October 27, 2005

Pas assez rapide

[...] Un récent sondage (1) apprend que 60 % des Français ont plutôt une mauvaise opinion du fonctionnement de la justice. Autre donnée, 89 % d’entre eux jugent qu’elle n’est pas assez rapide. Ce que partage l’USM qui soulève le manque cruel de fonctionnaires dans les juridictions. " La machine judiciaire tourne à vide avec des jugements non dactylographiés, des audiences sans greffiers ou des capacités d’enregistrement informatique trop faibles ", souligne le livre blanc. À ces déficiences s’ajoutent parfois des locaux en piteux état. " Les magistrats en ont assez de porter le chapeau des dysfonctionnements qui incombent aux pouvoirs publics depuis des années ", lance Dominique Barella, estimant que " malheureusement, les Français ont la justice que l’État leur offre ". Et ce dernier n’est pas dans sa période la plus généreuse.

(1) Enquête ISPOS-LCI-le Point du 12 janvier.

L'Humanité, 16 janvier 2004

October 26, 2005

Le service placement


Extrait d'un communiqué du 15 novembre 2004 de la mairie de Paris:

4) L'offre hospitalière non AP-HP

A côté des hôpitaux de l'AP-HP , les établissements hospitaliers privés représentent encore une offre de soins non négligeable très utile aux Parisiens.

De nombreuses cliniques privées ont fermé ces dernières années et les établissements privés à but non lucratif, participant au service public rencontrent des difficultés financières très importantes, victimes de sous dotations budgétaires successives.

Les plans d'économie qui leur sont imposés les conduisent à se réorganiser en supprimant des activités et en se regroupant. Ainsi, après le rapprochement de l'hôpital de la Croix Saint Simon avec l'hôpital des Diaconesses dans le 12ème arrondissement, la fermeture de l'hôpital Léopold Bellan serait envisagée avec le transfert de ses activités sur l'hôpital de Bonsecours et l'Institut de Puériculture de Paris (IPP) verra ses activités transférées sur Necker-Enfants malades.

Si certaines réorganisations s'avèrent médicalement justifiées, elles devraient permettre sur les surfaces libérées l'ouverture de lits de soins de suite et de long séjour, si nécessaires à Paris. La municipalité est - et sera - très attentive aux évolutions de ce secteur, qui relève de la responsabilité de l'Agence Régionale de l'Hospitalisation. Elle veillera à ce que la réponse aux besoins des Parisiennes et Parisiens, et non la seule logique financière, guide les choix stratégiques.

Le service placement - Peut intervenir lorsque les parents, pour des raisons diverses, ne peuvent assumer la responsabilité totale de l'éducation de leur enfant, et que la séparation de l'enfant de son milieu familial s'avère nécessaire.

Evalue quel est le lieu pouvant le mieux répondre aux besoins de l'enfant en fonction de son âge, de son niveau scolaire, de son degré d'identification juive, en tenant compte des désirs des parents.

Travaille en équipe pluridisciplinaire pendant la durée du placement, pour répondre aux besoins immédiats de l'enfant, lui permettre de surmonter la séparation et les difïicultés qu'il rencontre et l'aider à bien grandir.

Utilise le temps du placement pour aider les parents à mieux faire face aux problèmes qui ont motivé la séparation, à maintenir, rétablir ou améliorer la communication avec leurs enfants. Prévoit et prépare le retour de l'enfant dans sa famille et son avenir.

Les institutions de l'O.S.E. et son Service de placement familial sont habilités à recevoir des enfants, en application de la législation sur la Protectiori Judiciaire et Administrative de l'Enfance

Source: col.fr

Voir le CODE PENAL (Partie Législative)

De l'enlèvement et de la séquestration
Article 224-1 et suivants

Des atteintes à la liberté individuelle
Article 432-1 et suivants


Paris, un îlot de bientraitance

" Je vais à la pharmacie. · tout de suite. " Lentement, penchée sur sa canne, la vieille dame se dirige vers la sortie. Un certain frémissement traverse son visage. Encore tout étonnée d’aller et venir à sa guise. Le visiteur, lui non plus, n’est pas au bout de son étonnement. Nous sommes au centre d’accueil de jour Édith-Kremsdorf, dans le 3e arrondissement de Paris. Depuis juin 2000, date de sa création, 25 personnes atteintes pour la plupart de la maladie d’Alzheimer sont accueillies deux à trois journées par semaine par cette unité gérontologique d’accueil et de soin hors du commun. En rez-de-chaussée donnant sur une cour intérieure, l’espace est aéré, lumineux grâce à d’immenses baies vitrées. Quelques personnes âgées papotent autour d’un café dans le coin cafétéria. Mais une grande partie d’entre elles sont de sortie. " En balade à la place des Vosges avec le médecin adaptateur, sourit Alain Koskas, le directeur du centre. Cela, c’est notre plus grande joie. Lorsque nous avons ouvert le centre, poursuit-il, la principale demande formulée par les personnes étaient de sortir, faire du lèche-vitrines, boire un café, aller au cinéma. Ils avaient un fort besoin de vie normale. "

Mais bien sur, cela coûte cher. Le centre Édith-Kremsdorf repose en parti sur le mécénat d’associations juives, avant que la mairie de Paris verse ses premières subventions à partir de janvier prochain.

Extrait de l'Humanité du 20 septembre 2002

2002-03DUR04 – ACQUISITION DE LA PARCELLE CADASTREE BB 197, SITUEE A L’ANGLE DES RUES GABRIEL PERI ET DE LA TUYOLLE ET APPARTENANT A « l’ŒUVRE DE SECOURS AUX ENFANTS »

Le Conseil Municipal à l’unanimité, décide d’acquérir la parcelle cadastrée BB 197 pour 137 mètres carrés, située à l’angle des rues de la Tuyolle et Gabriel Péri et appartenant à « l’Œuvre de Secours aux Enfants », 117 rue du Faubourg du Temple 75010 PARIS, pour un montant de 8 384,70 euros, autorise Monsieur le Maire, Conseiller Général, à signer tout acte à intervenir nécessaire à cette acquisition, précise que les frais inhérents à cette acquisition seront à la charge de la Commune et imputés au chapitre 21 : immobilisations – article 2112 : terrains de voirie – code fonction 822 : voirie communale et routes et dit que la présente délibération sera portée au registre des actes administratifs communaux.


2005 DASES 205 G Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention annuelle fixant les conditions d'attribution d'une subvention d'un montant de 10.000 euros à l'association "Oeuvre de Secours aux Enfants" située 117, rue du Faubourg du Temple (10e) pour emmener les aînés parisiens atteints de la maladie d'Alzheimer en séjours thérapeutiques.

October 24, 2005

RAR 3466 2697 3FR


Je ne l'ai finalement pas postée. En effet, je souhaitais apporter une ou deux modifications puis, en arrivant chez moi, j'ai découvert de nouveaux éléments dans ma boite aux lettres.

En effet, ce 4 novembre 2005 il y aura une audience auprès d'un autre juge. Cette lettre ci restera donc `'immatérielle''.

Madame le Juge des Enfants,


Dans mes lettres du 29 septembre et du 17 octobre 2005 je vous ai apporté de nouveaux éléments, et non des moindres, qui sont le résultat d'un travail de synthèse réalisé à partir d’actes dont je dispose.

Je n'ai pas obtenu de réponse à ma lettre du 29 septembre 2005. Je souhaite savoir ce qui a motivé votre silence et, par là, votre refus d'accorder à V de passer ses vacances de la Toussaint 2005 à la maison.

En effet, l'établissement gardien m'a confirmé que V passera ces vacances dans sa famille maternelle après m’avoir affirmé que V avait envie de les passer à la maison.


L’an dernier, Madame CB avait usurpé à cette période (fête d’halloween, fête des saints et fête des morts) et comme à de nombreuses autres occasions depuis 2001 et jusqu'à 2005 des droits d’hébergements de la grand-mère maternelle de V.

La grand-mère maternelle de V s’était ensuite personnellement présentée auprès de la Cour d’Appel de Versailles en février dernier et s’était alors plainte de ne pas avoir vu sa petite fille depuis de nombreux mois (au mois de décembre 2004 l’établissement gardien n’a pas organisé de séjour en Moselle).

Auprès de la Cour d’Appel V manifestait elle-même son souhait de voir plus souvent sa grand-mère maternelle et tient toujours à avoir des relations avec elle.


Par ailleurs, ce 21 octobre j'ai été en audience auprès du Juge des Tutelles.

Il y avait eu des accusations à mon encontre et le Juge des Tutelles envisageait un moment la constitution d'un conseil de famille. Ce juge paraissait penser aussi jusqu'à récemment que V était une riche héritière. Or il n'en est rien de tout cela et les accusations à mon encontre s'avèrent toutes calomnieuses.

J’ai également eu le sentiment que le Juge des Tutelles m'avait pressé pour que puisse progresser le traitement de deux successions dont celle de la maman de ma fille (elle est héritière unique). Cependant dans ce contexte :
• Je reste l’administrateur légal de V,
• Je suis autorisé à accepter purement et simplement la succession de Monsieur ... pour le compte de V, sa petite fille, mineure,
• Le notaire de la famille maternelle de V a fait l'objet d’une plainte formulée par le Juge des Tutelles,
• J'ai porté plainte pour recel car la succession de la maman de V ne peut pas être traitée,
• Le Juge des Tutelles doit aujourd’hui lui-même prier la banque concernée pour qu'elle daigne me répondre


Dans l’attente de vos réponses à mes lettres du 29 septembre 2005, du 17 octobre 2005 et à la présente, je vous prie d’agréer, Madame le Juge pour Enfant, l’expression de ma plus haute considération.


Pièce jointe: lettre du 21 octobre 2005 de l'établissement gardien (Mlle C, p/o par inconnu)




Conclusion au 24 octobre 2005


DUNKERQUE (Nord) (AFP), le 24 octobre 2005 - Un homme de 26 ans, soupçonné d'avoir tué jeudi l'enfant de sa concubine, âgé de deux ans, en le rouant de coups, a été mis en examen et écroué à Dunkerque (Nord), a-t-on appris lundi de source judiciaire.

L'homme, interpellé vendredi matin, a reconnu les faits lors de sa garde à vue mais il a refusé d'expliquer les raisons de son geste devant le juge d'instruction.

Il a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "non-assistance à personne en danger", a précisé le parquet.

L'homme a expliqué avoir frappé le petit garçon jeudi après-midi et l'avoir jeté sur un lit d'où il est violemment retombé.

Il aurait ensuite empêché sa concubine - absente au moment des faits - d'appeler les secours. La mère, âgée de 25 ans, n'a pu le faire que dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que son ami était parti.

Le corps de l'enfant présentait une dizaine d'hématomes.

L'homme est connu de la justice pour plusieurs vols avec effraction, a précisé le parquet, qui a ajouté que la famille était suivie par les services sociaux.

Normalement le juge décide. Sur l'affaire de ma fille il pourrait sembler que l'enfant perturbé décide ou qu'il adhère au moins aux décisions qui sont prises pour lui.

Or dans le cadre de cette affaire l'établissement gardien et même des tiers « travaillent » ma fille, alimentent le dossier socio judiciaire d'allégations calomnieuses et décident par de tels moyens à la place du juge.

Par ailleurs, ce juge aurait du se dessaisir de ce dossier depuis plus d'un an car il n'est plus supposé rendre des décisions pour notre secteur. Il rend des décisions prises bien avant les audiences contradictoires. Il exclue mes pièces et arguments du dossier et ne me laisse pas de possibilités de recours.


Il apparaîtrait ainsi que cette affaire est menée par placets et lettres de cachet tel quelles étaient employées au 18ième siècle lorsque les familles contrôlaient leurs membres. 90% des lettres de cachet étaient alors demandées par les familles en vue de l'emprisonnement des marginaux et déviants, donc des fous pour ces familles qui nourrissaient d'autres intérêts.

Ma fille est séquestrée depuis le 18 novembre 2003 et j’ai moi-même rendez-vous mi-décembre avec un médecin psychiatre expert en criminologie...


J'attend toujours de savoir ce qu'on me reproche pour que les institutions aient décidées de travailler tel qu'au 18ième siècle et au parfait mépris de l'enfant.

Facture de la poste N°lp0402005100191 pour 4 RAR et quelques timbres.

Peut être aurais-je une réponse ?

October 23, 2005

Retour sur l'affaire Sébastien


La lettre au conseiller de la Défenseure des Enfants arrivera lundi. Le Juge pour Enfant n'a pas répondu à ma requête et celle de ma fille de passer ces vacances d'octobre à la maison.

L'Humanité, 26 juin 2004

Face à cette situation, Mireille Millet se heurte à une justice léthargique. Tous ces éléments ont été communiqués à la juge des enfants de Nanterre, dont dépend désormais Sébastien. Ils resteront sans suite. " La juge s’est fait son opinion, accuse Me Dollé. Elle n’a qu’une idée en tête : que l’enfant reste chez son père, et ce malgré tous les signaux d’alerte. C’est scandaleux. "

Ces signaux d’alerte, le père les voient aussi. Mais préfère les attribuer à l’attitude de la grand-mère. " Elle met une pression infernale sur Sébastien, se défend-il. Au lieu de l’aider à s’intégrer à sa nouvelle vie, elle se fait un plaisir de lui rappeler son passé heureux à Tiercelet, ses animaux. On cherche à déstabiliser Sébastien. Vous trouvez normal, vous, que mon fils ait des nausées la veille de venir me voir ? " Sébastien manipulé ? Personne ne croit à cette thèse. Tous les professionnels qui l’ont approché - assistante sociale, psychiatre, inspecteur de la PJJ - insistent sur la " grande détresse psychologique " de l’enfant et conviennent de la nécessité d’un retour en Lorraine. Quant à Mireille Millet, elle ne voit qu’une chose : la souffrance de son petit-fils.



Des archives de Libération, extrait :

«Tout ça ne serait pas arrivé si ce rapport avait été considéré à sa juste valeur et si le procureur ne l'avait pas retiré du dossier avant de le transmettre au juge d'instruction. On considère que cette omission volontaire est une faute lourde du service public de la justice», tempête Me Dollé, qui a assigné l'Etat devant le tribunal d'instance de Briey.

«Le contact ne passe pas entre Mireille Millet et la juge des enfants, qui fait tout pour que Sébastien aille chez son père», affirme Me Dollé. Mireille Millet, qui a le caractère bien trempé et la langue bien pendue, a demandé la récusation de la magistrate. On en est au stade de la cassation. Lors des visites de ses grands-parents, Sébastien s'arrange pour leur remettre des lettres : «Mémé, j'en ai marre. Chaque jour qui passe me sépare de ma vraie vie (sic)», a-t-il griffonné en août au dos d'un emballage de cadeau, entre deux mots d'amour. «Il est tout maigre, il ne grandit plus. Il a 14 ans et il pèse 30 kilos. Voilà l'état dans lequel ils me l'ont mis», soupire Mireille Millet en montrant les photos d'un adolescent efflanqué.

October 18, 2005

L'avis de Polansky


J'ai expédié deux lettres au Juge des Enfants et je prépare une couverture à celles-ci pour le Défenseur des Enfants.

Le Figaro, 18 octobre 2005
Extrait d'un interview de Polansky :

Le Figaro Magazine - Y a-t-il des choses de votre enfance que vous aviez gommées de votre mémoire ?
Roman Polanski - Oui, bien sûr, mais ce qu'on n'efface jamais, c'est la solitude. Le lit dur, la faim, les insectes, tout ça, ça s'estompe ; les enfants n'ont pas beaucoup de points de comparaison. Mais la séparation d'avec les parents, ça rend si profondément malheureux qu'on ne peut vraiment pas oublier. Je ne vois rien de plus triste. Un enfant peut tout endurer, même des parents cruels ou méchants. Tout est supportable. Pas l'absence.

October 8, 2005

Le non intérêt supérieur de l'enfant

Parmi les attitudes négatives clairement identifiées, nous trouvons les parents battants, l'inceste, la parenté fusionnelle, la monoparentalité désirée, l'aliénation parentale, le syndrôme de Münchausen, le syndrome de "Peter Pan", l'inertie judiciaire, le rapt parental (privé ou publique), la non-représentation d'enfant, le manque d'objectivité des acteurs familiaux et judiciaires, la "malbouffe", l'hébergement déséquilibré des enfants après une rupture, la démission forcée -ou par inertie institutionnelle- d'un parent...

Extrait relevé sur lespapa.com

Et de la conclusion que je suis susceptible de réemployer très prochainement :

En conclusion, il serait plus intéressant d'accepter de ne pas pouvoir définir le bonheur absolu pour les enfants afin de récupérer son bon sens et son pragmatisme et pour ne pas appliquer des attitudes nocives clairement identifiables à nos enfants.

October 4, 2005

RAR 3466 2694 2FR

Son prénom est remplacé par « ma fille ».


Madame le Juge des Enfants,

Début septembre 2005, j’ai constaté que ma fille, douze ans, partageait à nouveau sa chambre au château de Vaucelles avec une jeune majeure. De telles conditions de communauté de vie – entre une préadolescente qui entre au collège et une jeune majeure déscolarisée – ne sont pas du tout favorables à ma fille. Elle doit pouvoir se reposer de ses journées, en prévision de l’école, les lendemains, ce que ne permet pas une telle cohabitation. J’ai signalé cela à la direction de l’établissement gardien et malgré les motifs avancés, ça n’a pas été pris en compte. Ma fille s’est elle-même à nouveau plainte aux éducateurs comme début 2004, lorsqu’elle était en primaire, mais malgré cela aussi, cette cohabitation lui est imposée par l’établissement gardien.

Ma fille s’est plainte récemment parce que cette jeune majeure recevrait parfois un jeune homme : celui-ci passerait « toutes les nuits », « à onze heures », « par la fenêtre » de leur chambre pour y retrouver la jeune majeure... L’exhibition sexuelle imposée à un mineur de douze ans est réprouvée par la morale et la loi.

Par ailleurs, il s’avèrerait que ma fille n’a pas du tout compris ce qui a été décidé pour elle et qui lui aurait été annoncé et détaillé au plus tard au cours de l’audience du 30 juin 2005 au soir. Ma fille envisage de vous écrire prochainement parce qu’elle ne veut pas du tout être placée ni vivre en Alsace-Lorraine. Ma fille nous soutient même à ma compagne et à moi qu’elle souhaiterait rentrer plus souvent à la maison et qu’elle ne voudrait pas passer ses prochaines vacances d’octobre en Alsace-Lorraine selon les modalités que lui impose le jugement rendu le 1er juillet 2005. Il figurerait bien au rapport que vous a rendu Madame CD, psychanalyste clinicienne, spécialiste de la petite enfance, que ma fille souhaite vivre avec son père.

Le lien qui nous relie ma fille et moi n’a jamais été rompu ni d’ailleurs mis à mal comme au cours de ces derniers mois. Ma fille a une petite sœur qu’elle aime et avec laquelle elle apprécie passer du temps. Ma fille est placée dans un foyer contre son gré. Il est normal qu’elle désire autre chose que de passer l’intégralité de ses vacances en Alsace-Lorraine. Il est plus normal encore que ma fille veuille vivre avec son père, sa sœur et sa belle-mère plutôt qu’avec une tante, une cousine et un oncle par alliance à 500 km de ses attaches.

J’ai fait appel du jugement rendu ce 1er juillet 2005. Je souhaite qu’il y ait un terme aux mesures de placement car ce n’est ni ce dont ma fille a envie et encore moins ce dont elle a besoin. En effet, ma fille a déjà perdu sa maman et les mesures de placement la privent de son père ainsi que d’autres personnes qui lui sont très chères. Elle est née à Paris et a ses attaches et repères dans cette région. Les mesures de placements ne font que raviver ses angoisses, notamment celles des suites et liées au décès subit de sa maman.

Cette présente lettre doit venir s’inscrire en complément et soutien à la requête que ma fille elle-même vous fera parvenir sous peu. Pour les prochaines audiences en votre cabinet je souhaiterais que vous convoquiez également ma compagne, Mademoiselle X, car elle et moi formons le couple parental de la famille de ma fille (définition de la CEDH). Je souhaiterais aussi que les prochaines audiences se déroulent à chaque fois en présence du greffier, surtout si celles-ci sont contradictoires.

Je vous informe enfin que le Docteur BB a reporté son premier entretien avec moi de début octobre à mi-décembre 2005. L’expertise et le rapport qui lui ont été demandés ne seront donc peut-être pas disponible pour le 1er janvier 2006. Je souhaiterais qu’une disposition soit prise pour que ce rapport psychiatrique soit au dossier de ma fille avant la fin 2005, dans les délais conformes à votre ordonnance.


Veuillez agréer, Madame le Juge des Enfants, ...




Pièce jointe : copie de la lettre du 26 septembre 2005 de l’établissement gardien

September 30, 2005

Entre protection de l’enfant et droit des familles

Lien social, Publication n° 669 du 12 juin 2003
Extraits :

Faut-il maintenir les relations entre un enfant placé et ses parents ou au contraire existe-t-il des circonstances qui justifient une mise à distance ? Cette question fondamentale est brouillée par des problématiques idéologiques, culturelles et émotionnelles qui ne permettent pas toujours de répondre d’une manière cohérente. Un colloque de l’association Anthéa a tenté d’apporter, les 26 et 27 mai 2003 quelques éclaircissement.

... Avec une maladresse consommée, cette dame est venue fustiger les travailleurs sociaux accusés tour à tour d’enlever les enfants à la sortie des écoles, puis de les soudoyer en leur payant des vêtements de marque ou des séjours de vacances onéreux, mais aussi en leur donnant de l’argent de poche (toutes choses que les parents ne peuvent pas se permettre), de laisser dans l’ignorance ces mêmes parents de l’orientation scolaire ou de la santé de leurs enfants, de reporter des visites, de ne pas autoriser librement les communications téléphoniques etc. Généralisation et stigmatisation hâtives risquent parfois de faire perdre toute crédibilité. Que les professionnels soient parfois en situation de toute-puissance est indéniable… mais il leur arrive aussi de se montrer respectueux des familles naturelles. Qu’ils commettent parfois des erreurs ou des oublis est tout aussi vrai… mais ils peuvent aussi agir avec compétence. Ce que Catherine Cadet a mis en évidence, c’est le besoin d’une instance de médiation qui garantirait la place de chacun et veillerait à corriger les abus de pouvoir, de part et d’autre. Le service socio-éducatif en charge du suivi de l’enfant n’est pas le mieux placé pour jouer ce rôle.

Sabine Domenichino, pédopsychiatre, a rappelé la fonction essentielle des mécanismes d’attachement et le rôle premier joué par l’enfant dans leur élaboration. (...) Ces interactions précoces participent à la construction de son sentiment de sécurité intérieure nécessaire à son humanisation et à l’élaboration de sa personnalité. Les personnes qui semblent naturellement les plus à même d’être ses interlocuteurs, dans ce processus, sont ses parents.

Il ne s’agit pas, pour autant, d’imposer une rupture brutale qui serait synonyme d’échec et de cassure, mais d’aménager une séparation qui préservera, avant tout, l’intérêt de l’enfant. C’est l’objectif des visites médiatisées qu’elle mène dans le cadre de l’hôpital Bellevue à Saint-Etienne. Le but poursuivi est bien là, d’aménager des séances regroupant parents, enfants et intervenants médico-sociaux, afin de recréer un vécu de lien primaire suffisamment bon pour pouvoir rendre possible le travail de séparation physique et psychique : réunir pour permettre à l’enfant de s’éloigner, sans sombrer.

September 25, 2005

Les classiques des sciences sociales


« Ecartant de la recherche l'interrogation au sujet de la pertinence de la séparation enfant/parents, j'ai essayé de repérer comment, à partir d'un état de fait, en l'occurrence la séparation enfant/parents, peut s'ouvrir un espace qui favorise la construction de l'enfant. »

« Contribution au travail de séparation en internat »
Richard Josefsberg,
Directeur de l'établissement de Taverny


L’éducation, la chose nous semble aller de soi, a partie liée, et même doublement, avec la culture. Nous la concevons, d’une part, comme un processus d’acculturation, c'est-à-dire d’intégration de l’enfant dans la vie sociale ; de l’autre, comme une introduction aux grandes œuvres intellectuelles et artistiques de l’humanité.

Culture et dénaturation
Rousseau, ou l’éducation naturelle


Dans le champ de la psychologie, Fritz Redl a introduit le concept d’« ego resilience » en 1969 ; puis a été décrit le phénomène appelé « invulnerable children ». Enfin, au milieu des années 1980, plusieurs ouvrages consacrés à la « résilience » ont été publiés, analysant le destin réussi d’individus que leur enfance catastrophique semblait pourtant promettre à un sombre avenir.

Aux Etats-Unis, cependant, rien de comparable à l’extraordinaire engouement que connaît aujourd’hui la France pour ce concept. Pourquoi ? D’abord grâce à un génial tour de passe-passe... La résilience, qui est en Amérique une vertu sociale associée à la réussite, est devenue en France une forme de richesse intérieure... Il ne s’agit plus, comme dans la version américaine, d’orienter sa vie pour connaître le succès, mais de « chercher la merveille » ou encore de « cultiver l’art de rebondir ». Pourtant, sous cette séduisante parure, le produit reste le même.

Le mot « résilience » est d’abord ambigu, car il masque le caractère toujours extrêmement fragile des défenses développées pour faire face aux traumatismes. La résistance psychique s’apparente dans son évolution à la résistance physique face à un cancer connu. Le patient est aidé, traité au mieux, mais nul ne maîtrise ses rechutes possibles. Et c’est seulement lorsque le malade est mort que l’on peut dire, selon les cas, s’il a bien résisté ou non !

Extraits du Monde Diplomatique d'août 2003
« Résilience » ou la lutte pour la vie


L'enfant confié à une famille d'accueil va-t-il changer ? La question de l'acculturation des enfants placés en familles d'accueil interroge toujours le sens du projet de vie du jeune concerné. Les modèles proposés à l'enfant en souffrance n'offrent pas la garantie qu'ils vont être suivis par ce dernier. Cet article rend compte de la construction de l'identité de l'enfant ou de l'adolescent confronté au choc des cultures dans le cadre d'un placement familial.

INIST-CNRS 002B30A11,
Le Colporteur, CREAHI Champagne-Ardenne


Émile ou De l'éducation (1762)

« Tout est bien sortant de l'auteur des choses ; tout dégénère entre les mains de l'homme »


Livre second, L’âge de nature : de 2 à 12 ans (puer)

[203:] C’est ici le second terme de la vie, et celui auquel proprement finit l’enfance; car les mots infans et puer ne sont pas synonymes. Le premier est compris dans l’autre, et signifie qui ne peut parler: d’où vient que dans Valère Maxime on trouve puerum infantem. Mais je continue à me servir de ce mot selon l’usage de notre langue, jusqu’à l’âge pour lequel elle a d’autres noms.

[204:] Quand les enfants commencent à parler, ils pleurent moins. Ce progrès est naturel: un langage est substitué à l’autre. Sitôt qu’ils peuvent dire qu’ils souffrent avec des paroles, pourquoi le diraient—ils avec des cris, si ce n' est quand la douleur est trop vive pour que la parole puisse l’exprimer? S’ils continuent alors à pleurer, c’est la faute des gens qui sont autour d’eux. Dès qu’une fois Emile aura dit: J’ai mal, il faudra des douleurs bien vives pour le forcer de pleurer.

[205:] Si l’enfant est délicat, sensible, que naturellement il se mette à crier pour rien, en rendant ces cris inutiles et sans effet, j’en taris bientôt la source. Tant qu’il pleure, je ne vais point à lui; j’y cours sitôt qu’il s’est tu. Bientôt sa manière de m’appeler sera de se taire, ou tout au plus de jeter un seul cri. C’est par l’effet sensible des signes que les enfants jugent de leur sens, il n’y a point d’autre convention pour eux: quelque mal qu’un enfant se fasse, il est très rare qu’il pleure quand il est seul, à moins qu’il n’ait l’espoir d’être entendu.

[206:] S’il tombe, s’il se fait une bosse à la tête, s’il saigne du nez, s’il se coupe les doigts, au lieu de m’empresser autour de lui d’un air alarmé, je resterai tranquille, au moins pour un peu de temps. Le mal est fait, c’est une nécessité qu’il l’endure; tout mon empressement ne servirait qu’à l’effrayer davantage et augmenter sa sensibilité. Au fond, c’est moins le coup que la crainte qui tourmente, quand on s’est blessé. Je lui épargnerai du moins cette dernière angoisse; car très sûrement il jugera de son mal comme il verra que j’en juge: s’il me voit accourir avec inquiétude, le consoler, le plaindre, il s’estimera perdu; s’il me voit garder mon sang-froid, il reprendra bientôt le sien, et croira le mal guéri quand il ne le sentira plus. C’est à cet âge qu’on prend les premières leçons de courage, et que, souffrant sans effroi de légères douleurs, on apprend par degrés à supporter les grandes.

[207:] Loin d’être attentif à éviter qu’Emile ne se blesse, je serais fort fâché qu’il ne se blessât jamais, et qu’il grandît sans connaître la douleur. Souffrir est la première chose qu’il doit apprendre, et celle qu’il aura le plus grand besoin de savoir. Il semble que les enfants ne soient petits et faibles que pour prendre ces importantes leçons sans danger. Si l’enfant tombe de son haut, il ne se cassera pas la jambe; s’il se frappe avec un bâton, il ne se cassera pas le bras; s’il saisit un fer tranchant, il ne serrera guère, et ne se coupera pas bien avant. Je ne sache pas qu’on ait jamais vu d’enfant en liberté se tuer, s’estropier, ni se faire un mal considérable, à moins qu’on ne l’ait indiscrètement exposé sur des lieux élevés, ou seul autour du feu, ou qu’on n’ait laissé des instruments dangereux à sa portée. Que dire de ces magasins de machines qu’on rassemble autour d’un enfant pour l’armer de toutes pièces contre la douleur, jusqu a ce que, devenu grand, il reste à sa merci, sans courage et sans expérience, qu’il se croie mort à la première piqûre et s'évanouisse en voyant la première goutte de son sang?

September 24, 2005

Henrik Ibsen (1828-1906)


Freud voit en Rebekka la victime tragique du complexe d'Oedipe et d'un passé incestueux. L'analyse en dit sans doute davantage sur Freud que sur Ibsen.


« C'est tellement affreux de voir le destin en face. »

« Il existe certains devoirs, certaines obligations auxquelles un homme doit obéir, sous peine de salir son âme.... »

« Il ne faut pas étudier pour engloutir, mais pour voir ce que l'on peut utiliser... »

« La où le point de départ est le plus fou, le résultat est souvent le plus original... »

« L'homme est quand meme toujours semblable à lui-meme. Par la gueule, vous confessez tous l'esprit. Toutefois vous ne considérez que ce que vous pouvez attraper par les poings. »

« Pourquoi employer toujours ce grand mot d'idéal ? Dites donc : mensonge. C'est plus direct, et plus clair. »

« Sagesse poussée à l'extreme est sottise. Bouton de lâcheté une fois en fleur est cruauté. Vérité exagérée est écrit de sagesse a rebours. »

« Une joie pleine d'une terrible inquiétude... »

Une dernière, mais de Wolinski : « Je suis un con, mais quand je vois ce que les gens intelligents ont fait du monde... »


Dans les douze pièces contemporaines d'Ibsen, celles qui vont des «Soutiens de la Société» (1877) à «Quand nous nous réveillerons d'entre les morts» (1899), nous sommes chaque fois introduits dans le même milieu social. Les conditions de vie de ses personnages sont celles, solides et bien établies, de la société bourgeoise. Mais malgré cela, ils vivent dans un monde menacé -- et menaçant. Car il se révèle que c'est un monde qui bouge, que les valeurs de jadis et la façon de voir les choses qui était celle d'autrefois, ne sont plus stables. Le mouvement ébranle l'existence des indi-vidus et menace l'ordre social existant. C'est alors que nous nous rendons compte que ce processus prend un caractère psychologique, intellectuel et social. Mais ce qui provoque l'ébranlement, c'est le besoin de changement, qui surgit dans la conscience individuelle.

www.norvege.no/culture/literature


Vers la fin de sa vie, il disait à un ami allemand:

"Celui qui veut me comprendre vraiment doit connaître la Norvège. La nature grandiose mais austère qui entoure les hommes, là-haut, dans le Nord, la vie solitaire, retirée -- les fermes sont à des kilomètres les unes des autres -- les contraignent à ne pas s'occuper des autres, à se replier sur eux-mêmes. C'est pourquoi ils sont introvertis et graves, c'est pourquoi ils réfléchissent et doutent -- et souvent perdent courage. Chez nous, un homme sur deux est philosophe! Et puis il y a les longs et sombres hivers et les brouillards qui enferment les maisons en elles-mêmes. Oh! comme ils aspirent au soleil!"

L'auteur, Bjørn Hemmer, est professeur à l'Université de Oslo.
Le dramaturge Henrik Ibsen


"Ibsen's art consists in opening insights into the characters' unconscious motivations and feelings through the interstices between the most trivial exchanges of small talk. The introduction of this principle of uncertainty into drama represents a fundamental revolution in dramatic technique, a revolution which is still with us. The line extends directly from Ibsen to Chekhov, who refined the technique of oblique or indirect dialogue and evolved the concept of the sub-text hidden beneath the explicit language of the dialogue, as well as to Wedekind who was the first to employ deliberately non-communicating dialogue so that the characters–too involved in themselves to listen to what their partners say–deliver what amounts to two monologues in parallel. And it is from Chekhov and Wedekind that the masters of contemporary non-communicating dialogue, Pinter and Ionesco, trace their descent" (Martin Esslin).

GHOSTS - In Ibsen as in Freud the past haunts the present. The dead maim the living, the past is powerful enough to kill. As in ancient Greek tragedy, the sins of the parents destroy their children. In A Doll's House and Ghosts, fathers "kill" their sons via the transmission of hereditary syphilis; in Hedda Gabler a father "kills" his daughter. In Ghosts the mother is the central figure, forced to reexamine her life and to acknowledge that her puritanism contributed to her husband's corruption, that her sacrifice produced not redemption but disaster for her son.

media.ucsc.edu


Henrik Ibsen était aussi un très grand poète, et fit paraître en 1871 un recueil de poèmes. Cependant, c'est au drame qu'il consacra toute sa puissance créatrice. Durant de nombreuses et longues années, il se heurta à une opposition tenace; mais il parvint à vaincre le conservatisme et les préjugés esthétiques du public et des critiques. Plus que tout autre, il a donné à l'art dramatique une puissance nouvelle en dotant le drame bourgeois européen d'une gravité dans l'éthique, d'une profondeur psychologique et d'une importance sociale que le théâtre n'avait plus possédées depuis Shakespeare. Ce faisant, Ibsen contribua à donner à l'art dramatique européen une vitalité et, sur le plan artistique, une qualité qui ne peuvent se comparer qu'avec ce que nous connaissons de la tragédie grecque antique.

C'est dans une telle perspective que l'oeuvre d'Ibsen doit être située dans l'histoire du théâtre. Son drame réaliste moderne est la continuation de la tradition européenne de la tragédie. Dans ses oeuvres, il dépeint la classe moyenne de son temps, des êtres qui, dans la vie de tous les jours, sont confrontés soudain à une crise qui va les bouleverser profondément. Par aveuglement et du fait de leurs actions passées, ils ont eux-mêmes provoqué cette crise, ce dont ils sont contraints de convenir en revivant rétrospectivement leur passé. Mais Ibsen a aussi créé un genre dramatique tout différent. Il avait, en fait, plus de vingt-cinq années d'activité littéraire derrière lui lorsqu'il publia son premier drame réaliste contemporain: «Les Soutiens de la société».

Encyclopédie de l'Agora

September 23, 2005

Exhibition sexuelle

Parfois, il arrive d’assister à d’étranges scènes auxquelles on ne s’attend pas.

Source: www.filsantejeune.com


L'avis de l'INSERM, du rapport Balier, 1995 :

Les facteurs socio-éducatifs jouent un rôle important surtout dans les cas de psychopathie (milieu désorganisé) où la déviance sexuelle épisodique est l'un des passages à l'acte parmi beaucoup d'autres.


L'avis de www.filsantejeune.com :

Exhibition sexuelle
  • La loi entend par exhibition sexuelle les relations sexuelles proprement dites ainsi que des comportements à caractère sexuel nettement marqué : geste, caresses, baisers...

  • Le législateur ne sanctionne pas le fait que les relations soient homosexuelles ou hétérosexuelles ou que les partenaires soient majeurs et consentants. L’infraction consiste dans le fait d’imposer une exhibition à la vue d’autrui.


  • Exhibition imposée au public
  • La publicité constitue l’élément essentiel du délit. L’acte n’est pas incriminé en tant que tel mais parce que le spectacle est imposé à un public qui ne l’a pas recherché. Le même acte qui n’aurait pas été puni s’il avait été discret, devient délictueux s’il est public.

  • On entend par lieu public : la rue, la plage mais aussi un hôtel, un restaurant, une salle de spectacles... Mais ce peut être un lieu privé visible d’un lieu public : fenêtre dont les volets ne sont pas fermés, voiture en stationnement...

  • Une seconde exigence modifie la nature de l’infraction. En mentionnant que l’exhibition doit être imposée, l’art 222-32 du NCP souligne le caractère intentionnel d’une infraction qui sanctionne celui qui s’exhibe en sachant qu’il s’agit d’un lieu accessible au regard du public.

  • September 22, 2005

    Le « trouble des conduites » de l'enfant

    Le Juge des Enfants en charge du dossier de ma première fille a un profond différend avec les sciences et les connaissances contemporaines mais également avec la liberté de conscience d'autrui.

    Le Juge des Enfants refuse tout soutien thérapeutique à ma première fille.

    Faut-il rappeller au Juge des Enfants que ma première fille a perdu sa maman ? Cela ne me parait pas utile car un expert que le Juge des Enfants a lui même missionné vient de le rappeller.


    Les scientifiques de l'Inserm travaillent à améliorer la santé humaine. L'Inserm est le seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Ses chercheurs ont pour vocation l'étude de toutes les maladies humaines, des plus fréquentes aux plus rares.


    Le Monde, 22.09.05, 13h30
    Le "trouble des conduites" de l'enfant, concept psychiatrique discuté
    Par Cécile Prieur, extraits :

    Issu des classifications cliniques anglo-saxonnes, ce syndrome, qui se caractérise par des comportements violents et répétés chez l'enfant et l'adolescent, toucherait, selon la littérature scientifique internationale, entre 5 % et 9 % des jeunes de 15 ans. Bien qu'aucune étude épidémiologique n'ait été réalisée en France sur ce sujet, l'Inserm recommande le dépistage et la prise en charge précoce de ce trouble, en familiarisant les familles, les professionnels de la petite enfance et les enseignants à son repérage.

    L'expertise sur le trouble des conduites se situe dans le prolongement d'un précédent travail de l'Inserm qui, en additionnant des troubles aussi divers que l'hyperactivité, l'autisme, la dépression ou les troubles anxieux, affirmait, en 2002, qu'un enfant sur huit souffre d'un trouble mental.

    Cette fois, l'Inserm a choisi de mettre l'accent sur le trouble des conduites, un syndrome défini "par la répétition et la persistance de conduites au travers desquelles sont bafoués les droits fondamentaux d'autrui et les règles sociales" . Il s'exprimerait ainsi, chez l'enfant et l'adolescent, par "une palette de comportements très divers" qui vont "des crises de colère et de désobéissance répétées de l'enfant difficile aux agressions graves comme le viol, les coups et blessures et le vol du délinquant".

    Pour les experts, "le dépistage, la prévention et la prise en charge médicale du trouble des conduites restent insuffisants en France en regard de ses conséquences (risque de mort prématurée, troubles associés...) et du coût pour la société (instabilité professionnelle, délinquance, criminalité...)" .

    Pour pallier ce "retard", l'expertise collective recommande d'informer le public mais aussi les professionnels de la petite enfance et les enseignants sur les différents symptômes du trouble des conduites. L'idée est de favoriser le "repérage des perturbations du comportement dès la crèche et l'école maternelle" , afin d'enrayer l'évolution de l'enfant vers des comportements délinquants.

    D'après la littérature internationale, deux tiers des enfants présentant un trouble des conduites répondraient toujours aux critères diagnostiques à l'adolescence. L'étude affirme ainsi que, "selon l'âge de survenue du trouble, avant ou après la dixième année de l'enfant, sa symptomatologie et son évolution diffèrent, avec un pronostic plus péjoratif et un risque élevé d'évolution vers une personnalité antisociale à l'âge adulte, lorsque l'apparition est précoce".

    Le groupe d'experts préconise ainsi de procéder à un dépistage médical systématique de chaque enfant dès 36 mois, au prétexte que, "à cet âge, on peut faire un premier repérage d'un tempérament difficile, d'une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites".


    NouvelObs, PARIS (AP) 22.09.05, extraits :

    Chez l'enfant, il se caractérise par des oppositions, de la désobéissance et des colères répétées, par des "coups, blessures, dégradations, fraudes et vols" chez l'adolescent, expliquent les experts réunis par l'INSERM. "C'est une violence et une agressivité qui rendent la relation aux autres difficile", a précisé à l'Associated Press la psychiatre Isabelle Gasquet de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
    "C'est un sujet qui est souvent confondu avec la délinquance, mais ce n'est pas la même chose", a-t-elle ajouté, tout en soulignant que ce trouble est un facteur pouvant mener à la délinquance: chez les garçons qui ont commis des actes de délinquance, entre 30% et 60% présentent les caractéristiques de ce "trouble des conduites".
    Peu abordé par les spécialistes français, il gagnerait à être "mieux connu des professionnels de l'éducation, des parents et du grand public", a affirmé le Dr. Gasquet, qui travaille également pour l'INSERM. En effet, "on peut aider les enfants en intervenant très précocément", dès l'âge de quatre à cinq ans auprès des enfants ou de leurs parents.

    Pour ceux qui ont déjà développé un comportement difficile, l'INSERM préconise un suivi "psychosocial" qui permette de limiter les réactions violentes et d'atténuer l'impact des troubles sur la scolarité ou les relations sociales de l'enfant.


    Tout à fait au hasard, vu sur le site de www.coridys.asso.fr, extraits :

    Ce qui ne doit pas être pris pour une hyperactivité
    De nombreux enfants peuvent présenter des troubles de l'attention ou des comportements agités.
    L'enfant [est] normalement turbulent : il aime courir, sauter, escalader, pédaler... Mais cette activité motrice est en rapport avec son âge et le contexte.

    ...D'autres troubles psychopathologiques doivent aussi être éliminés : dépression de l'enfant, enfant souffrant de retard mental, enfant anxieux, enfant surdoué, etc.

    Comment fait-on le diagnostic ?

    Le diagnostic peut être suspecté par le médecin traitant, mais sa confirmation relève des compétences d'une équipe spécialisée, c'est-à-dire, en France, d'une équipe hospitalière de pédopsychiatrie ou de neuropédiatrie.
    Le diagnostic est avant tout clinique, d'après le recueil des données auprès de la famille et de l'école de l'enfant, mais aussi d'après l'observation directe de l'enfant dans plusieurs situations : en consultation, en salle d'attente et lors des explorations complémentaires nécessaires.
    L'évaluation est complétée par des tests cognitifs.


    La triangulation, ou l’art de dépasser les conflits du couple en y introduisant un tiers

    Il est cité par Jay Haley dans «Milton H. Erickson, Un thérapeute hors du commun »,(1973, W.W. Norton, NY). Pour lui, dans l’histoire de la famille, c’est au moment où l’enfant entre dans le circuit scolaire que certaines problématiques de structure familiale peuvent se révéler au grand jour et devenir visibles. La triangulation pour lui se situe lorsqu’un des parents, généralement la mère, se ligue avec un enfant contre l’autre parent, en général le père.

    Le but de ce triangle est pour chacun des parents de protéger l’enfant, situation qui donne aussi à l’enfant la possibilité de dresser ses parents l’un contre l’autre. Une manière commode de décrire ce triangle est de considérer que l’un des parents a une relation trop étroite avec l’enfant. Par exemple, la mère qui est à la fois pleine d’attention envers l’enfant et exaspérée par lui, frustrée dans la relation qu’elle tente d’avoir avec lui. Le père est plus extérieur et la mère lui reproche de ne pas s’occuper efficacement de l’enfant. Si cette situation se poursuit, l’enfant devient l’intermédiaire au moyen duquel les parents communiquent, dans les cas où ils ne veulent pas aborder directement un sujet. Lorsque l’enfant quitte la maison, l’équilibre est menacé et les symptômes qui apparaissent chez lui sont bien souvent le signe des difficultés éprouvées par la famille pour franchir cette étape. Le triangle peut exister même si les parents sont divorcés, car le divorce légal ne change pas nécessairement ce type de problème.

    September 21, 2005

    Au juge des Tutelles

    Madame le Juge des Tutelles,


    Au cours de ces derniers mois je n’ai pas constaté de
    progrès notoires concernant la succession de ... dont ma
    fille ... est héritière unique.

    J’ai donc décidé de porter plainte pour recel auprès du
    Procureur de la République. Vous trouverez copie de cette
    plainte contre inconnu en pièce jointe.


    Veuillez agréer, Madame le Juge des Tutelles, l’expression
    de ma plus haute considération.

    September 16, 2005

    A qui profite les ZEP ?


    Un article de Libération fait le bilan, extraits :

    « ZEP:le bide scolaire » - Les zones d'éducation prioritaire, destinées à renforcer l'action éducative dans les quartiers sensibles, n'ont jamais pu jouer leur rôle faute de moyens, assène une étude de l'Insee.

    ... Dans 10 % des établissements, ce taux d'enfants défavorisés est supérieur à 80 %. Dans les 10 % du haut du panier, il est inférieur à 44,7 %.


    Le document de l'INSEE est en ligne depuis le 1/9/2005. D'après le pied de page, il s'agirait d'un article de la revue Economie et Statistiques N°380 de 2004 et d'une évaluation sur la période sur la période 1982-1992 mais selon le communiqué de presse et la chronologie, ce serait bien un article de septembre 2005.


    PARIS (AFP), 16 septembre 2005, extrait
    Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, avait affirmé une semaine avant la rentrée : "on ne peut pas dire aujourd'hui que les jeunes ne réussissent pas en ZEP". Soulignant toutefois que "ça peut marcher mieux[1]", le ministre avait annoncé son intention de rouvrir le "dossier ZEP" par une "évaluation en 2005 et une relance en 2006".

    [1] `'plus ça rate, plus on a de chances que ça marche'' (devise Shadok).


    Le Monde confirme et parait évoquer un article Economie et Statistiques de ce mois de septembre 2005 :

    Vendredi 16 septembre, l'étude de trois chercheurs publiée dans la revue de l'Insee, Economie et Statistique, semble beaucoup moins encourageante. Elle fait apparaître sans détour que le système des ZEP, considéré par l'étude comme le premier système de "discrimination positive" en France, "n'a eu aucun effet significatif sur la réussite des élèves". Ciblée sur les collèges (400 000 élèves, 15 % des collégiens en 1997), elle démontre que "s'il y a eu gains dans certaines zones, ils ont été compensés par des détériorations dans d'autres zones". Parmi les raisons de cet échec, la mauvaise optimisation des moyens alloués aux zones d'éducation prioritaires.


    Ma fille a été scolarisée dans une ZEP « haut du panier. » Elle est rentrée en CP juste après le décès de sa maman. Les équipes du RASED lui ont donné le gout de la lecture mais c'est un orthophoniste du secteur privé qui lui a appris à lire.


    PARIS (AFP), vendredi 16 septembre 2005 - La politique des zones d'éducation prioritaires (ZEP), mise en place en 1982 à l'adresse des élèves socialement défavorisés, n'a pas produit d'"effet significatif" sur la réussite de ces élèves, selon une étude de l'Insee publiée vendredi et révélée par Libération.

    Menée à partir de l'examen d'un panel représentatif d'enfants entrant en 6e en 1980, puis en 1989, et suivis sur toute leur scolarité, cette étude conclut que "la mise en place des ZEP n'a eu aucun effet significatif sur la réussite des élèves mesurée par l'obtention d'un diplôme, l'accès en quatrième, en seconde et l'obtention du baccalauréat".

    Les chercheurs ont donc concentré leur étude qualitative sur les collèges classés en ZEP (400.000 élèves, 15 % des collégiens en 1997).

    Il apparaît que les crédits supplémentaires attribués aux ZEP ont été pour l'essentiel consacrés aux primes accordées aux enseignants (un millier d'euros de plus par an, bonus de carrière), au détriment des "moyens affectés directement aux élèves", soit "quelques heures d'enseignement supplémentaires, qui n'ont conduit à baisser le nombre d'élèves par classe qu'assez peu ou très lentement" (deux élèves de moins en moyenne).

    L'étude montre également que ce qui constituait "le premier exemple français à la fois de politique de discrimination positive et de territorialisation des politiques éducatives", s'est accompagné en réalité d'"une augmentation de l'homogénéité sociale", c'est-à-dire finalement d'un accroissement des inégalités.

    Cause ou conséquences, les ZEP souffrent d'un syndrome de "stigmatisation", qui explique d'une part que le nombre d'élèves ait baissé dans les établissements classés ZEP (parents pratiquant la stratégie de l'"évitement"), d'autre part que les enseignants y soient très jeunes, les professeurs chevronnés désertant des collèges jugés "difficiles"[2].

    Actuellement, près 1,7 million d'élèves (environ 1 sur 5) est scolarisé en zone ou en réseau d'éducation prioritaire, dont près d'un million en primaire et 560.000 (21,4 %) au collège.



    [2] A en juger les conclusions de la dépèche et l'article de Libé, les enseignants chevronnés bénéficieraient des primes mais seraient affectés aux ZEP les moins sensibles.