November 7, 2006

De toilettages en mesurettes, un nouveau plan

Pour Aline Lelievre et son fil David c'est trop tard, la priorité était jusqu'alors aux CEF et à la communication incitant à la répression et au durcissement des sanctions. Le plan annoncé pourrait changer positivement le quotidien de nombreux citoyens :

PARIS (AP), 6 novembre 2006, 22h29 - Le gouvernement va présenter mardi un nouveau plan "Petite enfance" prévoyant la création de 40.000 places de crèche supplémentaires d'ici cinq ans.

Il était urgent de "passer à la vitesse supérieure" en proposant "une augmentation significative de l'offre d'accueil des tout-petits", explique le ministre délégué à la Famille Philippe Bas dans un entretien que publie mardi le Figaro.

"Sur les 2,4 millions d'enfants de moins de 3 ans, il y en a 240.000 pour lesquels les parents n'ont pas de solution", note-il, ajoutant que le plan prévoit une "diversification de l'offre" et "l'amélioration de sa qualité".

Ces 40.000 nouvelles places, a-t-il rappelé, s'ajoutent aux 72.000 dont la création est prévue entre 2004 et 2008. Philippe Bas compte favoriser le développement de trois types d'accueil : micro-crèches, crèches d'entreprises, et crèches rurales.

Le taux de fécondité en France est de 1.92 enfant par femme, un des plus hauts taux européens, avec 807.000 naissances en 2005, précise encore le ministre. AP


PARIS, 3 nov 2006 (AFP), extraits - Le ministre pourrait annoncer la poursuite des créations de places en crèches, actuellement au nombre de 260.000, sachant que moins de 10% des enfants de moins de trois ans sont actuellement gardés dans ce type de structures collectives, privilégiées par les familles.

Le Premier ministre, Dominique de Villepin a annoncé, en juin 2005, la création de 15.000 places supplémentaires en crèches. 11.000 devaient être créées en 2006, après 7.855 en 2005.

Le plan prévoit d'agir "sur le recrutement et la formation des personnels", dit-on au ministère, et sur la diversification des modes de garde pour élargir la palette des solutions possibles.

On estime à 20.000 le nombre de professionnels de crèches collectives (municipales ou parentales) ou de jardins d'enfants, qui seront nécessaires dans les 10 ans à venir, selon le ministère, et s'il est difficile de connaître l'état actuel des besoins, les exemples sont nombreux de municipalités qui ne peuvent ouvrir de structures, faute de personnels.


2004 c'est du passé, probablement une boulette du journaliste. Depuis quelques années le nombre de naissances est d'environ 700 000 par an et, aujourd'hui, il y aurait donc en France environ 200 000 enfants pour lesquels les parents n'auraient pas de solution.

En 2007, un retour aux grandes valeurs des années 1950 ? Les couples se mariaient alors plus et Sarkozy avait bien l'intention déjà de toiletter les textes de 1905 :

PARIS (AP), extraits - Les couples formés dans les années 1950 ayant rompu dans les vingt ans ont duré en moyenne environ 11 ans, contre 10 ans pour ceux formés à la fin des années 1970.

Le mariage est un facteur stabilisateur pour le couple, selon cette étude, qui précisé que "l'augmentation de la part d'unions ayant abouti à une séparation est concomitante à la montée de l'union libre".

Dans les années 1950, où l'entrée en couple se faisait presque exclusivement par le mariage, moins de 5% des personnes étaient séparées dix ans après le début de leur union. Un chiffre qui grimpe à 28% pour celles s'étant mises en couple en 1988.


Des sénateurs prônent le retour de la police de proximité
LE MONDE, 06.11.06

Sur la vignette choisie par le Monde, « des policiers australiens qui se rassemblent avant d'arrêter des suspects »... Extraits de l'article :

Mise en oeuvre sous le gouvernement de Lionel Jospin, cette méthode d'intervention des forces de l'ordre avait été vidée de sa substance à partir de 2002 au profit de l'action judiciaire (travail d'investigation, interpellations...). "J'ai préféré remobiliser les forces de sécurité sur leur coeur de métier", avait expliqué M. Sarkozy, en fustigeant la gauche et sa "conception hémiplégique de la police de proximité qui n'était en fait que du laxisme et de la faiblesse déguisés" (Le Monde du 7 novembre 2005).

Le rapport sénatorial - "mission commune d'information" - se démarque de cette analyse.

Après avoir relaté la mise en place de la police de proximité à la fin des années 1990, les sénateurs décrivent le "tournant" opéré en 2002 par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. "D'une logique d'ordre public consistant à stopper les incidents sans pour autant interpeller, on est passé à la recherche de l'interpellation en flagrant délit des auteurs (d'infractions)", résument-ils.

Regrettant l'insuffisance des "partenariats" entre forces de l'ordre et "acteurs de l'accompagnement sanitaire et social", la mission cite en exemple la ville de Rotterdam, aux Pays-Bas, qui a créé des "mariniers", chargés de coordonner l'action de la police, des travailleurs sociaux, des services municipaux et des associations, sans que puisse être opposée la règle du secret professionnel.


Le plaider coupable, une justice rapide, loin du procès public
LE MONDE, 30.09.04


Tiens, le site du bicentenaire du code civil a lui aussi été purgé, dommage à moins qu'il ne soit qu'en panne. La définition des « bonnes moeurs » et de ce qu'est « un bon père de famille » y étaient intéressantes.

VIENNE (AFP) - L'Autriche, privée d'accès à la mer depuis près d'un siècle, va se séparer des derniers vestiges de sa marine militaire en cédant ses deux derniers patrouilleurs à un musée.

Mis en service en 1956 et en 1970, le Oberst Brecht et le Niederösterreich "ont fait leur temps et vont être offerts au Musée d'histoire militaire de Vienne le 16 novembre", a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense, le major Wolfgang Schneider.

Sixième puissance maritime au monde avant la Première guerre mondiale, l'Autriche est privée d'accès à la mer depuis sa defaite aux côtés de l'Allemagne en 1918. Ce pays neutre s'était toutefois doté de deux patrouilleurs sur le Danube au cours de la Guerre froide pour tenter de dissuader un nombre trop important de navires marchands du bloc soviétique de s'amarrer illégalement à ses rives à des fins d'espionnage.

Au moment du Printemps de Prague en 1968, l'Autriche avait ainsi compté jusqu'à 302 bateaux du bloc de l'Est "en panne", selon le journal Kurier.


Hier soir, 6 novembre, s'est tenu la seconde conférence débat du cycle « La scène judiciaire ». Il a été dit que les parlementaires ne réformeront pas le pénal car il serait exclu de ne pas accorder réparation aux victimes alors que les présumés coupables s'accomoderaient. Qui en dit long au sujet de la justice civile...

PARIS (AP), 12h53 - Le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, a présenté mardi son Plan Petite Enfance, qui prévoit la création d'ici 2011 de 40.000 places de crèche en plus des 20.000 déjà programmées pour 2007 et 2008, ainsi que le recrutement de 60.000 assistantes maternelles supplémentaires.

"Quand on a des enfants, c'est souvent un parcours du combattant pour les faire garder", a observé Philippe Bas en précisant qu'actuellement les parents de 240.000 bambins ne trouvaient pas de solution satisfaisante. Le ministre délégué a fait part de son "ambition que dans cinq ans à partir de ce jour, il y ait une solution de garde pour chaque enfant de moins de trois ans dans notre pays".

"Ma politique familiale, c'est une politique féministe", a-t-il lancé en précisant que son plan coûterait 440 millions d'euros à la CNAF (Caisse Nationale d'Allocations Familiales).


PARIS (AP), 15h11, Cacophonie à l'UMP sur la réforme de l'ordonnance de 1945 et les peines-plancher.


- A quel étage sont les psychopathes ? -

November 6, 2006

« On a un problème »


En avril 1970, une explosion secoue le vaisseau Apollo 13 après 55 heures de vol... De cet incident, la célèbre phrase « Houston, on a un problème. »

À partir de là tout est à inventer; il n'y a aucune procédure pour recharger les piles d'Odyssey à partir du module lunaire, pour filtrer l'oxyde de carbone expiré par les astronautes (les filtres des deux modules étaient incompatibles). Pire, aucune procédure pour retourner sur Terre en pareille situation.

À Houston, on réveille les meilleurs cerveaux pour les mettre au travail. Le temps est compté.


"Le beau temps des colonies" en disque
LE MONDE | 10.10.06

C'est un disque qui sent bon le sable chaud, la casbah d'Alger et ses moukères, Saïgon et ses mousmés... La jaquette reproduit le célèbre dessin d'un tirailleur sénégalais hilare, dégustant une boisson au chocolat : "Y'a bon !" Le titre de cette compilation, dans les bacs début octobre, est tout un programme : Le Beau Temps des colonies.



En vente à la FNAC
certains commentaires sont virulents.


Pour les paroles de « Amour [en] noir et blanc » ou « Le petit négro », cliquer ici.


La jeune mère de David mise en examen et écrouée. Selon la procureure, l'enfant était «une charge trop lourde pour elle».
Libération, 6 novembre 2006

Aline Lelièvre, cette jeune mère de 19 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 14 mois, David, a été mise en examen samedi matin pour «homicide volontaire sur mineur de 15 ans» et placée en détention provisoire à la prison des femmes de Rennes. (...) «Elle ne supportait plus sa situation de mère célibataire, a simplement expliqué Catherine Denis. L'enfant était devenu une charge trop lourde pour elle.» Abandonnée par le père de David, un Portugais installé en Suisse, alors qu'elle en était au sixième mois de sa grossesse, Aline avait quitté le domicile familial pour emménager avec son enfant dans un petit immeuble d'un quartier populaire de Redon depuis un mois. Elle travaillait dans un restaurant à la sortie de la ville.




A son apparition, la sorcière n'a ni père,
ni mère, ni fils, ni époux, ni famille.
C'est un monstre, un aérolithe,
venu on ne sait d'où.
Qui oserait, grand Dieu ! s'en approcher ?


Dans les forums sur Internet, « le père » est sur le banc des accusés pour avoir délaissé Aline pendant sa grossesse, un abandon de famille au sens du Code civil français de 1804 qui fait alors de la femme une mineure à vie. D'ailleurs l'excuse voir un prétexte « d'immaturité » semble être mis en avant par certains, sur Internet, et à ce titre, selon certains, les enfants d'autres jeunes mères devraient être sur le champ placés.

Alors que cette jeune mère vient de passer aux aveux, elle aurait étranglé elle même son enfant de 14 mois, la France semble être plutôt isolée, à rechercher un coupable, un bouc émissaire, un baudet là où certaines insuffisances seraient une fois encore à imputer à nos institutions et service public, notamment ceux de l'Aide Sociale, de l'Aide Sociale à l'Enfance.

Ou ce portugais, le père, installé aujourd'hui en Suisse, serait-il responsable des maux français ?

France-Diplomatie
Droits économiques, sociaux et culturels

BRÈVE
Clôture du séminaire sur les droits de l’Homme, facteur de performance pour l’entreprise à l’international organisé par le MEDEF et le ministère des Affaires étrangères, allocution de Mme Brigitte Girardin "Nos efforts convergents en matière de développement peuvent aussi concerner la promotion des Droits de l’Homme : l’Etat, c’est sa responsabilité première, y veille dans l’octroi de ses aides, clairement conditionnées au respect des règles de bonne gouvernance et de garantie des Droits de l’Homme par les pays bénéficiaires ; mais le secteur privé y a aussi son rôle à jouer, d’abord et avant tout parce que c’est son intérêt bien compris." (Mme Girardin, 25/11/2005)


Les placements d'enfants en France
Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme
Avis du 06 juillet 2001

En France, 150 000 enfants sont placés à la suite de décisions administratives ou judiciaires : c’est davantage, en proportion, que dans de nombreux autres pays d’Europe.


« j’ai eu le malheur de parler de mes difficultés financières à l’assistante sociale. Tous les services sociaux se sont mis sur mon dos. On me reproche de ne pas bien nourrir mes enfants, de ne pas leur acheter des habits neufs, de ne pas les emmener chez le coiffeur. D’où le signalement, puis le placement. Pourquoi l’Etat donne-t-il 150 € par jour à mes gamins en les séparant de leur maman ?" »

Société civile n°43, iFRAP
Janvier 2005

III. Les dérives

Si les pays d’origine des adoptés cherchent à réglementer l’adoption et si la DDASS, la MAI et les associations habilitées en matière d’adoption mettent en garde les adoptants sur les risques de corruption, plus particulièrement en recueil direct, il n’en demeure pas moins que les médias se font régulièrement l’écho des dérives engendrées par la forte demande d’adoption.

La France est le deuxième pays d’adoption du monde, derrière les Etats-Unis. Ainsi, ces 10 dernières années, ce sont 51 240 enfants qui ont été adoptés par des familles françaises.

Désormais, la notion d’enfant-marchandise est une réalité (cf. articles du 18-1-2001 parus dans le Figaro et le Parisien avec les titres « Jumelles à vendre sur Internet et enfants à vendre sur Internet »). Dans le monde industriel, l’enfant devient un produit rare et donc cher. Certains sont même monnayés.

Ces dérives internationales ne sont pas rares mais en France aussi la corruption, le trafic d’influence ou des dérives similaires existent. Notre service a d’ailleurs recueilli quelques arrêts et jugements significatifs dans ce domaine qui permettent de dresser une liste non exhaustive des principales dérives possibles en matière d’adoption. Celles-ci peuvent survenir à toutes les étapes du projet d’adoption jusqu’à la remise de l’enfant. La notion de corruption et sa matérialisation financière est généralement acceptée par les adoptants et érigée en usage ou en coutume dans certains pays principalement pour l’adoption internationale.

III. 2.3. Faux et montages.
b) Intervention d’intermédiaires peu scrupuleux.

... Il n’est pas rare de voir de faux jugements, des accords dans lesquels le consentement est vicié ou des enfants purement et simplement donnés contre l’avis de la famille en échange de fortes sommes d’argent.


Du rapport 2000 du Service Central de Prévention de la Corruption


Les couacs de l'aide sociale et de l'aide sociale à l'enfance auraient pu suffir, à ceux-ci s'ajoute également un couac de l'univers carcéral... Un avantage cependant, cette jeune femme pourrait ainsi, peut être, bénéficier d'une prise en charge et d'un suivi thérapeuthique :

RENNES (AFP), 6 novembre 2006, 14h58 - Aline Lelièvre, mise en examen et incarcérée samedi à Rennes pour l'homicide de son fils David, a été hospitalisée après une tentative de suicide dans la nuit de dimanche à lundi, mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-on appris de source pénitentiaire.

La jeune femme de 19 ans a utilisé un "produit de type détergent" pour tenter de mettre fin à ses jours, a indiqué une porte-parole du service communication de la direction régionale des services pénitentiaires à Rennes. Elle n'a pas été en mesure de préciser comment Aline Lelièvre avait pu se procurer ce produit.

Les jours de la jeune femme ne sont toutefois pas en danger, selon la même source.


- Voleurs d'enfance, voleurs d'enfants, charognards -

November 3, 2006

Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience


Thomas Szasz a été reconnu comme « l’homme qui a contraint la psychiatrie à admettre l’existence et l’importance des conflits moraux et éthiques ». Thomas Szasz a cependant soutenu que la maladie mentale pourrait n'être qu'un mythe et ses travaux ont par ailleurs été récupérés par la scientologie.

Aujourd'hui en France, une approche plus acceptable de tels « conflits » serait celle proposée par l'ethnopsychiatrie, l'ethnopsychanalyse et la psychiatrie transculturelle, voir sur le site Internet du centre George Devereux. Cette approche aurait un sens dans un pays qui se voudrait pluriculturel et au régime non totalitaire car s'agissant de la force de la loi et de l'appareil de l'Etat, du tout pouvoir lorsque l'institution judiciaire est saisie.

« Nous ne construirons rien de durable si nous ne reconnaissons pas et n'assumons pas la diversité de la société française. Elle est inscrite dans notre Histoire. C'est une richesse et c'est une force », a assuré Jacques Chirac à l'occasion d'un discours aux français, le 14 novembre 2005.

La Constitution du 4 octobre 1958, article 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

Rappel de ce qui pourrait être en vigueur en France si on s'en fie à « Problèmes politiques et sociaux » n°899, avril 2004, probablement des circulaires restées, comme d'autres, dans le fond d'un tiroir :

« Le droit du malade au libre choix de son praticien et de son établissement de soin » est un des principes fondammentaux de la législation sanitaire, comme le rappelle la circulaire du 14 mars 1990. De même, l'article premier du 24 avril 1996 réaffirme ce droit des patients : c'est une condition au fonctionnement même de l'hôpital avec le droit à « l'information », « la mesure de la satisfaction du patient », etc.


Dans les tiroirs car, en effet, si je synthéthise ce qui se pratique dans le secteur de Nanterre, dans les Hauts de Seine, plutôt médiéval, seul un pasteur protestant alsacien serait apte à évaluer ce qui est psychologiquement bon pour un enfant.

Cependant, selon un colloque à l'ENM, dépot légal d'un livre en 1997, plus récent donc que ces circulaires mais bien antérieur à 2004, antérieur aussi à certains textes et décrêts de 2002, il y aurait un flou juridique dans le domaine du consentement. Mais résumer ainsi, en terme de colloques, circulaires et écrits français, ce serait raisonner sans aucune considération pour certains arrêts de la CEDH tels que Kutzner contre Allemagne, d'autres encore dans le domaine de l'hôspitalisation sous contrainte ou dans le domaine des dénis de Justice en général.

LES PROBLÈMES ÉTHIQUES, SOCIAUX
ET LÉGAUX DE LA PSYCHIATRIE
Alice Parizeau

Un commentaire de « Psychiatrie clinique : approche contemporaine »
Pierre Lalonde et Frédéric Grunberg (en collaboration),
Gaétan Morin, éditeur, Chicoutimi. 1980, Québec.

Erudit, criminologie,
1982, volume 15, n°2

Extrait :

II est très malaisé de faire la recension d'un volume à la rédaction duquel ont collaboré trente-huit spécialistes.
Les problèmes organisationnels du traitement

Le premier chapitre porte sur une double approche, soit sur l'état actuel de la psychiatrie et sur les problèmes organisationnels, plus sociaux que médicaux à plusieurs égards. On y trouvera un relevé des troubles mentaux et des comportements qui les accompagnent qui, sans être exhaustif, permet de comprendre certains phénomènes généralement cachés à la faveur d'une épistémologie à ce point complexe que seuls les spécialistes peuvent la décoder.

En deuxième lieu, le docteur Grunberg essaie de répondre à la question : que fait-on pour aider et traiter les malades mentaux ? Certes, il ne s'agit pas là d'une critique du système de « désinstitutionnalisation », mais plutôt d'une explication simple permettant de comprendre en quoi cela consiste.

Tout un réseau de services partiels tels que centres de jour, centres de nuit, foyers de transition, pavillons, ateliers protégés, etc., ont été développés pour remplir cette fonction qui avait été assurée auparavant par l'hôpital psychiatrique totalitaire, écrit le docteur Grunberg.

On peut reprocher à l'auteur de ne pas préciser que ce réseau est constamment remis en question, autant au Québec qu'ailleurs, comme insuffisant, ou encore comme ne tenant pas compte des dangers réels de victimisation que peuvent présenter pour la collectivité, les malades mentaux. On peut également prétendre que la section concernant l'insertion sociale du malade psychiatrique comporte une conclusion trop pessimiste quand l'auteur écrit que :

Dans un bon nombre d'instances, le processus de désinstitutionnalisation du malade psychiatrique ne s'est soldé que par le transfert du malade de l'hôpital à un « ghetto psychiatrique », implanté dans la communauté sans plus de liens réels avec la société ambiante pue les « salles de l'arrière » de l'asile.

Il n'en reste pas moins que ces conclusions, l'expérience pratique aidant, s'avèrent on ne peut plus vraies dans beaucoup de cas et qu'il est plus positif de le préciser, que d'éviter de regarder certaines réalités en face. La même approche, très claire, prévaut en ce qui a trait à l'examen des problèmes éthiques de la psychiatrie. Là encore, le docteur Grunberg ne discute pas, mais constate et tranche du même coup plusieurs débats qui sont à la mode dans notre milieu.

Selon lui, « le psychiatre, plus que tout autre médecin, doit faire face au dilemme moral d'avoir aussi bien à préserver l'intérêt de son malade que celui de la société ». De là, prétendre, comme le fait entre autres Thomas Szasz que « la psychiatrie dans la société moderne est devenue un instrument d'agression et de contrôle social pour imposer le conformisme tout comme l'Inquisition imposait le conformisme à partir du XIIe siècle », il n'y a qu'un pas. Mais, face à cette approche, le docteur Grunberg prend position en constatant qu'il « est heureux que la pensée de Szasz, définitivement démagogique, a eu très peu d'effet sur le plan pratique au Québec et au Canada ».

Parallèlement, toutefois, l'auteur de ce chapitre écrit : « II ne fait aucun doute que l'antipsychiatrie, malgré ces écarts de langage et sa démagogie, a permis une prise de conscience salutaire de la psychiatrie, des limites de son pouvoir et de ses applications. »

Tout comme Paumel ou Tomkiewicz, Frédéric Grundberg semble avoir marqué son temps. Mais certains mots clefs renvoient aujourd'hui de drôles de pages sur google...


Société Française de Santé Publique
Des informations générales, 22 février 2006 :

LE GOUVERNEMENT prépare un plan de prévention de la délinquance qui prône « notamment une détection très précoce, avant 3 ans, des prémices de comportements asociaux ».

Une enquête Inserm détournée de son usage ? Pour justifier une telle démarche, les ministères de l’Intérieur et de la Santé s’appuient sur l’expertise collective de l’Inserm intitulée « Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent », sollicitée par la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs indépendants (« le Quotidien » du 26 septembre 2005). Selon ses auteurs, 12 experts, dont 2 pédopsychiatres parisiens, les Drs Antoine Guedeney (hôpital Bichat, Paris) et Marie-France Le Heuzet (Robert-Debré, Paris), les sujets qui connaissent des perturbations « avant 10 ans » présentent « généralement un niveau élevé d’agressions physiques qui se maintient durant l’enfance ».




Le pique-nique de Babar, édition de 1949,
une famille modèle avec son ami Zéphyr.


De la LDH-toulon, le « parti » colonial
Extraits :

Le parti colonial, si riche fût-il en personnalités, apparaissait plutôt aux contemporains comme une nébuleuse d’associations. A l’origine de celles-ci, on trouve le plus souvent des sociétés savantes et de géographie.

Le public s’intéressait depuis les années 1860 à ce qu’on appelait alors le « mouvement géographique », qui enregistrait les progrès de la découverte de la Terre. Et les sociétés de géographie se multiplièrent pour satisfaire la curiosité du public, sur le modèle de la célèbre Société de géographie de Paris. Elles répandirent tout à la fois le goût de l’exploration, la volonté de découverte des régions inconnues et l’ambition des conquêtes coloniales. Au point que l’on peut dire que le parti colonial apparut le jour où certains géographes, quelques coloniaux en chambre et quelques authentiques explorateurs décidèrent que l’Afrique occidentale, « à l’ouest d’une perpendiculaire Tunisie-Tchad-Congo », devait être française.


Plus tard, une affiche, à l'attention des bavards.

Du dictionnaire de l'Académie française,
CHAROGNARD n. m. XIXe siècle. Dérivé de charogne.
Animal qui se repaît de charogne. Le vautour est un charognard. Fig. et péj. Individu qui tire profit des malheurs privés ou publics.


A ce jour, l'appel du collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » a reçu 190599 signatures. Pendant ce temps, l'adoption de David par Madonna alimente la polémique :




Il y aurait des contrôles à l'international tout comme il y en aurait au niveau national, en France. Mais il existe donc bien aujourd'hui des passe droits pour certaines catégories « d'adoptants ».


Mission civilisatrice, ingérence humanitaire
Du Monde diplomatique, septembre 2005 :

« Le pays qui a proclamé les droits de l’homme, qui a contribué brillamment à l’avancement des sciences, qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté (...) a la mission de répandre partout où il le peut les idées qui ont fait sa propre grandeur (...). Il faut nous considérer comme investis du mandat d’instruire, d’élever, d’émanciper, d’enrichir et de secourir les peuples qui ont besoin de notre collaboration. »

Ecrits de 1931 par le radical Albert Bayet, congrès de la Ligue des droits de l’homme consacré à la colonisation.

Pour ce courant humaniste de la colonisation, celle-ci, telle une « charge d’aînesse », était source de bienfaisance et d’élévation des moeurs, une obligation de conscience qui se déduisait de l’évidente supériorité de la société colonisatrice sur les peuplades concernées. Quatre siècles auparavant, à l’époque de la conquête de l’Amérique, ce n’est pas au nom de la modernisation, mais de la christianisation, que le pouvoir conquérant s’exprimait, mais il ne manquait pas d’« insister sur les bienfaits apportés par les Espagnols aux contrées sauvages, et on trouve fréquemment ces énumérations : les Espagnols ont supprimé des pratiques barbares telles que les sacrifices humains, le cannibalisme, la polygamie, l’homosexualité, et ils ont apporté le christianisme, le costume européen, des animaux domestiques, des outils. »


- Punir et pardonner, la justice réparatrice -

November 2, 2006

Le danger domestique : guide à l'usage des mal voyants


MARSEILLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a rencontré à Marseille la famille de la jeune femme grièvement brûlée dans l'incendie volontaire d'un autobus, un acte "lâche" qu'il a dénoncé comme "folie à l'état pur".

NouvelObs, 2 septembre 2004 - La rencontre intervenue lundi 30 août entre Nicolas Sarkozy et Tom Cruise suscite une polémique au sein de la classe politique. Les réactions recueillies se focalisent sur les convictions religieuses de l'acteur américain, considérées en France comme sectaires. Petit rappel des faits. Lundi 30 août, les deux hommes se sont rencontrés à Bercy pour s'entretenir des relations franco-américaines ainsi que d'autres sujets "variés". (...) Nicolas Sarkozy a lui-même fini par répliquer jeudi qu'il s'agissait d'un "événement qui n'a pas lieu d'être". Tom Cruise avait souhaité me voir, c'était un entretien extrêmement agréable et ceux qui se poseraient des questions, je les renvoie à mon bilan au ministère de l'Intérieur. Ils auraient mieux fait à l'époque de me soutenir plutôt que de me critiquer aujourd'hui", a déclaré Nicolas Sarkozy à Nice à l'issue d'une rencontre à huis clos avec des militants de l'UMP.




Nicolas Sarkozy dans une librairie d'Arcachon
le 3 août 2006, AFP, Jean-Pierre Muller


Par les temps qui courent, sachez reconnaître le violent, le déviant, le criminel violeur-né, ce pédophile capable d'un « acte lâche », ce monstre susceptible de verser à tout moment dans la « folie à l'état pur », il s'en terre peut être un près de chez vous :



Le déviant et le fou vu par Leonard,
ses proportions, au 15ième siècle.


Les scientifiques confirment, les opeps sont parmi nous. Maurice Berger, pédopsychiatre engagé, nous met en garde : « cette violence n'a pas d'âge « chronologique », au sens où nous l'avons vue se constituer chez des enfants très petits et évoluer ensuite de manière continue. Les dossiers d'un certain nombre d'adultes violents et/ou violeurs montrent cette continuité. Guy Georges présentait les signes décrits ci-dessous - voir les auditions de la HAS - dès sa petite enfance. »

Le condamné par contumace bénéficie d'une protection franco-allemande. Bamberski traque toujours le meurtrier de sa fille
Libé, jeudi 2 novembre 2006

Jamais André Bamberski n'acceptera que le meurtrier de sa fille Kalinka soit dispensé de prison sous prétexte qu'il s'agit d'un Allemand ultraprotégé ­ pour des raisons mystérieuses ­ par les autorités de son pays.

... Sa plainte pour «corruption et non exécution d'une décision par les autorités judiciaires», déposée en 2003, vise un X qui cache hauts magistrats et fonctionnaires français. Elle lui a permis de plonger dans certains échanges entre le ministère de la Justice et le parquet général de Paris. De ceux qui ne font jamais surface et qui jettent une lumière crue sur ce que signifie l'expression «dossier surveillé».


D'un communiqué de « Encore feministe »,
Action n°36 - 31 oct. 06 - La violence nuit toujours.

Monsieur,

Vous avez choisi de mettre en couverture du numéro d'octobre de Psychologies ces mots : « cahier sexe : un peu de violence ne nuit pas ».
Ce titre accrocheur et votre campagne massive de diffusion sur les parois des kiosques ont répandu cette idée dans le grand public.
...


Psychologies, novembre 2006
Enquêtes, Pères malgré eux

Elles voulaient un enfant et ne leur ont pas demandé leur avis. Pour un statut de géniteur sous X
, par Marcela Iacub.


Scan de la page 83,
Psychologies, novembre 2006

On concevra là assez facilement que certaines mères seront farouchement opposées à la garde alternée ainsi qu'à toutes relations père-enfant. On pourrait ici admettre aussi que “ l'absence ” du père ne peut pas toujours lui être imputée, que certains hommes acceptent très mal le simple rang de géniteur auquel ils sont ainsi rabaissés, que certains procès et actions en justice peuvent être très conflictuels.


Edwige Antier est le premier spécialiste cité dans la bibliographie du livre noir de la garde alternée. Choisie par Edwige Antier dans “ L'éloge des mères ”, une citation de Donald W. Winnicott :

Il est d'une importance vitale que nous essayons de comprendre le rôle joué par les mères qui s'occupent de leur nourrisson afin de pouvoir protéger la jeune mère de tout ce qui peut s'immiscer entre elle et son enfant. [...] En fait, les mères ne devraient pas avoir honte de découvrir qu'elles sont spécialistes, au point exact où le médecin et l'infirmière ne sont que dans une position d'assistants.



Découverte, les noirs seraient des humains comme les autres, de quoi ébranler peut être certains convaincus :

CHICAGO (AP) - Les tentatives de suicide sont beaucoup plus courantes chez les noirs américains qu'on ne le pensait auparavant, affirme une étude publiée mercredi. Cette découverte tord le cou à l'idée reçue selon laquelle ils seraient moins souvent tentés de mettre fin à leurs jours en raison de leur passé d'esclaves.


En France, se tiennent les états généraux de l'alcool (45 000 morts par an et 5 millions de malades) mais aux états unis, on apprend qu'il faut boire énormément pour allonger la vie, surtout si on est obèse :

WASHINGTON (AFP) - Un composant du vin rouge a des effets miraculeux à très hautes doses sur la santé des souris obèses et accroît considérablement leur longévité, selon une étude de chercheurs américains publiée mercredi.

La police est "le service le plus mis en cause" devant la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), qui tire un bilan de ses six années d'activité dans un document rendu public jeudi 2 novembre. Le Monde, le 2 novembre 2006.


France 2, dossiers,
LAICITE, 1905-2005 : un siècle de séparation

Réformer la loi de 1905 ? Ce débat initié par Nicolas Sarkozy a provoqué la réaction de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin qui se sont déclarés très nettement partisans de maintenir la loi de 1905 en l'état.


- Accuse, stigmatise et sers toi, c'est si facile -

Le jeu des deux ou trois erreurs

Deux ou trois erreurs au moins se sont glissées dans cette image, à vous de les retrouver :



Du portail de l'association Enfance et Partage,
ce 2 novembre 2006.


Des Actions en France de cette association :

En France la mission globale est de porter assistance aux enfants victimes de maltraitance physique et/ou psychologique et d’abus sexuels : conseils psychologiques et juridiques par téléphone
(N° Vert 0800.05.1.2.3.4), orientation vers d’autres structures, accompagnement juridique, intervention de nos avocats, soutien psychothérapeutique, etc.
Une mission de première importance puisque d’après des statistiques de l’Observatoire National de l’Enfance en Danger, on a recensé 18 500 cas d’enfants maltraités en 2002 et 67 500 cas d’enfants à risque, soit un total de 86 000 enfants en danger.

ENFANCE ET PARTAGE traite chaque année 1 000 dossiers d’enfants victimes de maltraitance ou d’abus sexuels. Aidée par 50 avocats l’Association se constitue régulièrement partie civile au côté des familles et des victimes.


Enfance et Partage
Association régie par la Loi 1901
Reconnue de Bienfaisance

Depuis 30 ans, l’association ENFANCE ET PARTAGE se bat pour protéger, défendre et prévenir les enfants contre toutes formes de maltraitance, que ce soit les violences physiques ou psychologiques, les négligences graves ou les abus sexuels.


- Quatre fois plus de victimes -

November 1, 2006

« Et alors ? Tout le monde le fait. C'est normal »


« La sorcellerie n'est pas une croyance qui remonte à la nuit des temps. Elle n'est pas non plus une superstition. Elle est un mode de représentation du monde et des forces invisibles qui l'animent. Les sabbats et les messes noires, les grands procès de l'inquisition et les bûchers, dont les images nous fascinent encore, ont une histoire avec un commencement et une fin. » - Les sorcières, fiancées de Satan, Guallimard, p. 13.

« Une femme soupçonnée de sorcellerie est rarement acquittée : l'interrogatoire se déroule d'une manière telle que chaque réponse consolide l'accusation. » Les sorcières, fiancées de Satan, Guallimard, p. 66.

« Sont libérés de tout devoir de fidélité, de toute dépendance, ceux dont le seigneur est manifestement tombé dans l'hérésie. » Du manuel des inquisiteurs, questions afférentes, Albin Michel, p. 294.

Il semble que dans certains secteurs tout le monde fait n'importe quoi et ce au parfait mépris du droit proclamé et de l’intérêt général. Tout semble être du domaine du possible alors que les systèmes de contrôles sont inexistants ou archaïques et que les voies de recours et de Justice sont le plus souvent inopérantes, notamment en matière civile. Tant que personne ne se manifeste ou s'en plaint, des abus tels que de pouvoirs doivent passer parfaitement inaperçus s’ils ne font pas simplement l’objet d’une enquête dont les conclusions seront occultées par les autorités.

Comme ils ont eux même pu le remarquer ce 5 octobre dernier, les parlementaires auraient oublié que la loi et les procédures sont supposés protéger les plus faibles. Les parlementaires pourraient avoir oublié surtout que l'appareil de l'Etat ne devrait pas être le bras armé des plus puissants et du plus fou.

Il s’ensuit un profond décalage en France entre l’esprit lumineux affiché par les parlementaires et les ministères tel que ceux de la famille ou de la santé, les volontés annoncées par les politiciens et les pratiques et conséquences sur le terrain. Ce décalage transpire à la fois dans l’actualité et les divers travaux rendus par les chercheurs, les parlementaires eux mêmes, il transpire aussi dans de nombreux ouvrages de tiers non institutionels : des dispositifs supposés être une aide, parfois un accompagnement, plongent les enfants et leurs familles dans un espace d’infra-droit où règne l’arbitraire, souvent la chienlit.

A ce jour, il n’existe à ma connaissance aucun indicateur ni développement qui montrerait que le dispositif de la protection de l’enfance français fonctionne. Par contre, aujourd'hui, à 60, 150 et même jusqu'à 450 et 800 euro par jour en cas de prise en charge spécialisée, on peut assez aisément déduire à qui et à quoi profite ce dispositif qui ramasse ou rafle depuis toujours des milliers d'enfants par mois. Le secteur de la protection de l'enfance, une industrie comme une autre !

On peut aussi constater combien d'autres secteurs et industries (foot, alcool, traite, prostitution, adoption, pornographie, pharmacologie, psychiatrie, univers carcéral...) profitent du malaise dont souffre une partie de nos concitoyens...

Le football : une industrie comme les autres ! Le foot pèse plus de 250 milliards d'euros dans le monde : de la compétition, aux produits dérivés, en passant par le sponsoring et les droits de (...) Brest ouVert

tsr.ch - ABE au coeur du merchandising. Consomme, c'est du foot ! Il nous explique : « Le football représente près de la moitié du poids économique du sport dans le monde. On évalue à 250 milliards d’euros le total de tous ... »

Société Civile N°43, janvier 2005, Enfants placés, les "rapts" de l'Administration.

Placements d'enfants : les contradictions de l'institution.

La croissance effrénée des industries du sexe
Interview de RICHARD POULIN.

"Le football et le sexe vont de pair", déclare l'avocat du nouveau mégabordel de 3000 m2, pouvant accueillir 650 clients masculins, construit à côté du ... Sisyphe.org.

"L'industrie du jeu d'argent est à 90 % clandestine", lance Alexandra Musseau, directrice générale de l'AFJL (Agence Française des Jeux d'argent en Ligne). L'AFJL est une organisation créée début 2006, qui fournit des prestations de veille sur l'industrie du jeu en ligne et des services aux acteurs de ce secteur. JDN, Le mondial de l'ombre, 10/05/2006

Les Etats-Unis interdisent les jeux d'argent en ligne. Cette décision, redoutée depuis longtemps par les géants du secteur, a provoqué leur dégringolade en Bourse. Libé, Lundi 2 octobre 2006


NANTERRE (AFP), 26 mai 2006 - La police a perquisitionné mardi à Nanterre le conseil général des Hauts-de-Seine (CG92), présidé par Nicolas Sarkozy, pour une affaire concernant des fraudes aux marchés publics de fournitures informatiques des collèges et de l'instance départementaux, a précisé vendredi le conseil général.

L'affaire commence au début des années 2000...

A cette époque, c'est Charles Pasqua, aujourd'hui sénateur des Hauts-de-Seine, qui présidait le conseil général. M. Sarkozy a pris sa suite en avril 2004.


Charles Pasqua mis en examen dans l'affaire "Pétrole contre nourriture"
LEMONDE.FR : Article publié le 06.04.06

Charles Pasqua a indiqué pour sa part qu'il n'avait "jamais touché de bons de pétrole". "Le juge Courroye n'en a tenu aucun compte. Il instruit à charge, le reste ça ne l'intéresse pas", a-t-il protesté.

L'investigateur - Procédure de suspension d’un Procureur de la République engagée. Il faut dire que Pierre Hontang avait à plusieurs reprises assené des leçons de morale... La semaine prochaine, Pierre Hontang devrait être suspendu de ses...

Ambiance de plomb, vendredi, lors de l'audience disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à la Cour de cassation. Les membres du Conseil avaient devant eux un vrai pair : Michel Joubrel n'est pas seulement un haut magistrat, un ancien président du principal syndicat de la profession, mais il a lui-même fait partie du CSM de 1998 à 2002. Libération, no. 7180

LONDRES (AFP) - De nombreux joueurs de football anglais, désoeuvrés en dehors des entraînements et des matches, sont accrocs aux paris en ligne et aux sites pornographiques sur internet, selon une étude publiée lundi par le Times.

"Ces jeunes hommes mènent des vies très solitaires, spécialement dans leurs chambres d'hôtel où ils restent de 20H00 à 08H00 le matin du match", explique Peter Kay, directeur général de la Sporting Chance Clinic, un établissement fondé par l'ancien joueur Tony Adams, alcoolique repenti, pour soigner les comportements compulsifs des sportifs.

Selon Kay, certains de ses clients perdent jusqu'à 25.000 livres (environ 38.000 euros) en un soir, en pariant en ligne.

"Ils éteignent l'ordinateur et se disent qu'on ne les y reprendra plus. Et cinq minutes plus tard, ils le rallument", explique Kay.

"Ils se sentent alors déprimés. Ils ne retournent plus sur un site de paris mais vers autre chose. Et s'ils ont le choix entre +Embrasse mon fouet en Suède+ et +Il faut sauver le soldat Ryan+, il y a des chances qu'ils choisissent le site pornographique", explique Kay.

"Quand ils reprennent leurs esprits, il est 04H00 ou 05H00. Ils ne sont pas en état de jouer au football", estime le praticien.

Selon Kay, aller une fois sur un site pornographique "n'est ni inhabituel, ni anormal. Mais quand c'est 14, 15 ou 16 fois par jour, là ça devient un problème".

Le joueur de Watford, Clarke Carlisle, qui a été traité par Kay, explique que son addiction aux paris en ligne lui a apporté des "dettes à six chiffres".

Selon Carlisle, le problème vient du manque d'expérience de la vie des joueurs: "Les clubs doivent éduquer leurs joueurs et s'assurer qu'ils utilisent leur temps libre de manière constructive".

"On les retire très jeunes de leur environnement familial et on en fait des modèles pour les jeunes du pays. Comment peuvent-ils assumer ce rôle alors qu'eux-mêmes sont des gamins?", interroge Carlisle.

"Alors comme ça les joueurs parient en ligne dans leur chambre d'hôtel? Alors comme ça, ils regardent du porno? Et alors?", réagit l'ancien joueur Tony Cascarino selon qui "tout le monde le fait. C'est normal".

Cascarino se souvient de son époque quand, à l'arrivée dans un hôtel, un joueur criait dans le couloir à ses partenaires "chaîne 33", celle qui diffuse des films pornographiques. "On était dégoûté quand on se rendait compte que c'était un film érotique et pas du hard-core", se rappelle l'Irlandais.

Selon lui, les joueurs sont "des êtres humains avec les mêmes besoins et les mêmes désirs, les mêmes forces et les mêmes faiblesses que M. et Mme Tout-le-Monde".

L'industrialisation du commerce sexuel induit le développement d'une production de masse de biens et de services sexuels qui génère une division régionale et internationale du travail. Cette industrie, qui se déploie dans un marché mondialisé, intègre à la fois le niveau local et le niveau régional. Des millions de femmes, d'adolescents et d'enfants vivent désormais dans les districts chauds des métropoles de leurs propres pays ou dans ceux des pays voisins.

L'industrie de la prostitution enfantine exploite...

Ce tableau serait incomplet si l'industrie de la pornographie n'était pas prise en compte, car les filières pornographiques sont très souvent imbriquées aux filières de la prostitution.

Peu coûteux et facilement accessible...

Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le produit criminel brut mondial atteint 1 200 milliards de dollars par an et constitue 15% du commerce mondial (Passet et Liberman, 2002 :60).

Mondialisation du proxénétisme

Les marchés du sexe sont donc largement contrôlés par le crime organisé. La mondialisation de la prostitution n'a pu être opérée que par une mondialisation du proxénétisme (Geadah, 2003 :26).

Extraits d'un article intitulé Prostitution, crime organisé et marchandisation qui a été publié par l'auteur dans la Revue Tiers Monde, numéro coordonné par Jean CARTIER-BRESSON et Pierre SALAMA (Paris, PUF, vol. XLIV. n 176, octobre-décembre 2003 : 735-769).


MADONNA: NOW I WANT A GIRL
MADONNA wants to adopt a three-year-old girl from the same African village as her new son - Mirror.co.uk, Wednesday 18 October 2006

Du docu-fiction et du merveilleux aux faits.


Madame Isabelle BULOW-CLEMENTZ est présente, non assistée.
Elle - pasteur - estime que les décisions prises - par les juges Anne Valentini et Thierry Reveneau - apparaissent le mieux adaptées à la situation familiale et à la psychologie de Justine.

Des arrêts de la cour d'appel de Versailles reçus le 15 juillet 2006.

Ces « placements » auprès d’un couple, sans doute en mal d’enfants, étaient organisés pour des périodes de quelques semaines par une oeuvre chrétienne, « Les semeurs de joie ». (...) PLUSIEURS enfants de la région parisienne sont retenus aux Pays-Bas, certains depuis plusieurs années, selon leurs parents, par des familles d’accueil qui refusent de les laisser repartir en France et dont certaines auraient déjà entamé une procédure d’adoption. Lorsque la justice avait des moyens.

PITTSBURGH, Pennsylvanie (AP), 14 octobre 2005 - Une femme a assommé sa voisine enceinte avec une batte de base-ball mercredi avant de l'emmener dans les bois et de lui ouvrir le ventre à la lame de rasoir pour tenter de lui voler son bébé, a annoncé jeudi la police de Pennsylvanie.


BERLIN (Reuters) - Deux Allemandes ont pris pour de dangereux braqueurs trois gamins déguisés et assis dans une voiture aux vitres teintées garée devant une banque, et ont aussitôt alerté la police.

Les deux femmes avaient séparément repéré le véhicule dans la paisible bourgade de Bad Zwischenahn, a expliqué la police lundi. Mais il était parti avant l'arrivée des forces de l'ordre.

Les policiers l'ont retrouvé deux heures plus tard et ont arrêté le conducteur et ses trois passagers, des enfants costumés pour Halloween.

"Nous avons reçu un appel signalant qu'il y avait 'des personnes masquées devant une banque' et nous avons supposé qu'il s'agissait d'un hold-up", a déclaré l'officier de police Jeuergen Harms. "Nous avons rapidement établi qu'il s'agissait d'une erreur."

Il était difficile pour ces témoins de voir qu'il s'agissait de trois enfants déguisés", a-t-il expliqué, ajoutant que la police les remerciait de leur vigilance.

OP/ED piece in New York Daily News endorses HowsMyNanny.com as a worthy tool in protecting our children. The opinion piece states, among other things, "The fact is there are some terrible nannies out there - just as there are terrible employees in every field."

Halloween sans pédophiles, de Libé, mercredi 1 novembre 2006

LE FIGARO. – Comment expliquez-vous votre mise en examen ? Michel GAREL. – On a interprété une série de faits vaguement concordants que l'on a bien déformés pour me cibler. Et de chacun de ces faits, je suis prêt à en répondre dans le bureau du magistrat instructeur. Un système de contrôle archaïque.

LCI.fr - 30 000 ouvrages de la BNF manquent à l'appel.

41 107 disparitions de mineurs en 2005.


- Aide toi et le ciel t'aidera -

October 31, 2006

Condamnés car présumés coupables


« Ce temps-ci n'est point encore l'invasion des barbares, il n'est que l'invasion des saltimbanques. » - Journal des Goncourt, 10 janvier 1862

A Roissy, un agent bien noté mais jugé suspect
Libé, mardi 31 octobre 2006, extraits :

Un salarié bien sous tous rapports, selon deux lettres de «félicitations» de son employeur, et qui tout à coup «présente un danger significatif pour la sûreté portuaire» au point de lui retirer de toute urgence son autorisation d'aller en «zone réservée» de Roissy.

Converti. Dans un courrier du 28 septembre, le sous-préfet chargé des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Paris-Le Bourget, Jacques Lebrot, signifie l'abrogation de son habilitation à cet agent, Français converti à l'islam depuis 1995, marié à une Marocaine en 2004. Invoquant les «éléments de comportement et de moralité» recueillis sur ce salarié...

Une quarantaine de personnes sont actuellement visées par ce type de mesures. Elles sont toutes musulmanes. A chaque fois, la préfecture inverse la charge de la preuve en leur demandant de prouver leur innocence. ...

La France condamnée pour une peine sans fin
Libé, 19 août 2006, extraits :

Jean-Luc Rivière, un Réunionnais de 50 ans, dont plus de vingt-huit en continu derrière les barreaux, vient de faire condamner la France par la Cour européenne des droits de l'homme pour «traitement inhumains et dégradants». Publié le 11 juillet, l'arrêt rendu «à l'unanimité» par les sept juges estime que «son maintien en détention, sans encadrement médical approprié, constitue une épreuve particulièrement pénible, et l'a soumis à une détresse d'une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention».

... En 1990, Rivière s'était marié en prison : «Ils ont fini par divorcer, explique Me Edgar Kiganga-Siroko, son avocat. «Il est libérable depuis 1991, mais pour lui refuser ses libérations conditionnelles, il était invoqué, entre autres, qu'il ne connaissait pas assez bien sa femme alors que, justement, lui voulait sortir pour la connaître mieux.»

«Parcours sans incident». En juillet 1991, déjà à Riom, le juge d'application des peines (JAP) écrit à Rivière que, «peine de sûreté purgée et dommages et intérêts dus aux victimes intégralement versés», il devient libérable : «Le projet est en cours à La Réunion, l'encourage le JAP. Et dès qu'il sera réalisable, la proposition de libération conditionnelle interviendra.» Rivière « ayant eu un parcours pénitentiaire sans incident».

L'été 2002, la conditionnelle est refusée, «en l'absence d'un projet de sortie clair et structuré, assurant un encadrement socio-éducatif et médico-psychologique sérieux».

Jean-Luc Rivière est «psychotique», «suicidaire», constate alors le psychiatre de la prison. Après un mois d'hôpital, et une conditionnelle refusée de plus, trois experts confirment le diagnostic en 2003. D'après eux, il faut désormais soigner le détenu avant de le sortir des murs où il est devenu fou : «Une pathologie psychiatrique est apparue en prison (...) Il est maintenant un malade mental chronique.» Jean-Luc Rivière souffre «notamment» de compulsions d'auto-strangulation.

La Cour a octroyé à Rivière 5 000 euros de préjudice moral : «Pour une vie foutue en l'air, ça me pose problème», s'agace son avocat.


WASHINGTON (AFP) - La Maison Blanche s'est débattue vendredi avec de récents propos du vice-président, essayant de convaincre que Dick Cheney ne défendait pas la torture quand il a dit qu'on pouvait plonger la tête des terroristes dans l'eau pendant les interrogatoires.

"Cela va de soi pour moi", a déclaré M. Cheney mardi à l'animateur conservateur d'une radio de Fargo (Dakota du Nord, nord) qui lui demandait si "plonger quelqu'un dans l'eau (allait) de soi si cela (pouvait) sauver des vies".


Pour d'éminentes organisations de défense des droits de l'Homme, il s'agit de la première reconnaissance claire que l'administration Bush est prête à recourir ou a déjà recouru à une des pratiques qu'elles assimilent à la torture: l'immersion des prisonniers jusqu'à leur donner la sensation de la noyade pour leur extirper des informations.

...
En outre, la question était formulée en termes vagues, a assuré M. Snow.

"Alors, c'est quoi +plonger dans l'eau+ selon le président", a objecté la presse.
- C'est plonger dans l'eau. C'est plonger dans l'eau, comme je l'ai déjà dit, a répondu M. Snow.
- Donc les prisonniers sortent nager ?
- Je ne sais pas. On va essayer de savoir
, a dit M. Snow.

"Cette administration entend rompre radicalement avec la tradition de défense des droits de l'Homme qui fait la fierté de ce pays", s'est ému Larry Cox, dirigeant d'Amnesty International pour les Etats-Unis.

Yahoo.fr, lundi 30 octobre 2006, 19h20
Vampires et fantômes effraient les scientifiques américains

Horreur chez les scientifiques: de nombreux Américains croient vraiment aux fantômes, aux maisons hantées et autres vampires. A tel point que certains se sont fait chasseurs de zombies pour répéter ce que la science considère de longue date comme des évidences.

Effrayé par la crédulité des Américains pour les phénomènes paranormaux, le physicien Costas Efthimiou, de l'université de Floride centrale (UCF), a décidé d'utiliser les armes de la physique et des mathématiques pour démonter certaines croyances tenaces.

Ainsi, il prouve que les fantômes n'existent pas. Comment, en effet, pourraient-ils à la fois marcher et traverser les murs?, demande le scientifique dans un article à paraître. C'est impossible, car cela viole la deuxième loi de Newton, celle d'action-réaction: s'ils marchent, c'est qu'ils exercent une force sur le sol, tandis que s'ils traversent les murs, c'est qu'ils n'en exercent aucune, et les deux ne sont pas compatibles.

Quant aux vampires, ils sont définitivement détruits par un simple exercice de maths. Si un vampire doit sucer le sang d'un humain chaque mois, faisant de celui-ci un vampire qui doit à son tour trouver une nouvelle victime par mois, combien de temps aurait-il fallu à un seul vampire pour "contaminer" les 537 millions d'hommes qui vivaient sur terre en 1600? Moins de trois ans, répond Efthimiou, alors, soit nous sommes tous des vampires, soit ils n'existent tout simplement pas.

Ce sont des évidences, mais les gens ne les considèrent pas toujours comme telles, se justifie Costas Efthimiou. Ainsi, selon un sondage Gallup réalisé en 2005, plus d'un Américain sur trois pensent qu'une maison peut être hantée et plus de 20% d'entre eux croient aux sorcières ou à la communication avec les morts.

"Il s'agit d'une grande part du public qui croit à des choses que les scientifiques considèrent comme totalement hors de propos", commente le physicien. "Il y a des choses dont nous devons souligner que ce sont des idioties", renchérit le professeur Bob Park, auteur du livre "La Science vaudoue". Professeur de physique à l'université du Maryland, il est lui aussi persuadé que les scientifiques doivent rappeler certaines évidences.

Dans leur guerre contre les fantômes, les deux chercheurs respecteront pourtant une trêve mardi soir. Le jour d'Halloween, l'un comme l'autre ouvriront en effet leur porte à des petits vampires, zombies et autres sorcières, bien réels ceux-là. "Je leur donne des bonbons et je fais semblant d'avoir peur", dit Bob Park. "Ils aiment ça. Le problème, c'est ceux qui s'accrochent à ce truc." AP

lp/v0/st


- A quand la loi de Lynch ? -

October 29, 2006

Comment fonctionne la HALDE ?

La HALDE, Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité en France, ne se saisit que si quelqu'un lui met un bon coup de pied au cul :

LE MONDE, 20.10.06 - Quatre bagagistes de confession musulmane ont saisi le tribunal administratif de Pontoise, jeudi 19 octobre, contre une décision de la préfecture de Saint-Denis de leur retirer leur badge permettant d'accéder à une zone sensible de l'aéroport de Roissy. (...) En août 2006, les quatre employés musulmans avaient été convoqués par la préfecture de Seine-Saint-Denis. Deux à trois jours plus tard, ils s'étaient vu signifier par courrier le retrait de leur badge, ont expliqué les avocats. Leur entretien avait notamment porté sur leur religion ou encore leurs prêches, ont-ils dit. (...)


La Halde se saisit de l'affaire des employés musulmans de Roissy
LE MONDE, 28.10.06, extraits 

Parce qu'ils présentent "une vulnérabilité pour la sûreté de l'aéroport", selon l'Unité centrale de lutte antiterroriste (Uclat), des employés de l'aéroport, dont une "majorité de musulmans", ont reçu un courrier leur retirant leur habilitation...

"La cause de M. Sarkozy est juste, mais ses méthodes ne le sont pas", ont répliqué Daniel Saadat, défenseur des bagagistes, et Eric Moutet, avocat de la CFDT, qui a porté plainte pour discrimination.

Le parquet de Bobigny a confié une enquête préliminaire à la brigade de répression de la délinquance de la personne. Neuf employés musulmans ont déposé des référés devant le tribunal administratif de Cergy (Val-d'Oise)...

En avril, Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF) et candidat déclaré à l'élection présidentielle, avait publié Les Mosquées de Roissy (Albin Michel), un ouvrage controversé dénonçant l'existence de salles de prières musulmanes officieuses et une infiltration islamiste à Roissy (Le Monde du 26 avril).

Quatre mois plus tard, le ministère de l'intérieur annonçait que "tous les lieux de cultes officieux" avaient été fermés.


Aujourd'hui, l'ouvrage sujet à controverse dans le domaine de la famille et de l'enfance serait le livre noir de la garde alternée. La suite va être que des milliers de momes seront encore desafilliés de leurs parents et ce sans autre forme de procès que celui que feront les taties des PMI.

Un Etat de droit ? A d'autres, rappel :

A l'heure où chacun s'émeut à juste titre du sort que la justice a trop longtemps réservé aux accusés d'Outreau, on ne résiste pas à raconter une anecdote. C'était il y a deux semaines, dans une école maternelle du 5e arrondissement de Paris. Les parents avaient été conviés à une réunion en vue de la préparation d'une "classe découverte" de quelques jours pour laquelle l'école sollicitait quelques accompagnateurs.

Une mère a pris la parole pour fixer une condition. "Je souhaite, a-t-elle dit, qu'aucun père n'accompagne les enfants." Au directeur qui lui en demandait les raisons, elle a indiqué sans l'ombre d'une hésitation : "A cause des risques de pédophilie".

Outreau, la société face à ses dérives, par Pascale Robert-Diard
LE MONDE, 01.12.05


Ceci précisé, il existe des zones d'infra-droit où l'on pourrait croire qu'il existe des voies de Justice en France :

La France condamnée pour avoir maintenu un détenu handicapé dans une prison non adaptée
LE MONDE, 27.10.06, extrait :

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France, mardi 24 octobre, pour avoir maintenu un détenu handicapé dans une prison non adaptée. Olivier Vincent, condamné en 2005 à dix ans de prison pour avoir enlevé et séquestré un enfant de 7 mois, est paraplégique depuis 1989 et ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant.

Mis en examen et incarcéré à la prison de Nanterre en 2002, il a été ensuite transféré à Fresnes puis dans d'autres prisons. Selon lui, plusieurs de ces prisons n'étaient pas adaptées à son fauteuil. Ce qui lui posa de nombreux problèmes, notamment pour se doucher, circuler ou encore participer à des activités. Depuis son incarcération, il a intenté divers recours pour dénoncer les conditions de sa détention.


Sur la plainte du détenu invalide
NOUVELOBS.COM | 01.09.06 | 16:42

En réaction à un article du 11 juillet, titré "Un détenu handicapé poursuit la France", ce dernier, Olivier Vincent, a adressé au Quotidien Permanent nouvelobs.com une lettre précisant sa position.
L'article indique qu'Olivier Vincent, handicapé à 80% et détenu à Villepinte (Seine-Saint-Denis), a déposé une requête contre la France devant la Cour européenne des droits de l'homme, le 27 juin dernier, pour traitements inhumains, dégradants et discriminatoires liés à son handicap.Cet article cite la représentante du gouvernement français, Anne-Françoise Tissier, qui juge la plainte irrecevable et "non fondée".
Voici la lettre qu'a adressée Olivier Vincent au Quotidien Permanent nouvelobs.com :

Monsieur,

En tant que principal intéressé de votre Site SPECIAL PRISONS du 11.07.06, avec comme titre : "Un détenu handicapé poursuit la France", je me permets de vous adresser mes observations.

Afin que la Société Française soit bien informée de la situation et des faits, et pour que ne circulent pas de fausses informations, je me dois de réagir à certaines allégations de la représentante du gouvernement français, Anne-Françoise TISSIER.

Nous remarquerons premièrement que ma plainte se voit contestée pour des seules conditions de recevabilité, et non sur la réalité des griefs invoqués. Il sera utilement porté à votre connaissance que le gouvernement français m'a proposé un accord amiable par une indemnisation pour éviter que ma requête soit déférée devant la Chambre de la Cour, reconnaissant ainsi le bien fondé de mes accusations.

Madame TISSIER soutient que je n'avais "pas épuisé les voies de recours dont je disposais". Sur ce point, il sera utilement rappelé que des Magistrats Français ont déclaré par écrit que mes "accusations de conditions de détention inhumaines et dégradantes ne sont que des allégations ne méritant pas considération". De plus, malgré une condamnation de l'administration pénitentiaire par la C.N.D.S, puis par un médecin inspecteur de santé publique, la situation de mes conditions de détention n'a pas évolué favorablement, bien au contraire. De surcroît, bien que j'ai informé par écrit en recommandé, Messieurs les Ministres de la Justice et de la Santé et la Secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, je n'ai obtenu de leur part que la sourde expression d'une carpe. Dans ces conditions, les affirmations de Madame TISSIER me semblent manquer de fondement.

Sur le point que l'administration pénitentiaire n'aurait "eu de cesse de me trouver un lieu de détention adapté". Permettez- moi de me tordre de rires et de consternations, puisque que le Directeur Régional des Services Pénitentiaires de Paris déclare par écrit que "les établissements pénitentiaires sont mal adaptés pour accueillir des personnes handicapées".
De plus, lorsque le Centre Pénitentiaire de Meaux-Chauconin a ouvert, établissement le mieux adapté d'Ile de France, il aura fallu que j'attende 2 mois avant d'y être incarcéré, et non sur réquisitions de l'administration pénitentiaire pour me fournir des conditions de détention décentes mais uniquement par translation judiciaire dans le but de me rapprocher de mon lieu de jugement.
Enfin, alors que j'étais incarcéré dans cet établissement et que Monsieur l'Avocat Général de la Cour d'Assises d'Appel de Paris avait ordonné mon incarcération dans cet établissement, l'administration pénitentiaire aura attendu l'expiration du délai de pourvoi en cassation pour me transférer à Villepinte sous des motifs qui restent à ce jour encore très flous puisque 3 motivations ont été successivement invoquées.
La première était une simple rotation pour la gestion des effectifs, la deuxième était en raison de mon soit-disant mauvais comportement, et enfin la troisième est fournie par le gouvernement lui même qui ose déclarer que mon transfert est dû à une plainte que j'ai déposée contre un membre de l'administration pénitentiaire qui a usé de menaces à mon égard et à rencontre d'autres détenus.
Il me semblait pourtant que l'Etat de droit permettrait à tout citoyen victime d'une infraction pénale d'être autorisé à porter plainte, mais c'était oublier que les prisons françaises sont le principal lieu de NON-DROIT de l'Etat ou paradoxalement l'Etat y entasse outrageusement ceux qui aurait besoin de respecter le Droit de l'Etat.

Madame TISSIER ose affirmer que mon placement à Fresnes était dans le but de me fournir un "accompagnement psychologique sérieux" !!! Elle doit donc être en mesure de fournir une attestation d'un psychologue prouvant un suivi dans cet établissement d'un autre siècle. Je serais agréablement surpris de pouvoir lire une telle attestation vu que je n'ai pas reçu le moindre accompagnement psychologique dans cet établissement, ni même le moindre entretien. Le seul établissement où j'ai pu bénéficier d'un accompagnement psychologique sérieux, efficace et bénéfique a été le Centre Pénitentiaire de Meaux. Désormais je n'y ai plus accès, mais peut-être que l'administration pénitentiaire espère que ce défaut de suivi non-imposé par la Justice me conduise à une récidive de délits ou de crimes !!!

Concernant le fauteuil roulant de Nanterre qui serait "en bon état", je suggère qu'il soit mis sous scellées et exposé au grand public qui pourra ainsi constater et se forger sa propre opinion. "

Bien entendu je dispose de toutes les preuves nécessaires afin d'avérer tous mes propos (écrits, témoignages, Procès-Verbaux, etc.), et les mets à disposition de toute personne de bonne volonté qui recherche réellement la vérité, toute la vérité, rien que la vérité puisque la Justice Française ne semble pas en vouloir de cette vérité.

Bien que ma condamnation et ma détention soient justifiées, j'estime être demeuré un être humain et n'accepterais jamais qu'un médecin me considère verbalement comme un "animal" en ironisant sur le fait qu'elle ne serait pas "vétérinaire", et que le Procureur de la République informé par les gendarmes témoins de ces propos, qui ont rédigé un rapport par procès verbal de cette agression, classe sans suite. Car ceci est pour moi la tolérance de l'intolérance, l'immunité et l'impunité pour une certaine classe sociale au préjudice d'une autre.

Je vous laisse libre de faire ce que vous voudrez de cet écrit que j'aurais immanquablement publier sur internet en réaction à votre article.

Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de mes respectueuses salutations.

Mr Olivier VINCENT


Un détenu handicapé poursuit la France
NOUVELOBS.COM | 11.07.06 | 13:47

Olivier Vincent, paraplégique à 80%, a déposé une requête devant la CEDH pour traitements inhumains, dégradants et discriminatoires liés à son handicap.

La Cour européenne des droits de l'Homme a examiné mardi 27 juin la requête d'un détenu paraplégique, qui s'estime victime, dans les prisons françaises, de traitements inhumains, dégradants et discriminatoires du fait de son handicap.

Olivier Vincent, 36 ans, a été condamné en mars dernier à 10 ans de prison pour avoir été le commanditaire de l'enlèvement d'un bébé de 7 mois à Presle-en-Brie (Seine-et-Marne) en 2002. (...) Le détenu se plaint... Il avance aussi... Selon lui, il aurait été victime de discriminations, comme à Fresnes où il a refusé de sortir en promenade, au motif qu'elle était réservée aux seuls détenus handicapés.

Plainte "non fondée" ?

La représentante du gouvernement français, Anne-Françoise Tissier, a plaidé l'irrecevabilité de la requête, affirmant qu'Olivier Vincent n'avait "pas épuisé les voies de recours dont il disposait" en France, notamment devant les tribunaux administratifs, pour contester ses conditions de détention.
Elle a estimé que sa plainte était "non fondée", assurant que l'administration n'avait "eu de cesse de lui trouver un lieu de détention adapté" depuis 2002.

... Elle a contesté la bonne foi du requérant...


Le cas Olivier Vincent, c'est le genre de situations et dossiers que suivent généralement l'OIP, un organisme indépendant, ou prison.eu.org :

> Dedans/Dehors > Droits fondamentaux
> Santé et Hygiène > Textes > Handicap > (2006) Affaire Vincent c/France


Yanous, un portail francophone du handicap sur le web, relate l'information dans un édito d'octobre : Prisons dégradantes. Les conditions de détention d'un prisonnier paraplégique valent à la France sa 69e condamnation de l'année par la Cour Européenne des Droits de l'Homme... Olivier Vincent n'est certainement pas un enfant de choeur et il n'est pas question ici, au nom de son handicap, de l'absoudre de ses crimes et de leur juste sanction. (...)


Evidemment, ces choses croisées et recoupées ainsi vont rendre un certain groupe d'intérêt hystérique sinon euphorique car, dans ces articles et extraits, certains pourront lire des signes de défaillance du genre masculin. Il reste qu'il s'agit ici de bagagistes, de musulmans, d'un cas d'enlèvement d'un bébé (des femmes aussi enlèvent des bébés), il n'est ici pas question de pères ou de conflits familiaux mais de droits fondammentaux. D'autre part, il est bien clair pour de nombreuses personnes que, souvent, les institutions semblent sourdes et cet état de fait, cette létharigie et cette surdité, n'est pas du tout imputable aux parents, au justiciable, à l'usager ou ce simple sous citoyen.

En France, vu la politique menée et le fonctionnement de ces dispositifs, il faut s'attendre à entendre un jour prochain "votre voisin semble être un voleur, dans le doute nous allons vous déchoir de vos droits sur vos enfants". Mais d'ici 15 jours il pourrait aussi tomber la première condamnation du dispositif de la protection de l'enfance français ainsi que, peut être, la condamnation d'un juge pour enfant...

"Il y a 43 personnes à qui nous avons retiré l'habilitation. Il n'y avait là aucun délit de sale gueule. Il y avait des éléments précis qui nous amenaient à leur interdire l'entrée sur la surface d'un aéroport", a expliqué, samedi 21 octobre, Nicolas Sarkozy, évoquant l'affaire des bagagistes musulmans de Roissy qui se seraient vus retirer leur badge d'accès du fait de leur religion. LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 21.10.06

“Dans l’odeur de rat crevé qui effleure du linge pour peu qu’on le laisse séjourner sur le rebord d’une baignoire, ne faut-il pas repérer un signe humain essentiel ?” - J. Lacan, Le Séminaire, Livre VIII, Le Transfert, Paris, Seuil, 1991, p. 451.


- Soutenu par un puissant ou misérable -

October 8, 2006

Aux sources des protocoles des sages de Sion


Un article à lire pour son apport à la critique de l'information, des media et de l'usage qui en est fait. Il est d'autant plus d'actualité après le fiasco récent de la descente aux Mureaux :

Un appel à résister
Karl Kraus, contre l'empire de la bêtise
Le Monde diplomatique, août 2005
Les médias disposent des moyens d’entretenir l’illusion d’une équivalence entre liberté et liberté de la presse, alors que cette dernière signifie surtout liberté des industriels qui possèdent la presse. Sous l’apparence du « débat public », les journalistes dominants ont réussi à imposer leurs normes à des militants et à des intellectuels. Le satiriste Karl Kraus fustigeait déjà ces formes de « bêtise » dans les années 1930.

EuroNews, le 7 octobre 2005 - Les relations économiques et politiques entre les deux pays sont en péril a indiqué vendredi le porte-parole du ministre turc des Affaires Etrangères. (...) Le président français indiquait qu'il pensait que la Turquie devait reconnaître le génocide : "Honnêtement je le crois. Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs".


La suite de l'article est plus facilement lisible et imprimable au format PDF. Il décrit un ensemble de phénomènes humains historiques et sociaux qui pèsent à mon sens souvent lourdement lorsque l'institution socio judiciaire est saisie. Et en effet, les passions se déchainent dès qu'il est question de la protection de l'enfance ou d'enfants victimes. Dans le dernier article du 27 septembre j'écrivais qu'à mon sens tout n'est qu'erreurs, illusions et illusoire. Dans le domaine de la protection de l'enfance les passions attisées par certaines informations semblent trop souvent être à l'origine d'erreurs, d'abord dans le domaine du signalement ou de l'enquête puis ensuite au moment de prendre des décisions ou au moment d'agir.

Mais en premier lieu je commence par apporter quelques précisions et une lecture possible de l'actualité politique récente. L'objectif est là de mettre en évidence d'une part qu'il semble bien que le fond des protocoles des sages de Sion pourrait être appliqué à tout contexte de crise et d'autre part, de rappeller que ce protocole trouve son fond dans l'esprit d'une oeuvre française de 1864.

Lorsqu'il est question de masses, ici de masses d'enfants ainsi que de leurs familles, il arrive trop souvent qu'on se réfère à Vichy ou à l'Allemagne nazi sous le 3ième Reich. Ce qui suit devrait permettre de se détacher de tels points de vues idéologiques, religieux ou même politiques qui mènent le plus souvent à des débats stériles entre les partis sensibles à l'objet des débats.

La pagination et la présentation ne sont pas parfaites mais le contenu de l’article devrait permettre d’ouvrir des débats en de nombreux domaines des secteurs concernés. Les articles du blog proposent un ensemble de liens et de références qui pourront être employés pour alimenter les débats. Les professionnels du secteur semblent parfaitement maîtriser le sujet, ils ont en tous cas accès à de nombreuses informations publiques et directement accessibles sur Internet.

Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu
Maurice Joly, 1864
C'est le livre dont semblent s'être directement inspiré les auteurs des protocoles des sages de Sion, extrait du 19ième dialogue :

MONTESQUIEU. C'est vrai, j'ai dit cela, mais si vous en tirez un argument favorable à votre thèse, c'est une véritable surprise pour moi.

MACHIAVEL. Vous voulez dire, sans doute, qu'il ne faut pas se prévaloir de ce qui se fait, mais de ce qui doit se faire.

MONTESQUIEU. Précisément.


D'abord à propos de ce qui se fait et se dit...

"La question de la crédibilité (...) est récurrente", Nicolas Sarkozy. Et "les Français savent bien que ce que je dis, c'est la vérité", Nicolas Sarkozy.

"Nous nous sommes aperçus (...) que la police et la justice ne disposent pas des mêmes indicateurs", a souligné Pascal Clément ce 25 septembre. Vu d'anciens documents, ils ont mis plus de 10 ans pour ouvrir les yeux. Très récemment on a touché le fond, on compte les chaussettes volées, on peut donc supposer qu'à partir de là tout ne pourra que s'améliorer.

Or justement, ce 21 septembre une réunion portait sur "l'ensemble des politiques publiques qu'il convient de mettre en oeuvre" face à la situation. Dominique de Villepin réunissait alors Nicolas Sarkozy (Intérieur), Pascal Clément (Justice) et Jean-Louis Borloo (Affaires sociales). La précédente sortie de Nicolas Sarkozy sur le laxisme supposé des magistrats de Bobigny était à l'origine de ce tour de table. Un juge de Bobigny était convié mais il s'est abstenu et je le comprend bien. En effet, des mesures ont été annoncées mais aucune date et aucun budget n'ont été donnés pour leur réalisation.

Le Monde du 26.09.06 - Après les attaques de Nicolas Sarkozy sur les juges de Bobigny, accusés par le ministre de l'intérieur de "démission" face à la délinquance, Guy Canivet a exigé de voir le président de la République. (...) "J'ai fait ce que j'avais à faire. Je n'ai plus rien à dire", a-t-il répondu à la presse à l'issue de cette dernière crise entre la magistrature et le pouvoir exécutif.


Puis à propos de ce qui doit se faire...

La pauvreté de la justice française fait débat, un rapport a été publié jeudi par le Conseil de l'Europe, voir PARIS (Reuters).

Dans une déclaration envoyée aux médias, le ministre de la Justice, Pascal Clément, estime que le "rapport montre que les réformes budgétaires entreprises par l'actuelle majorité depuis 2002 ont permis de le hisser dans le peloton de tête". "Je suis très heureux de constater que les données budgétaires françaises sont en nette progression", ajoute-t-il.


Puis ce qui serait encore un autre trait d'union espace-temps... Je pense que c'est un livre pas cher qui peut être très instructif, un trait d'union entre 1692, Salem (Massachusetts), et Outreau. Je suppose qu'il s'agit des affaires du secteur d'Outreau récentes, et non celle de 1771 :

Les nouvelles sorcières de Salem. Leçons d'Outreau
Antoine Garapon, Denis Salas
Paru le 05/10/2006 chez Seuil
Isbn 2-02-090672-4 / Ean 13 9782020906722
Disponible, description sur le site de l'IHEJ.


A partir de là, je pense que nous pourrons aisémment nous détacher de Vichy et de l'Allemagne nazi, sous le 3ième Reich. Il y avait eu récemment encore des polémiques, ce qui est sommairement exposé plus bas.

Nous pourrons aussi nous intéresser aux difficultés et aux problèmes actuels et réels en employant les fonds documentaires, philosophiques, historiques et scientifiques, etc. Je pense que nous pourrons même employer et nous référer ou encore ainsi identifier des fonds scientistes, négationistes, même révisionistes voire sectaires, etc.

Nous devrions surtout pouvoir décrire bon nombre d'anomalies et même distinguer occasionnellement certains dysfonctionnements des institutions socio judiciaires.

Il y a eu comme à l'habitude une sorte de débat sur le forum de aufeminin.com, totalement stérile et illisible pourrait-on penser. Le tout est assez complexe car les enfants et la situation des autres, ça passionne beaucoup de monde. Plusieurs personnes sont intervenues ou se sont abstenues. Si d'autres ont quelque chose à dire ou à rectifier, ils finiront bien par se manifester.

Dans ce forum il était question de diffamation, de dysfonctionnements et d'anomalies du dispositif de la protection de l'enfance, de résidence ou de garde alternée, de violence conjugale, d'abus dans le domaine de la pédopsychiatrie et de la psychiatrie, d'abus dans le domaine du social et de l'éducatif, de corollaires et de racines de certains travaux et idéologies sous Vichy et l'Allemagne nazi, de plein d'autres choses encore. Il y était également question de micro systèmes totalitaires et d'ordre moral.

J'ai fini par citer Hannah Arendt, renvoyer à l'histoire et à l'usage qui a été fait du protocole des sages de Sion, rappeler l'affaire Dreyfus, l'antisémitisme qui régnait en France au 19ième et au tout début du 20ième siècle, renvoyer aussi à la nature des travaux des médecins hygiénistes français. J'ai également cité Vidal-Naquet. Pendant un certain temps le forum Famille - Separation, divorce et enfants est resté particulièrement calme puis la promotion du livre noir à paraître a repris de plus belle.

J'ai pour ma part pensé qu'il était souhaitable, par respect et pour ne pas verser dans la polémique à de tels sujets, que les discussions se détachent de l'horreur de la deuxième guerre mondiale et des « crimes de masse » commis sous le 3ième Reich. Rappeler l'histoire semble s'avérer efficace.

Péremptoire : Moi, j'applique à la lettre le principe de l'historien Vidal-Naquet. On ne discute pas avec des gens qui veulent vous tuer. On parle d'eux, sans eux. Pas de débat, s'enflamme Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse.

Feu sur Freud
La parution du Livre noir de la psychanalyse est le dernier épisode d'un long conflit opposant violemment les analystes à des tenants de la psychothérapie.
Par Eric FAVEREAU
Libération samedi 17 septembre 2005


De la présentation sur Amazon.fr du livre "Les Protocoles des Sages de Sion : Faux et usages d'un faux" de Pierre-André Taguieff :

Le principal but des faussaires de l'Okhrana était de disqualifier toute tentative de modernisation "libérale" de l'Empire tsariste en la présentant comme une "affaire juive" ou "judéo-maçonnique". De 1903 à la révolution d'Octobre, les "Protocoles" sont restés une arme idéologique dans les mains des antisémites russes et des policiers manipulateurs. Le faux n'est devenu le principal vecteur du mythe de la "conspiration juive mondiale" qu'après 1917.


Voir aussi http://www.phdn.org/
Pratique de l’histoire
et dévoiements négationnistes


Aux sources du protocole des sages de Sion
Envoyé par: Bruno KANT (Adresse IP journalisée)
Date: jeu 5 octobre 2006 12:46:21


Bonjour,

Je souhaiterai avoir quelques points de vues - des éducateurs et des analystes qui sont ici - cette fois ci en rapport à ce que je décris à ce lien à la suite et dans la page qui s'affiche. A défaut d'opinions sur le moment, je continuerai à documenter et à vérifier, expérimenter et valider dans mon coin.

Les contradictions et certains contradicteurs ou opposants radicaux, j'ai le très net sentiment qu'ils ont été balayé. En tous cas des plus fervents étaient intervenus au cours des 4 jours passés et pour le moment, ils ne réagissent pas.


Vous pourrez remarquer que j'en suis arrivé à la conclusion suivante dans un dernier post sous ce fil:

[forum.aufeminin.com]

"tout ceci est biensur à mettre en corrélation avec l'appat du gain et du pouvoir"
Envoyé par impaire le 5 octobre à 11:58

Qui est au pouvoir exploite les classes les plus faibles, ces sous hommes qui sont plonges dans des espaces où reigne l'abitraire, des espaces d'infra-droits exempts de tout contrôle.

hier, les religieux, aujourd'hui les comportementalistes alors que précédemment, les psychanalystes avaient une place de choix.

hier les religieux mais également sa majesté le roi ou peu avant cela, les classes monastiques et seigneuriales.

et ainsi de suite, on peut remonter à l'antiquité, notament romaine, grecque ou egyptienne et le berceau des dites civilisations contemporaines.

on se trainerait d'ailleurs toujours la Maât, l'ordre cosmique, apparence lumineuse qui occulte le chaos, Ifset.



arf, voila bientôt chez vous le rapport de l'UNICEF, Behind Closed Doors, comme si les violences ne pouvaient être que familiales.

il est pourtant réputé que la violence est un monopole d'Etat...

[www.unicef.org]



Il n'y a que peu d'interventions pour le moment donc la page devrait être lisible (très globalement, le forum de aufeminin est assez dur à lire pour qui le découvre).

Il reste en complément mon blog et les quelques derniers articles là bas qui sont assez significatifs de ce chaos:

[justice.cloppy.net]


Très cordialement

Re: Aux sources du protocole des sages de Sion
Envoyé par: Bruno KANT (Adresse IP journalisée)
Date: jeu 5 octobre 2006 13:19:37


quelqu'un d'autre est intervenu là bas...



"Hs : petition afipa - fourrure de chiens et chats"
Envoyé par impaire le 5 octobre à 13:06

très intéressant.

nous, l'autre jour, on était 60 avec des professionnels et nous aurions souhaité être entendu par la presse afin de parler de la situation de certaines familles et de petits d'hommes.

mais nous avons débattu seul du moins la presse s'était faite très discrète.

je dois avouer que j'ai fait pas mal de bruit autours de certains sujets sensibles tels que celui de la maltraitance institutionnelle.


bon combat,
le votre devrait être règlé très rapidement car ce sont ces chiens et des chats. de l'autre côté de la planète, plutôt que de vendre la peau des animaux que certains mangent, ils ont encore les petits d'hommes à exploiter.


non, très sincèrement, bon combat.



Re: Aux sources du protocole des sages de Sion
Envoyé par: Bruno KANT (Adresse IP journalisée)
Date: jeu 5 octobre 2006 14:15:11


Juste un message de plus histoire d'être tout de même un peu plus clair ici, pour les détails vous irez encore fouiner dans mon blog ou parcourir le forum de aufemin... Et je vais ensuite m'efforcer de rester tranquille, observer la suite. Pour le moment, c'est à nouveau très calme.



J'ajoute juste un extrait d'un édito du jour qui m'a amusé pour ce côté rassurant qui s'en dégage:

Edito de Pascal Barrand : ''Tapage néfaste'' (JHM, jeudi 5 octobre 2006, 13h02)
Barrand (JHM) - Que la médiatisation répétée des opérations de police pose débat est une réaction légitime. Il vaudrait mieux laisser les forces de l'ordre agir en dehors de toute démonstration spectaculaire. Quand bien même celle-ci peut rassurer le citoyen qui constate ainsi que l'Etat travaille effectivement à assurer sa sécurité.





"Et quant à l'ennemi, hier diabolique ou aujourd'hui toxique..."
Envoyé par impaire le 5 octobre à 11:13

Dans certains grimoires noirs et théories fumeuses on voit très bien qui il est aujourd'hui:

- le père selon certains mouvements radicaux,

- les parents plus généralement sachant que de nombreux groupes réclament des enfants.


Entre les psys qui pondent des théories qu'il faudrait suivre à la lettre et les travailleurs sociaux qui élaborent les leurs pour tenter de définir comment le mental des enfants peut être manipulé, il y a là de quoi de se faire un sacré beurre?

Et en effet, une période en internat (re)educatif afin de bien travailler la séparation, ce sont 150 euro par jour. Et si l'enfant est très résistant, ce n'est pas un problème: la solution passe par l'internement et la contention en milieu pedo psychiatrique (la question n'est pas alors "que va-t-il penser" mais "quand va-t-il penser" comme le psy de service l'exige). L'internement en établissement spécialisé ou en milieu pédo psy c'est d'autant plus intéressant que tel service se paye de 450 à 750 euro par jour (la collectivité cad le contribuable met la main à la poche).


Le monde entier avait condamné la Chine pour ses camps de réforme de la pensée, imaginés en 49. Aujourd'hui on s'indigne beaucoup moins, on va d'ailleurs même jusqu'à tolérer des camps du genre de Tranquility Bay aux USA (j'ai lu pas mal de critiques, il faut que je regarde ce reportage).

Liberté de conscience, liberté de croyances, soit. Mais qu'en est il aujourd'hui de la liberté notament de penser ce qu'on veut ou de vivre et de projeter tranquilllement en famille? Qu'en est-il ensuite de l'égalité alléguée, plus particulièrement en justice?


Comprendrait-on ici mieux pourquoi certaines comparaisons sont rejetées, historiquement à exclure? Mais il n'est donc absolument pas nécéssaire de se référer à l'allemagne nazi. En effet, les grands idées dont s'étaient alors inspirés les dirigeants et la médecine du Reich avaient été élaborées par des francais, du protocole des sages de sion jusqu'à l'idée même de la stygmatisation d'une frange de la population, jusqu'à l'idée encore de l'extermination massive (une idée ingénieuse qui aurait d'abord germée chez un hygiéniste français; sur le moment je n'en ai plus les références et le nom précis).


Aujourd'hui il ne faut donc plus lire "le juif" dans ce protocole mais n'en retenir plus que l'esprit, son fond, ce côté diabolique et la chasse aux sorcières que pratiquaient d'abord les religieux ou le côté toxique que semblent aujourd'hui mettre en avant certains psychiatres et divers noyaux radicaux qui font la promotion de leur solution à appliquer massivement.

Qu'est ce que certains experts et associations ne feraient pas pour faire tourner leur taule, alimenter leurs budgets, tout cela maintenant sous couvert de l'intérêt de l'enfant. Après quoi d'autres peuvent travailler à soigner, à réparer, à (re)construire, puis si ça rate et que quelques momes passent à la rue comme bon nombre de ceux issus de la DDASS ou de de familles qui n'ont pas été aidées, tant pis... Ou plutôt tant mieux car alors, c'est le milieux carcéral qui profite et parfois encore le milieu psychiatrique.


Ce qui est encore plus intéressant ici à la suite, et là nous pourrons constater que le trait d'union à travers l'histoire est finalement très aisé à faire, le protocole des sages de sion et l'esprit qui s'en dégage sévit encore à travers la planète:

L'ennemi absolu, diabolique et mortel

Bibliographie qui ne cesse de s'enrichir et ne se limite pas aux pays arabes. Le texte reparaît publiquement dans beaucoup d'Etats ex-communistes il est en vente libre à Moscou et fait l'objet d'éditions récentes en Inde, au Japon ou en Amérique latine, avec une large diffusion. Loin d'être reclus dans d'obscures officines, comme c'est désormais le cas en Europe, il est, par exemple, en vente dans certains kiosques de Buenos Aires. Dans ces pays, la survie de ce texte na pas été affectée par la fin de la Seconde Guerre mondiale, tout comme la démonstration du plagiat qui le constitue n'avait pas empêché son utilisation contre le judéo-bolchevisme. C'est la force de ce Nostradamus antisémite que de transcender toute réfutation rationnelle. Pierre-André Taguieff y voit l'expression la plus efficace du mythe politique moderne du juif dominateur: Par sa structure la révélation du secret des juifs par un texte confidentiel qui leur est prétendument attribué le texte des Protocoles satisfait au besoin d'explication, en donnant un sens au mouvement indéchiffrable de l'Histoire, dont il simplifie la marche en désignant un ennemi unique. Il permet de légitimer, en les présentant comme de l'autodéfense préventive, toutes les actions contre un ennemi absolu, diabolique et mortel qui se dissimule sous des figures multiples: la démocratie, le libéralisme, le communisme, le capitalisme, la république, etc. Le succès et la longévité des Protocoles, fabriqués à l'origine pour des enjeux limités à la cour de Russie, tiennent paradoxalement au manque de précision du texte, qui peut facilement s'adapter à tous les contextes de crise, où le sens des événements est flottant, indéterminable. D'où ses permanentes réutilisations.



pour en apprendre un peu plus à ces sujets, [www.phdn.org]



Je vais tout de même approfondir encore car ce protocole et son esprit serait donc si imprécis qu'il serait applicable à tous les contextes de crise.

J'en arrive à tirer des conclusions qui ne me paraissent pas bien différentes de celles de magistrats de l'IEHJ. Une certaine justice m'apparait aujourd'hui bassement moyenageuse sinon tout simplement humaine. Je pense que ce qui suit sera ma dernière commande :

Le Manuel des Inquisiteurs - Collectif
Le livre noir de la garde alternée - X Phelip
L'échec de la protection de l'enfance - Berger

Date d'envoi estimée pour ces 3 articles : 16 Oct 2006 - 19 Oct 2006

Le manuel des inquisiteurs était destiné, à l'origine, aux seuls évêques et inquisiteurs. Voici désormais à la portée de chacun la pratique inquisitoriale imposée par Rome, éditée dès 1503 et rééditée cinq fois, après remise a jour sur ordre du Sénat de l'Inquisition romaine...


Bon, très clairement, Anna Rottman n'a pas inspiré ni Maurice Joly, ni Voltaire et encore moins le procès de Salem, un épisode de l'histoire coloniale, Anna Rottman n'était pas née. Cela répond à la question posée dans le forum de aufeminin.com.

J'ai souvent eu des doute. Effectivement, Vichy, les chercheurs s'interrogent encore mais concernant la vie, l'existance dans les camps en France, j'en suis assez sûr, le régime du moins le micro système local pouvait être assimilé à totalitaire ou au moins perçu ainsi. Et d'après ce compte rendu, en 2003, "Le système totalitaire" de Hannah Arendt était toujours d'actualité or son travail avait fait couler beaucoup d'encre :

Politique et Sociétés
Le retour de la philosophie politique en France
Volume 22, numéro 3, 2003
Compte rendu
Richard Godin
Université de Moncton


J'ai ouvert le livre au hasard. Les pages 237 et 238 sont extremment intriguantes, comme les pages 40 et 41. Je rappelle que l'une de mes momes a disparue, le juge a posé un interdit et Richard Josefsberg a fait le nécessaire pour que cet enfant accède à une parole authentique (mentionné dans les ordonnances), qu'elle rennaisse à une autre vie (mentionné dans ses écrits).

Je cite Arendt : "En vérité, en ce qui concerne la veuve française, son mari était censé avoir cessé de vivre au moment de son arrestation ; ou plutôt, il avait cessé d'avoir vécu."

Je reprend: "En vérité, en ce qui concerne cette famille, leur aînée était censée avoir cessé de vivre au moment de son arrestation ; ou plutôt, elle avait cessé d'avoir vécu."


Si je continue à m'exprimer au sujet de l'assistance éducative, risquerais-je un jour d'être accusé d'avoir plagié Arendt ?

Quoi qu'il en soit, entre l'article de Sisyphe par Lucie Poirier, quelques documents pour le grand public, des témoignages de là bas, des documents de criminologie, (...) j'ai pu constater que la DPJ chez eux, c'est finalement pas plus glorieux que l'ASE ou la PJJ chez nous...


De la page 40 : "la populace n'a jamais manqué de saluer les actes de violence en remarquant avec admiration : *le geste a beau être méprisable, il est ingénieux*."

Hannah Arendt emprunte cette citation au protocole des sages de sion aujourd'hui réputé faux. Mais j'avais déjà entendu cette alléguation, je ne sais plus ou... je la retrouverais probablement dans une certaine littérature, revue ou livre d'histoire de france.

Il faut que je feuillette un peu "La torture dans la République" de Vidal-Naquet.


A propos de l'usage d'un texte sacré dans un débat de politique familiale, le livre noir de la garde alternée est à paraître bientôt.

Il y a là à mon sens double problème, celui de la laïcité et celui de la politique familiale (sur ce point particulier il faudrait que je relise le rapport Godet-Sullerot). D'autre part et qui rend la lecture plus caricaturale sur le dossier qui me préoccupe, celui de mon aînée et de ma famille, il se pose également le problème de l'ingérence de tiers alors que l'Etat devrait respecter la sphère privée.

Car si le sacré ou le religieux serait une atteinte à laïcité, le politique (ici familial et radical) pourrait être une atteinte de nature idéologique (qui ne sont que convictions et croyances encore). A cela s'ajoute la dimension économique et des conflits au travers de l'intérêt général et de l'intérêt particulier, pèsent également des intérêts tiers.

On pourrait résumer à contrôle moral, contrôle social. "Vous n'adhérez pas ? vous n'êtes pas un bon parent, nous allons devoir travailler ou vous écarter" ce qu'il est possible de lire dans certains dossiers. Nous serions pourtant sortis de cette ère depuis longtemps :

Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le controle voire l'enfermement des populations à risques.
Extrait de la page 96
La Demande de justice en protection de l'enfance
Jean LAVOUE
Edition l'Harmattan, 2004, le travail du social


Au sujet de traditions, les juristes se réfèrent souvent à "surveiller et punir / naissance de la prison", Foucault. Mais dans "Ordonner et exclure / de 1000 à 1150", Iogna Prat, on perçoit encore tout autre chose et je viens d'en trouver la confirmation :

- la justice royale fondé sur la condamnation et la punition (assimilable au pénal, à "Surveiller et punir")

- la justice réparatrice, fondé sur la négociation et l'accommodement, hérité du Moyen Âge (que j'assimilerai volontier au civil).


Punir et pardonner constituent ainsi les deux volets complémentaires d'une double stratégie de maintien de l'ordre, fondée à la fois sur l'éclat des supplices et la générosité du pardon.
Le crime pardonné.
La justice réparatrice sous l'Ancien Régime (xvie-xviiie siècles)
Criminologie, vol. 32, n° 1 (1999)
Marie-Sylvie Dupont-Bouchat
Professeure
Centre d'Histoire du Droit et de la Justice,
Université Catholique de Louvain, Belgique


Ce texte qui étudie la justice sous l'ancien régime m'a apporté un éclairage très intéressant :

Au xvie siècle en Europe, l'invention de la figure du criminel, jugé et condamné par un juge, rompt avec l'image traditionnelle d'une justice médiévale qui ne connaît pas de crimes mais seulement des faits, pas de coupables mais seulement des auteurs, pas de peine ou de châtiment, mais seulement une réparation des dommages causés à la victime, pas de juges, mais seulement des arbitres qui amènent les parties à négocier pour rétablir la paix.

L'objectif de la justice médiévale n'est pas de punir des coupables, mais de rétablir la paix entre les familles pour éviter le déchaînement de la vengeance privée, moyennant réparation du préjudice causé à la victime ou à sa famille. La victime se trouve ainsi au centre des préoccupations de la justice.


Aujourd'hui, le rôle de certains acteurs, c'est justement l'arbitrage, la mediation. Puis, plus tard, le juge condamne. Une équipe du terrain pourrait-elle s'emparer du grimoire à paraître, le brandir et arbitrer dans l'intérêt supposé de l'enfant ? Je pense que oui, par simple précaution, tout comme par le passé évêques et inquisiteurs brandissaient leur manuel.

Les mots de la fin et le droit imaginaire (voir l'article concernant Cherif Bouchelaleg, la citation de Droit&Société n°16/1990 ou ces espaces d'infra-droit et l'article au sujet de la loterie nationale ou d'une justice bassement humaine), je les laisse à peresense et à foirum. Ils feraient probablement de très bons arbitres ? Il faudrait demander aux professionnels de l'UTAS du secteur d'Outreau.


"Faut quand même être crétin pour écrire un truc pareil :"
Envoyé par peresense le 4 octobre à 21:44

... père au foyer ???? et qui [...] donnerait le téton aux mouflets ?


"Qu'avez-vous à voir,vous,avec ces enfants?"
Envoyé par foirum le 6 octobre à 18:21

Si vous êtes responsable de l'échec du couple parental de ces enfants,on peut comprendre que leur maman ne souhaite pas que vous les approchiez.C'est le père et le père seul qui a un droit sur ces enfants,et ce droit n'est pas cessible.A vous et à votre compagnon de trouver un arrangement matériel pour qu'il voie ses filles en dehors de votre présence.La mère au nom de son autorité parentale a le droit de s'opposer à des contacts qu'elle estime inopportuns.


- Pavé dans la mare -

September 14, 2006

Ils attendent quoi pour coffrer le gang des taties ?


Voir aussi « Pétris de préjugés (y compris racistes) ».

Voir surtout « Rôtisserie et effet dominos », les travailleurs sociaux d'Outreau à la barre, sans le moindre état d'âme.


Non, non, nous sommes fin 2006, en France.

Et dans 8 jours, nous saurons ce qu'il est advenu de la famille du père marocain. Celui là, ils auraient intérêt à l'avoir déjà expulsé sans autre forme de procès, ca se pratique et ça ferait un dossier space en moins.


Voir également ce que dénonçait Amnesty :

"Les auteurs présumés de tels actes ne sont toujours pas amenés à rendre des comptes de leurs actes devant la justice", déplore-t-elle. Amnesty précise que "le racisme des policiers et d'autres agents de l'Etat vise les personnes de confession musulmane ou issues d'une minorité ethnique".

LILLE (Reuters) - Un couple d'une trentaine d'années ayant passé deux ans en détention provisoire pour de présumées agressions sexuelles sur ses enfants a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

La mère de trois enfants, aujourd'hui âgés de cinq à dix ans, et son compagnon avaient été incarcérés au début de l'année 2003 et libérés à la fin 2004.

Dans un premier temps poursuivis pour viol sur leurs enfants, ils ont bénéficié d'un non-lieu avant d'être finalement jugés pour agressions sexuelles et relaxés.

D'après l'avocat de la mère de famille, Me Emmanuel Riglaire, les charges reposaient sur des accusations d'enfants traumatisés par des agressions sexuelles de leur père.

Placés en famille d'accueil à la suite de ces agressions, les enfants avaient ensuite dénoncé à leurs assistantes maternelles des viols de leur mère et de son nouveau compagnon.

"Les expertises médicales prouvaient que les enfants déjà traumatisés n'avaient pas été violés, c'est un gâchis humain incroyable, presque deux ans de détention, une famille déchirée tout ça pour rien", a déploré Me Riglaire.

L'avocat de la mère de famille a expliqué qu'elle avait été incarcérée dans la même cellule que Myriam Badaoui, condamnée dans l'affaire de pédophilie d'Outreau.


Marianne n°458, semaine du 28 janvier
Ce que leur enfer nous a appris

Dès l'ouverture de l'enquête, la «Tatie Connection» est à l'oeuvre. Quelques nourrices, pour certaines tout juste agréées, interrogent leurs petits pensionnaires, se concertent, offrent des desserts aux enfants qui s'épanchent. Certains voisins s'autorisent à couvrir d'insultes les familles des accusés. Devant les policiers, un coiffeur va jusqu'à interpréter une coupe de cheveux des époux Marécaux comme une manoeuvre pour ne pas être reconnus sur les photos par les enfants.

«Ne vous heurtez pas à ces gens-là», lui glisse-t-on. Sous-entendu: pliez-vous aux exigences du juge...

Devant la cour de Douai, les avocats ont exposé de simples observations pendant que leurs clients étaient extraits deux minutes par la trappe d'un cagibi, après des heures d'attente. Parfois, cette instance rédigeait carrément ces conclusions avant l'audience.

December 26, 2005

Pas de victime mais un coupable

Libération, le 26 décembre 2005
Carnets de justice
«C'est dingue, Outreau ne leur a pas servi de leçon !»
Par Dominique SIMONNOT, extrait :

Le délit reproché à Hacène est étrange : «une agression sexuelle avec violence sur une victime non identifiée». Dans le métro, Hacène, un homme mûr, a été dénoncé aux policiers par une femme. Il aurait mis la main aux fesses d'une jeune fille et aurait sorti un couteau. La femme n'est pas là, la jeune fille n'a pas été retrouvée. Il n'y a aucune trace de plainte. «Vous contestez toujours ?» demande le président. Hacène roule des yeux : «C'était à Châtelet. Il y avait beaucoup de monde. En descendant de la rame, la dame me frappe involontairement. J'ai dit "enfin, madame !". Elle m'a insulté, elle s'arrêtait plus ! Alors, je l'ai poussée. C'est tout. Mais je n'ai pas été violent...» Le président fait la grimace : «Ce n'est pas ce qu'elle dit. Selon elle, dans la file d'attente au guichet, vous avez mis la main aux fesses d'une jeune fille et, comme elle vous disait "ça va pas !" vous avez sorti ce couteau ! La jeune fille a fait un bond et s'est enfuie avec son amie ! Alors ?» «Pas du tout !» proteste Hacène. Le juge s'agace : «Devant les policiers, vous avez reconnu ! Alors, monsieur, oui ou non, vous reconnaissez les faits ?» «J'ai mis les mains sur personne et je n'ai pas sorti de couteau !» jure Hacène.

Le juge lève les yeux au ciel : «Vous avez été vu par un psychiatre. Il dit que vous ne présentez aucune anomalie psychique, mais que vous êtes un psychopathe pervers...» Il lit : «Vous êtes commerçant, vous gagnez 4 800 euros par mois et... Ah ! Je vois que vous êtes sous anxiolytiques et que vous consultez un psychiatre... Il y a bien quelque chose !» «Une dépression», dit Hacène. Le juge s'arrête tout à coup : «C'est embêtant. On n'a pas le casier... Bon, je me demande s'il ne vaut mieux pas renvoyer et ordonner une expertise psychiatrique. A vous, monsieur le procureur.» Le procureur est un jeune à la voix nasillarde : «Les faits sont graves, commis sur une victime de 16 ans avec un couteau, parce que cette jeune fille se refusait à lui. C'est un comportement extrêmement dangereux !» Un avocat chuchote : «Je rêve ! Cette fille, on ne sait même pas si elle existe.» Le procureur : «Cet individu est dangereux. D'ailleurs, l'expert nous dit qu'il s'agit d'un psychopathe pervers. Il y a donc un risque de récidive.» Il réclame la détention provisoire. L'avocat se prend la tête entre les mains : «C'est dingue. Il y a quinze jours, ils étaient tous à genoux devant les mecs d'Outreau. Cela ne leur a pas servi de leçon !» Contrôle judiciaire en attendant le jugement, expertise ordonnée. «Je demande toutes mes excuses à la justice», dit Hacène.

December 23, 2005

Tricher est une chose permise

Transparency International a rendu un rapport qui montre que la corruption ne se cantonne pas aux pouvoirs politiques ou financiers mais touche aussi d'autres systèmes.

Ce document de 85 pages a été réalisé à partir d'exemples pris dans dix pays : Argentine, Brésil, Mexique, Nicaragua, Bosnie-Herzégovine, Sierra Leone, Niger, Zambie, Géorgie et Népal.

Extrait du Monde du 9 décembre 2005 :

"Un manuel scolaire de base et une bonne note ne devraient pas dépendre du fait que l'on ait graissé la patte d'un enseignant ou d'un administrateur corrompu", s'indigne Huguette Labelle, la présidente de TI, en présentant une étude de TI intitulée "L'avenir dérobé – la corruption dans les classes d'école".

"Pour les élèves enfants, les conséquences sont dévastatrices", explique Bettina Meiers, chargée des questions d'éducation à TI. "Si l'enseignant le travailleur social donne le mauvais exemple aux élèves enfants en trichant, cela signifie pour eux que tricher est une chose permise. Ce message a des conséquences sur la société", poursuit-elle.


Libération, le 9 décembre 2005
Monsieur l'instituteur, je vous ai apporté un pot de vin

L'ONG qui conclut sur un rappel aux « valeurs d'intégrité, d'équité et de bien public » et la confiance dans le gouvernement « nécessaire pour le développement économique et social », donne d'édifiants exemples de corruption en milieu éducatif.

C'est d'abord le marché aux diplômes et aux bonnes notes dans les campus bosniaques, mais aussi l'école gratuite devenue payante au Mexique tant les dessous de tables sont généralisés. L'ONG évoque également les municipalités pauvres du Brésil, dont près de 55 % des subventions fédérales pour l'éducation s'évaporent chaque année à cause des fraudes.

Placement Familial ou l’illusion du retour

2001, l’Odyssée
du Placement Familial
ou l’illusion du retour

Assimilation, appartenance,
rejet pour l’enfant « venu d’ailleurs » ?

Actes du colloque, Saint-Malo, 21-23 novembre 1996
Sous la direction de Denise Bass et Arlette Pellé
Editions érès, 1997
ISBN 2-86586-477-4


L’enfant du Placement Familial ne peut pas, après une longue et inévitable série d’épreuves, revenir sans danger d’où on l’a « sorti » parce qu’il ne « s’en sortait » pas.

Le pari du déplacement physique, c’est de rendre possible un réaménagement des places subjectives, tant du côté de l’enfant que de ses parents.


Et les parents pendant ce temps-là...

Ce départ les met aussi à l’épreuve : quelle place laisseront-ils à l’absent ? souhaiteront-ils maintenir le lien ? ou au contraire l’oublieront-ils jusqu’à ne pouvoir que l’abandonner ?

Certains, pour ne pas être confrontés à leur incompétence, continuent inlassablement à exprimer la demande de retour de leur enfant. Ils maintiennent la tension de cette demande comme seule garantie de leur identité de parent.

L’illusion de « ce retour là » favorise-t-elle l’appartenance symbolique de l’enfant à sa famille, l’empêche-t-elle de s’affilier à une autre famille, une famille « étrangère »...?

Les acteurs du placement sont interpellés par ce départ qui met en scène l’insupportable de la séparation parents / enfant.

Les intervenants sociaux se sentent d’emblée devoir favoriser le retour de l’enfant au nom du principe inaliénable du maintien des liens, au risque d’un discutable harcèlement. Le juge peut s’attacher à effacer la valeur traumatique du départ en l’associant, dès l’ordonnance, à l’idée d’un retour.

Serait-ce « perdre ses illusions » que de travailler à la rupture ? Comment évaluer avec discernement la place occupée par l’enfant dans la demande des parents pour pouvoir travailler à un retour ou non ?

De son côté, la famille d’accueil souhaite que l’enfant fasse partie de sa famille : il deviendra « pareil » aux autres parce qu’elle fait « pareil » pour lui. Lorsqu’il arrive petit, elle croit pouvoir « l’assimiler » ; lorsqu’il est plus grand, elle veut réussir son « intégration » sociale.

« L’enfant venu d’ailleurs » partage d’abord le quotidien de sa vie avec des étrangers. Il est dans la famille d’accueil, singulier, pas comme les autres, différent. Assez souvent cet enfant, d’éducation, de culture, voire d’origine différentes de celles de la famille d’accueil, n’a pas été reconnu comme « une petite personne » dans sa propre famille dont il est exclu.

Cet ouvrage interroge le sens du retour pour que l’enfant placé ne soit pas renvoyé d’où il vient ; pour que son départ de la famille d’accueil ne soit pas un « rejet » ; pour que dans ce voyage d’une famille à l’autre, d’étranger il devienne une personne acceptée dans sa différence.

November 19, 2005

« L'autorité parentale est capitale »

Déclaration aux Français de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République.

Palais de l'Elysée, lundi 14 novembre 2005, extrait :

Des problèmes, des difficultés, beaucoup de Français en ont. Mais la violence ne règle jamais rien. Quand on appartient à notre communauté nationale, on en respecte les règles.

Les enfants, les adolescents ont besoin de valeurs, de repères. L'autorité parentale est capitale. Les familles doivent prendre toute leur responsabilité. Celles qui s'y refusent doivent être sanctionnées, comme la loi le prévoit. Celles qui connaissent de grandes difficultés doivent en revanche être activement soutenues.

November 4, 2005

Le bon père de famille, les bonnes moeurs

Une définition juridique du bon père de famille :

Standard de référence, représentant un individu moyennement diligent, raisonnable ou avisé, qui permet l’appréciation de l’attitude d’un sujet de droit in abstracto (c’est-à-dire indépendamment de ses qualités et facultés propres dont la prise en compte conduirait elle à une appréciation in concreto) aux fins de déterminer s’il a manqué à ses obligations.


Voir également Les bonnes moeurs et leurs évolutions parmis les questions sur le site du bicentenaire du code civil.