August 9, 2007

9 août 1945 : Nagasaki





Visuel interactif
Nagasaki. Paroles de survivants
LEMONDE.FR | 06.08.07

Katsuji Yoshida, atomisé à l'âge de 13 ans, à 850m de l'épicentre.

En 2005, Katsuji s'est rendu à Chicago pour accompagner l'exposition A-bomb : 60 Years Later présentée au Peace Museum. A cette occasion, il a visité des écoles et répondu aux questions de jeunes américains.

« Qu'est-ce que c'était déjà, la première question qu'ils m'ont posée... Ah oui : `'Pourquoi le Japon a-t-il attaqué Pearl Harbor ?" J'ai mis les choses au point : quand le Japon a attaqué Pearl Harbor, moi j'étais en 4e année d'école primaire ! »


TOKYO (Reuters) - Le Japon a commémoré jeudi le 62e anniversaire du bombardement nucléaire de Nagasaki où le maire a affirmé que le monde était confronté à une crise en matière de prolifération nucléaire.

Des milliers d'enfants et de survivants se sont rassemblés au parc de la Paix à Nagasaki où ils ont observé une minute de silence à 11h02 (02h02 GMT), l'heure à laquelle la bombe a été larguée, à la mémoire des 140.000 victimes du bombardement.


- Une bombe controversée -

August 8, 2007

Australie : la « génération volée » obtient réparation


En France, « les enfants dérobés de la Réunion » avaient été déboutés. Voir au 16 septembre 2005, extrait :

«On nous a cramé le cerveau.» Pour résumer son histoire, Jean-Pierre Jean-Marie ne trouve aucune autre expression. Dans ce raccourci verbal, il a glissé tous ses maux : son départ précipité de Saint-Denis à l'âge de 12 ans, ses rêves déchus d'«études brillantes et de grandes écoles», l'autorisation provisoire de placement qu'ont signée ses parents en 1966 et «qui a duré trente ans», le doute d'avoir fait une bêtise au point de mériter «ça», mais aussi le temps perdu «qu'on ne rattrape jamais».


Voir également sur le web, extrait de temoignages.re du 15 juillet 2005 :

« C’était une politique du chiffre » • Six livres, un CD, de nombreux documentaires et articles, des assignations en justice... le dossier des enfants de La Creuse, en seulement deux ans, a connu une médiatisation internationale. Pourtant, il reste un constat troublant : l’État s’en moque.


De même, toujours en France, ne citant là qu'un cas parmi tant d'autres, Mireille Millet, la grand-mère de Sébastien, a aussi été déboutée. Elle a cependant fait appel d'une décision du tribunal d'instance de Paris 13ième. Voir la section « Affaire Sébastien » pour tous les détails. Pour ma part, j'attend toujours une réponse du Garde des sceaux et ministre de la Justice, voir la section « Articles récents ».

AUSTRALIE • La "génération volée" obtient réparation
Un article de Courrier International
Actualités : asie >> 6 août 2007

Un Aborigène enlevé à sa mère à l'âge de 1 an dans le cadre de la politique d'assimilation forcée menée dans les années 1950 vient de recevoir 525 000 dollars (330 000 euros) à titre de dédommagement. C'est la première fois que la justice australienne indemnise une victime de la "génération volée".

Une dizaine d'années après la publication du rapport "Bringing them Home", qui a fait connaître au grand public la tragédie des enfants aborigènes volés
, la Cour suprême d'Australie-Méridionale est la première juridiction du pays à reconnaître aux victimes un droit à l'indemnisation. Cette décision de justice historique stipule que Bruce Trevorrow, 50 ans, a été victime de traitements illégaux et soumis à une détention abusive en étant retiré à sa famille et placé dans une famille blanche en 1957, alors qu'il n'avait que 13 mois.

La décision du juge Thomas Gray devrait faire jurisprudence. Les dirigeants aborigènes ont salué cette sentence et l'ont qualifiée de victoire. "Je veux dire au gouvernement australien et au peuple australien qu'il est temps pour eux d'accepter l'histoire de leur pays", a déclaré Lowitja O'Donoghue, l'ancienne présidente de l'ATSIC, la Commission pour les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres. "Il est temps de comprendre que la génération volée a bel et bien existé au lieu de se perdre dans les querelles historiques qui font rage depuis la publication du rapport 'Bringing them Home'."

Bruce Trevorrow a été séparé de sa mère en décembre 1957 lors de son admission à l'hôpital pour enfants d'Adélaïde pour une gastro-entérite. Plus de six mois plus tard, sa mère écrivait à la Commission de protection des Aborigènes, pour récupérer son fils : "Je vous écris pour savoir si mon fils Bruce va bien et quand il va rentrer, demandait-elle dans sa lettre en juillet 1958. Je n'ai pas oublié que j'ai un bébé là-bas." Malheureusement, l'enfant avait déjà été confié à une autre famille. La commission a choisi de mentir, a-t-on appris au tribunal, et lui a répondu que son fils "allait mieux" mais que les médecins devaient encore le garder pour son traitement.

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- « Vous voulez mon avis ? C'est une honte » -

August 7, 2007

La « consonance israélite » réveille le zèle administratif

La «consonance israélite» réveille le zèle administratif • Pour une carte d’identité, un document religieux est exigé d’une pied-noir en Seine-Saint-Denis.
Libé, extrait

Elle est encore bouleversée, Brigitte Abitbol. Elle ne comprend pas que pour un banal renouvellement de carte d’identité, le greffier du tribunal d’instance de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se soit permis de lui demander, parmi les pièces à fournir, «un acte de [sa] religion». «Parce que vous avez un nom à consonance israélite», a-t-il expliqué. «Ils n’ont pas à demander ce genre de chose ; dans aucun acte administratif on ne doit prouver sa religion», s’indigne-t-elle. Dans l’esprit de cette Française, juive née en 1950 en Algérie, tout se mêle : le décret Crémieux par lequel les juifs d’Algérie se sont vus concéder en 1870 la citoyenneté française ; les lois de Vichy qui les ont déchus de leur nationalité ; de Gaulle qui les a rétablis dans leurs droits ; l’indépendance de l’Algérie qui les a contraints au départ ; le rejet anti-pieds-noirs dont ils ont fait l’objet à leur arrivée en France.

Furieuse. Courant juin, Brigitte Abitbol se présente à la mairie de Montreuil pour faire refaire sa carte d’identité. Là, première surprise désagréable, elle apprend que, comme tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers, elle est astreinte à une procédure spéciale.

(...) La réponse vient du Bureau de la nationalité au ministère de la Justice. Comme tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers, les rapatriés d’Algérie qui demandant un certificat de nationalité, qu’ils soient juifs ou non, doivent d’abord apporter la preuve que leurs parents étaient Français. S’ils portent un patronyme à consonance gauloise, l’enquête s’arrête là. Si le greffier soupçonne un patronyme d’origine juive, les investigations se poursuivent. Objectif : déterminer si ces personnes ont obtenu la citoyenneté française grâce au décret Crémieux, qui en a fait des Français de plein droit, à l’égal de leurs compatriotes non juifs, ou si elles relevaient d’un statut «de droit local», ce qui en faisait des citoyens français de seconde zone. A l’indépendance de l’Algérie, en 1962, seuls les Français de plein droit ont conservé leur citoyenneté, les autres, devant, pour rester Français, souscrire avant le 21 mars 1967 une déclaration «recognitive» de nationalité française. Passé ce délai, ils ont perdu leur citoyenneté.

(...) En réalité, Brigitte Abitbol ne fait pas l’objet d’un harcèlement particulier. Tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers sont victimes de ce zèle administratif. En 1993, lorsque la carte d’identité papier a été remplacée par sa version informatisée, l’administration en a profité pour donner un tour de vis.

(...) Cette affaire a réveillé chez elle une colère ­ancienne. «Tout est ressorti», reconnaît-elle. L ’échange avec les agents du tribunal a dû être particulièrement violent. ­Affirmant s’être fait «insulter gravement», la «dame de ­l’accueil» a déposé contre elle une main courante au commissariat.


- Furieuse -

August 5, 2007

Le tribunal de l'impuissance


Le tribunal de l'impuissance
Virilité et défaillances
conjugales dans
l'ancienne France
Chez Seuil, 1979

Pierre Darmon, l'auteur, vennait de soutenir une thèse sous la direction de R. Mandrou, sur les Procédures de nullité du mariage pour impuissance - en France principalement, du XVIe au XVIIIe - et leur héritage contemporain, d'où est issu l'ouvrage.





Page 241 et suivante, de l'épilogue :

Le XXe siècle et le retour aux processus
de culpabilisation en droit civil

Dès la fin du XIXe siècle, le virage est amorcé.
Discrètement, l'impuissance sort de l'ombre. Officiellement, ce revirement ne provoque aucune réhabilitation des méthodes et des conceptions d'antan. Aucune condamnation formelle ne pèse plus sur l'impuissant, aucune contrainte médico-légale n'exerce plus contre lui sa puissance tyrannique. Jusqu'à une date très récente, l'impuissance reste bannie du prétoire, et les « considérants » rappellent inlassablement qu'elle « n'est pas une cause de nullité du mariage ».

C'est derrière cette facade puritaine héritée du XIXe siècle que s'élabore finalement une doctrine qui, à travers de nouvelles filières de culpabilisation, réintègre les grandes tendances de l'ancien droit. Sans doute garde-t-on bien soin de ne pas incriminer nommément l'impuissance. On préfère parler de « non-consommation ». A priori, la non-consommation n'implique aucune incapacité sexuelle. De surcroit, elle tombe plus aisément sous le coup d'une condamnation car elle suppose une volonté délibérée. C'est dans de telles conditions que le divorce se substitue à la nullité et que la non-consommation devient une injure pouvant mettre les torts du côté de celui qui s'en rend responsable.


- Défaillances et héritage de l'Ancienne France -

August 4, 2007

« Qui rackette ? voyoux ? nationalistes ? »


Ni père ni mère : Histoire des enfants de l'Assistance publique (1874-1939)

Ivan Jablonka, chez Seuil, février 2006

Présentation de l'éditeur - Les orphelins de saint Vincent de Paul, les pupilles de l'Assistance publique et les enfants de la DDASS incarnent le dénuement des petites victimes face à la dureté des hommes. Les figures du Petit Poucet et de Cosette, délaissés tout jeunes par leurs parents, peuplent notre imaginaire. Aujourd'hui, l'abandon d'enfants n'existe quasiment plus en France; pourtant, au début du XIXe siècle, ce sont 30000 nouveau-nés qui étaient recueillis chaque année par les hospices. Dans les villages où ils étaient placés, le quotidien des "bâtards" était bien souvent marqué par le froid, la faim, la maladie et la honte. Renouant avec l'optimisme de la Révolution française, la Troisième République a eu la volonté de mettre un terme à cette situation; mais l'égalité des chances est restée un mirage. Cette ambition manquée engage l'historien à ressusciter un univers de filles-mères, de meneurs, de nourrices, de gratte-papier, qui tous vivaient de la circulation des enfants sans famille, cette industrie à la fois humanitaire et cruelle. En faisant entendre les voix qui vibrent dans les archives, Ni père ni mère tente de comprendre l'expérience du vivre-sans-parents, où se mêlent sentiment d'humiliation, solitude et liberté.

Biographie de l'auteur - Ivan Jablonka, né en 1973, ancien élève de l'ENS, est maître de conférences à l'université du Maine.

Extrait du 19/20 de France 3 du 4 août au soir : « aujourd'hui, difficile, en Corse, de savoir qui est racketté (...) et qui rackette ? voyoux ? nationalistes ? mais une certitude : la situation est grave (...) le problème avec les affaires de racket en Corse, c'est qu'elles sont très très rarement élucidées » :






AMSTERDAM (Reuters) - L'ancien émissaire des Nations unies au Soudan, Jan Pronk, est sceptique quant à l'efficacité que pourra avoir la force de l'Onu au Darfour, le gouvernement soudanais ayant fait obstacle à l'application de précédentes résolutions de l'Onu, rapportent les médias néerlandais.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé mardi le déploiement de 26.000 soldats et policiers au Darfour et a approuvé le recours à la force pour protéger les civils dans cette région de l'ouest du Soudan où l'on estime à 200.000 le nombre de personnes qui ont péri dans des violences ces quatre dernières années.

"Il faudra beaucoup de temps avant que cette mission soit totalement opérationnelle", a déclaré Pronk dans un entretien au quotidien néerlandais Trouw.

Pronk, qui a dirigé la mission de l'Onu au Soudan pendant près de deux ans avant d'en être expulsé en octobre pour avoir critiqué son gouvernement, a déclaré que ce dernier avait par le passé dressé des obstacles face aux missions de l'Onu.

"(Le gouvernement) n'a appliqué aucune des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu. Ils sont passés outre", a déclaré Pronk, selon le journal.

Le Soudan a promis mercredi de coopérer avec la nouvelle force, baptisée Mission des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Unamid), et qui incorporera 7.000 soldats de l'UA déjà sur place. Khartoum a participé aux discussions sur la rédaction de la résolution de l'Onu.

L'Unamid aura du mal à trouver des soldats, les pays africains n'étant pas en mesure de fournir des contingents suffisants, prédit Pronk, cité par le quotidien néerlandais NRC Handelsblad.

Il se dit préoccupé par le fait que l'Unamid ne soit pas autorisée à confisquer et détruire les armes illégales, et estime que la résolution a été "énormément" édulcorée.

"Tout a été enlevé. Pour que les réfugiés puissent rentrer chez eux, il faut d'abord chasser les activistes. C'est le travail des soldats. Cela n'est pas abordé", a déclaré Pronk au journal Trouw.



- Des affaires très très rarement élucidées -

August 3, 2007

Aujourd'hui, il y a quand même toujours une homophobie rampante ?


Otpor: the youths who booted Milosevic
the Courrier/UNESCO, march 2001

It took a generation of 20 year-olds without a manifesto or leader to shake Serbia out of its lethargy. Armed only with slogans and spray paint, they dealt a fatal blow to the dictatorship


Elise Vincent : « Et d'une condamnation de l'homosexualité on est passé à la condamnation de l'homophobie. »

Frédéric Martel : « La question homosexuelle est sans doute l'un des sujets sur lequel la société française a le plus, et le plus rapidement avancé. »




Paris, « marche des fiertés », le 30 juin 2007


Frédéric Martel, enseignant en sociologie à sciences po Paris
Frédéric Martel : "La société a beaucoup avancé sur l'homosexualité"
LE MONDE | 03.08.07

On a l'habitude de dire que c'est avec la loi du 4 août 1982 que l'homosexualité a été dépénalisée en France. Est-ce juste ?

La "dépénalisation" est plus une formule qu'elle n'a été une réalité à l'époque. L'homosexualité n'était en effet plus "pénalisée" en France, en tant que telle, depuis le code Napoléon. Il existait encore des discriminations juridiques imposant aux fonctionnaires d'être de "bonnes mœurs" ou aux locataires des "bons pères de famille", ainsi que de nombreux fichages et contrôles de police. Mais le vrai problème c'était une inégalité dans l'âge de la majorité sexuelle. Les hétérosexuels l'étaient à 15 ans, les homosexuels à 18 ans. Ainsi, un jeune couple d'homosexuels de 17 ans pouvait être inculpé de "coups et blessures réciproques". Reste que même si Robert Badinter a dit que, pour lui, cela avait été plus dur que l'abolition de la peine de mort, la dépénalisation n'a pas déchaîné les passions à la différence du débat sur le pacs ! Avec la loi du 4 août 1982, c'est juste la majorité sexuelle qui été ramenée à 15 ans pour tous.

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- « On » est passé à la condamnation de l'homophobie -

Et puis, il y a ce procès, ces « erreurs qui s'enchaînent »


De source ethique.inserm.fr,
1838 : La première loi sur les aliénés

• « Les malheureux aliénés, tantôt sont jetés dans des cachots pour prévenir les dangers que leur divagation pourrait occasionner, tantôt sont abandonnés sur la voie publique, spectacle digne de pitié, qui offense à la fois l’humanité, l’ordre social et les bonnes moeurs », déclaration du ministre de l’Intérieur, janv. 1837

• Le vote est acquis après de très nombreux mois de discussions et plusieurs versions du projet de loi sont écrites avant la version définitive.

• La loi est votée à une immense majorité et elle est promulguée le 30 juin 1838, c’est-à-dire au cours du règne du roi Louis-Philippe (1830-1848)

• Les principes généraux de la loi :
Principe d’assistance : Tout département doit se doter d’un établissement expressément réservé aux aliénés
Principe de protection : protection du malade contre lui-même et protection de la société contre les actes du malade en proie à des délires ou tout type de trouble sur la voie publique (dangerosité)

• Deux procédures d’internements ont été conçus:
le placement volontaire : demande écrite par l’intéressé/e accompagnée d’un certificat médical. L’établissement d’accueil doit informer le préfet de l’internement
le placement d’office : procédure réservée pour les personnes menaçant l’ordre public et pour lesquelles le préfet demande l’internement. Un rapport semestriel doit demander la prolongation ou la fin du P.O.

Quelle est la nature de la folie?
• Le XIXe développe des structures de soin du malade mental mais l’explication de la maladie demeure une interrogation sans réponse précise
• Difficultés techniques car manque de données
• On explique traditionnellement la folie à partir de deux catégories : causes physiques et causes morales
• Pluralité des opinions et influence des options philosophiques et politiques
• A partir des années 1850, consensus progressif autour de la nature héréditaire de la folie


De source ethique.inserm.fr,
1838 Loi sur les asiles d’aliénés

Pourquoi cette loi était-elle fondamentale ? Elle place durablement le fou du côté de la médecine, reconnaît au psychiatre une fonction d’expert et illustre également un souci de réguler la menace potentielle qu’incarne l’aliéné.

Reportage
Condamné à mort pour avoir vu un crime
LE MONDE | 03.08.07 |Extrait

... Depuis mai, ce jeune détenu de 30 ans sait que les autorités texanes ont fixé le jour de son exécution pour le 30 août, un jeudi, vers 18 heures. Une date, une heure comme programmées presque dix ans, jour pour jour, après avoir été condamné à la peine capitale par un tribunal de San Antonio non pas pour avoir tué quelqu'un mais pour n'avoir, d'après les jurés, ni prévu ni anticipé un crime et avoir pris la fuite au volant d'une voiture avec l'assassin.

(...) Et puis, il y a ce procès, ces "erreurs qui s'enchaînent", cette première avocate commise d'office "qui visiblement débutait", ce magistrat aussi qui a refusé de le juger séparément du meurtrier, ce témoignage confus encore de Julius Steen, le troisième larron, qui reviendra deux fois sur sa déposition, des années plus tard, pour affirmer qu'il n'avait joué aucun rôle direct ou indirect dans la mort du jeune Lahood.

Kenneth Foster a été jugé dans le cadre de la loi dite des parties (law of parties), qui permet de condamner des acteurs secondaires d'un crime. Une loi adoptée par une demi-douzaine d'Etats à la fin des années 1970, mais que seul le Texas applique jusqu'à la peine capitale. Au total, les spécialistes estiment qu'elle a été déterminante dans l'exécution d'une vingtaine de détenus.


- Une loi adoptée à la fin des années 1970 -

July 31, 2007

Ulster : une page est tournée


BELFAST (AFP) - La mission de l'armée britannique en Irlande du Nord, entamée au début des "Troubles" entre catholiques et protestants en 1969, va prendre officiellement fin mercredi, une étape symbolique du retour à la paix de cette province longtemps déchirée.

(...) Cette redéfinition intervient deux mois après la formation d'un gouvernement local semi-autonome où élus catholiques et protestants se partagent le pouvoir, un exécutif mis en place par les accords historiques du Vendredi Saint en 1998 mais gelé pendant de nombreuses années.

PARIS (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a annoncé mardi au Sénat que le contrôleur général des prisons disposerait d'un budget de 2,5 millions d'euros et d'un effectif de 18 emplois, en réponse aux critiques qu'a suscitées son projet de loi instituant cette autorité indépendante.

Intervenant à la fin de la discussion générale de ce texte, Mme Dati a souligné que ce budget, supérieur de 700.000 euros à celui du Défenseur des enfants, serait voté en loi de finances pour 2008 et "pourrait être revu à la hausse" les années suivantes en fonction des besoins.

(...) Prisons, hôpitaux psychiatriques, dépôts des palais de justice, locaux de garde à vue, centres de rétention administrative: le projet vise à créer un contrôleur général de près de 6.000 lieux de privation de liberté.

Une vidéo inédite contredit la version officielle russe du drame de Beslan
LE MONDE | 31.07.07 | Extrait

Les images diffusées sur le site pravdabeslana.ru ("La Vérité sur Beslan") contredisent la version officielle, qui épargne largement la responsabilité des troupes russes dans le dénouement de ce drame qui avait fait 332 morts.


Une opposante russe internée de force dans un hôpital psychiatrique
LE MONDE | 31.07.07

Le médecin de garde m'a annoncé : 'votre mère sera soignée ici très longtemps, et peut-être même qu'elle n'en sortira jamais'." Tassia évoque sa visite auprès de sa mère, Larissa Arap, militante des droits de l'homme, internée de force depuis le 6 juillet à l'hôpital psychiatrique de Mourmansk, près de la Finlande.

Larissa Arap a été embarquée dans une ambulance alors qu'elle venait effectuer une visite médicale pour renouveler son permis de conduire. Le médecin – après avoir vérifié qu'elle était l'auteur d'un article dénonçant le système psychiatrique local – a appelé la police. Elle a été internée parce qu'elle est un "danger pour elle-même et pour les autres", a indiqué un juge.

A Mourmansk, aucun journal n'évoque cette affaire. "Le rédacteur en chef a subi des pressions, il vaut mieux s'abstenir de parler de ce sujet si on ne veut pas avoir de problème", explique une journaliste du Vetcherni Mourmansk.

En 2004, déjà, affaiblie nerveusement par les pressions dont elle avait été l'objet – agressions près de son appartement, coups de téléphone menaçants, porte cassée –, Larissa Arap s'était rendue chez un médecin. Envoyée dans un hôpital psychiatrique, elle avait obtenu sa sortie grâce au juge qui avait déclaré son internement illégal. De cette expérience, elle a tiré matière pour son article dénonçant notamment l'usage d'électrochocssur les patients.

La famille de Larissa Arap a décidé, lundi 30 juillet, de porter l'affaire auprès du délégué aux droits de l'homme, Vladimir Loukine, et de la présidente de la chambre civile auprès du président russe, Ella Panfilova. "Son arrestation est clairement liée à ses activités politiques d'opposante et à la publication de son article", affirme Marina Litvinovitch, membre, comme Larissa Arap, du Front civil uni, le mouvement d'opposition de Gari Kasparov. "C'est un moyen efficace d'écarter une personne qui gêne : il est plus simple d'interner que de mettre en prison. Toute l'opposition est concernée", ajoute-t-elle. Mme Arap avait participé, à Mourmansk, à la marche du désaccord de Gary Kasparov.

Oleg Panfilov, directeur du Centre du journalisme en situation extrême, connaît au moins deux journalistes internés en hôpital psychiatrique dont Andreï Novikov, rédacteur du site Internet séparatiste Chechenpress, hospitalisé depuis un an. "Tout se passe dans une ambiance préélectorale nerveuse. Les responsables politiques ont été habitués à agir ainsi à l'époque soviétique, ils continuent même si le pays a ouvert ses frontières et son économie." La loi destinée à lutter contre l'extrémisme, adoptée le 6 juillet, fait craindre aux défenseurs des droits de l'homme une répression plus aisée de l'opposition.




« Une nouvelle maladie mentale : l'opposition »
Préface d'un ouvrage de 1971


Voir au 12 juin, ce qu'est « La schizophrénie torpide ».


Un haut dirigeant khmer rouge inculpé de crimes contre l'humanité
LEMONDE.FR avec AFP | 31.07.07

Kang Kek Ieu, alias "Douch", ancien directeur d'un centre de torture khmer rouge, a été inculpé, mardi 31 juillet, de crimes contre l'humanité et écroué par un tribunal cambodgien parrainé par les Nations unies. Il s'agit du premier responsable khmer rouge à être poursuivi par cette instance judiciaire, qui réunit des magistrats cambodgiens et étrangers et dont le but est de juger les rares anciens hiérarques du régime encore en vie.


PARIS (AP) - La vice-présidente de l'Union syndicale des magistrats Catherine Vandier a jugé "insuffisante" mardi l'augmentation accordée au ministère de la Justice dans le budget 2008 annoncée dans la journée par le Premier ministre François Fillon.

PARIS (AP) - L'Observatoire international des prisons OIP a vivement critiqué mardi les "moyens humains et financiers indécents" annoncés par la ministre de la Justice Rachida Dati pour le nouveau poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté.


- Consigne : pas de message « politique » -

July 30, 2007

« Fromages magiques » : l’enquête française n’a toujours pas débuté


Nicolas Sarkozy réclame une baisse de 5 % de la délinquance d'ici deux ans
LEMONDE.FR avec AFP | 30.07.07 | Extrait

Le texte prévoit également que "le taux d'élucidation des crimes et des délits" soit "porté à 40% en moyenne".


France en faits et chiffres, crimes et délits constatés et taux d'élucidation, de source Insee : au format XLS.

Le mirage des «fromages magiques» oublié par la justice • L’enquête française sur une escroquerie à l’encontre de Chiliens n’a toujours pas débuté.
Libé, le 30 juillet, extraits

La France est-elle en train d’enterrer une gigantesque escroquerie, devenue affaire d’Etat au Chili, qui a fait là-bas plus de 5 500 victimes, paysans et petits employés spoliés de 10 milliards de pesos, soit 15 millions d’euros ?

(...) Un mandat d’arrêt international a été lancé par le Chili comme par le Pérou, où elle est accusée de la même machination. Mais «Madame Gil» ne se cache pas, elle vit tranquillement à Paris, elle sait que la France n’extrade pas ses citoyens. Et n’a pas l’air de les poursuivre non plus.

Après la plainte déposée par le Chili, le parquet parisien a ouvert une information contre X pour escroquerie en bande organisée et blanchiment d’argent. C’était en novembre 2006. (...) Et puis plus rien.

SANTIAGO (AFP), 8 août 2006 - La justice chilienne a demandé mardi l'extradition de "Madame Gil", alias Gilberte van Erpe, une chef d'entreprise française, accusée d'une gigantesque escroquerie aux "petits fromages magiques".


Brice Hortefeux affiche sa fermeté face au travail clandestin
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 30.07.07 | Extrait

"Nous ne fermons plus les yeux", prévient le ministre de l'immigration et de l'identité nationale. Dans une interview au Parisien du lundi 30 juillet, Brice Hortefeux fait de la lutte contre le travail clandestin une des priorités de son ministère.

"10 000 personnes ont été contrôlées depuis le début de l'année. Dans ce cadre, 275 employeurs et 536 étrangers ont été interpellés. C'est une augmentation de 300 % en un an." Selon lui, "les employeurs n'ont désormais plus d'excuse de ne pas savoir : depuis le 1er juillet, ils sont dans l'obligation de saisir les préfectures afin que celles-ci vérifient la validité des titres de séjour de tout étranger candidat à un travail".


Retour sur une semaine marquée par l'activisme du couple présidentiel, qui a fait l'essentiel d'une actualité désertée par une opposition atone.
LE MONDE | 28.07.07

Retour sur une semaine marquée par l'activisme du couple présidentiel, qui a fait l'essentiel d'une actualité désertée par une opposition atone.





5,58 gr/l d'alcool dans le sang
20minutes.fr, 30/07/2007 - 12h42

Une automobiliste allemande de 57 ans a été interpellée avec un taux record de 5,58 grammes d'alcool par litre de sang.

L'automobiliste, qui a été immédiatement transportée à l'hôpital, avait dimanche soir enfoncé une grille de jardin avec sa voiture à Kösching, en Bavière. Elle s’est ensuite arrêtée à une station-service, où la police a procédé à un contrôle d'alcoolémie.

Le taux maximal pour les conducteurs en Allemagne est de 0,5 gramme d'alcool par litre de sang.


GRENOBLE (AFP) - La ministre de la Justice, Rachida Dati, a indiqué lundi qu'elle souhaitait "développer les politiques d'aménagement de peine et les alternatives à l'incarcération pour lutter contre la récidive", lors d'une visite sur un chantier de placement extérieur à Seyssins (Isère).

AVIGNON (AFP) - Trois infirmières et une aide-soignante de l'hôpital Henri-Duffaut d'Avignon ont été condamnées lundi par le tribunal correctionnel à des peines de prison allant jusqu'à deux ans avec sursis pour avoir harcelé leurs chefs de service et leur avoir administré une substance nuisible.

Vanessa Constant, infirmière, 31 ans, considérée comme la "meneuse", a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et interdiction d'exercer son métier d'infirmière pendant 18 mois. Elle a été reconnue coupable de dégradation de matériel, appels malveillants, harcèlement et administration de susbstance nuisible.

Les deux autres infirmières ont été reconnues coupables des mêmes faits.

(...) A la sortie du procès, l'entourage des trois infirmières a insulté les deux chefs de service. Pour sa part, Mme Constant a indiqué qu'elle avait l'intention de faire appel.


Le contrôleur général des prisons aura des pouvoirs limités
LE MONDE | 30.07.07 | Extrait

La nécessité d'un contrôle ne s'est imposée que récemment en France. Il a fallu attendre 1999 pour qu'un garde des sceaux (Elisabeth Guigou) reconnaisse pour la première fois l'"insuffisance des mécanismes de contrôle existants". Pendant trois ans, entre 1995 et 1998, des sévices graves avaient été perpétrés par des personnels de la maison d'arrêt de Beauvais (Oise) sans qu'aucune procédure d'alerte n'ait fonctionné. Ce sont des associations, dont l'Observatoire international des prisons, qui avaient donné l'alarme. A l'issue d'une inspection interne, le directeur de la prison avait été révoqué et six surveillants mutés. Mais, bien que l'inspection eût estimé que les faits pouvaient "engager la responsabilité pénale de leurs auteurs", le parquet avait classé l'affaire sans suite.


- Consigne : pas de message « politique » -

July 26, 2007

La colonisation « fut une grande faute »


DAKAR (Reuters), extrait - Le président Nicolas Sarkozy a lancé jeudi de Dakar un appel à la jeunesse africaine, qu'il a exhortée à dépasser les séquelles de la colonisation afin de bâtir "l'Eurafrique" avec la France et l'Europe.

"Ce que veut faire la France avec l'Afrique, c'est préparer l'avènement de l'Eurafrique, ce grand destin commun qui attend l'Europe et l'Afrique", a-t-il lancé dans un discours prononcé à l'université sénégalaise de Cheikh Anta Diop, à Dakar.

Le Monde.fr, Afrique
Nicolas Sarkozy reconnaît que la colonisation "fut une grande faute"
LEMONDE.FR avec AFP | 26.07.07

Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi 26 juillet, dans un discours à Dakar, au Sénégal, que la colonisation avait été une "grande faute", tout en estimant que l'Afrique avait "sa part de responsabilité dans son propre malheur". Le président français a commencé, au Sénégal, une courte visite en Afrique subsaharienne – la première depuis son élection en mai –, qui le conduira ensuite au Gabon.

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- « Regarder ensemble (...) au delà de cette déchirure » -

July 22, 2007

Vél d'Hiv : Fillon évoque la « faute indélébile » de certains Français

PARIS (AFP) - François Fillon a exhorté dimanche les jeunes Français à ne jamais oublier la "faute pleine, indélébile" dont se sont "souillés des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs", en 1942, lors de la Rafle du Vél d'Hiv.

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- « Nous ne pourrons jamais être guéris », a-t-il déclaré -

July 13, 2007

Children of Holocaust Survivors to Sue Germany

Certains professionnels - des révisionistes - du secteur de la protection de l'enfance française se sont directement référé à cette période de l'histoire.

En 1969, John Bowlby développe la théorie de l’attachement


« Les séparations sont faites pour conduire à des transformations »

Mon travail s’adresse plutôt à des professionnels ou des chercheurs qui s’occupent d’enfants ou d’adolescents présentant des troubles du comportement et de la personnalité. Il a essayé de déterminer comment l’institution Internat pouvait ou pourrait utiliser la situation de placement donc la séparation enfants/parents qui l’accompagne avec le plus de congruence possible pour réaliser sa mission de protection et d’éducation (ré). Je tiens à dire que je n’ai pas cherché à déterminer si le placement est une bonne ou mauvaise chose mais dans quelles conditions il peut devenir profitable pour l’enfant.

(...) C’est à partir de la seconde moitié du XXème siècle que les études sur les séparations deviennent plus systématiques et « avec le recul une synergie apparaît entre les thèmes investis par le chercheur et le contexte social, entre l’histoire des idées et celle des hommes : ce n’est pas un hasard si l’étude de la séparation prend naissance au détour d’une période de l’humanité marquée par des millions de morts et de déportations ».

Extraits de « Internat et séparations », par Richard Josefsberg,
Les Cahiers de l'Actif n°306/307, novembre - décembre 2001

SHOAH CLASS ACTION SUIT
Children of Holocaust Survivors to Sue Germany
Spiegel.de/International

A class action suit is to be filed in Israel against the German government on behalf of the children of Holocaust survivors who are in urgent need of psychological treatment.

A class action suit is to be filed in Israel against the German government on behalf of the children of Holocaust survivors.

The lawsuit, which will be filed in Tel Aviv on Sunday, will demand that the German government pay for the psychological treatment of children of Holocaust survivors living in Israel.

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- Le rôle positif de l'action et de l'intervention sociale ? -

Tintin interdit aux mineurs en Grande-Bretagne

Culture Loisirs | Culture
Tintin interdit aux mineurs en Grande-Bretagne
Le Figaro • L’album «Tintin au Congo» a été jugé raciste par la commission britannique pour l'égalité raciale.

Extraits

Des critiques en partie justifiées. L’album, publié à l’époque de la colonisation par les Belges du Congo, justifie la présence coloniale et présente volontiers les Noirs comme de «grands enfants» naïfs. Une vision qui dominait dans l’Europe des années 1930. «Hergé lui-même qualifiait de ‘péché de jeunesse’ » ce second album, reconnaît le Studio Hergé, qui défend l’œuvre du dessinateur.

(...) Borders a retiré l’album de ses rayons «enfants». Le studio Hergé s’est dit «surpris car nous pensions la controverse terminée. Mais nous pouvons comprendre les sensibilités».

«Egmont, l'éditeur britannique de Tintin, a longtemps refusé d'éditer cet album, en raison justement de son caractère colonial, des violences infligées à des animaux et même de la présence de missionnaires catholiques»
, explique le Studio.




Quatre documents sur ac-lille.fr


- 30.000 exemplaires vendus en Grande-Bretagne -

June 17, 2007

La Chine censure « Pirates des Caraïbes »

PEKIN (Reuters) - La Chine a censuré des extraits du dernier opus de la trilogie "Pirates des Caraïbes" sous prétexte que le film était "diffamant et dégradant pour les Chinois", a rapporté vendredi une agence de presse locale.

Le rôle de la star hong-kongaise Chow Yun-Fat, quijoue un seigneur pirate aux côtés de Johnny Depp, a été réduit de moitié pour ne finalement apparaître à l'écran que dix petites minutes.

Le rapport des censeurs chinois cite un extrait du magazine The Popular Cinema pour justifier ces coupes dans le scénario.

"Le capitaine incarné par Chow est chauve et son visage est terriblement effrayant. Il a une barbe fournie et des ongles longs, dont l'image renvoie à la vieille tradition d'Hollywood de diaboliser les Chinois", indiquait le magazine.


- L'image renverrait à la vieille tradition d'Hollywood -

June 12, 2007

La schizophrénie torpide


D'une lettre ouverte à Philippe Bas, alors qu'il était ministre de la famille :

Question : La réforme du dispositif de protection de l’enfance envisage-t-elle de renforcer l’enquête afin d’épargner aux familles des signalements abusifs à l’institution judiciaire ?

Question : La réforme prévoie-t-elle des voies de recours auprès d’une commission ou d’un médiateur qui puissent exercer un réel contre-pouvoir, y compris lorsque la justice est saisie, surtout lorsque les missions sont déléguées au secteur associatif et privé ?

Extraits du rapport Naves Cathala de juin 2000... Ceux-ci - signalements de l'ASE - se caractérisent essentiellement par : (...) des affirmations souvent à caractère psychologique mais rarement étayées par des faits précis


De l'ordonnance du 26 novembre 2006 rendue par Thierry Reveneau, juge pour enfant : « ... le rapport d'expertise médico-psychologique de M.Bruno KANT déposé au greffe le 13 mars 2006 - par Madame Magalie Bodon-Bruzel, expert auprès de la cour d'appel de Versailles - relève l'existence chez ce dernier `' d'une personnalité de type paranoïaque où l'orgeuil, la surestimation de soi, les aspects narcissiques, la méfiance, la psychorigidité et finalement le sentiment d'injustice profonde, sincère domine le tableau [...] ", de sorte que...  »




« Une nouvelle maladie mentale : l'opposition »
Préface d'un ouvrage de 1971


Bourreaux et victimes
La psychologie de la torture
De Françoise Sironi
Chez Odile Jacob
1999 (reédition de 2006)

Pages 38-39 : « Dans les régimes totalitaires, toute différence avec l'ordre social établi est considéré comme une déviance mentale, une maladie, inhérente à la nature du sujet. L'internement psychiatrique abusif entre dans la catégorie de la torture blanche(*). En ex-URSS des internements psychiatriques abusifs ont pu avoir lieu en vertu d'un glissement nosographique vers un socio-diagnostic. Les psychiatres sovétiques, formés dans un pays où l'idéologie tenait lieu de pensée, pathologisaient l'écart à la norme. Dans leur nosographie psychiatrique, les Soviétiques avaient rajouté le diagnostic de `' schizophrénie torpide " : cette maladie était décrite comme une atteinte mentale grave à l'origine du comportement antisocial des opposants politiques. La schizophrénie torpide était caractérisée par de l'agressivité, une démotivation, un délire interprétatif et `' une perte du sentiment civique(**) ". On comprend aisément pourquoi les ex-détenus de l'ex-URSS sont encore plus méfiants que la population générale à l'égard de la psychiatrie. Ils sont à l'affut de l'intentionnalité de leur interlocuteur, ils cherchent, au dela de ses paroles, à mettre à jour sa théorie, comment il pense l'autre. »

*) Elle ne laisse pas de trace, de visu.

**) ... « Mais gardons nous de montrer du doigt ces psychiatres là et de faire après coup de l'anti-communisme à peu de frais. A l'heure du mondialisme, de plus en plus de psychologues et de psychiatres pathologisent les chomeurs et les laissés-pour-compte de notre société. »


« Le parent désigné comme coupable doit se plier ou se démettre. (...) S’il se soumet, c’est un bon parent. S’il se récrie, veut donner son avis, conteste les mesures, réclame son enfant, et fait valoir ses droits, il est mauvais   soit on le rejette, soit il faut le dresser. » - Joseph Rouzel, voir son article sur psychasoc : « Du bon usage des parents »



- Ex-URSS, 1971 -