April 24, 2007
L'omerta française
L'omerta française Sophie Coignard et Alexandre Wickham Albin Michel, 1999 « Le club des étouffeurs » renvoie, entre autres, à l'interview de Jean-François Guthmann, au 19 novembre 2006, à propos de rillettes et de langues de porcs. Cela renvoie encore au 14 décembre 2005 et à l'émergence des droits de l'Homme en Europe, à « Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu ». Etc. |
April 23, 2007
Franc-maçonnerie : droits de réponse
Présidentielle 2007 | L'actu La presse étrangère attend la "bataille gauche/droite" Sur le figaro, publié le 22, actualisé le 23 avril L'UDF veut se placer en arbitre et concrétiser aux législatives le score de François Bayrou Le Monde, le 23 avril 2007 Fort des 18,55 % obtenus au premier tour, le leader centriste s'exprimera mercredi. Il a également laissé entendre qu'il pourrait de nouveau intervenir après le débat qui opposera les deux candidats restant en lice. Sur la Toile, le "grand soir" n'a pas eu lieu Le Monde, le 23 avril 2007 "17 heures. Blague belge. Exclusif LeSoir.be : 503 error. Server is too busy." Comme des centaines de milliers de Français, le blogueur Embruns a eu une surprise en tentant de se connecter aux sites d'information belges ou suisses, qui avaient annoncé qu'ils publieraient des sondages dès 17 heures. Les sites du Soir, de la Tribune de Genève ou du Temps, pris d'assaut, n'étaient pas consultables. «Si je vais en prison, ma grand-mère meurt» Libé, lundi 23 avril 2007 C'est les vacances judiciaires. Ce jeudi d'après Pâques, le soleil entre par les fenêtres de la salle du tribunal. Sur un banc, un avocat chuchote à la famille de son client : «Les juges, c'est des remplaçants. Ils viennent du civil, ils ne sont pas blasés par la correctionnelle, donc ils écoutent plus attentivement.» Un autre avocat tousse. «Je dirais surtout qu'ils condamnent plus lourdement.» (...) Ahmed acquiesce, énumère ses gallons gagnés dans des clubs de CFA, premières étapes d'une carrière écourtée par une rupture des ligaments. «Après cette blessure, son club a rompu son contrat, dit l'avocate d'Ahmed. Et c'est là qu'ont commencé les ennuis : une grave dépression, de mauvaises fréquentations... Ce qui nous amène aujourd'hui au recel.» (...) «Avez-vous quelque chose à ajouter ?» Il se lève : «Je veux demander pardon à ma mère. Parce que j'ai une grand-mère de 80 ans et, si je vais en prison, elle meurt, c'est certain.» Jugement : deux mois ferme, avec mandat de dépôt. (...) «C'est étonnant, le café n'a pas souhaité se porter partie civile», dit le président. La procureure s'énerve. «Cela fera votre vingt-quatrième condamnation.» Elle demande cinq mois ferme. L'avocat de Sébastien se lève. Il parle fort, fait sursauter un des prévenus assoupi. «Moi aussi, je suis fatigué. Fatigué de défendre Sébastien pour des faits toujours identiques devant la 23e chambre. Fatigué de répéter à chaque fois la même chose. J'ai l'impression de le défendre surtout contre ses propres démons. De mener une course contre la mort.» Il y a un an, Sébastien a fait un arrêt cardiaque suite à une prise de crack. Quatre minutes sans pulsations, puis plusieurs mois dans le coma. «Il a des examens médicaux réguliers, une rééducation. Je vous demande d'examiner les faits au regard de cette pathologie nouvelle», dit l'avocat. «Cinq mois ferme», tranche le président. |
Franc-maçonnerie: droits de réponse
Libé, lundi 23 avril 2007
«J'ai eu connaissance de votre article "Le grand maître du Grand Orient à l'amende", signé par Renaud Lecadre, publié le 30 mars 2007. La décision de la 13e chambre correctionnelle du TGI de Paris dont vous faites état n'est pas définitive et j'en ai, ainsi que les coprévenus, immédiatement interjeté appel. Il s'agit d'une affaire entre parties sans réquisitions du procureur de la République d'une condamnation et d'une peine. L'appel est suspensif et une décision judiciaire ne devient définitive qu'après épuisement des voies de recours. En l'espèce, il n'y a pas eu fausse convocation mais une convocation de l'assemblée générale d'une SA, convoquée par le directoire mais signée par un seul de ses deux membres. Cette affaire est connue de l'obédience depuis plusieurs mois, et notre rapport d'activité a été approuvé à près de 80 % des loges. Le conseil de l'Ordre n'a pas engagé de poursuites judiciaires contre des frères et contre quiconque d'ailleurs.
April 19, 2007
Un plan pour liquider la recherche
Charlie hebdo du 18 avril
BRUXELLES (Reuters) - Un équipementier automobile belge a interdit à son personnel de parler une autre langue que le néerlandais, y compris pendant la pause déjeuner. Au bout de trois avertissements par écrit, les contrevenants risquent le licenciement. PARIS (AFP) - Les statisticiens des services de l'emploi, dans une démarche sans précédent, ont manifesté jeudi pour demander que les chiffres du chômage ne soient pas publiés entre les deux tours de la présidentielle, en raison de la "confusion" et de "la sous-estimation" caractérisant ces données. Une centaine de chargés d'études, chercheurs ou statisticiens se sont rassemblés à Paris devant la Direction générale du travail, à l'appel d'une intersyndicale des services statistiques de l'Emploi, a constaté une journaliste de l'AFP. PARIS (AFP) - "Sauvons la Recherche" (SLR), à l'origine du mouvement de protestation des chercheurs en 2004, critique les prises de position de Nicolas Sarkozy (UMP) sur la recherche, ainsi que celles de François Bayrou (UDF) dans une moindre mesure, mais donne un bon point aux candidats de gauche à la présidentielle. Dans "La lettre de SLR", le mouvement publie jeudi les réponses de 7 des candidats, dont les trois principaux, aux questions qu'il leur a posées. Dans un éditorial, SLR dénonce le gouvernement actuel, qui "a pris le contre-pied de nos propositions dans la loi qu'il a fait voter en mars 2006", et estime qu'au vu de ses réponses et d'autres déclarations, Nicolas Sarkozy (UMP) présente un programme qui "revient à aggraver encore les effets des réformes de ces dernières années". "Sa volonté de détruire les organismes, de ne plus faire que du financement sur projet de court terme, de donner une autonomie sans rivage aux universités, a pour seule conséquence, si ce n'est pour objectif, de mettre toute la recherche publique au service des intérêts privés", écrit SLR. Sur les points défendus par SLR, en revanche, "tous les candidats qui se réclament de la gauche, au-delà des nuances qui les distinguent (...), se fondent sur les conclusions des Etats-Généraux de la Recherche (tenus à Grenoble en 2004), reprennent les lignes de force de nos propositions". François Bayrou (UDF), quant à lui, "n'est pas aussi clair dans ses intentions que Nicolas Sarkozy" et "le décryptage de ses propositions (...) ne peut se faire qu'en recherchant ses omissions : rien sur les organismes (de recherche), rien sur la remise en cause du Pacte" pour la recherche voté par le parlement.... SLR souligne enfin que "l'issue des prochaines élections sera déterminante pour l'avenir de la recherche et de l'enseignement supérieur" et se déclare déterminé à continuer son action "pour permettre l'émergence d'une nouvelle politique (qui), espérons-le, sauvera - enfin - la recherche". Les réponses des candidats peuvent être consultées sur le site recherche-en-danger.apinc.org. |
April 17, 2007
Un centre nucléaire au coeur d'une intrigue
Les faits divers, aujourd'hui premiers sujets des "JT" LE MONDE | 17.04.07 A quelques du premier tour de la présidentielle, ce n'est pas la politique mais les faits divers qui font l'ouverture des journaux télévisés. Dans la semaine du 9 au 15 avril, ... |
Uranium en jachère au Congo-Kinshasa
LE MONDE | 17.04.07
Extrait :
Depuis longtemps déjà, la végétation luxuriante monte à l'assaut de la clôture rouillée. Les herbes folles, les manguiers sauvages, le portail fermé par un simple cadenas évoquent une propriété au décor bucolique. En contrebas, la lourde bâtisse en béton bleu vif et blanc abrite pourtant 91 barres d'uranium. Un vague gardien, une porte vitrée, et l'on pénètre au coeur du Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa (CREN-K). Le réacteur à usage scientifique est là, à la portée du premier visiteur venu, protégé par une pancarte définitive : "Entrée interdite".
Le CREN-K est entré dans l'histoire voilà près d'un demi-siècle : les Etats-Unis ont fourni aux Belges l'uranium qui a permis, en 1958, la création du centre. Il s'agissait de les remercier pour la fourniture du minerai qui, extrait du sol katangais, au Congo belge, avait permis la fabrication des bombes d'Hiroshima et de Nagasaki.
Le centre se trouve aujourd'hui au coeur d'une intrigue qui met en jeu une crainte bien actuelle : celle d'une dissémination incontrôlée de combustible nucléaire dans un pays miné par la corruption - la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) - où, après dix années de guerre civile, tout est à reconstruire, à commencer par un Etat.
A entendre les responsables du CREN-K, le centre serait parfaitement sûr. Des policiers - invisibles le jour de notre visite - patrouilleraient vingt-quatre heures sur vingt-quatre et le système d'éclairage nocturne, hors d'usage, serait sur le point d'être rénové.
April 2, 2007
Vendetta dans le Nord
DOUAI, Nord (Reuters) - Le procès de sept membres d'une même famille accusés d'avoir enlevé, séquestré, torturé et tué un adolescent de 16 ans, d'une famille rivale, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises du Nord à Douai.Quatre des accusés, une femme de 49 ans, sa fille et ses gendres, sont poursuivis pour enlèvement suivi de mort et encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Les trois autres comparaissent libres et sont poursuivis pour non-dénonciation de crime.
Des amis de la victime, Sullivan, originaire de Wattrelos dans la banlieue de Lille, ont assisté à la première audience avec des photos de leur ami, tué il y a trois ans.
En mars 2004, le jeune garçon avait été enlevé par les membres d'une famille en conflit avec la sienne. Battu, torturé, contraint de boire de l'acide avant d'être tué, il fut jeté dans un cours d'eau en Belgique.
La cour d'assises du Nord tentera de comprendre le conflit entre deux familles qui a entraîné un tel déchaînement de violence. Elle devrait rendre son verdict vendredi.
L'huma, 22 mars 2004 Meurtre. Vendetta dans le Nord Sept membres d’une même famille ont été mis en examen pour l’assassinat d’un adolescent de seize ans. ASSISES DU NORD Enlevé, torturé et jeté dans le canal : le procès de l’affaire Sullivan débute lundi La Voix du Nord, 1 avril 2007 BORDEAUX (AP) - Une ancienne directrice de maison de retraite, Jeanne Philibert, 81 ans, a été condamnée lundi à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour violences sur une pensionnaire, exercice illégal de la médecine et de la profession d'infirmière, et extension de la capacité de son établissement sans autorisation. Elle devra en outre payer 10.000 euros d'amende, et plusieurs milliers d'euros au total auprès de plusieurs plaignants et de l'Association française de protection et d'assistance aux personnes âgées (AFPAP) qui s'était portée partie civile. Jeanne Philibert accueillait jusqu'à 70 pensionnaires dans son "Château Lamothe", à Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde), alors qu'il n'était habilité que pour 44. Certains pensionnaires, qui payaient pour des chambres individuelles, dormaient dans des fauteuils au pied d'un escalier. Elle prétendait être infirmière, alors qu'elle aurait simplement obtenu un diplôme en 1945 à Berlin, sans "avoir trouvé le temps" de le faire valider depuis son retour en France. A l'audience, les témoignages ont parfois été difficilement soutenables, évoquant des touchers rectaux sans gants, ou des nettoyages d'escarre à l'eau de Javel. Jeanne Philibert s'est refusée à tout commentaire après le prononcé de sa condamnation. La maison de retraite a changé de propriétaire depuis 2003. |
March 28, 2007
« Il nous faut retrouver cette foi »
"Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français", a dit Nicolas Sarkozy en se référant à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution". De source BESANCON (Reuters), 13 mars 2007. BOBIGNY (AP) - L'animateur Jean-Luc Delarue a plaidé coupable de violences et d'injures à bord d'un vol Paris-Johannesbourg le 13 février et a été condamné mercredi par le tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à trois jours de stage de citoyenneté. "J'ai accepté la peine que m'a proposé madame la procureur, c'est à dire trois jours de stage de citoyenneté, auxquels je rajoute à mes frais un stage chez Air France pour en finir avec ma phobie de l'avion", a déclaré l'animateur à sa sortie de la salle d'audience. Delarue jugé pour ses violences en avion LÉNA LUTAUD. Publié le 28 mars 2007 Le Figaro (...) CE MATIN à neuf heures pile, Jean-Luc Delarue sera au tribunal de grande instance de Bobigny. Entouré de ses avocats, la star de « Ça se discute » sera entendue à huis clos par le parquet pour « violence », « outrage », « agression sexuelle » et « tentative d'entrave à la circulation aérienne ». L'animateur phare de France Télévisions, qui a accepté de plaider coupable, encourt un maximum d'un an de prison pour l'agression sexuelle présumée de l'hôtesse de l'air qui s'est plainte d'attouchements. (...) Que se passera-t-il si Jean-Luc Delarue, qui anime sur France 2 « Toute une histoire », du lundi au vendredi à 13 h 55, et « Ça se discute », deux fois par mois, est condamné à une peine de prison ? « On ne préfère même pas y penser, soupire son entourage, au siège de sa société Réservoir Prod. Quasiment la totalité de notre chiffre d'affaires dépend des émissions qu'il anime à l'antenne. Nous avons plus que jamais l'oeil rivé sur l'Audimat. » |
Jean-Luc Delarue condamné à un stage de citoyenneté de trois jours
Par AFP, Libé, mercredi 28 mars 2007
L’animateur de télévision Jean-Luc Delarue a été condamné mercredi à un stage de citoyenneté de trois jours pour son comportement violent à l’encontre de personnels navigants d’Air France, lors d’un vol Paris-Johannesburg, le 13 février, alors qu’il était ivre.
La vice-présidente, Mme Bretagne, a homologué la peine proposée plus tôt par la procureure Nadine Perrin et acceptée par Jean-Luc Delarue, qui était jugé selon la procédure dite du «plaider-coupable».
S’il n’exécute pas ce stage, M. Delarue écopera d’une peine de deux mois de prison ferme, fixée à titre subsidiaire. Ce stage sera inscrit à son casier judiciaire.
(...) Les trois victimes et Air France ont renoncé à se constituer partie civile compte tenu des «excuses faites par M. Delarue» et du fait que l’animateur les a «indemnisées» du préjudice subi, a déclaré Me Yann Pedler, avocat d’Air France, qui a refusé de révéler le montant de cette transaction secrète.
Devant le tribunal, à peine audible, Jean-Luc Delarue a renouvelé ses excuses envers le personnel navigant. «Je n’étais pas dans mon état normal», a-t-dit. «Je leur ai présenté déjà mes excuses et je le refais aujourd’hui».
Le chat, le juge et le chef « Aux sources des protocoles des sages de Sion », au 8 octobre 2006, extrait : Au sujet de traditions, les juristes se réfèrent souvent à "surveiller et punir / naissance de la prison", Foucault. Mais dans "Ordonner et exclure / de 1000 à 1150", Iogna Prat, on perçoit encore tout autre chose et je viens d'en trouver la confirmation : - la justice royale fondé sur la condamnation et la punition (assimilable au pénal, à "Surveiller et punir") - la justice réparatrice, fondé sur la négociation et l'accommodement, hérité du Moyen Âge (que j'assimilerai volontier au civil). « Punir et pardonner constituent ainsi les deux volets complémentaires d'une double stratégie de maintien de l'ordre, fondée à la fois sur l'éclat des supplices et la générosité du pardon. » Le crime pardonné. La justice réparatrice sous l'Ancien Régime (xvie-xviiie siècles) Criminologie, vol. 32, n° 1 (1999) Marie-Sylvie Dupont-Bouchat Professeure Centre d'Histoire du Droit et de la Justice, Université Catholique de Louvain, Belgique Ce texte qui étudie la justice sous l'ancien régime m'a apporté un éclairage très intéressant : « Au xvie siècle en Europe, l'invention de la figure du criminel, jugé et condamné par un juge, rompt avec l'image traditionnelle d'une justice médiévale qui ne connaît pas de crimes mais seulement des faits, pas de coupables mais seulement des auteurs, pas de peine ou de châtiment, mais seulement une réparation des dommages causés à la victime, pas de juges, mais seulement des arbitres qui amènent les parties à négocier pour rétablir la paix. L'objectif de la justice médiévale n'est pas de punir des coupables, mais de rétablir la paix entre les familles pour éviter le déchaînement de la vengeance privée, moyennant réparation du préjudice causé à la victime ou à sa famille. La victime se trouve ainsi au centre des préoccupations de la justice. » « Le crime pardonné », autre extrait : Une justice sans coupables : négocier et payer Oeil pour oeil, dent pour dent : c'est, au sens strict du terme, le principe que l'on retrouve dans toutes les coutumes médiévales, inspirées du droit germanique. `'Ilhe doit pierdre teile membre com ilhe aroit aultruy tollut" déclare un recueil de jurisprudence liégeois de la fin du xiiie siècle. Oreille coupée pour oreille coupée, oeil crevé pour oeil crevé : c'est la loi du talion que déclinent soigneusement, article par article, les coutumes du Moyen Âge. La charte de Walem (Anvers) consacre ainsi une vingtaine d'articles à l'énumération de chaque partie du corps, en précisant que l'agresseur perdra le même membre que celui qu'il a pris à sa victime, et qu'on le lui prendra de la même manière : `'Item, quiconque casserait à autrui une ou plusieurs dents, on lui ferait perdre la même chose de la manière la plus semblable que l'on pourrait, ou si celui qui l'avait fait n'avait pas de semblable dent, on en prendrait une autre ; ou s'il n'avait pas de dent, il payerait l'amende prévue." Beaucoup moins sanglante ou barbare qu'il n'y paraît, cette loi du talion est toujours susceptible de rachat et les coutumes tarifient ainsi, de façon extrêmement pragmatique, le montant de la somme à verser pour réparer le dommage causé par l'agresseur à sa victime. La coutume de Grimbergen (en Brabant, 1275) prévoit que celui qui aura frappé un officier de justice pendant l'assemblée de la cour, perdra la main droite ou payera 60 réaux d'or. Celui qui aura enlevé un membre, perdra le même membre ou payera 14 florins. Le prix de chaque partie du corps est ainsi soigneusement fixé : 60 livres pour un membre, 15 livres pour le pouce, 4 livres pour les doigts et les orteils, 15 livres pour l'oreille, le nez ou l'oeil, selon la coutume de Walem (Dupont-Bouchat et Rousseaux, 1988 : 43-72). Le rôle des juges se borne à classer le fait parmi les catégories prévues par la coutume selon deux critères essentiels qui déterminent l'échelle du montant à payer par l'agresseur : le dommage causé à la victime et l'arme utilisée. BORDEAUX (AP) - Quatre propriétaires de Saint-Emilion (Gironde), déçus de leur résultat au nouveau classement des vins de Saint-Emilion, ont demandé sa suspension mercredi en référé au tribunal administratif de Bordeaux. Le jugement sera rendu vendredi. Château Guadet Saint-Julien, château La Marzelle, château Cadet-Bon et château La Tour du Pin-Figeac ont perdu leur titre de premiers grands crus classés dans le classement publié au Journal officiel en janvier dernier, et contestent cette décision du jury. L'un de leurs avocats, Me Jean-Philippe Magret, a plaidé l'urgence, en relevant que la campagne des primeurs pour le millésime 2006 démarre dès lundi prochain. "Les plus grands journalistes et acquéreurs du monde entier seront ici la semaine prochaine, et c'est alors que les prix et les ventes du millésime 2006 vont se décider", a-t-il souligné. Leur autre défenseur, Me Jean-Luc Thévenin, a souligné "l'énorme préjudice financier, qui existe déjà avec des annulations de ventes du millésime 2005". Sur le fond, il a noté que le règlement du classement n'a pas été appliqué, car le Syndicat viticole de Saint-Emilion n'a pas donné son avis, alors que celui-ci est prévu dans la réglementation. Il a également estimé que "la procédure contradictoire n'a pas été respectée", ni l'égalité entre les candidats. L'avocate de l'Institut National des Appellations d'Origine (INAO), Me Messad Bassoud, a avancé que l'urgence n'était pas démontrée car la suspension du classement ne permettrait pas aux crus concernés de revenir au classement antérieur, devenu caduque, puisqu'il n'était valable que 10 ans. Elle a mis en avant la notion d'intérêt général, et prévient: "la suspension de l'arrêté signifie qu'il n'y aura plus du tout de classement de Saint-Emilion". Ce qui provoquerait un véritable choc à la veille de la semaine des primeurs. Des policiers insultent un juge : l'USM s'indigne NouvelObs, 15.02.2007 Le principal syndicat de magistrats s'est indigné, mercredi 14 février, du comportement de policiers ayant violemment pris à parti un juge de proximité mardi à Angers lors d'une reconstitution. "Traiter de 'guignol' un juge qui agit dans l'exercice de ses fonctions, le stigmatiser en public et devant la presse, relève d'une dérive particulièrement inquiétante", affirme un communiqué de l'Union syndicale des magistrats (USM) qui qualifie les propos des policiers d'"inacceptables". Selon le syndicat, "cette attitude ne peut qu'affecter les rapports de confiance entre justice et police". Infraction contestée L'incident s'est produit mardi à Angers, lors d'une reconstitution d'une infraction au code la route. Le magistrat voulait en effet vérifier les conditions dans lesquelles un automobiliste avait été verbalisé pour avoir grillé un feu rouge, une infraction que l'intéressé conteste. |
Sondages : appel à la prudence
PARIS (AP) - La Commission des sondages a relevé mardi "la nette augmentation" du nombre de sondages publiés au cours de la campagne électorale et à de nouveau appelé à la prudence quant à leur interprétation.Selon Matthias Guyomar, le secrétaire général de la Commission, 193 sondages avaient été publiés au cours de la dernière campagne présidentielle de 2002 et "nous sommes déjà à 250" cette année, un mois avant le premier tour.
"Il y a une augmentation très nette des sondages publiés qui se couple avec une place prépondérante des sondages dans le débat", a-t-il remarqué lors d'une conférence de presse. "Ca renforce d'autant plus le besoin, aux yeux de la Commission, d'émettre des appels à la prudence".
"Les sondages ne sont qu'un instrument d'analyse de la vie politique et non pas un outil de prévision des résultats électoraux", a insisté le président de la Commission Jean-Michel Galabert, lors d'une conférence de presse.
Il a en particulier souligné "la marge d'incertitude" qui affecte les études sur les intentions de vote. Il a rappelé qu'un écart "de quelques points" entre deux candidats ou des intentions de vote très basses "ne sont pas véritablement significatif". Il a également insisté sur la "proportion élevée" des sondés qui n'ont pas décidé pour qui ils voteront ou qui ne sont pas encore sûrs de leur choix.
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LONDRES (AP) - Quelque 634 millions de personnes vivent dans des zones côtières vulnérables au réchauffement climatique et à l'élévation du niveau de la mer, et des grandes métropoles comme New York ou Tokyo doivent prendre conscience du risque, souligne une nouvelle étude publiée mercredi. Matinternet, le 13/03/2007 - Une élève du primaire âgée de 10 ans est menacée d'expulsion de son école de Montréal parce qu'elle porte un petit faux diamant sur le nez, un piercing qui contrevient au code de vie de l'institution. L'internaute, 23 mars 2007 - "Gentleman cambrioleur" pour l'un de ses avocats, faux "émir" ou "sultan" selon les titres dont il se pare parfois, mais surtout internationalement connu pour ses vols de bijoux de grand luxe, Jean Herrina, a vu sa cavale stoppée net avec son arrestation mercredi à Paris. Cyberpresse, le 24/03/2007 - Elle n'a pas fait de mauvais coups, ni blessé un camarade de classe. Mais Meghan Chouinard, 10 ans, a rencontré deux fois la directrice de son école primaire, qui l'a menacée d'expulsion si le « problème » n'était pas réglé. Le problème est à peine visible. Université de Montréal, Journal forum, le 19 mars 2007 - Lorsqu’il aperçoit une femelle pendant la saison des amours, le diamant mandarin mâle s’agite en sautant d’un perchoir à l’autre, courbe sa queue vers la femelle et la fait vibrer très rapidement. RTBF, 17 mars - (Belga) Le responsable de la salle des coffres de l'ABN Amro située dans le quartier du diamant à Anvers a démissionné. Un vol de diamants d'un valeur estimée à plus de 21 millions d'euros avait été constaté dans cette banque il y a deux semaines. On ignore encore comment le vol a pu se produire. La tribune, 17 mars - Blood Diamond, les diamants de sang en rouge hollywoodien : le film est à l'affiche. LOS ANGELES (AFP), 11 mars - Un diamant de 25.000 dollars a été retrouvé dans une douche de la prison du comté d'Orange, près de Los Angeles, où avait séjourné un détenu, accusé d'avoir volé une joaillerie, a indiqué samedi le commissariat local. Terre-net, 13 mars - Un total de 42 paniers de "diamant noir" ont été proposés aux particuliers et aux acheteurs à des prix allant de 400 à 800 euros. Le prix des truffes au détail s'est négocié à 1.000 euros. Les echos, 7 mars - Vente d'un diamant du Lesotho de 215 carats pour 8,3 millions de dollars. Cyberpresse, 6 mars - Les ados à un clic des gangs de rue (...) Clips «drôlement» réels (...) Le clip Mtl streetgangs black and latino playing dice montrent deux jeunes qui jouent aux dés. Un Latino tente de voler l'argent tandis qu'un Noir fait mine de l'abattre. «C'est la nouvelle mode dans les cours d'école de Montréal de jouer aux dés pour de l'argent. Leurs idoles, des rappeurs américains, ont des dés en diamant. On est vraiment en train d'élever de futurs prisonniers», dit Jean-Yves Sylvestre, intervenant à la Maison d'Haïti dans le quartier Saint-Michel. Le devoir, 4 mars - Diamant noir. Claude Chabrol est un éternel témoin des moeurs françaises dans leurs plus sombres retranchements. En une rare incursion dans le milieu corrompu des affaires, il écorche les porteurs du pouvoir, en toge ou en complet veston. Chabrol a d'ailleurs puisé son inspiration dans un véritable scandale financier, l'affaire Elf, qui a longtemps ébranlé la France. 20 minutes.fr, 13/03/2007 - Les urnes funéraires pourront être déposées ou inhumées au domicile du défunt ou dispersées en pleine nature, selon un décret publié mardi au Journal officiel. Ce décret du ministère de l'Intérieur tente de combler de manière réglementaire un vide juridique en France, seul pays européen sans législation spécifique. BERLIN (AFP) - Un tribunal de Wiesbaden (sud-ouest de l'Allemagne) est appelé à trancher entre la mère et la fille d'un disparu sur la question de savoir si ses cendres peuvent être transformées en diamant artificiel. La fille désire qu'à partir des cendres de son père, décédé en janvier, soit fabriqué un diamant qu'elle pourrait porter sur elle. Elle comptait emmener les cendres en Suisse pour faire fabriquer ce bijou, un processus autorisé dans ce pays mais non en Allemagne. Le projet de la fille a été cependant bloqué par une ordonnance de référé du tribunal administratif, à la requête de la mère du disparu. La fille a alors fait appel, en arguant que la transformation des cendres en un diamant correspondait à un souhait de son père, ce que conteste la mère du disparu. Une décision est attendue mardi prochain. http://www.lifegem.com The LifeGem® is a certified, high-quality diamond created from the carbon of your loved one as a memorial to their unique life. LifeGem FAQ - Pets Can you do this for pets ? Can you make a diamond from my pet... ? |
March 23, 2007
« Le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer »
LES ABYMES, Guadeloupe (Reuters) - Nicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi soir près de Pointe-à-Pitre qu'il entendait continuer à mener sa campagne présidentielle en "homme libre" de sa parole et à "bousculer les habitudes et les tabous". Le candidat UMP à l'élection présidentielle s'exprimait devant 2.500 Guadeloupéens acquis à sa cause mais son propos s'adressait à un public bien plus large. Il faisait notamment allusion à sa proposition très controversée, jusque dans les rangs de ses partisans, de création d'un ministère de "l'Immigration et de l'Identité nationale". "Je devais prendre ce risque de perturbation du milieu", a-t-il dit à des journalistes dans l'avion qui l'amenait en Guadeloupe, première étape d'une visite aux Antilles. "Depuis que je l'ai fait, j'ai pris six points dans les sondages." ... |
Procès Charlie : les caricatures de Mahomet relaxées
Libé, le 23 mars 2007
Seul un plaignant, l'Union des organisations islamiques de France, fait appel.
A l'issue de quelques minutes d'audience, le président Jean-Claude Magendie a prononcé la relaxe et rejeté les demandes des parties civiles. ...
Blasphème. « Dans une société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions, quelles qu'elles soient », insistent les juges, tout en rappelant que le blasphème n'est plus réprimé en France. ...
Rarement dénouement judiciaire aura été si largement salué. (...) A l'opposé, l'autre coplaignant, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dénonce par la voix de son président, Lhaj Thami Breze, un jugement « politique ». « Oui, on va faire appel », lance ce dernier. ...
Un combat « loin d'être gagné », selon sa journaliste Caroline Fourest, citant une enquête de Pèlerin Magazine montrant que 82 % des 18-24 ans trouvent inacceptable et raciste de rire de la religion en public : « La leçon qu'on a tirée de ce débat, c'est la nécessité de tout reprendre à zéro. » Le journal a bien l'intention de continuer à rire de l'islam, comme des autres croyances. « Et, rappelle Me Malka, on sait bien que Charlie a traité très durement la religion catholique. » A bon entendeur.
Le blasphème, un droit sacré Le Monde, le 9 Février 2006 Extrait : Notre liberté d'expression ne sera comprise et admise que si elle s'applique à toutes les religions. Je suis de l'avis de Bernard Shaw, pour qui « toutes les grandes vérités sont d'abord des blasphèmes ». Le blasphème, aboli par la Révolution française, constitue un crime condamné par toutes les religions monothéistes : « Si un homme insulte son Dieu, il doit porter le poids de son péché ; ainsi celui qui blasphème le nom du Seigneur sera mis à mort », statue le Lévitique. Si nous voulons que la liberté d'expression soit non seulement comprise, mais aussi partagée par l'ensemble de la population, si nous croyons que son efficacité dépend d'une application équitable vis-à-vis de toutes les manifestations... Du blasphème comme nécessité Le Monde, le 25 novembre 2006 Extrait : Toutes les religions sont mortifères, tous les monothéismes détestables. Non, il n'est pas irresponsable de le proclamer. A propos de l'affaire Robert Redeker, professeur de philosophie menacé de mort après avoir osé critiquer l'islam dans une tribune parue dans Le Figaro, Renaud Donnedieu de Vabres, successeur d'André Malraux au ministère de la culture s'est, le 20 novembre, cru obligé de rappeler « le devoir de responsabilité aux élites ». « La science, précisait le ministre, peut aussi être mise au service de l'intelligence, pas de la caricature. » Et tout en trouvant évidemment « honteux » que... Blasphème sur ulb.ac.be : La répression du blasphème est loin d'être un trait spécifique aux pays islamiques, comme l'affaire Rushdie pourrait le faire croire. La plupart des pays européens (la France et la Belgique étant des exceptions) possèdent une législation contre le blasphème même si, hors la Grèce, les cas d'application sont peu nombreux. L'Allemagne, par exemple, a tenté en 1986 de faire condamner des athées pour blasphème avant d'abandonner les poursuites. La Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg elle-même, après avoir estimé, en 1976 - dans une affaire anglaise - que la liberté d'expression valait "même pour les idées qui heurtent, choquent ou inquiètent" - a jugé en 1994, dans une affaire autrichienne, qu'il était légitime d'empêcher les attaques injurieuses contre les objets de vénération religieuse. Voir aussi : censure, liberté d'expression. Voir encore au 14 juin 2006, à propos d'atteinte à l'action de justice, d'outrage à magistrat ainsi que divers articles dans la rubrique évolutions du site (délation, diffamation, signalement, liberté d'expression, etc). |
March 20, 2007
Les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères ?
Le sujet de la garde aternée est peut être un peu plus complexe qu'une simple opposition entre deux camps. Il est sûrement beaucoup plus complexe qu'un débat entre parents au sujet de leur(s) enfant(s). Il me parait aussi assez sûr qu'après interrogations et divers débats, au dela de dogmes et de « religions d'Etat », certains en sont un moment arrivés à trancher comme en faveur d'un camp particulier et ce malgré de très nombreuses incertitudes et contradictions dans leurs propres travaux. L’arrangement des sexes, Erving Goffman Sur les chiennes de garde, par Mathieu, août 2002 Ce texte inédit du fameux sociologue énonce magistralement comment nos croyances en des différences "naturelles" entre hommes et femmes sont à la fois injustifées et constamment renforcées. Recherches féministes Également mère, l'obligation de compétence Volume 16, numéro 2, 2003 Directrice : Christine Piette Rédacteur en chef : Christine Piette Éditeur : Revue Recherches féministes « L’allaitement et la société », etc. Pour ou contre la garde alternée ? Débat entre Gérard Poussin et Marcel Rufo Sur Psychologies.com, janvier 2004 Pourquoi les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères par Jacqueline Remy, un artice de l'Express, 19 avril 2004 Le pédiatre Aldo Naouri lance cet appel en forme de mise en garde dans son nouveau livre, assez provocateur, « Les pères et les Mères » (Odile Jacob). Il y exhorte les parents à jouer chacun son rôle, sans confusion des sexes. Il y va de l'équilibre de l'enfant, explique-t-il à L'Express. « Le devenir des enfants après séparation des parents. Garde alternée et autorité parentale conjointe. Une décision délicate à prendre au cas par cas » Article de Jean-Yves Hayez Sur Observatoire citoyen, août 2004 La famille est morte, vive les familles ! Le Vif, l'express, décembre 2004 Par Dorothée Klein, extrait : Jadis, les familles monoparentales existaient également. Elles suscitaient autant l'opprobre que l'admiration, selon qu'à leur tête se trouvait, aux deux extrêmes de l'échelle sociale, une fille mère ou une veuve de guerre. Mais il s'agissait d'un modèle imposé plutôt que choisi. Même chose pour la recomposition qui découlait d'un risque élevé de mortalité. « Lorsque la mère mourait en couches, laissant seul, un homme démuni avec des enfants en bas âge, le remariage était aussi nécessaire que rapide », poursuit Servais. Dans combien de contes ne trouve-t-on pas de marâtre ? En réalité, seules l'homoparentalité et les mères porteuses relèveraient de changements absolument inédits. Même si l'homosexualité a existé dans l'Antiquité, elle n'allait pas de pair avec le désir d'enfant. « De même, il n'est pas impossible que de grandes bourgeoises aient eu autrefois recours à des servantes qu'elles aient fait engrosser, poursuit Servais. Mais aucun texte ni roman ne l'atteste. Très longtemps, on a été particulièrement attentif à la qualité de la filiation. A des époques où une grande partie de la population souffrait de pénurie, on veillait à ce que le patrimoine revienne bien au fils légitime. La distinction entre la sexualité et la filiation ne remonte qu'aux années 1960, avec l'apparition de la contraception. » Cela dit, en dépit de ces « innovations », la famille traditionnelle reste fortement dominante. Les statistiques le démontrent. « Article de Maurice Berger : La résidence alternée, une loi pour les adultes » Article de Maurice Berger Sur Sisyphe, 20 février 2005 Quand les pères se vengent, soirée théma sur ARTE Sur les chiennes de garde, par Hélène Palma, mars 2005 Hélène Palma est co-auteure (avec Martin Dufresne) de l’article "Le retour de la loi du père » paru en septembre 2002 aux Nouvelles Questions Féministes (volume 21, n°2) La famille , une affaire publique Michel Godet, Evelyne Sullerot Rapport n°57 - PDF Conseil d'analyse économique Ed. la Documentation française « Au piège de la famille : les néo-machistes » Sur abris.org, juillet 2006, à propos du docu-fiction « In Nomine Patris » « Je ne reconstitue jamais la réalité, ça ne m'intéresse pas. (...) Je vais créer une petite fiction qui raconte à ma façon ce dont je parle. (...) Ce film est d'abord dédié à vous, hommes, pères, qui êtes venu pour comprendre ce qu'on est en train d'essayer de faire en votre nom et pour que vous puissiez dire "non, je ne suis pas d'accord avec çà" » - Myriam Tonelotto Le livre noir de la garde alternée Jacqueline Phélip, préfacé par Maurice Berger Ed. Dunod, octobre 2006 « Le présent livre a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi. » Etc... |
Des archives de Radio Canada
Enjeux, nomades malgré eux
Un reportage en cinq parties consacré à la garde alternée.
La garde partagée a la cote depuis quelques années chez nous. On en a fait une revendication politique, une question de droit et d’égalité entre les hommes et les femmes. En vertu de la loi canadienne, l’intérêt de l’enfant doit primer lorsqu’on détermine le mode de garde, au moment d'une séparation. Mais des spécialistes se demandent si, dans les faits, ce n’est pas plutôt l’intérêt des parents qui domine. La garde partagée est-elle une solution pour les enfants ou pour les parents ? Une équipe d’Enjeux a fait enquête. Elle a recueilli les témoignages d’enfants qui vivent la garde partagée, de parents, de spécialistes et de juristes au Québec, en France et en Belgique.
Vivre dans ses valises
La garde partagée est à la mode, mais on commence à entendre des voix discordantes à son sujet. On s’inquiète de ses effets sur le développement affectif des enfants, surtout des tout-petits.
(...) Des problèmes d’attachement
Le Dr Gauthier en est venu à la conclusion que la garde partagée pour les enfants de moins de six ans n’est pas souhaitable et qu’à cet âge, la garde devrait surtout être accordée à la mère : « Il reste que, dans mon expérience à moi, la mère devient la figure d'attachement prioritaire dans la majorité des cas. Pourquoi ? La mère, c’est elle qui a porté l'enfant pendant neuf mois. »
En France aussi, ce concept de l’attachement prioritaire à la mère suscite la controverse. Maurice Berger est un psychiatre de renom, qui mène une vigoureuse campagne contre la garde partagée pour les enfants de moins de six ans.
(...) Les idées du Dr Berger sur l’attachement sont partagées par bon nombre de psychiatres français. Mais elles suscitent aussi beaucoup de remous. Certains, comme le psychologue Gérard Poussin, trouvent ces idées rétrogrades. Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout. Ce n’est pas la garde partagée qui déstabilise l’enfant, dit-il, mais le conflit entre les parents : « J’ai eu des cas d'enfants à résidence alternée qui présentaient effectivement des symptômes. On s'est posé la question: est-ce que c'est la résidence alternée, ou est-ce autre chose ? Chaque fois, je me suis aperçu qu'il y avait, dans ces situations-là, des conflits très importants entre les parents. »
(...) Pour quoi penchent les lois?
L’équipe d’Enjeux s’est rendue en France et en Belgique pour voir où en est le débat sur la question. La France a, depuis 3 ans, une loi qui permet aux juges d'imposer une garde partagée. Quant à la Belgique, on la cite souvent comme exemple d’ouverture à la garde partagée.
(...) Nous avons rencontré la ministre qui défend le projet de loi sur la présomption favorable à la garde partagée en Belgique, Laurette Onkelinx. Elle pense qu’en consacrant la garde partagée quasi automatique, il y aura moins de conflits entre parents : « Ce que nous essayons, c'est de limiter les effets néfastes pour l'enfant. Et permettre à l'enfant de voir sa mère et de voir son père dans un cadre largement égalitaire, c’est, il me semble, permettre de diminuer des effets difficiles pour l'enfant. »
Au Canada, les lois sont beaucoup plus souples. Danielle Richer est juge à la Cour supérieure du Québec : « Notre priorité, dans le code, c'est l'intérêt supérieur de l'enfant. On n’arrête pas de le répéter, mais c'est écrit en toutes lettres. C'est ça qui doit nous guider. Et quand on se laisse guider par ça, on sait quand la garde partagée est la bonne solution, et quand elle ne l'est pas. »
Dans tout ce débat, une chose semble claire : on ne connaît pas réellement les effets de la garde partagée à long terme sur le développement de l'enfant.
Extrait des premières minutes :
Du reportage de l'émission Enjeux, « nomades malgré eux », des premières minutes : « Plusieurs groupes de pression réclament des lois rendant automatique la garde partagée. C'est pour eux la seule façon de mettre fin à la discrimination dont se disent victimes les pères lors de l'attribution du mode de garde. Ils citent les cas de certains pays Européens dont la France qui a adopté, il y a trois ans dans la controverse, une loi permettant d'imposer la garde partagée. C'est de la région de Grenoble en France qu'une des plus farouches opposantes à la garde partagée chez les plus jeunes enfants mène son combat, surtout depuis que la loi française permet de l'imposer. Jacqueline Phélip est avant tout une grand-mère et c'est en voyant les effets de la garde partagée sur l'un de **ces** petits enfants qu'elle a décidé de mener son combat. (...) A partir de son expérience personnelle, Madame Phélip a décidé d'agir : Elle a fondé l'association l'enfant d'abord qui dénonce l'imposition de la garde partagée par les juges. Le psychologue Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout : ce n'est pas la garde partagée qui destabilise l'enfant, mais le conflit entre les parents. » L'enfance pourrait peut être se porter spontannément mieux si quelques experts bien trop alarmistes allaient consulter ? De simples extraits pour souligner ce qui parait être tabou pour de nombreux acteurs de la sphère socio judiciaire : Il est donc bien vrai que notre objectif déborde largement la dépression. C’est l’enfant souffrant, c’est l’enfant à problèmes, qui nous a intéressés. En ce qui concerne les dépressions nous avons voulu soutenir une position positive et activiste parce qu’en pédopsychiatrie classique, notamment en France, ce qui est toujours souligné, c’est la souffrance de l’enfant, ce terme de souffrance revenant de façon monomorphe dans toute problématique. Pour nous, ce n’est pas vraiment la souffrance de l’enfant qui est sa noblesse mais la capacité (accompagnée) de s’en défendre, de s’en sortir, de la dépasser. Q.D. : La revalorisation de l’enfant déprimé ira de pair avec la revalorisation de sa famille et des relations qui se déroulent à l’intérieur de sa famille. Et cela par des thérapeutiques par la parole mais aussi par des actes, des prescriptions d’événements dans la famille. P.M. : Tout à fait. Il nous arrive, devant tel enfant déprimé dont on aurait réticence à entrer d’emblée dans sa douleur, que le premier acte valable soit le traitement chimiothérapique de la mère (par le pédopsychiatre lui-même), ou de prendre contact avec l’école sur une surcharge de travail, une préphobie scolaire… P.M. : (...) Nos sociétés policées, aménagées, assurées, civilisées, témoignent d’une réserve inépuisable de violence en leur sein. Une éducation réaliste devrait intégrer la dimension “humaine” de ces violences, en développant selon chacun des modalités d’aménagement réaliste. Q.D. : Est-ce à dire que la non-violence amène la violence ? P.M. : Je le crois. Nous évoquons dans un autre chapitre une faille culturelle, le monomorphisme de notre vocabulaire et de nos idées sur la “violence”. Il faudrait selon nous réintroduire la palette des agressivités possibles dans la vie de l’enfant avant d’en venir au terme de la violence inadmissible. Ce qui est violent, c’est la rupture, la destruction de l’être, des relations… Entretien avec Paul Messerschmitt Propos recueillis par Q. Debray Professeur de psychiatrie au CHU Necker Synapse Décembre 2000 N°171 Un article sur medspe.com |
March 19, 2007
« Les juges ne sont pas emballés à l'idée de sanctionner des notables »
PARIS (AFP) - Yvan Colonna, accusé d'avoir assassiné le préfet Claude Erignac et qui poursuit devant le juge des référés du TGI de Paris Nicolas Sarkozy pour atteinte à sa présomption d'innocence, s'est dit "innocent", dénoncant la "pression inacceptable et intolérable" du ministre de l'Intérieur sur la justice. (...) Selon M. Colonna, M. Sarkozy a ainsi exercé "une pression inacceptable et intolérable sur l'ensemble de l'appareil judiciaire". (...) "Si. Vous le savez. Il n'y a pas que moi qui le pense; sinon je ne pense pas qu'on l'aurait gardé en prison", avait notamment répondu M. Sarkozy. La représentante du parquet a estimé que les propos du ministre ne portaient pas atteinte à la présomption d'innocence de l'accusé. La décision du juge des référés Jacques Gondran de Robert sera rendue le 4 avril à 14H00. Pour contrer M. Bayrou, Mme Royal prône une VIe République Le Monde, le 19 mars 2007 S'adressant aux élus socialistes rassemblés dimanche 18 mars porte de Versailles, à Paris, Ségolène Royal s'est prononcée en faveur d'une "VIe République". La candidate du PS, qui se contentait jusqu'ici d'évoquer une "République nouvelle", veut réconcilier "le local et le global". "Ce sera notre VIe République, a-t-elle déclaré, c'est à celle-là que je vous invite et que nous construirons ensemble. Elle est prête." Le promoteur de la VIe République, Arnaud Montebourg, s'est réjoui de ce "sursaut salutaire". "Tous ceux qui étaient partis vers Bayrou veulent la crise de régime. Ça lui enlève le refus du système", a affirmé le porte-parole de la candidate socialiste. François Bayrou (UDF) s'est empressé de réaffirmer, lundi sur Canal+, qu'il était, lui aussi, favorable à une VIe République. Comme sa concurrente socialiste, il promet de soumettre à référendum son projet institutionnel. (...) Le diagnostic est partagé, et le mal clairement identifié : la concentration des pouvoirs entre les mains d'un(e) seul(e) qui, passé son élection, devient juridiquement et politiquement irresponsable. Carnets de justice «Vous n'avez pas le profil type» Libé, lundi 19 mars 2007 Mules, béliers, bouletteux... Ce vocabulaire, spécifique de la treizième chambre, désigne les soutiers du trafic de drogue international : les transporteurs de cocaïne ou d'héroïne qui finissent par buter contre les douaniers de Roissy. (...) Arrive Pascal, né en 1953 à Paris. «Vous n'avez pas le profil type», remarque le procureur. Ex-journaliste, Pascal a travaillé pendant vingt-cinq ans pour RTL et M6, avant de traverser une crise «personnelle et sentimentale» qui l'a envoyé au tapis en 2002. Divorcé, pas de casier, pas d'enfant. Pascal reconnaît s'être scotché 2,740 kg de cocaïne autour des mollets à São Paulo, pour les livrer à Zurich, moyennant 8 000€. Un besoin d'argent «impératif», à un moment où il vivait dans un foyer associatif à Marseille. «Autre chose à ajouter ?» demande le président. «Ben, non», dit Pascal. Trente mois de prison et 32 880 euros d'amende. Discrimination : la justice traîne les pieds SOS Racisme critique l'absence de poursuites pénales, notamment contre les offices d'HLM Libé, 19 mars 2007 Aujourd'hui, les crimes et propos racistes sont reconnus et sanctionnés par la justice mais les juges refusent le plus souvent encore d'examiner les plaintes pour discrimination. Samedi, SOS Racisme avait réuni ses avocats pour un échange sur le sujet. L'association antiraciste est engagée dans des centaines de procédures pour ces motifs. Pourtant, sur le front du racisme, la situation s'améliore. «Pendant des années, le racisme était presque une circonstance atténuante, rappelle Me Dominique Tricaud. En vingt ans, on a quasiment gagné ce combat. Il n'y a qu'à comparer les peines : 4 ans avec sursis en 1975-1980 pour un crime raciste, entre 10 et 25 ans aujourd'hui.» Côté discrimination, en revanche, aucun progrès. Des lois existent, mais Me Guillaume Traynard dénonce une «carence des autorités de poursuite», celles qui décident qu'une plainte est ou non recevable. (...) Mauvaise foi. Me Jean-François Arrue avance une autre explication : «Les juges ne sont pas emballés à l'idée de sanctionner des notables.» Lui a eu à s'occuper de l'affaire de Charvieu-Chavagneux (Isère). Pour empêcher un couple maghrébin d'acquérir une maison sur la commune, le maire UMP Gérard Dezempte avait usé de son droit de préemption. Enjeu pour l'avocat : prouver la mauvaise foi de l'édile. La solution ? Attendre. Plusieurs mois après l'incident, il s'est avéré que la mairie n'avait pas préempté, et que la maison avait été vendue à un couple au patronyme bien français. Dans ce cas, SOS a eu gain de cause : le maire a été condamné à 1 500 euros d'amende et à trois ans d'inéligibilité. |
GENÈVE (AFP) - Le dessinateur de presse français Plantu a proposé une "trêve des blasphèmes" lors d'un débat à Genève entre caricaturistes européens, iranien, libanais, israélien, et algérien, réunis par une opération lancée par l'ONU après la polémique sur les caricatures danoises du prophète Mahomet.
Une telle "trêve" devrait également être observée par "les dessinateurs moyen-orientaux qui dessinent des Juifs ou des Israéliens avec des nez crochus", a observé Plantu, célèbre en France pour ses caricatures à la Une du quotidien Le Monde.
Le débat, organisé samedi soir dans le cadre du Festival du film et du forum international sur les droits humains qui se tiennent en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a permis à sept caricaturistes de confronter leurs expériences.
"Au Liban, on passe par une période très dure depuis deux ans environ", a expliqué le dessinateur Stavro. "Pour me rendre à la télévision où je travaille, je change plusieurs fois de voiture pour éviter les attentats", a-t-il raconté.
Comme le Russe Mikhail Zlatkovsky, qui a souligné avoir l'interdiction de dessiner le président Vladimir Poutine, Stavro n'a pu longtemps croquer le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.
Parmi les caricaturistes présents, deux ont connu la prison: l'Algérien Ali Dilem et l'Iranien Hassan Karimzadeh. A ce jour, Ali Dilem est toujours poursuivi pour vingt quatre affaires concernant la publication de ses caricatures.
Le caricaturiste algérien a raconté son émotion lorsque, à la suite d'une condamnation, il a reçu le soutien du dessinateur israélien Michel Kichka. Ce dernier a formé une chaîne de 210 dessinateurs à travers le monde qui ont chacun envoyé une de leurs oeuvres à Dilem en hommage à son combat.
Moment fort de la soirée à Genève, à l'évocation de cet épisode, Ali Dilem et Michel Kichka se sont donné une longue et chaleureuse accolade.
Si le Français Plantu et le Suisse Chappatte ont affirmé ne pas subir de pressions, le premier a relevé quelques remarques d'hommes politiques: ainsi Nicolas Sarkozy a regretté la mouche dessinée sur son front, qui devait symboliser le temps qui passe. De même Jacques Chirac lui a indiqué "ne pas aimer la petite goutte sous son menton".
La polémique sur les caricatures danoises du prophète Mahomet a rapproché l'ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et Plantu, qui ont eu l'idée d'un rassemblement des dessinateurs pour la paix. En octobre dernier l'ONU et le caricaturiste français ont lancé à New York l'opération "Cartooning for Peace" (Dessiner pour la Paix).
Pour le Français, les dessinateurs se devaient d'apporter une réponse à la condamnation par certains imams des caricatures danoises, mais "il faut le faire avec tact et éviter de tomber dans le piège des attaques frontales".
"Cartooning for Peace" sera en avril à Paris, puis en Belgique en mai, avant des rencontres à Antibes en août, et aux Etats-Unis, à Atlanta, à l'automne.
Une exposition d'oeuvres des dessinateurs participants à cette initiative est visible actuellement au Palais des nations à Genève.
Economie | Médias & Publicité Points de vente de proximité pour les quotidiens. Le Figaro, le 19 mars 2007 Des quotidiens nationaux vendus chez le boulanger ou chez le caviste, cela va être possible. C'est le pari que viennent de lancer à Expopresse les professionnels de la presse. « Conscients de l'urgence du besoin des quotidiens nationaux de regagner de la visibilité », le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), le Syndicat national des dépositaires de presse (SNDP), les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) et l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) ont décidé de favoriser l'installation de points de vente de capillarité. « Les diffuseurs de presse traditionnels vont être sollicités pour qu'ils recherchent dans l'environnement de leurs magasins des points de revente pour les quotidiens nationaux, qu'ils géreront eux-mêmes. » Cela va consister à mettre en place pour les quotidiens nationaux un système s'apparentant à celui de la tolérance de revente tel qu'il existe, par exemple, pour le tabac. WASHINGTON (AFP) - Plus d'un siècle après sa découverte des chercheurs américains et européens sont parvenus à décoder l'une des structures mathématiques les plus complexes et les plus grandes, une percée aux applications potentielles jugées importantes par des scientifiques. (...) "Le décodage de cette structure appelée E8 pourrait aussi très bien avoir des applications en mathématiques et physique qu'on ne découvrira pas avant plusieurs années", ajoute-t-il dans un communiqué. Cinquième tentative de révision dans l'affaire Mis et Thiennot Libé, 19 mars 2007 La commission de révision des condamnations pénales rend ce lundi sa décision dans le dossier de Raymond Mis et Gabriel Thiennot, condamnés en 1950 pour un meurtre qu'ils ont toujours nié. Les quatre premières demandes de révision ont été rejetées. (...) Léandre Boizeau, président du comité de soutien pour la révision du procès Mis et Thiennot, s’est dit «très partagé» quant à l’issue de cette procédure. «Il y a deux solutions, soit on a affaire à des magistrats courageux, et alors, on pourra faire un pas en avant, soit il s’agit de magistrats frileux et là, j’ai quelques craintes», a-t-il déclaré. «Je ne suis pas très optimiste même s’il sera cette fois-ci difficile de trouver des arguties pour nous signifier un refus», a-t-il ajouté. M. Boizeau a indiqué avoir été en contact avec Mis et lui avoir dit de ne pas venir au Palais de Justice lundi. «J’ai peur d’un choc, dans un sens comme dans l’autre», a précisé Boizeau. L’ultime espoir de Mis et Thiennot Cassation. La commission de révision des condamnations pénales se penche ce matin sur l’une des erreurs judiciaires les plus extravagantes de l’après-guerre. L'Humanité, 15 janvier 2007 La justice va-t-elle se réveiller de cet interminable cauchemar ? Et reconnaître enfin son effroyable entêtement ? Aujourd’hui, la commission de révision des condamnations pénales doit se pencher sur ce qui reste, pour beaucoup, l’une des erreurs judiciaires les plus extravagantes de l’après-guerre : l’affaire Mis et Thiennot. Raymond Mis et Gabriel Thiennot. Deux malheureux, condamnés voilà presque soixante ans à quinze ans de travaux forcés pour le meurtre d’un garde-chasse qu’ils ont toujours nié. |
March 12, 2007
L'euthanasie reste largement illégale en Europe
VALENCE (AFP) - Le beau-père de Julien s'est suicidé le 31 janvier après plus de 12 heures en garde à vue dans le cadre de la disparition de Julien. Il avait laissé une lettre dans laquelle il clamait son innocence. MADRID (AFP) - Le suicide d'un internaute allemand, résidant à Bremerhaven (nord), a été évité grâce à l'intervention à distance d'internautes et de la police espagnole, a annoncé cette dernière dimanche dans un communiqué. L'Allemand, connecté à un forum de discussions, expliquait qu'il allait se suicider après le départ de sa femme et se montrait sur l'écran, via sa webcam, avec un pistolet pointé sur la tête. Connectés sur le même forum, des internautes espagnols ont alerté la police espagnole laquelle a immédiatement prévenu son homologue allemande et s'est mise en contact avec l'internaute déprimé pour le dissuader de passer à l'acte. La police allemande a pu arriver à temps au domicile de l'internaute, confisquer son arme et l'emmener au commissariat le plus proche, selon le communiqué de la direction générale de la police espagnole. |
PARIS (AP) - L'euthanasie ou le suicide assisté sont illégaux dans la plupart des pays d'Europe mais à chaque nouvelle affaire le débat refait surface, avec rage, pour faire évoluer les législations. Et c'est souvent au cas par cas que les justices tranchent dans un sens ou dans l'autre.
Le 21 décembre dernier, un médecin romain avait débranché le respirateur qui maintenait en vie Piergiorgio Welby, un sexagénaire paralysé qui réclamait le droit de mourir. Son cas a divisé l'Italie où le poids de l'Eglise catholique reste important.
Le Vatican a d'ailleurs refusé un enterrement religieux à M. Welby auquel la justice avait dénié le droit de mourir. Le lendemain de sa mort, le parquet de Rome a ouvert une enquête.
L'Italien avait notamment demandé au président Giorgio Napolitano la légalisation en Italie de l'euthanasie. "Mon rêve (...) mon désir, ma requête, que je souhaite présenter à toutes les autorités, politiques ou judiciaires, est aujourd'hui plus clair et précis que jamais dans mon esprit: pouvoir obtenir l'euthanasie", expliquait-il dans son appel au chef de l'Etat.
L'interdit reste aussi total en Grande-Bretagne où le suicide est autorisé, mais l'assistance réprimée. Une pétition pour obtenir la légalisation du suicide assisté avait été signée par 50.000 personnes en 2002 à l'initiative de Brian Pretty.
Sa femme Diane, lourdement handicapée, s'était vu refuser en mars 2002 par la Cour européenne des droits de l'Homme le droit de se faire assister par son mari pour mettre fin à ses jours. Cette décision confirmait celle rendue plus tôt par la justice britannique.
En revanche, en 2005, la justice britannique a autorisé les médecins à laisser mourir la petite Charlotte, grande prématurée et handicapée. Le bébé, sur respirateur artificiel, n'avait pas quitté l'hôpital depuis sa naissance.
En France, c'est le cas de Vincent Humbert, un jeune homme tétraplégique suite à un accident, qui a ému l'opinion publique avant de pousser le législateur à mieux encadrer la fin de vie. Sans pour autant franchir le cap de l'euthanasie. La loi votée en 2004 crée un "droit à laisser mourir", et non à "faire mourir". Une solution médiane unique en Europe.
D'autres pays, comme la Belgique, les Pays-Bas ou la Suisse vont plus loin en autorisant l'euthanasie ou un suicide assisté, le patient s'administrant lui-même un produit prescrit. La Suède est également tolérante dans la plupart des cas.
Et si certains en Suisse se sont émus de l'apparition d'un "tourisme de la mort", le gouvernement helvétique a refusé de légiférer sur l'euthanasie qui n'est pas réglementée expressément par le code pénal suisse.
Ce sont comme souvent, les Pays-Bas qui ont été précurseurs en Europe, en adoptant dès 2001 une loi autorisant l'euthanasie. Ils ont été suivis en mai 2002 par leur voisin belge, qui a autorisé un acte pratiqué par un tiers, dans l'intention de mettre fin à la vie d'une personne à sa demande. Les médecins peuvent pratiquer cet acte sur des patients majeurs (18 ans), qui doivent formuler leur requête par écrit.
Selon la loi belge, un patient souhaitant mourir doit être dans un état de santé irréversible et être en proie à des souffrances tant physiques que psychologiques de façon constante. S'il ne s'agit pas d'un malade en phase terminale, le médecin auquel la demande est soumise doit consulter un confrère, soit un psychiatre soit un médecin spécialisé. Au moins un mois doit s'écouler entre la demande écrite et la pratique de l'acte.
Malgré la légalisation de l'euthanasie, elle reste marginale dans ces pays, selon une enquête sur la fin de vie, rendue publique fin janvier 2007 par l'Institut national d'études démographiques (Ined). Cela concerne 3% des décès aux Pays-Bas et 200 personnes en Belgique en 2003. AP
February 17, 2007
La protection de l'enfance et le fardeau de la shoah
PARIS (AP) - Paris a demandé des explications vendredi au Parlement européen au sujet des fonds de l'Union européenne dont aurait bénéficié le livre d'un eurodéputé polonais ultraconservateur, Maciej Giertych, alors qu'il comporte des déclarations antisémites. (...) La ministre française déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, a déclaré vendredi dans un communiqué avoir "pris connaissance avec consternation" des informations de presse. Elle ajoute avoir "écrit au président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, afin de lui demander si ces informations sont exactes et, dans cette hypothèse, quelles mesures il entendait prendre". "Il serait intolérable que les institutions européennes financent de tels ouvrages, même involontairement", a-t-elle souligné, rappelant que "la lutte contre toute discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou la religion figure au rang des valeurs fondamentales de l'Union européenne et est inscrite dans les traités européens qui lient chacun des Etats membres". "L'antisémitisme n'a pas sa place dans la démocratie européenne." L'article 6 du traité sur l'UE stipule que "l'Union est fondée sur les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, ainsi que de l'Etat de droit, principes qui sont communs aux Etats membres". Dans Paris, ce 17 février |
D'un entretien, l'autre soir, il s'en dégagerait que la shoah peut encore peser - et très lourdement - lorsque le juge pour enfant est saisi.
En tous cas, je ne suis plus le seul à avoir ce sentiment.
FRANCFORT (AFP) - La justice allemande a condamné jeudi le révisionniste Ernst Zündel à une peine de cinq ans de prison ferme, la plus lourde possible, à l'issue d'un long procès au cours duquel l'éditeur de publications mettant en cause l'existence des chambres à gaz n'a jamais renoncé à ses idées. Sous le masque d'un "honnête Souabe", en référence à la région d'origine du négationniste, se cache "un agitateur politique dangereux, un fauteur de troubles et un orateur enflammé": le président du tribunal de grande instance de Mannheim (ouest), Ulrich Meinerzhagen, n'a pas eu de mots assez durs. "On pense avoir un parent spirituel de l'auteur de 'Mein Kampf' devant soi", a ajouté le juge, en référence à l'ouvrage rédigé par Adolf Hitler entre 1923 et 1924. Même si l'accusé a gardé le silence pendant la majeure partie de son procès, "sa profonde haine de tous les Juifs" transpire à travers ses écrits, diffusés via son site internet, a encore insisté le juge. Ernst Zündel, âgé de 67 ans, est resté tout au long du procès fidèle à ses idées remettant en cause l'Holocauste, le nombre de ses victimes, tout comme l'existence des chambres à gaz. Au cours d'une allocution finale de 25 minutes tenue jeudi, il a encore réclamé la mise sur pied d'une commission indépendante afin d'enquêter sur le nombre de Juifs tués sous le régime nazi. Si les experts venaient à contredire ses thèses, "je m'excuserai publiquement au cours d'une conférence de presse auprès des Juifs, des Israéliens et du monde entier", n'a-t-il pas hésité à lancer. Ses cinq avocats avaient réclamé un acquittement. Mais le tribunal s'est rangé à l'avis du Parquet, qui avait requis une peine maximale de cinq ans de prison. Les deux années passées par l'accusé derrière les barreaux au Canada, où il a longtemps vécu, ne sont pas comprises dans cette peine, a précisé le tribunal. Cette condamnation intervient au moment où l'Allemagne, qui préside l'Union européenne jusqu'en juin, veut faire de la négation de la Shoah un délit dans toute l'Europe. Au nom de "son devoir historique particulier", Berlin souhaite voir les écrits révisionnistes devenir passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison. Mais il n'est pas sûr que les 27 pays membres de l'UE parviennent à se mettre d'accord sur le projet allemand, qui doit être débattu les 19 et 20 avril lors d'une réunion des ministres de la Justice à Luxembourg. Deux initiatives précédentes, la dernière il y a deux ans, avaient échoué face à l'opposition de l'Italie. Le tribunal de Mannheim s'est fait une spécialité des affaires de négationnisme. Deux procédures sont actuellement en cours, l'une contre un extrémiste de droite allemand, Germar Rudolf, qui avait trouvé refuge pendant dix ans aux Etats-Unis, et l'autre contre un Belge, Siegfried Verbeke. Ernst Zündel, originaire de Calmbach, un petit village de la Forêt-Noire, avait comparu une première fois devant les juges de Mannheim en octobre 2005. C'était la première fois qu'il était confronté à la justice allemande, après avoir passé quasiment toute sa vie au Canada, où il s'était installé à 19 ans. En 2001, la justice canadienne avait mis hors la loi son site internet, au motif qu'il véhiculait de la "propagande haineuse". Il avait alors trouvé refuge aux Etats-Unis, qui avaient fini par le refouler pour défaut de visa en 2003. Il avait été arrêté dès son retour sur le sol canadien et les autorités de Toronto avaient extradé ce proche du négationniste français Robert Faurisson vers son pays d'origine, où il avait été placé en détention provisoire. PARIS (Reuters) - Maurice Papon, seul responsable du régime de Vichy condamné pour son rôle dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, a été opéré mardi avec succès pour une insuffisance cardiaque, apprend-on auprès de son avocat Francis Vuillemin. Un conseiller d'éducation en grève de la faim a été interné LE MONDE | 15.02.07 Roland Veuillet, 51 ans, un conseiller principal d'éducation en grève de la faim depuis cinquante-trois jours, a été interné d'office au Vinatier, l'hôpital psychiatrique de Lyon, mercredi 14 février. M. Veuillet protestait contre la décision du recteur de Nîmes de le muter, il y a quatre ans, à Lyon (Le Monde du 7 février). Très affaibli, il avait accepté, samedi 10, d'être hospitalisé dans un établissement généraliste de Villefranche-sur-Saône (Rhône), refusant toutefois d'être alimenté par perfusion. Mercredi, vers 11 heures, il a envoyé des SMS à quelques amis pour les prévenir qu'il allait être interné. SUD, son syndicat, dénonce une décision autoritaire du préfet. Ce dernier a expliqué qu'il n'avait pas encore signé d'arrêté et qu'il se déterminerait dans les vingt-quatre heures au vu des certificats médicaux. Ni la mairie ni l'hôpital de Villefranche n'ont souhaité préciser les motifs du placement de M. Veuillet en hôpital psychiatrique, se retranchant derrière le secret médical. "C'est la première fois qu'on assiste depuis la fin de Brejnev à une tentative de psychiatriser la contestation. Le ministère de l'éducation nationale tente de le faire passer pour un fou pour casser le mouvement de soutien grandissant autour de cet homme injustement sanctionné. C'est de l'acharnement", dénonce le sociologue Philippe Corcuff, qui avait lui-même observé une grève de la faim en soutien à Roland Veuillet. La médiation engagée mardi à l'initiative du ministère de l'éducation nationale se poursuit. Mercredi, une cinquantaine de syndicalistes, accompagnés de Mgr Gaillot et d'Albert Jacquard, ont brandi, devant les fenêtres du ministère, une banderole "Robien assassin". À Marseille, une vingtaine d'enseignants ont campé devant l'inspection académique. |
January 26, 2007
Quelques informations et décisions du moment
Le délibéré de Paris 13ième a été rendu. A la suite de l'extrait du JT de France 3 région Lorraine, 19-20 du 25 janvier 2007, quelques informations pour mieux situer le contexte politique et social dans lequel la décision a été rendue. Mireille Millet qui a été déboutée entend faire appel de la décision :PARIS (AFP), 17 janvier 2007, extraits - Les députés ont trouvé mercredi un large consensus sur le projet de loi réformant les tutelles, destiné à mieux protéger les adultes vulnérables, toujours plus nombreux avec le vieillissement de la population, et mettre fin à de nombreux abus. (...) "Le projet contient de nombreuses innovations, nous ne voulons plus voir de vieilles dames dépouillées de leurs économies, des handicapés dont les comptes bancaires fondent comme neige au soleil", a lancé Maxime Gremetz (PCF). Libé, 26 janvier 2007 Les chers amis de la vieille dame écroués Une voyante et un conseiller financier ont été incarcérés à Bordeaux, accusés de vol et d'abus de faiblesse. Deux personnalités de la mairie sont aussi mises en examen. Quatre notables bordelais mis en examen pour abus de faiblesse sur une vieille dame AP, jeudi 25 janvier 2007, 17h35 Le Monde, 25.01.07 L'abbé Pierre a reçu un 'hommage national" à Notre-Dame La messe de funérailles du fondateur d'Emmaüs a aussi réuni des centaines d'admirateurs sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, à Paris. Le prêtre devait ensuite être enterré dans l'intimité près des premiers compagnons. Un SDF écrasé dans ses cartons par un camion poubelle à Valence AP via Yahoo! Actualités - 22 janv. 10 h 30, extrait : Un sans domicile fixe âgé de 60 ans qui dormait dans des cartons dans une petite rue de valence (Drôme) est mort écrasé par un camion de ramassage des ordures ménagères, a-t-on appris lundi de source policière. L'accident s'est produit samedi matin vers 6h dans une ruelle étroite. Roland Bridon, originaire d'Annonay (Ardèche), est mort de ses blessures quelques heures plus tard, d'une hémorragie interne après avoir été transporté à l'hôpital de la ville. Paris, entre Alesia et Denfert |
PARIS (AFP) - Les sectes ont changé de stratégie, délaissant les gourous mystiques au profit de formateurs, thérapeutes ou lobbyistes qui se fondent dans le paysage sans signes extérieurs de prosélytisme, constate la Miviludes dans son quatrième rapport annuel publié mercredi.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s'est donc penchée particulièrement sur la formation professionnelle et sur le fonctionnement économique des sectes, autrement dit sur les nouveaux moyens de collecter des fonds et de recruter des adeptes.
Pas question toutefois de voir des sectes partout, souligne le président de la Miviludes, Jean-Michel Roulet : On parle de "dérive sectaire" quand il y a une "emprise" manifeste sur la personne (ou "mise en état de sujétion") et quand il y a des victimes directes ou collatérales (rupture des liens familiaux, disparition du patrimoine, etc.).
Cette emprise sectaire, qui se traduit par un embrigadement physique et moral, s'insinue dans la vie de tous les jours et peut commencer par un banal stage de formation professionnelle ou de réinsertion sociale. Mais il y a danger s'il est particulièrement coûteux, exigeant en temps et en "obéissance" ou s'il implique des mises en condition à coup de jeûne ou de substances diverses.
Le contexte est porteur, remarque la Miviludes, parce que les métiers évoluent et que les individus recherchent une optimisation de leurs capacités. D'où une floraison de stages de "reconstruction personnelle" et de formation liées au domaine de la santé. La Miviludes cite ainsi la formation (non reconnue) de "praticien en analyse et réinformation cellulaire", mélange de psychothérapie et de naturopathie qui "vise à rétablir l'harmonie entre le corps, l'esprit et son environnement", ou la formation de Doula (accompagnatrice d'accouchement).
Certaines sectes font aussi une intense activité de lobbying dans le domaine de la propriété intellectuelle (source de copyrights) et particulièrement dans le domaine informatique.
La Miviludes cite l'exemple de la société internationale de services informatiques Panda Software, qui commercialise des logiciels de sécurité, dont des antivirus et assure de la maintenance et du dépannage. A ce titre, elle a accès à des fichiers de données personnelles. Le patron de cette entreprise est membre de la Scientologie et du Wise institute of Scientology enterprises (WISE). L'ordre du jour du congrès de WISE à Athènes en 2006 portait notamment sur le moyen de "prendre le contrôle international de l'industrie de la formation" et de mettre en place les technologies maison de management "au sommet d'un pays".
La Miviludes relève aussi le cas de sociétés de publipostage qui collectent des dons pour soutenir diverses campagnes (d'où l'importance des fichiers d'adresses), signalant que ce procédé a remplacé les traditionnelles quêtes.
Les sectes s'activent beaucoup à décrédibiliser ceux qui les combattent, indique le rapport qui détaille les multiples actions intentées au plan judiciaire.
La Miviludes souligne enfin que la France n'est pas le seul pays à tenter de contrer les dérives sectaires, signalant les dispositions prises en Belgique, en Allemagne, en Suède, etc., particulièrement sur le plan fiscal.
(Le rapport de la Miviludes, Documentation française, 364 pages, 15 euros)
Déclaration de Mme Gautier dans le cadre des violences faites aux femmes, en réponse à Ségolène Royal : "Il m'apparaît autrement plus utile de contrôler l'application des lois existantes, avant de faire des déclarations précipitées." Source : Paris (AFP), 23 janvier 2007, Violence aux femmes: une "grande loi cadre" après la victoire de Royal |
Maltraitance (envers les personnes handicapées) : briser la loi du silence
JUILHARD (Jean-Marc)
RAPPORT 339 - Tome I (2002-2003) - commission d'enquête
Force est, effectivement, de souligner l'insignifiance de ces données. Assurément, le nombre extrêmement faible de signalements constitue le meilleur aveu de la sous-estimation, en France, de la maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en établissements. Ils pourraient paraître signifier que rien ne s'est passé dans des milliers d'établissements répartis sur des dizaines de départements, ce qui, eu égard à la population visée, est tout simplement inconcevable !
En réalité, ces chiffres ne portent que sur des signalements adressés à la DDASS concernée qui les a ensuite transmis à son administration centrale. Ils ne peuvent donc pas remplacer des statistiques sur l'ensemble du phénomène, sachant que la plupart des actes de maltraitance ne font l'objet d'aucun signalement à qui que ce soit.
BOBIGNY (AFP) - L'image des parents acheteurs, "sauveurs" surgis à point nommé pour s'occuper de bébés prétendument laissés à l'abandon, s'écorne au fil des débats devant le tribunal correctionnel de Bobigny qui juge depuis lundi parents et intermédiaires d'un vaste trafic de bébés bulgares. DOUAI (AP) - Le député UMP Christian Vanneste a été condamné jeudi par la cour d'appel de Douai (Nord) à 3.000 euros d'amende pour des injures publiques à la suite de ses propos sur la communauté homosexuelle, en janvier 2005, qui avaient été publiés dans deux journaux nordistes. MONTPELLIER (AFP) - Georges Frêche, président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, a écopé jeudi d'une amende de 15.000 euros pour avoir traité en février 2006 des harkis de "sous-hommes", des propos qui avaient suscité l'indignation générale et la colère d'associations de harkis. Quatre hypothèses pour un départ de la Place Beauvau Le Monde, 26.01.07, extrait La promesse d'une campagne "sereine" ne sera pas tenue. Pourtant, l'image de Nicolas Sarkozy, accompagné de Michel Barnier, Xavier Bertrand et Christine Boutin, embarquant dans le train Corail de 12 h 37 à destination de Saint-Quentin, s'en voulait l'illustration. Un candidat et ses conseillers devisant aimablement avant une visite de terrain. Quoi de plus paisible. Mais voilà, ce jeudi 25 janvier, tout a volé en éclats. "Il veut rester zen, mais ça l'énerve", glisse un conseiller du candidat. Ce qui l'énerve ? La polémique suscitée par la révélation par Le Canard enchaîné du 24 janvier d'une enquête des Renseignements généraux (RG) visant Bruno Rebelle, ancien président de Greenpeace France et conseiller de Ségolène Royal. Une révélation confirmée par les RG. Croyant tenir l'occasion d'affaiblir le président de l'UMP, le Parti socialiste dénonce "le mélange des genres" entre le candidat et le ministre de l'intérieur. "Ça va ressusciter le fantasme d'un homme qui contrôlerait tout", redoute-t-on dans l'entourage de M. Sarkozy. BOBIGNY (AFP) - Trois jeunes soupçonnés d'avoir volé à Neuilly-sur-Seine le scooter d'un fils de Nicolas Sarkozy ont été arrêtés en Seine-Saint-Denis, grâce à des recherches d'empreintes et d'ADN, et mis en examen à Bobigny, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. Un policier, interrogé sur la célérité de l'enquête et les moyens mis en oeuvre, a souligné qu'elle avait été "bien menée" avec les moyens "classiquement utilisés". Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire. |
October 22, 2006
La prison ou le Canada ? Il choisit le Canada
Le livre noir de la garde alternée qui vient de paraître se réfère à de nombreux travaux, études, expérimentations, extraits, points de vues choisis et conclusions élaborées aux quatre coins du monde. De nombreuses références des USA et du Canada sont citées et certains éléments semblent être en contradiction avec des travaux scientifiques, notament ceux relatifs à la manipulation de l'enfant ou de sa parole. Dès sa préface, le livre noir de la garde alternée critique les lois et les idéologies françaises en se référant à des textes qui ont été vigueur par le passé, en 1959. Le chapitre juridique semble par ailleurs ignorer la jurisprudence récente française et européenne. Dans ce livre noir il est question de « la première et principale personne pourvoyeuse de soins » et il est à nouveau question de « la mère nourricière ». La France resterait en effet « une lanterne rouge » en matière d'allaitement maternel. Des scientifiques précisent quelles sont leurs sources ce qui permet à d'autres de réemployer leur travail. Dans l'extrait du livre que propose Dunod, il est question de « Sagi and coll. » ; qui est-ce, de quoi s'agit-il ? En notes en bas de page d'un ouvrage scientifique on retrouve des références explicites à d'autres travaux de référence. En bas de la page 155 du livre noir de la garde alternée on peut lire un « extrait d'un courrier d'une mère belge ». En page 176 figure un extrait d'un arrêt de CA du 22/11/2002, décicion antérieure du siège du 12/12/2002 ; une erreur de plume. La majorité des décisions du siège citées dans le chapitre juridique (pages 175 à 180) sont antérieures au texte de loi du 4 mars 2002, il n'y figure pas de décisions du siège qui ont été rendues au delà de décembre 2002. Ce livre noir de la garde alternée va devoir faire l'objet d'une étude approfondie et d'une réponse appropriée qui pourrait être assez courte. En effet, à premier abord, ce livre noir susceptible d'induire plus d'un lecteur en erreur constituerait une critique vive de la loi du 4 mars 2002. Or, dans son ensemble, ce livre noir constitue avant tout un recueil d'éléments qui accable plus globalement les institutions socio judiciaires françaises et certains acteurs de ce secteur, qu'il soit ou non question de garde alternée. En épilogue, l'auteure interroge le lecteur : catastrophe sanitaire en préparation ? Des scientifiques et de nombreux acteurs du secteur socio judiciaire français ont admis et même montré que la catastrophe sanitaire a déjà eu lieu, elle serait donc difficilement imputable aux lobbies égalitaristes ? |
dimanche 22 octobre 2006, 16h50
La prison ou le Canada? Il choisit le Canada
BUFFALO, Etat de New York (AP) - Un citoyen américain a été condamné à choisir entre un an de prison et un exil de trois ans au Canada pour avoir eu un rapport sexuel avec une adolescente.
Malcolm Watson a évidemment choisi de se rendre au Canada, mais les avocats spécialisés dans les questions d'immigration s'interrogent sur la légalité d'une telle condamnation.
L'exil débute lundi pour l'ancien enseignant de 35 ans, arrêté en avril dernier après que le vigile d'un centre commercial ait remarqué qu'il avait passé deux heures dans une voiture en stationnement avec une élève âgée de 15 ans. Le procureur, Frank Clark, a reconnu que la peine était "un peu risquée", mais a souligné que la famille de l'adolescente en était satisfaite.
Dans le cadre de sa condamnation, Malcolm Watson est autorisé à entrer sur le territoire américain uniquement pour se présenter devant son agent de probation. Il vit déjà de l'autre côté de la frontière, dans l'Ontario, avec son épouse canadienne et ses trois enfants.
L'exil d'un citoyen est une condamnation inédite, a affirmé Robert Kolken, un avocat spécialiste des questions d'immigration à Buffalo. "Je n'imagine pas comment un juge présidant un tribunal criminel aux Etats-Unis peut en toute légalité bannir un citoyen en guise de condamnation", s'est-il étonné.
Un autre avocat, Robert Berger, a prévenu que le condamné pourrait être interdit d'entrée au Canada en raison de son casier judiciaire. Son propre avocat lui-même, Oscar Smukler, a fait part de sa surprise. "Nous avons effectué des recherches pour savoir si le Canada pourrait envisager de l'expulser, ce qui ferait de lui un homme sans pays". AP
ir/v232
Au terme des deux siècles étudiés ici, l'un des cercles placé dans la dépendance du centre, le cimetière, peut être qualifié de chrétien parce que en sont exclus les pécheurs non repentis, les suicidés, les hérétiques et les infidèles. (...) Au fond, les hérétiques des XIe-XIIe siècle, ces êtres qui, faute de pouvoir être appréhendés directement à travers leurs propres écrits, nous paraissent quelque peu fantomatiques, ne sont que de pures fictions, d'utiles repoussoirs permettant à ceux qui s'en démarquent de définir les traits constitutifs de leur identité collective. Le prix à payer de cette définition identitaire est l'émergence d'une société d'intolérance. Page 262, 5.Repoussoirs Ordonner et exclure Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam (1000-1150) Iogna-Prat, Champs/Flammarion TF1.fr, journal de 20h du 22 octobre 2006 : Allaitement maternel : la France reste une lanterne rouge A la fin de la semaine mondiale de l'allaitement maternel, des centaines de jeunes mamans ont décidé de donner le sein à leurs bébés. Fondée par 7 mères de famille de la banlieue de Chicago (U.S.A.) en 1956, La Leche League existe maintenant dans plus de 70 pays. Du livre noir, page 6 : « La notion d'attachement est apparue dans les années 1950 à la suite des travaux de Bowlby... » Voir aussi à ces sujets les fiches d'information de « Attachment Accros Cultures » : • Allaitement et attachement • Allaitement, culture et attachement • Transport du bébé, culture et attachement • Choc culturel • Sommeil, culture et attachement • Touche, culture et attachement • Survivre aux traumatismes Recherches féministes Également mère l'obligation de compétence Volume 16, numéro 2, 2003 Directrice : Christine Piette Rédacteur en chef : Christine Piette Éditeur : Revue Recherches féministes L’allaitement et la société, Yvonne Knibiehler Résumé : Parmi les contraintes biologiques liées à la reproduction, l’allaitement occupe une place à part, en ce qu’il peut être évité, éludé. Mieux que la grossesse et l’accouchement, il exprime la liberté, donc la dimension proprement humaine de la maternité ; il accuse le seuil entre nature et culture. Il ne dépend pas seulement du désir de la mère : celle-ci est soumise à des normes qui varient selon les lieux, les milieux, les moments. L’allaitement maternel, fonction féminine réputée naturelle, se révèle aussi comme un remarquable analyseur des liens sociaux : rapports de sexe entre le père et la mère, rapports de classe entre la mère et la nourrice, rapports de savoirs entre la mère et le médecin. Extrait : On comprend qu’à l’âge des Lumières les médecins et autres philosophes aient réagi contre de tels usages. Leurs propos manifestent les progrès d’une nouvelle culture de l’allaitement : ils prêchent de plus en plus sévèrement en faveur de l’allaitement maternel. En effet, ils ont appris, grâce aux économistes, que la richesse des nations réside avant tout dans le nombre et la qualité de leurs habitants. Or, des ouvrages bien argumentés attirent l’attention sur les dégâts causés par la mortalité infantile, dont jusque-là personne ne s’était beaucoup inquiété. Cette hécatombe de nourrissons est imputée surtout à l’industrie nourricière. Le discours philosophique se livre alors à un dénigrement systématique des nourrices mercenaires, accusées d’être ignorantes, routinières, sales, et surtout indifférentes aux cris et aux souffrances du bébé. Tout le mépris des classes moyennes pour les humbles éclate dans ces propos. (...) La société, disent les philosophes, est en pleine décadence, tant morale que physique. Sa régénération passe par l’éducation d’enfants sains et heureux, car les enfants sont l’espoir et l’avenir du monde. Or la santé des enfants dépend d’abord de leur mère. Le corps de la femme est la matrice du corps social : il faut l’adapter parfaitement à la fonction reproductrice. Divers traités répandent alors l’idée que la femme, vouée par « nature » à la maternité, doit s’y consacrer exclusivement (Knibiehler 1976). Puberté, mariage, grossesse, accouchement, allaitement : autant d’étapes à préparer, non seulement du point de vue de l’hygiène, mais aussi du point de vue moral. (...) Autre facteur majeur, le féminisme contemporain. Toutefois, il n’est pas unanime ! Au début des années 1970, certaines militantes entachent de défiance toute forme de maternage. L’épanouissement de la mère et celui de son bébé exigeaient leur indépendance précoce et réciproque. Vive les crèches, même « sauvages ». Presque en même temps un autre courant valorise l’allaitement maternel comme un privilège dont les hommes sont écartés. D’ailleurs, l’écologisme prêche passionnément le retour à la nature, au naturel, pour échapper au « pouvoir médical ». En outre, l’échographie dévoile les « compétences » du foetus, ses aptitudes à communiquer avec sa mère et son entourage. Les éthologues examinent les premières formes de l’ « attachement » entre le nouveau-né et la personne qui le nourrit (Bowlby 1969 ; Montagner 1988 ; Cyrulnik 1989) : d’où une célébration lyrique de la « dyade », de la « symbiose » qui unit la mère et l’enfant. Cette effusion réhabilite le sein maternel, même aux yeux de certaines féministes. Au-delà de l’hygiène, au-delà de la morale, et même au-delà du plaisir, l’allaitement devient une relation entre deux êtres : relation spécifique, intime, privilégiée, étape essentielle dans la vie d’une femme et dans celle d’un enfant (Issartel 1994). Cependant, le nombre des femmes qui travaillent hors du foyer ne cesse de croître. Leur fonction nourricière dérange leur employeur et compromet leur carrière. |
NEW YORK (Reuters) - Grâce à internet et une plaque d'immatriculation fixée sur une poussette, les parents peuvent désormais surveiller à distance la nounou de leur progéniture.
Jill Starishevsky, procureure new-yorkaise et mère de deux enfants, a lancé jeudi un site qui, contre 50 dollars pièce, propose des plaques d'immatriculation sur lesquelles figure l'adresse du site. En se connectant sur HowsMyNanny.com et en indiquant le numéro de la poussette, n'importe quel passant peut se faire l'écho, anonymement, d'une attitude qu'il juge choquante ou, au contraire, admirable.
Les parents reçoivent alors un e-mail d'alerte les invitant à se connecter au site pour prendre connaissance du rapport.
"C'est un outil (...) pour protéger parents et enfants et non pas pour entraver le travail des nounous. Il aide les parents à avoir l'esprit tranquille", a déclaré Starishevsky, qui poursuit les pédophiles et les criminels sexuels.
"Les gens se demandent toujours si je fais cela parce que je suis une maman ou parce que je suis une procureure. Ma réponse est les deux", a-t-elle ajouté.
Leche League France Dossier de l'allaitement n° 57 Allaitement et maltraitance D'après les résultats d'une étude menée par le Dr L Strathearn (Texas, USA), le risque de maltraitance des enfants par leur mère est d'autant plus faible que l'allaitement est long. La durée de l'allaitement est aussi corrélée à la gravité des sévices : plus l'enfant est allaité longtemps, moins les sévices éventuels sont importants. Cette étude prospective a porté sur 7695 mères. On a recueilli des données sur la longueur de l'allaitement à partir de la naissance. Les enfants ont été suivis pendant 14 ans, et tout signe de sévices a été noté. 838 enfants ont subi divers sévices, et au moins un rapport officiel de sévices a été établi pour 584 enfants. Le risque de sévices était moins important chez les enfants ayant été allaités pendant au moins 4 mois que chez les enfants ayant été allaités pendant moins longtemps ou ne l'ayant pas été du tout. Leche League France Allaiter Aujourd'hui n° 67 Allaitement et droit civil : la séparation des parents Une règle domine : l’égalité des parents quant à l’autorité parentale (372 C. civ.). Cette égalité se traduit même, depuis une loi du 4 mars 2002, par la primauté de la garde alternée. Certes, celle-ci n’est supposée pouvoir être imposée que dans un cadre non conflictuel. Cependant, de plus en plus, des parents la subissent, même en cas de conflit. Surtout, il est extrêmement choquant de relever que, dans la pratique, il n’est pas hésité à faire application de ce mode de garde hautement toxique sur le plan psychique (si ce n’est pour des enfants assez âgés et encore…) à des bébés ! Au demeurant, la Défenseure des enfants, Claire Brisset, dans son rapport pour 2005, s’est clairement prononcée contre la garde alternée avant l’âge de 5 ou 6 ans. Il va sans dire que ce type de modèle est totalement délétère pour l’allaitement. Si l’on est confrontée à une telle exigence, le mieux est de solliciter une progressivité. Fort heureusement, la plupart des pères de tout-petits ne veulent pas de garde alternée ni de la « garde » tout court. L’on se trouve alors à devoir négocier les modalités du droit de visite. Il convient de rappeler tout de suite que si rien ne peut contraindre un père à rendre visite à son enfant, en revanche, le fait pour la mère de s’y opposer constitue rien de moins qu’un délit dit de non-présentation d’enfant (227-5 C. pén.). |
Une Grande Tétée pour les entêtées de l'allaitement
Libé, 23 octobre 2006, extraits :
(...) C'est un demi-succès : deux à trois fois plus de seins et de mères allaitantes étaient espérés hier sur les gradins du forum des Halles à Paris.
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A côté, Isabelle, 3 ans et demi, la bouche collée au sein droit d'Elodie. «J'ai repris la tradition de ma grand-mère qui a allaité ses huit enfants, explique la mère de 31 ans, ingénieur en informatique. C'est simple, adapté quand on voyage. Comme j'ai toujours du lait, ça constitue son laitage du matin.» La petite mange aussi «en vrai».
«Au congélo!» A l'occasion de la trop méconnue Semaine mondiale de l'allaitement maternel, cette Grande Tétée est «organisée par des mamans», déclare, laconique, sa porte-parole Marie-Florence Astoin. Certes. Mais avec le soutien actif de la Coordination pour l'allaitement maternel, de la pédiatre Edwige Antier, et de la peu progressiste Leche League, organisation créée en aux Etats-Unis en 1956. Cette «ligue du lait» préconise notamment d'allaiter au moins jusqu'à 2 ans. Marie-Florence Astoin est cependant circonspecte : «On n'a pas envie d'apparaître chapeautées par la Leche League, qui est généralement perçue comme une secte.» Elle-même ne cache pas en être membre.
...
Aujourd'hui, au sortir de la maternité, «seulement» 60 % des Françaises allaitent. Ce chiffre tombe à 42 % au bout de huit semaines. «Ce sont surtout les citadines et les diplômées qui allaitent», affirme Claude Didierjean-Jouveau. Les autres seraient «sous-informées». Le principal obstacle viendrait, toujours selon madame Leche League, de «la crainte de culpabiliser» les femmes qui s'y refusent. Ce à quoi s'ajouterait «le manque de formation des professionnels de santé car beaucoup d'allaitements capotent à la maternité».
...
L'argument santé, indéniable en raison des anticorps présents dans le lait maternel, est désormais repris haut et fort par les autorités sanitaires. L'objectif officiel est d'atteindre 70 % de femmes nourricières en 2010. Il faut «promouvoir systématiquement l'allaitement maternel lors de la visite du 4e mois de grossesse», martèle le dernier Programme national nutrition santé (PNNS).
Et le père dans tout ça ? Comment le dit le site de la Leche League, l'allaitement est «une histoire à deux». Une manière d'évincer allègrement l'homme. Un peu à l'écart justement, Ollivier, compagnon d'Elodie, n'y voit que des avantages. «Il n'y a rien à préparer, en plus c'est moins cher, et la nuit tout le monde se rendort vite.»
Allocs pour papa, allocs pour maman En cas de garde alternée après un divorce, les prestations familiales liées à l'enfant pourront être partagées entre le père et la mère. Libé, 26 septembre 2006 Le principe est acquis. «Un père et ses enfants constituent aussi une famille» Témoignages de divorcés sans allocations malgré leur implication financière. Libé, 26 septembre 2006 Jacques a trois enfants âgés de 16, 14, et 8 ans. Quand il a obtenu la garde alternée, en 2003, à l'issue de son divorce, il a demandé à bénéficier lui aussi des allocations familiales. «Je voulais toucher la moitié, mais à la CAF on m'a dit : "Ça ne se fait pas." » Il ne s'est pas démonté : «Je me suis battu pour avoir mes enfants, il n'y a pas de raison.» |
October 8, 2006
Aux sources des protocoles des sages de Sion
Un article à lire pour son apport à la critique de l'information, des media et de l'usage qui en est fait. Il est d'autant plus d'actualité après le fiasco récent de la descente aux Mureaux : Un appel à résister Karl Kraus, contre l'empire de la bêtise Le Monde diplomatique, août 2005 Les médias disposent des moyens d’entretenir l’illusion d’une équivalence entre liberté et liberté de la presse, alors que cette dernière signifie surtout liberté des industriels qui possèdent la presse. Sous l’apparence du « débat public », les journalistes dominants ont réussi à imposer leurs normes à des militants et à des intellectuels. Le satiriste Karl Kraus fustigeait déjà ces formes de « bêtise » dans les années 1930. |
EuroNews, le 7 octobre 2005 - Les relations économiques et politiques entre les deux pays sont en péril a indiqué vendredi le porte-parole du ministre turc des Affaires Etrangères. (...) Le président français indiquait qu'il pensait que la Turquie devait reconnaître le génocide : "Honnêtement je le crois. Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs".
La suite de l'article est plus facilement lisible et imprimable au format PDF. Il décrit un ensemble de phénomènes humains historiques et sociaux qui pèsent à mon sens souvent lourdement lorsque l'institution socio judiciaire est saisie. Et en effet, les passions se déchainent dès qu'il est question de la protection de l'enfance ou d'enfants victimes. Dans le dernier article du 27 septembre j'écrivais qu'à mon sens tout n'est qu'erreurs, illusions et illusoire. Dans le domaine de la protection de l'enfance les passions attisées par certaines informations semblent trop souvent être à l'origine d'erreurs, d'abord dans le domaine du signalement ou de l'enquête puis ensuite au moment de prendre des décisions ou au moment d'agir.
Mais en premier lieu je commence par apporter quelques précisions et une lecture possible de l'actualité politique récente. L'objectif est là de mettre en évidence d'une part qu'il semble bien que le fond des protocoles des sages de Sion pourrait être appliqué à tout contexte de crise et d'autre part, de rappeller que ce protocole trouve son fond dans l'esprit d'une oeuvre française de 1864.
Lorsqu'il est question de masses, ici de masses d'enfants ainsi que de leurs familles, il arrive trop souvent qu'on se réfère à Vichy ou à l'Allemagne nazi sous le 3ième Reich. Ce qui suit devrait permettre de se détacher de tels points de vues idéologiques, religieux ou même politiques qui mènent le plus souvent à des débats stériles entre les partis sensibles à l'objet des débats.
La pagination et la présentation ne sont pas parfaites mais le contenu de l’article devrait permettre d’ouvrir des débats en de nombreux domaines des secteurs concernés. Les articles du blog proposent un ensemble de liens et de références qui pourront être employés pour alimenter les débats. Les professionnels du secteur semblent parfaitement maîtriser le sujet, ils ont en tous cas accès à de nombreuses informations publiques et directement accessibles sur Internet.
Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu Maurice Joly, 1864 C'est le livre dont semblent s'être directement inspiré les auteurs des protocoles des sages de Sion, extrait du 19ième dialogue : MONTESQUIEU. C'est vrai, j'ai dit cela, mais si vous en tirez un argument favorable à votre thèse, c'est une véritable surprise pour moi. MACHIAVEL. Vous voulez dire, sans doute, qu'il ne faut pas se prévaloir de ce qui se fait, mais de ce qui doit se faire. MONTESQUIEU. Précisément. D'abord à propos de ce qui se fait et se dit... "La question de la crédibilité (...) est récurrente", Nicolas Sarkozy. Et "les Français savent bien que ce que je dis, c'est la vérité", Nicolas Sarkozy. "Nous nous sommes aperçus (...) que la police et la justice ne disposent pas des mêmes indicateurs", a souligné Pascal Clément ce 25 septembre. Vu d'anciens documents, ils ont mis plus de 10 ans pour ouvrir les yeux. Très récemment on a touché le fond, on compte les chaussettes volées, on peut donc supposer qu'à partir de là tout ne pourra que s'améliorer. Or justement, ce 21 septembre une réunion portait sur "l'ensemble des politiques publiques qu'il convient de mettre en oeuvre" face à la situation. Dominique de Villepin réunissait alors Nicolas Sarkozy (Intérieur), Pascal Clément (Justice) et Jean-Louis Borloo (Affaires sociales). La précédente sortie de Nicolas Sarkozy sur le laxisme supposé des magistrats de Bobigny était à l'origine de ce tour de table. Un juge de Bobigny était convié mais il s'est abstenu et je le comprend bien. En effet, des mesures ont été annoncées mais aucune date et aucun budget n'ont été donnés pour leur réalisation. Le Monde du 26.09.06 - Après les attaques de Nicolas Sarkozy sur les juges de Bobigny, accusés par le ministre de l'intérieur de "démission" face à la délinquance, Guy Canivet a exigé de voir le président de la République. (...) "J'ai fait ce que j'avais à faire. Je n'ai plus rien à dire", a-t-il répondu à la presse à l'issue de cette dernière crise entre la magistrature et le pouvoir exécutif. Puis à propos de ce qui doit se faire... La pauvreté de la justice française fait débat, un rapport a été publié jeudi par le Conseil de l'Europe, voir PARIS (Reuters). Dans une déclaration envoyée aux médias, le ministre de la Justice, Pascal Clément, estime que le "rapport montre que les réformes budgétaires entreprises par l'actuelle majorité depuis 2002 ont permis de le hisser dans le peloton de tête". "Je suis très heureux de constater que les données budgétaires françaises sont en nette progression", ajoute-t-il. Puis ce qui serait encore un autre trait d'union espace-temps... Je pense que c'est un livre pas cher qui peut être très instructif, un trait d'union entre 1692, Salem (Massachusetts), et Outreau. Je suppose qu'il s'agit des affaires du secteur d'Outreau récentes, et non celle de 1771 : Les nouvelles sorcières de Salem. Leçons d'Outreau Antoine Garapon, Denis Salas Paru le 05/10/2006 chez Seuil Isbn 2-02-090672-4 / Ean 13 9782020906722 Disponible, description sur le site de l'IHEJ. A partir de là, je pense que nous pourrons aisémment nous détacher de Vichy et de l'Allemagne nazi, sous le 3ième Reich. Il y avait eu récemment encore des polémiques, ce qui est sommairement exposé plus bas. Nous pourrons aussi nous intéresser aux difficultés et aux problèmes actuels et réels en employant les fonds documentaires, philosophiques, historiques et scientifiques, etc. Je pense que nous pourrons même employer et nous référer ou encore ainsi identifier des fonds scientistes, négationistes, même révisionistes voire sectaires, etc. Nous devrions surtout pouvoir décrire bon nombre d'anomalies et même distinguer occasionnellement certains dysfonctionnements des institutions socio judiciaires. |
Il y a eu comme à l'habitude une sorte de débat sur le forum de aufeminin.com, totalement stérile et illisible pourrait-on penser. Le tout est assez complexe car les enfants et la situation des autres, ça passionne beaucoup de monde. Plusieurs personnes sont intervenues ou se sont abstenues. Si d'autres ont quelque chose à dire ou à rectifier, ils finiront bien par se manifester.
Dans ce forum il était question de diffamation, de dysfonctionnements et d'anomalies du dispositif de la protection de l'enfance, de résidence ou de garde alternée, de violence conjugale, d'abus dans le domaine de la pédopsychiatrie et de la psychiatrie, d'abus dans le domaine du social et de l'éducatif, de corollaires et de racines de certains travaux et idéologies sous Vichy et l'Allemagne nazi, de plein d'autres choses encore. Il y était également question de micro systèmes totalitaires et d'ordre moral.
J'ai fini par citer Hannah Arendt, renvoyer à l'histoire et à l'usage qui a été fait du protocole des sages de Sion, rappeler l'affaire Dreyfus, l'antisémitisme qui régnait en France au 19ième et au tout début du 20ième siècle, renvoyer aussi à la nature des travaux des médecins hygiénistes français. J'ai également cité Vidal-Naquet. Pendant un certain temps le forum Famille - Separation, divorce et enfants est resté particulièrement calme puis la promotion du livre noir à paraître a repris de plus belle.
J'ai pour ma part pensé qu'il était souhaitable, par respect et pour ne pas verser dans la polémique à de tels sujets, que les discussions se détachent de l'horreur de la deuxième guerre mondiale et des « crimes de masse » commis sous le 3ième Reich. Rappeler l'histoire semble s'avérer efficace.
Péremptoire : Moi, j'applique à la lettre le principe de l'historien Vidal-Naquet. On ne discute pas avec des gens qui veulent vous tuer. On parle d'eux, sans eux. Pas de débat, s'enflamme Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse. Feu sur Freud La parution du Livre noir de la psychanalyse est le dernier épisode d'un long conflit opposant violemment les analystes à des tenants de la psychothérapie. Par Eric FAVEREAU Libération samedi 17 septembre 2005 De la présentation sur Amazon.fr du livre "Les Protocoles des Sages de Sion : Faux et usages d'un faux" de Pierre-André Taguieff : Le principal but des faussaires de l'Okhrana était de disqualifier toute tentative de modernisation "libérale" de l'Empire tsariste en la présentant comme une "affaire juive" ou "judéo-maçonnique". De 1903 à la révolution d'Octobre, les "Protocoles" sont restés une arme idéologique dans les mains des antisémites russes et des policiers manipulateurs. Le faux n'est devenu le principal vecteur du mythe de la "conspiration juive mondiale" qu'après 1917. Voir aussi http://www.phdn.org/ Pratique de l’histoire et dévoiements négationnistes |
Aux sources du protocole des sages de Sion
Envoyé par: Bruno KANT (Adresse IP journalisée)
Date: jeu 5 octobre 2006 12:46:21
Bonjour,
Je souhaiterai avoir quelques points de vues - des éducateurs et des analystes qui sont ici - cette fois ci en rapport à ce que je décris à ce lien à la suite et dans la page qui s'affiche. A défaut d'opinions sur le moment, je continuerai à documenter et à vérifier, expérimenter et valider dans mon coin.
Les contradictions et certains contradicteurs ou opposants radicaux, j'ai le très net sentiment qu'ils ont été balayé. En tous cas des plus fervents étaient intervenus au cours des 4 jours passés et pour le moment, ils ne réagissent pas.
Vous pourrez remarquer que j'en suis arrivé à la conclusion suivante dans un dernier post sous ce fil:
[forum.aufeminin.com]
"tout ceci est biensur à mettre en corrélation avec l'appat du gain et du pouvoir"
Envoyé par impaire le 5 octobre à 11:58
Qui est au pouvoir exploite les classes les plus faibles, ces sous hommes qui sont plonges dans des espaces où reigne l'abitraire, des espaces d'infra-droits exempts de tout contrôle.
hier, les religieux, aujourd'hui les comportementalistes alors que précédemment, les psychanalystes avaient une place de choix.
hier les religieux mais également sa majesté le roi ou peu avant cela, les classes monastiques et seigneuriales.
et ainsi de suite, on peut remonter à l'antiquité, notament romaine, grecque ou egyptienne et le berceau des dites civilisations contemporaines.
on se trainerait d'ailleurs toujours la Maât, l'ordre cosmique, apparence lumineuse qui occulte le chaos, Ifset.
arf, voila bientôt chez vous le rapport de l'UNICEF, Behind Closed Doors, comme si les violences ne pouvaient être que familiales.
il est pourtant réputé que la violence est un monopole d'Etat...
[www.unicef.org]
Il n'y a que peu d'interventions pour le moment donc la page devrait être lisible (très globalement, le forum de aufeminin est assez dur à lire pour qui le découvre).
Il reste en complément mon blog et les quelques derniers articles là bas qui sont assez significatifs de ce chaos:
[justice.cloppy.net]
Très cordialement
Re: Aux sources du protocole des sages de Sion Envoyé par: Bruno KANT (Adresse IP journalisée) Date: jeu 5 octobre 2006 13:19:37 quelqu'un d'autre est intervenu là bas... "Hs : petition afipa - fourrure de chiens et chats" Envoyé par impaire le 5 octobre à 13:06 très intéressant. nous, l'autre jour, on était 60 avec des professionnels et nous aurions souhaité être entendu par la presse afin de parler de la situation de certaines familles et de petits d'hommes. mais nous avons débattu seul du moins la presse s'était faite très discrète. je dois avouer que j'ai fait pas mal de bruit autours de certains sujets sensibles tels que celui de la maltraitance institutionnelle. bon combat, le votre devrait être règlé très rapidement car ce sont ces chiens et des chats. de l'autre côté de la planète, plutôt que de vendre la peau des animaux que certains mangent, ils ont encore les petits d'hommes à exploiter. non, très sincèrement, bon combat. |
Re: Aux sources du protocole des sages de Sion
Envoyé par: Bruno KANT (Adresse IP journalisée)
Date: jeu 5 octobre 2006 14:15:11
Juste un message de plus histoire d'être tout de même un peu plus clair ici, pour les détails vous irez encore fouiner dans mon blog ou parcourir le forum de aufemin... Et je vais ensuite m'efforcer de rester tranquille, observer la suite. Pour le moment, c'est à nouveau très calme.
J'ajoute juste un extrait d'un édito du jour qui m'a amusé pour ce côté rassurant qui s'en dégage:
Edito de Pascal Barrand : ''Tapage néfaste'' (JHM, jeudi 5 octobre 2006, 13h02)
Barrand (JHM) - Que la médiatisation répétée des opérations de police pose débat est une réaction légitime. Il vaudrait mieux laisser les forces de l'ordre agir en dehors de toute démonstration spectaculaire. Quand bien même celle-ci peut rassurer le citoyen qui constate ainsi que l'Etat travaille effectivement à assurer sa sécurité.
"Et quant à l'ennemi, hier diabolique ou aujourd'hui toxique..."
Envoyé par impaire le 5 octobre à 11:13
Dans certains grimoires noirs et théories fumeuses on voit très bien qui il est aujourd'hui:
- le père selon certains mouvements radicaux,
- les parents plus généralement sachant que de nombreux groupes réclament des enfants.
Entre les psys qui pondent des théories qu'il faudrait suivre à la lettre et les travailleurs sociaux qui élaborent les leurs pour tenter de définir comment le mental des enfants peut être manipulé, il y a là de quoi de se faire un sacré beurre?
Et en effet, une période en internat (re)educatif afin de bien travailler la séparation, ce sont 150 euro par jour. Et si l'enfant est très résistant, ce n'est pas un problème: la solution passe par l'internement et la contention en milieu pedo psychiatrique (la question n'est pas alors "que va-t-il penser" mais "quand va-t-il penser" comme le psy de service l'exige). L'internement en établissement spécialisé ou en milieu pédo psy c'est d'autant plus intéressant que tel service se paye de 450 à 750 euro par jour (la collectivité cad le contribuable met la main à la poche).
Le monde entier avait condamné la Chine pour ses camps de réforme de la pensée, imaginés en 49. Aujourd'hui on s'indigne beaucoup moins, on va d'ailleurs même jusqu'à tolérer des camps du genre de Tranquility Bay aux USA (j'ai lu pas mal de critiques, il faut que je regarde ce reportage).
Liberté de conscience, liberté de croyances, soit. Mais qu'en est il aujourd'hui de la liberté notament de penser ce qu'on veut ou de vivre et de projeter tranquilllement en famille? Qu'en est-il ensuite de l'égalité alléguée, plus particulièrement en justice?
Comprendrait-on ici mieux pourquoi certaines comparaisons sont rejetées, historiquement à exclure? Mais il n'est donc absolument pas nécéssaire de se référer à l'allemagne nazi. En effet, les grands idées dont s'étaient alors inspirés les dirigeants et la médecine du Reich avaient été élaborées par des francais, du protocole des sages de sion jusqu'à l'idée même de la stygmatisation d'une frange de la population, jusqu'à l'idée encore de l'extermination massive (une idée ingénieuse qui aurait d'abord germée chez un hygiéniste français; sur le moment je n'en ai plus les références et le nom précis).
Aujourd'hui il ne faut donc plus lire "le juif" dans ce protocole mais n'en retenir plus que l'esprit, son fond, ce côté diabolique et la chasse aux sorcières que pratiquaient d'abord les religieux ou le côté toxique que semblent aujourd'hui mettre en avant certains psychiatres et divers noyaux radicaux qui font la promotion de leur solution à appliquer massivement.
Qu'est ce que certains experts et associations ne feraient pas pour faire tourner leur taule, alimenter leurs budgets, tout cela maintenant sous couvert de l'intérêt de l'enfant. Après quoi d'autres peuvent travailler à soigner, à réparer, à (re)construire, puis si ça rate et que quelques momes passent à la rue comme bon nombre de ceux issus de la DDASS ou de de familles qui n'ont pas été aidées, tant pis... Ou plutôt tant mieux car alors, c'est le milieux carcéral qui profite et parfois encore le milieu psychiatrique.
Ce qui est encore plus intéressant ici à la suite, et là nous pourrons constater que le trait d'union à travers l'histoire est finalement très aisé à faire, le protocole des sages de sion et l'esprit qui s'en dégage sévit encore à travers la planète:
L'ennemi absolu, diabolique et mortel
Bibliographie qui ne cesse de s'enrichir et ne se limite pas aux pays arabes. Le texte reparaît publiquement dans beaucoup d'Etats ex-communistes il est en vente libre à Moscou et fait l'objet d'éditions récentes en Inde, au Japon ou en Amérique latine, avec une large diffusion. Loin d'être reclus dans d'obscures officines, comme c'est désormais le cas en Europe, il est, par exemple, en vente dans certains kiosques de Buenos Aires. Dans ces pays, la survie de ce texte na pas été affectée par la fin de la Seconde Guerre mondiale, tout comme la démonstration du plagiat qui le constitue n'avait pas empêché son utilisation contre le judéo-bolchevisme. C'est la force de ce Nostradamus antisémite que de transcender toute réfutation rationnelle. Pierre-André Taguieff y voit l'expression la plus efficace du mythe politique moderne du juif dominateur: Par sa structure la révélation du secret des juifs par un texte confidentiel qui leur est prétendument attribué le texte des Protocoles satisfait au besoin d'explication, en donnant un sens au mouvement indéchiffrable de l'Histoire, dont il simplifie la marche en désignant un ennemi unique. Il permet de légitimer, en les présentant comme de l'autodéfense préventive, toutes les actions contre un ennemi absolu, diabolique et mortel qui se dissimule sous des figures multiples: la démocratie, le libéralisme, le communisme, le capitalisme, la république, etc. Le succès et la longévité des Protocoles, fabriqués à l'origine pour des enjeux limités à la cour de Russie, tiennent paradoxalement au manque de précision du texte, qui peut facilement s'adapter à tous les contextes de crise, où le sens des événements est flottant, indéterminable. D'où ses permanentes réutilisations.
pour en apprendre un peu plus à ces sujets, [www.phdn.org]
Je vais tout de même approfondir encore car ce protocole et son esprit serait donc si imprécis qu'il serait applicable à tous les contextes de crise.
J'en arrive à tirer des conclusions qui ne me paraissent pas bien différentes de celles de magistrats de l'IEHJ. Une certaine justice m'apparait aujourd'hui bassement moyenageuse sinon tout simplement humaine. Je pense que ce qui suit sera ma dernière commande : Le Manuel des Inquisiteurs - Collectif Le livre noir de la garde alternée - X Phelip L'échec de la protection de l'enfance - Berger Date d'envoi estimée pour ces 3 articles : 16 Oct 2006 - 19 Oct 2006 Le manuel des inquisiteurs était destiné, à l'origine, aux seuls évêques et inquisiteurs. Voici désormais à la portée de chacun la pratique inquisitoriale imposée par Rome, éditée dès 1503 et rééditée cinq fois, après remise a jour sur ordre du Sénat de l'Inquisition romaine... Bon, très clairement, Anna Rottman n'a pas inspiré ni Maurice Joly, ni Voltaire et encore moins le procès de Salem, un épisode de l'histoire coloniale, Anna Rottman n'était pas née. Cela répond à la question posée dans le forum de aufeminin.com. J'ai souvent eu des doute. Effectivement, Vichy, les chercheurs s'interrogent encore mais concernant la vie, l'existance dans les camps en France, j'en suis assez sûr, le régime du moins le micro système local pouvait être assimilé à totalitaire ou au moins perçu ainsi. Et d'après ce compte rendu, en 2003, "Le système totalitaire" de Hannah Arendt était toujours d'actualité or son travail avait fait couler beaucoup d'encre : Politique et Sociétés Le retour de la philosophie politique en France Volume 22, numéro 3, 2003 Compte rendu Richard Godin Université de Moncton J'ai ouvert le livre au hasard. Les pages 237 et 238 sont extremment intriguantes, comme les pages 40 et 41. Je rappelle que l'une de mes momes a disparue, le juge a posé un interdit et Richard Josefsberg a fait le nécessaire pour que cet enfant accède à une parole authentique (mentionné dans les ordonnances), qu'elle rennaisse à une autre vie (mentionné dans ses écrits). Je cite Arendt : "En vérité, en ce qui concerne la veuve française, son mari était censé avoir cessé de vivre au moment de son arrestation ; ou plutôt, il avait cessé d'avoir vécu." Je reprend: "En vérité, en ce qui concerne cette famille, leur aînée était censée avoir cessé de vivre au moment de son arrestation ; ou plutôt, elle avait cessé d'avoir vécu." Si je continue à m'exprimer au sujet de l'assistance éducative, risquerais-je un jour d'être accusé d'avoir plagié Arendt ? Quoi qu'il en soit, entre l'article de Sisyphe par Lucie Poirier, quelques documents pour le grand public, des témoignages de là bas, des documents de criminologie, (...) j'ai pu constater que la DPJ chez eux, c'est finalement pas plus glorieux que l'ASE ou la PJJ chez nous... De la page 40 : "la populace n'a jamais manqué de saluer les actes de violence en remarquant avec admiration : *le geste a beau être méprisable, il est ingénieux*." Hannah Arendt emprunte cette citation au protocole des sages de sion aujourd'hui réputé faux. Mais j'avais déjà entendu cette alléguation, je ne sais plus ou... je la retrouverais probablement dans une certaine littérature, revue ou livre d'histoire de france. Il faut que je feuillette un peu "La torture dans la République" de Vidal-Naquet. |
A propos de l'usage d'un texte sacré dans un débat de politique familiale, le livre noir de la garde alternée est à paraître bientôt.
Il y a là à mon sens double problème, celui de la laïcité et celui de la politique familiale (sur ce point particulier il faudrait que je relise le rapport Godet-Sullerot). D'autre part et qui rend la lecture plus caricaturale sur le dossier qui me préoccupe, celui de mon aînée et de ma famille, il se pose également le problème de l'ingérence de tiers alors que l'Etat devrait respecter la sphère privée.
Car si le sacré ou le religieux serait une atteinte à laïcité, le politique (ici familial et radical) pourrait être une atteinte de nature idéologique (qui ne sont que convictions et croyances encore). A cela s'ajoute la dimension économique et des conflits au travers de l'intérêt général et de l'intérêt particulier, pèsent également des intérêts tiers.
On pourrait résumer à contrôle moral, contrôle social. "Vous n'adhérez pas ? vous n'êtes pas un bon parent, nous allons devoir travailler ou vous écarter" ce qu'il est possible de lire dans certains dossiers. Nous serions pourtant sortis de cette ère depuis longtemps :
Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le controle voire l'enfermement des populations à risques.
Extrait de la page 96
La Demande de justice en protection de l'enfance
Jean LAVOUE
Edition l'Harmattan, 2004, le travail du social
Au sujet de traditions, les juristes se réfèrent souvent à "surveiller et punir / naissance de la prison", Foucault. Mais dans "Ordonner et exclure / de 1000 à 1150", Iogna Prat, on perçoit encore tout autre chose et je viens d'en trouver la confirmation :
- la justice royale fondé sur la condamnation et la punition (assimilable au pénal, à "Surveiller et punir")
- la justice réparatrice, fondé sur la négociation et l'accommodement, hérité du Moyen Âge (que j'assimilerai volontier au civil).
Punir et pardonner constituent ainsi les deux volets complémentaires d'une double stratégie de maintien de l'ordre, fondée à la fois sur l'éclat des supplices et la générosité du pardon.
Le crime pardonné.
La justice réparatrice sous l'Ancien Régime (xvie-xviiie siècles)
Criminologie, vol. 32, n° 1 (1999)
Marie-Sylvie Dupont-Bouchat
Professeure
Centre d'Histoire du Droit et de la Justice,
Université Catholique de Louvain, Belgique
Ce texte qui étudie la justice sous l'ancien régime m'a apporté un éclairage très intéressant :
Au xvie siècle en Europe, l'invention de la figure du criminel, jugé et condamné par un juge, rompt avec l'image traditionnelle d'une justice médiévale qui ne connaît pas de crimes mais seulement des faits, pas de coupables mais seulement des auteurs, pas de peine ou de châtiment, mais seulement une réparation des dommages causés à la victime, pas de juges, mais seulement des arbitres qui amènent les parties à négocier pour rétablir la paix.
L'objectif de la justice médiévale n'est pas de punir des coupables, mais de rétablir la paix entre les familles pour éviter le déchaînement de la vengeance privée, moyennant réparation du préjudice causé à la victime ou à sa famille. La victime se trouve ainsi au centre des préoccupations de la justice.
Aujourd'hui, le rôle de certains acteurs, c'est justement l'arbitrage, la mediation. Puis, plus tard, le juge condamne. Une équipe du terrain pourrait-elle s'emparer du grimoire à paraître, le brandir et arbitrer dans l'intérêt supposé de l'enfant ? Je pense que oui, par simple précaution, tout comme par le passé évêques et inquisiteurs brandissaient leur manuel.
Les mots de la fin et le droit imaginaire (voir l'article concernant Cherif Bouchelaleg, la citation de Droit&Société n°16/1990 ou ces espaces d'infra-droit et l'article au sujet de la loterie nationale ou d'une justice bassement humaine), je les laisse à peresense et à foirum. Ils feraient probablement de très bons arbitres ? Il faudrait demander aux professionnels de l'UTAS du secteur d'Outreau. "Faut quand même être crétin pour écrire un truc pareil :" Envoyé par peresense le 4 octobre à 21:44 ... père au foyer ???? et qui [...] donnerait le téton aux mouflets ? "Qu'avez-vous à voir,vous,avec ces enfants?" Envoyé par foirum le 6 octobre à 18:21 Si vous êtes responsable de l'échec du couple parental de ces enfants,on peut comprendre que leur maman ne souhaite pas que vous les approchiez.C'est le père et le père seul qui a un droit sur ces enfants,et ce droit n'est pas cessible.A vous et à votre compagnon de trouver un arrangement matériel pour qu'il voie ses filles en dehors de votre présence.La mère au nom de son autorité parentale a le droit de s'opposer à des contacts qu'elle estime inopportuns. |
sur l’état des droits de l’enfant en France
Assemblée nationale, des auditions :
Mme Ségolène ROYAL : (...) Le premier problème auquel je me suis attaquée est celui de la pédophilie au sein des établissements scolaires, en essayant de briser la loi du silence qui a trop longtemps étouffé la parole de l’enfant. Une circulaire de l’éducation nationale, qui pour la première fois employait le mot de " pédophilie ", a été diffusée avec des indications extrêmement concrètes sur la façon dont la communauté scolaire doit agir, en ayant un double souci, celui de la protection de l’enfant et celui du respect de la présomption d’innocence de la personne mise en cause.
(...) M. François BAROIN : Mme Lardon-Galéote, j’ai été très frappé par votre intervention, car elle suppose qu’une loi du silence est établie en France autour des drames que vivent les enfants.
(...) Mme Catherine LARDON-GALEOTE : M. Baroin, oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez sans doute entendu parler mettant en cause l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. L’instruction a duré quatre ans ! Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. Il y a un tel consensus que les plaignants se sentent presque coupables d’avoir à porter plainte !