits acquis mais de remettre en cause la qualité de la pédagogie. De plus, le rapport se garde bien de parler des tâches nouvelles à exercer comme l'accompagnement informatique", a-t-il ajouté.

Paradoxalement, le nouveau rapport sort alors que l'Education nationale vient d'accorder aux directeurs d'écoles primaires (après six ans de grève administrative) des décharges supplémentaires de cours qui coûteront 1.641 emplois (équivalents temps plein) de remplacement.

MELUN (AFP) - Une jeune femme de 34 ans, soupçonnée d'avoir escroqué 17 caisses d'allocations familiales (CAF) depuis août 2005 et qui a touché plus de 100.000 euros de prestations sociales en déclarant de fausses naissances de quintuplés, a été mise en examen et écrouée à Melun.

Cette femme, sans enfant et présentée comme une "excellente comédienne", aurait utilisé 24 patronymes différents. Elle vivait depuis l'âge de 19 ans du fruit de ses escroqueries et avait déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour des faits similaires, comme l'a révélé le Parisien vendredi.

Alertée par la CAF de Seine-Saint-Denis, qui avait constaté un dossier analogue portant sur des quintuplés âgés de 14 ans ayant les mêmes prénoms, la caisse de Seine-et-Marne a saisi le parquet du tribunal de Melun le 9 mars, et une information judiciaire a été ouverte le 15 mars. Elle a conduit à l'arrestation de cette "mère de famille", mardi à son domicile à Suresnes (Hauts-de-Seine).

Le manège semblait bien rodé. Elle aurait expliqué à chaque fois qu'elle déposait un dossier, qu'elle revenait de Suisse avec ses cinq enfants, n'ayant ainsi pas à fournir de certificat de mutation (nécessaire en France,ndlr), mais une simple déclaration sur l'honneur, pour toucher les prestations sociales qui lui étaient versées sur quatre comptes différents.

En février 2006, bénéficiant de plusieurs arriérés, elle a ainsi reçu la somme de 103.950 euros.

De son côté, la CAF, dont toutes les agences d'Ile-de-France sauf celle de Paris ont été abusées, a estimé le préjudice à plus de 200.000 euros.

Entendue par un juge du tribunal correctionnel de Melun, la femme, d'origine antillaise, a expliqué qu'elle avait utilisé cet argent pour payer un marabout en Afrique à qui elle devait 160.000 euros, afin d'obtenir "le retour d'affection de son ex-conjoint".

A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un petit cahier dans lequel elle tenait à jour l'ensemble de ses démarches auprès des différentes CAF.

La femme, dont les déclarations sont prises avec la plus grande méfiance par les enquêteurs, a précisé qu'elle avait travaillé à l'état civil à Toulouse, ce qui lui avait permis de mettre au point sa combine, qu'elle était enceinte de cinq mois, et qu'elle avait décroché une licence de droit à l'université d'Aix-en-Provence.

Se prétendant écrivain public, elle avait également ouvert un site internet d'avocat pénaliste.

Condamnée plusieurs fois entre 1997 et 2004 pour des escroqueries, des vols, des contrefaçons et usurpations de titre, elle avait été incarcérée jusqu'en octobre 2004, avant d'être placée en semi-liberté.

Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.


Qui travaillera à la Pentecôte ?
Le lundi de Pentecôte, c'est dans tout juste un mois, le 5 juin prochain. Allez-vous travailler ce jour-là ?
Souvenez-vous... La loi du 30 juin 2004 a institué une journée de solidarité (voulue par Jean-Pierre Raffarin) en vue d'améliorer la prise en charge des personnes en situation de grande dépendance. Cette mesure prend la forme d'une journée de travail supplémentaire pour les salariés et d'une contribution financière (0,3 % de la masse salariale pour les employeurs). Le produit de cette contribution étant affecté à l'aide aux personnes âgées et handicapées en situation de perte d'autonomie. Après les couacs du lundi de Pentecôte 2005, le système a été assoupli, dans le privé notamment, et la date de la journée devait être fixée par accord collectif (de branche ou d'entreprise). La journée retenue devant être précédemment non travaillée (JRTT, jour férié chômé à l'exception du 1er mai, samedi…). En l'absence d'accord, la journée de solidarité devait être fixée au fameux lundi de Pentecôte.

Les recapés sont étonnés

COLMAR, Haut-Rhin (Reuters) - Invités à s'exprimer devant le tribunal correctionnel de Colmar, les rescapés de la catastrophe aérienne du mont Sainte-Odile se sont étonnés qu'aucun responsable des secours n'ait été mis en examen.

"Je pense que parmi les prévenus, il manque certaines personnes, notamment celles qui ont organisé les secours", a déclaré vendredi Nicolas Skourias, le seul des neuf survivants, avec Melissande, un bébé de 13 mois, à être sorti indemne d'un accident qui a fait 87 morts le 20 janvier 1992, en Alsace.

Quatorze ans après, un contrôleur aérien et cinq anciens dirigeants d'Airbus Industrie, de l'ex-compagnie Air Inter (aujourd'hui Air France) et de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile) sont jugés depuis mardi pour "homicides et blessures involontaires".

"Je trouve inadmissible qu'à 19 km de la tour de contrôle (de l'aéroport de Strasbourg), on mette quatre heures et demie à nous trouver. Il me paraît aberrant que des civils et des journalistes localisent l'épave de l'avion avant les secours", a ajouté ce gestionnaire de fortune.

Le juge d'instruction avait estimé qu'aucune faute pénale ne pouvait être retenue contre l'organisation des secours, dirigée par la préfecture et la gendarmerie.

Les militaires avaient attendu trois heures pour ratisser le terrain en raison d'un "manque d'effectifs", mais n'avaient pas songé à associer les sapeurs-pompiers ni les civils volontaires et avaient même refusé le concours des CRS.

"INCONCEVABLE"

"Que la mauvaise organisation des secours ne présente pas de faute pénale, c'est une chose, mais qu'une fois l'épave découverte, on ne soit pas capable de faire monter immédiatement des médecins, des brancards et des équipements médicaux, c'est inconcevable", a ajouté Laurence Lachmann.

Victime de contusions et de plaies diverses à la face et aux membres ainsi que d'une luxation à l'épaule, c'est à dos d'homme et "sans couverture" que cette jeune femme a été redescendue, après cinq heures dans la neige, par moins 10 degrés.

Jean-Noël Chatre raconte à son tour : "Pourquoi suis-je arrivé à l'hôpital à quatre heures du matin alors que j'avais quitté le mont Sainte-Odile à une heure ?".

Pierre Lota poursuit. "J'ai entendu des cris, des appels à l'aide, au secours, et ça je ne l'ai pas oublié. Je pense que ça a duré longtemps et que si les secours étaient arrivés plus tôt, il y aurait eu des vies sauvées", lâche calmement ce technicien retraité.

L'autopsie médico-légale avait conclu qu'aucune des personnes décédées n'aurait pu être sauvée au delà de deux heures après l'accident.

Jeudi, en fin d'audience, l'un des prévenus, Jacques Rantet, était venu au secours des victimes.

"Je n'ai jamais compris qu'on ne retrouve pas l'épave plus tôt, nous avons su immédiatement qu'il s'agissait du mont Sainte-Odile", a dit l'ancien directeur de l'exploitation aérienne d'Air Inter, sous les applaudissements des parties civiles.

May 2, 2006

En 2007, 46 CEF seront opérationnels

PARIS (Reuters) - Vingt-neuf nouveaux centres éducatifs fermés (CEF) et six nouveaux établissements pénitentiaires pour mineurs seront opérationnels en 2007, annonce le ministre de la Justice.
Pascal Clément a souligné, lors d'une rencontre avec des magistrats au tribunal de Senlis (Oise), que 17 CEF avaient été déjà créés depuis 2002, permettant la prise en charge de 551 mineurs.

"Convaincu de l'efficacité de ces structures qui sont destinées aux jeunes multirécidivistes souvent les plus difficiles, je me suis engagé à poursuivre le programme de leur implantation. En 2007, 46 CEF seront opérationnels", a-t-il dit.

Pascal Clément a ajouté que six établissements pénitentiaires spécialisés "seront livrés au cours de l'année 2007".

"L'éducatif y sera présent du début de la détention au suivi après la sortie, avec la volonté de séparer nettement les mineurs et les majeurs en milieu carcéral, pour éviter toute promiscuité et donc pour prévenir la récidive", a-t-il expliqué.

Le ministre a précisé que la taille de ces centres serait limitée, "puisqu'ils ne comporteront que 60 places".

May 1, 2006

Affaires

Le " surdoué " du gouvernement apparaît comme la dernière victime en date d’un scandale en forme de poupées gigognes.

L'Humanité, le 6 novembre 1999
Extraits :

Le rapport du bâtonnier Vatier après expertise calme le jeu : " Les honoraires versés correspondent à des rémunérations régulièrement acquises ". Le bâtonnier décrit un travail effectif de huit heures par mois sur vingt-cinq mois, soit, compte tenu de la TVA, un revenu de 2 500 francs par heure. Pour un avocat du calibre de DSK, c’est, dit-on, le prix pratiqué.

Le 14 octobre dernier, Philippe Plantagenest, le numéro deux de la MNEF qui va être mis en examen, le confirme : la lettre de mission de DSK " n’est qu’un bout de papier, destiné à justifier une prestation très peu consistante ". Elle aurait été antidatée " sur ordre de Spithakis ". Patatras, la stratégie de défense du ministre de l’Économie et des Finances s’écroule.

La suite est connue. Réquisitoire supplétif pour " faux et usage de faux ", retour précipité de Hanoi, tête à tête avec Lionel Jospin.

April 30, 2006

La main sur le berceau

Sortie(s) : 09 septembre 1992 (France), 10 janvier 1992 (USA)
Titre original : The Hand That Rocks the Cradle
Genre : Thriller Durée: 1h50Pays: USA
Réalisé par : Curtis Hanson

L'histoire :

Lors d'une consultation de routine chez son gynécologue, Claire Bartel, enceinte de plusieurs mois, réalise que ce dernier tente d'abuser d'elle. Elle porte aussitôt plainte et est bientôt suivie par d'autres patientes, victimes comme elle d'attouchements douteux. Mais le praticien, rapidement inculpé, préfère se suicider plutôt que d'avoir à affronter la justice et la prison.

Bouleversée, sa femme Peyton, elle aussi enceinte, fait une fausse couche et apprend qu'elle ne pourra jamais plus avoir d'enfant. Elle décide alors de se venger et se fait engager par les Bartel en qualité de nurse...




Dumbo
Sortie(s) : 25 octobre 1947 (France), 23 octobre 1941 (USA)
Genre : Drame, Animation
Réalisé par : Ben Sharpsteen

Un éléphant qui vole ? Impossible ! Pourtant, Walt Disney l'a fait. Mme Jumbo est la seule maman du cirque à ne pas recevoir de bébé lors de la distribution assurée par les cigognes. Mais lorsque celui-ci arrive finalement, elle se rend rapidement compte qu'il sera l'objet de nombreuses moqueries avec ses oreilles gigantesques. Ode à l'acceptation de la différence, Dumbo fait rire et pleurer. L'éléphant vedette est adorable et son ami, la souris Timothée, d'un réconfort absolu et d'une drôlerie exemplaire. Les studios Walt Disney alternent scènes légères et grands moments d'émotion (Mme Jumbo en cage) et créent une scène d'anthologie lorsqu'au cours d'une soirée d'ivresse, Dumbo voit des éléphants roses danser autour de lui dans une chorégraphie endiablée. Un dessin animé qui donne une irrésistible envie d'adopter un éléphanteau. -- Marc Maesen, Amazon.fr