May 25, 2007

Dire « non » à un enfant qui vient de commettre un larcin : « c'est amoral, c'est intolérable »

Dire « non » à un enfant qui vient de commettre un larcin : « c'est amoral, c'est intolérable » répondra le juge pour enfant de Nanterre, « un enfant doit prendre beaucoup de plaisir », poursuivra-t-il.

L'enfant, chef
de la famille
L'autorité de l'infantile

Daniel Marcelli
Le Livre de Poche, Albin Michel, 2003

Présentation de l'éditeur

Jadis, les plus jeunes obéissaient aux anciens. Aujourd'hui, la famille est assujettie à l'autorité de l'enfant. Or qui est cet enfant roi ? Est-ce vraiment un être humain ? N'est-ce pas plutôt une idée, voire une idéologie, celle d'un individu au potentiel déjà inscrit dans son patrimoine génétique, quasi clos sur lui-même, au service duquel les parents, les éducateurs, la société dans son ensemble doivent se mettre, si ce n'est se soumettre ?

L'autorité qu'il s'agit, dit-on, de restaurer doit être fondée sur la confiance et l'échange, et passer par la reconnaissance de la dépendance de l'enfant par rapport aux adultes. Ce principe fondamental de la vie sociale est trop souvent dénié. Mais comment l'articuler avec les exigences actuelles de démocratie et d'épanouissement de l'individu ?

Dépassant les débats convenus sur l'enfant roi, Daniel Marcelli réussit à proposer une nouvelle conception de l'autorité. Un livre foisonnant de pistes et d'arguments pour que l'idée d'autorité ne soit plus politiquement incorrecte.

L'opportunité d'un clin d'oeil au juge Anne Valentini ainsi qu'à Richard Josefsberg, Directeur de l'établissement de l'OSE France de Taverny :

« En appeler à une autorité qui viendrait comme par un coup de baguette magique calmer les esprits et permettre que tout rentre dans l'ordre procède d'un simplisme angélique au mieux, d'une tromperie malhonnête au pire. »

Page 53, ed. Le livre de poche.

Page 35, Hamon H. est cité en note de bas de page. Ce doit être un clin d'oeil à Claire Davidson.

Du 20h de France 2 du 24 mai, « les nouveaux créneaux du luxe, étonnant mais bien réel, (...) j'aime bien quand elle est appaisée (...) derrière le bien-être du chien il y a le bien-être de la maîtresse et cela, les palaces l'ont bien compris (...) de même qu'il y a des enfants rois, il y a aussi des animaux rois (...) chacun se fera son opinion » :






Une imposture lorsqu'on sait comment Richard Josefsberg dirige son établissement :

Page 53 toujours, « Encore une fois, on peut souligner que, si l'adolescent est trop souvent l'incontestable acteur de violences inacceptables, il n'est tout aussi souvent que le vecteur et la victime d'une violence généralisée dans laquelle il a toujours vécu. »

Page 54, « le regard de l'autre est protecteur avant d'être interdicteur. »

Page 55, « Dire (de temps en temps) `'non!" au "non" de l'enfant permet de limiter l'affirmation de toute puissance que tout ego porte en soi : il y a un alter à l'ego ! »

Page 55, « toute la seconde moitié du XXe siècle fut consacrée à dénoncer les méfaits de l'autorité du père », très probablement les 30 ans d'expérience professionnelle de certains travailleurs sociaux de l'OSE france :




Page 70, « Dans toute la seconde moitié du XXe siècle, confondant l'excès et le principe lui-même, la très grande majorité des spécialistes de l'enfance se sont tenu la main pour dénoncer les méfaits de l'excès d'autorité, rendant celle-ci suspecte et, dans ce même mouvement, donnant mauvaise conscience au parents chaque fois qu'ils devaient faire acte d'autorité : ne risquaient-ils pas de nuire à l'épanouissement de leur enfant, de lui causer des dommages psychologiques ? La question est devenue d'autant plus brûlante que cette dénonciation de l'autorité dans le champ de l'éducation s'est étendue à l'ensemble des relations humaines et qu'elle est devenue une idéologie sociale partagée : est-il encore admis qu'on puisse faire preuve d'autorité ? »

Page 70-71, « A ce niveau, qui n'est plus celui de la loi dans sa dimension la plus symbolique mais celui de la mise en place de règles de vie et des conditions de leur respect, l'autorité appartient autant à la mère qu'au père. Elle est le fait des deux parents. Aussi est-il cohérent de préférer l'expression `'autorité parentale" à celle de `'puissance paternelle". Plus difficile est la question de savoir si cette autorité peut être `'partagée" ou `'conjointe" comme le précisent avec insistance les textes de loi actuels. »

Diffusion des savoirs de l'Ecole Normale Supérieure
Par Daniel Marcelli,
professeur de psychiatrie de l'adolescent

Jeunes et prise de risques : Pourquoi ? Comment ? Jusqu’où ?
Conférence du 20 octobre 2005 (format mp3 ou QuickTime)
Sur le site de l'ENS

Paru dans La Croix du 19/10/2005, extraits
Les parents d'ados apprennent l'autorité
L'autorité parentale passe souvent par des négociations avec les adolescents pour dénouer les conflits

"Tout est dans la négociation de l’espace de liberté"

Élever un adolescent peut mettre le couple à l’épreuve

(..) Reste qu’un jeune qui bafoue systématiquement l’autorité parentale peut se mettre en péril. Les parents qui élèvent seuls leurs enfants se sentent particulièrement vulnérables face à ce risque, mais ils ne sont pas les seuls. « Quand la crise d’adolescence devient familiale, quand les disputes s’accompagnent d’injures ou de violences de part et d’autre, et recommencent régulièrement, la situation devient inquiétante », estime Daniel Marcelli. Dans ce cas, les parents ne doivent pas hésiter à demander de l’aide à un médiateur, qu’il s’agisse d’un proche, d’un membre de la famille (oncles, tantes, grands-parents parviennent souvent à dénouer les conflits), d’un enseignant, d’un médecin ou d’un bénévole d’association. Une médiation qui ne doit pas être subie par les parents comme un échec de leur autorité, mais comme un coup de pouce qui les aidera à renouer le dialogue et à reprendre la main.


- N'est-ce pas plutôt une idée, voire une idéologie ? -

May 12, 2007

« Il m'en fait voir de toutes les couleurs!!! »

D'un échange, dans les forums de aufeminin.com

"Il m'en fait voir de toutes les couleurs!!!"
Envoyé par asdu11 le 11 mai à 21:37


"Un enfant ça s'éduque...."
Envoyé par ericdelain le 11 mai à 22:45

et c'est par là qu'il faut commencer !


"Ah :non:"
Envoyé par impaire le 11 mai à 23:02

un enfant a le droit de faire tout ce qu'il veut et c'est d'ailleurs lui qui commande les adultes qui l'encadrent.

si tu ne me crois pas, je te suggère de correspondre avec le président de la cour d'appel de Versailles, chambre spéciale des mineurs, il confirmera.




« (...) tu ne reverras jamais tes enfants ! »
NouvelObs n°2218 du 10 mai, page 12


D'un autre échange, dans les mêmes forums :

> des masculinistes enragés.

parce qu'Alonso n'est pas enragée?


> ne pas voter SR précisément
> pour cette collusion avec des
> groupes de pères.

vous avez donc voté pour des pro violeurs et pro pédophiles. sur le moment c'était probablement le meilleur des choix qui s'offrait à vous.

Un artice de la Voix du Nord ainsi qu'une émission francophone qui peut être écoutée en ligne :

Justice / Que fait le juge d'instruction ?
VDN, édition du mercredi 15 mars 2006
Jean-Amédée Lathoud : « Pas d’instructions »

JEAN-AMÉDÉE LATHOUD a laissé dans cette région le souvenir d’un homme intransigeant. C’est peut-être ce regard sombre, ce visage carré et un peu sévère qui font oublier que cet homme a du coeur, aussi. De sa voix forte, il a délivré hier un message sensible, destiné tant aux magistrats qu’il a connus lorsqu’il était procureur général à Douai qu’aux treize personnes qui ont finalement été acquittées. Ceux-là, il les a trouvés bouleversants, lorsqu’il les a vus devant la commission parlementaire. « J’ai personnellement ressenti ce qu’avaient été l’angoisse, la douleur, le désespoir de ceux qui ont été injustement emprisonnés », dit-il dès le début de son intervention. Et des autres, il parle ensuite avec des élans émus, comme « d’hommes et de femmes honnêtes, équilibrés, travailleurs... » Des professionnels qui ont travaillé « en leur âme et conscience », des magistrats qui « croyaient en leur dossier ». Mais il est catégorique, « cette affaire d’Outreau a été catastrophique ». Et il faut bien en trouver les raisons. Alors, pour expliquer, par exemple, les décisions à répétition de la chambre de l’instruction, qui est allée jusqu’à refuser plus de cent demandes de mise en liberté de Dominique Wiel, par exemple, M. Lathoud sort un rapport datant de 2005, de « la commission de suivi de la détention provisoire ».

Habitudes

Et il y trouve « le concept de mithridatisation des affaires », qui explique que « la répétition des demandes identiques ne favorise pas les analyses ». En un peu plus clair, il finit par dire que les juges et les procureurs auraient laissé échapper des choses « par habitude, voire par lassitude » d’entendre toujours les mêmes demandes.
Mais c’est que là, tout de même, les personnes mises en cause ne pouvaient guère crier autre chose que leur innocence !... Pour le reste, il faut comprendre que « cette affaire n’était pas particulièrement signalée » à la chancellerie ; moins, en tout cas, que la fermeture de Metaleurop, les évènements de Sangatte ou l’affaire Jourdain, mais que M. Lathoud a tout de même envoyé sept rapports écrits d’information au ministère. Que contenaient-ils ? On ne le saura pas exactement, mais certainement pas des demandes d’instruction, en tout cas : « Je n’ai reçu aucune instruction, recommandation, aucune demande particulière du ministère de la Justice. » Et, pour ceux qui se poseraient la question : « Je n’ai donné aucune instruction au procureur de la République de Boulogne. » Il y a un mystère, là, parce que M. Lesigne avait précisément renvoyé vers lui, pour expliquer que le directeur de l’enquête, très critique sur l’instruction, n’avait pas été cité au procès de Saint-Omer...


Application de la loi et garantie des libertés, pour un parquet hiérarchisé dans la magistrature
de Jean-Amédée Lathoud

Jean-Amédée Lathoud, procureur de la cour d’appel de Versailles, présente sa communication sur l’organisation judiciaire, devant l’Académie des sciences morales et politiques.

Canal académie, référence es103

« Jean-Amédée Lathoud participe à la réflexion sur le rôle et la place des procureurs dans l’organisation judiciaire, et sur l’avenir du ministère public. Sujet difficile mais d’actualité. Il présente sa communication le 20 février 2006 en séance publique.

Un sondage révèle que 85% des Français ne font pas la différence entre un avocat, un juge ou un magistrat du ministère public. L’écoute intégrale de la communication de Jean-Amédée Lathoud n’est donc pas superflue ! »


NANTERRE, AFP, 8 mars 2007, sur prévensectes - La cour d'appel de Versailles a relaxé mercredi Francis Delage, 65 ans, adjoint au maire (UMP) de la ville d'Asnières (Hauts-de-Seine), condamné en première instance pour diffamation envers la fondation Ostad Elahi, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

La cour d'appel de Versailles a confirmé le jugement en première instance du tribunal de Nanterre concernant le caractère diffamatoire des tracts et communiqués distribués en novembre 2003, mais a relaxé Francis Delage, maire adjoint délégué à la communication, en "le faisant bénéficier de la bonne foi".


En juin 2005, Francis Delage, adjoint au maire UMP d'Asnières Manuel Aeschlimann, avait été condamné par le tribunal de Nanterre pour diffamation à 2.000 euros d'amende, pour avoir diffusé dans la ville d'Asnières à 40.000 exemplaires un tract intitulé "Communiqué de la mairie d'Asnières", insinuant que la fondation serait une secte, sans en employer le terme.

Le 6 septembre 2005, M. Delage avait à nouveau été condamné pour diffamation envers la fondation à 1.500 euros d'amende, le tribunal jugeant qu'"à partir de différends portant sur l'urbanisme, voire même des querelles de personnes, M. Delage et ceux non poursuivis qui l'ont assisté ont diffusé un texte" visant à "jeter l'opprobre publique sur une fondation par ailleurs reconnue d'utilité publique".

Dans un communiqué, la fondation Elahi s'étonne de "la décision de la cour d'appel de Versailles de relaxer Francis Delage au bénéfice du doute en se retranchant derrière le concept de bonne foi et de polémique politicienne (...) dès lors que la fondation Ostad Elahi, dont le siège est à Paris, n'a aucune activité sur la commune d'Asnières".

Du rapport 2005 de la Commission de suivi de la détention provisoire, de la conclusion :

Il existe en France une réelle et heureuse volonté de produire des textes cohérents et, comme l’indique clairement le rapport, protecteurs des droits de la personne ; mais ils le sont sans être accompagnés des mesures matérielles qui sont indispensables à leur application. De telle sorte que la mise en oeuvre ruine souvent la protection de principe ainsi définie.

(...) Il convient évidemment de distinguer le contrôle du principe de la décision qui lace ou maintient une personne en détention provisoire du contrôle du déroulement de celle-ci dans une maison d’arrêt. Le premier appartient très rigoureusement à la procédure pénale ; le second relève du contrôle général des établissements pénitentiaires, dont presque aucun aspect, d’ailleurs, n’est particulièrement dévolu aux personnes détenues à titre provisoire.

(...) il faut bien rappeler, même si ce rappel a un caractère rituel, les difficultés pour le magistrat qui décide à être muni des enquêtes nécessaires sur la personnalité de la personne sur laquelle il doit se prononcer. On doit rappeler aussi l’encombrement des juridictions, en particulier celui des chambres de l’instruction, saisies de demandes en liberté, certes compréhensibles mais fréquemment répétitives, mécaniques et vaines, en l’absence de circonstances de fait ou de droit nouvelles : cette « mithridatisation » des affaires ne favorise pas...


- Entre ridicule et incompréhensible -

May 3, 2007

« Anne Crenier a assumé ses propos et justifié sa position »

LILLE (AFP) - Anne Crenier, une ancienne présidente du Syndicat de la magistrature (SM), a assumé mercredi au premier jour de son procès en diffamation à Lille ses propos sur la "partialité" de la juge Marie-Paule Moracchini dans deux affaires qu'elle a instruites, dont celle de la mort du juge Borrel.

Dans un entretien à la revue catholique Golias paru en septembre 2000 intitulé "La présidente du syndicat de la magistrature dénonce la partialité de la juge Moracchini", Mme Crenier reprochait à la juge d'instruction en poste à Paris ses méthodes de travail dans l'instruction sur la mort du juge Bernard Borrel en 1995 à Djibouti, et dans une deuxième affaire visant un ancien substitut au parquet de Toulon, Albert Levy.

Elle est poursuivie au côté du journaliste de Golias Medhi Ba pour complicité de diffamation, tandis que le directeur de la publication Luc Terras comparaît pour diffamation.

A la barre, Anne Crenier a assumé ses propos et justifié sa position, estimant que Mme Moracchini était "sortie des clous" au cours de son instruction dans l'affaire visant M. Levy.

Celui-ci, poursuivi à partir de 1998 pour violation du secret de l'instruction dans une affaire d'attribution du marché des cantines scolaires par la ville de Toulon, alors dirigée par le Front national, a été définitivement relaxé en novembre 2006 après huit ans de procédure.

La juge aurait ainsi cherché à "psychiatriser" M. Levy: "Il y a une désignation d'un expert-psychiatre dès la garde à vue alors qu'il n'a aucun antécédent de cet ordre", dénonce Mme Crenier, estimant que par ce biais elle avait "aggravé la déstabilisation d'Albert Levy" qui "a dérangé le milieu, une partie de sa hiérarchie et le préfet" du Var, à l'époque Jean-Charles Marchiani.

La prévenue reproche également à Mme Moracchini l'utilisation de moyens "disproportionnés" pour cette enquête, notamment le recours à des filatures et des écoutes téléphoniques.

"Je n'ai jamais eu de tels moyens à ma disposition pour traquer le grand banditisme dans le Var", abonde Albert Levy, entendu comme témoin.
Le magistrat confie avoir eu le sentiment d'un "acharnement judiciaire" à son encontre.

Dans l'enquête sur les circonstances de la mort du juge Borrel, l'ancienne présidente du SM -partie civile dans l'affaire- reproche à Mme Moracchini ses "opinions péremptoires" en cherchant à "valider la thèse du suicide" et en questionnant les experts en médecine légale sur cette seule hypothèse.

Chargée d'instruire ce dossier avec Roger Le Loire, Mme Moracchini avait été dessaisie par la chambre de l'instruction en juin 2000.

"Vous mettez clairement en cause l'impartialité des magistrats instructeurs, cela vous paraît-il proportionné par rapport au but poursuivi", l'interroge la présidente du tribunal.

"Le but, c'est quand même d'élucider le troisième assassinat d'un juge sous la Ve République", répond Anne Crenier. "Ce n'est pas un petit fait divers, c'est un sujet d'intérêt public".

Pour Elisabeth Borrel, la veuve du juge, entendue comme témoin, "tous les actes de Mme Moracchini démontrent que son seul souci était de ne pas instruire sur l'assassinat (de son mari)" et "d'habiller" le dossier pour aboutir "à un non lieu sur le suicide".

Le procès est prévu jusqu'à jeudi.


- La juge aurait ainsi cherché à "psychiatriser" M. Levy -

April 28, 2007

Chapitre 8, « Désordre dans la justice »





Extrait de « La torture dans la République »
Pierre Vidal-Naquet
Editions de Minuit, février 2004

« La torture a été officiellement abolie en France en 1788. La Révolution n'en usa pas, ni l'Empire. En 1959, pourtant... »


La torture pendant la guerre d'Algérie est notamment connue grâce au témoignage de Robert Bonnaud, puis à celui d'un ancien torturé, directeur d'Alger Républicain : Henri Alleg. Henri Alleg publia son témoignage sous le titre La Question (Minuit, 1958). Avec La Gangrène de Bachir Boumaza, paru la même année aussi chez le même éditeur, l'ouvrage fut immédiatement censuré. Toutes les méthodes de torture (gégène, eau, paillasse barbelée, sérum de vérité, arrachage d'ongles, brutalité, privation de sommeil, poivre dans le vagin etc…) y sont détaillées. Cet ouvrage fut censuré par le gouvernement, car mettant en cause l'armée et ses méthodes, la faisant apparaître comme la nouvelle Gestapo d'Algérie.

De source Wikipedia.

Délibérations du comité sénatorial permanent
des affaires étrangères
Fascicule 23 - Témoignages
De source www.parl.gc.ca, extraits

Le sénateur Corbin: Monsieur le président et membres de la délégation, je ne vous surprendrais certes pas si je vous disais que l'ensemble des Canadiens ont peut-être une fausse image de l'Algérie. C'est l'image qui a été colportée par les grands médias, la télévision, entre autres. Les médias ont fait le point sur les massacres chaque fois qu'un événement s'est produit. ...

M. Boumaza: (...) Nous avons un observatoire des droits de l'homme, nous avons des institutions, nous avons le souci absolu de faire en sorte que ces tares qui sont la négation des droits de l'homme disparaissent.

Je m'excuse, je ferai preuve d'immodestie, j'ai amené quelques livres qui datent de la guerre de libération nationale. C'est pour vous dire qu'au niveau des hommes qui sont à la tête de ce pays, j'ai fait faire un petit livre sur la guerre de libération nationale qui s'appelle La Gangrène, qui fait état des tortures dont j'ai été l'objet de la part de l'armée française. Vous pensez que des hommes -- et ils sont nombreux comme cela -- qui ont vécu cette situation puissent se transformer en bourreaux? Ce sont des pensées absolument impossibles à accepter de la part des Algériens. En tout état de cause, l'Algérie vous surprendra. Elle surprendra heureusement ses amis, aux Nations Unis et à la Commission des droits de l'homme par la justesse des positions qu'elle amènera et défendra. Je m'attends même à des initiatives très intéressantes sur ce point.

STRASBOURG (Reuters), extraits - Les médecins pronostiquent une interruption temporaire de travail d'au moins trois semaines.

(...) Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Michel Ponsard-Chareyre, s'est refusé à tout commentaire, s'agissant d'un fait qu'il dit avoir découvert dans la presse régionale et par respect envers la justice.

"Les interventions dans le centre-ville pour disperser les groupes d'ivrognes qui se battent ont lieu toutes les nuits", a-t-il expliqué à Reuters. "Il faudra que l'enquête détermine si des coups ont été portés et s'ils ont été illégitimes".




Chapitre 4, « Le temps du mensonge »


De « Plaidoyer pour le mensonge », page 91... « Trop pressé, il oublie la question essentielle, déjà posée : l'important ne tient pas dans le mensonge, mais dans les raisons du mensonge. »

De « J'ai menti », pages 82-83, après que Virginie ait relaté le déroulement de l'instruction, des procédures, d'une audience chez le juge, un retour au foyer et un entretien avec un psychologue, les conclusions de ce dernier : « ... le discours de Virginie nous est apparu totalement crédible et fiable. »

« Une femme soupçonnée de sorcellerie est rarement acquittée : l'interrogatoire se déroule d'une manière telle que chaque réponse consolide l'accusation. »


Voir au 27 avril, « L'inversion de la charge de la preuve »


Au procès, le suspect, l'accusé ne jure évidemment pas, il n'est pas digne de confiance. Mais certains fonctionnaires et notables ont un statut particulier. En effet, des agents tel que des policiers ont prêté serment. La charge de la preuve ou de sa crédibilité peut alors, parfois, incomber à la victime.




De l'index des notions et des concepts
« Les anormaux », Michel Foucault


Dans ces textes il apparait qu'à la même période, entre le XVIIIe et le XIXe siècle, les enfants étaient victimes ou pervers selon qu'ils étaient de familles populaires ou nobles. En effet, un notable ne pourrait pas faire de mal à un enfant, à ses enfants, c'est inimaginable ? Alors que dans une famille populaire, la figure du danger ne peut être que le père...




Les « grands théoriciens » du XIXe siècle
« Les anormaux », Foucault


- « Seul les accusés étaient dignes de foi ! » -

April 20, 2007

RMI : les bénéficiaires sont des hommes seuls et des familles monoparentales


« On me reproche de ne pas bien nourrir mes enfants, de ne pas leur acheter des habits neufs, de ne pas les emmener chez le coiffeur. D’où le signalement, puis le placement. Pourquoi l’Etat donne-t-il 150 € par jour à mes gamins en les séparant de leur maman ? » iFRAP, société civile n°43, janvier 2005


PARIS (AFP) - Les bénéficiaires du RMI sont relativement plus jeunes que la population d’âge actif et sont majoritairement des hommes vivant seuls ou des parents isolés, selon une étude portant sur 2005 et publiée vendredi.

Dernier filet de sécurité pour les personnes démunies qui ne peuvent prétendre à aucun des autres minima sociaux, le RMI (revenu minimum d'insertion) était perçu par 1,3 million d'allocataires à la fin de l’année 2005, rappelle cette étude de la Dress (direction des études des ministères de la Santé et de l'Emploi).

23% des adultes bénéficiaires du RMI avaient moins de 30 ans, 31% entre 30 et 39 ans, 26% entre 40 à 49 ans et 20% plus de 49 ans.

Par rapport à la population d’âge actif en France (20 à 64 ans), la proportion de jeunes est plus importante parmi les bénéficiaires du RMI. Ainsi, la part des 25-29 ans y est 1,7 fois plus élevée. De même, celles des 30-34 ans et des 35-39 ans sont respectivement 1,4 fois et 1,2 fois plus importantes.

À l’inverse, les bénéficiaires du RMI de 55 ans ou plus sont sous-représentés, avec un rapport à l’ensemble de la population âgée de 20 à 64 ans de 0,7 pour les 55-59 ans et de 0,4 pour les 60-64 ans.

Les hommes vivant seul et les familles monoparentales composent la majorité des foyers allocataires du RMI et représentent à la fin de l'année 2005 respectivement 38% et 25% des foyers allocataires. La proportion de couples avec enfant est de 14%.

Les départements d’outre-mer, le pourtour méditerranéen, le nord de la France et la région parisienne concentrent fin 2005 davantage d’allocataires du RMI. Cinq départements rassemblent le quart des allocataires: le Nord, la Réunion, les Bouches-du-Rhône, Paris et la Seine-Saint-Denis avec plus de 50.000 allocataires dans chacun d’entre eux.

Ainsi par rapport à la population des 20 à 64 ans, la part d’allocataires du RMI, qui est de 3,5% en moyenne à la fin 2005 pour la France entière, atteint des niveaux très supérieurs dans les quatre DOM, allant de 13% en Guyane à 17% à la Réunion.

François Bayrou sonne la charge contre "Le Monde" après son éditorial
LE MONDE | 20.04.07

Pour son dernier grand meeting de campagne avant le premier tour, François Bayrou revenait sur ses terres du Béarn, jeudi 19 avril, à Pau. La "fête de famille", au premier rang de laquelle figurait l'épouse du candidat, "Babette", a attiré plus de 7 000 partisans, plusieurs centaines devant se contenter de la suivre à l'extérieur sur un écran géant. Dans un Zénith tout acquis au panache de son favori, M. Bayrou a cité la devise d'HenriIV : " Le Béarnais est pauvre, mais il ne baisse pas la tête , disait-il aux excellences qui lui parlaient."

Avant cela, le candidat centriste s'était élevé, lors d'une conférence de presse, contre l'éditorial de Jean-Marie Colombani paru dans Le Monde du 20 avril sous le titre "Impératif démocratique". Le directeur de la publication du quotidien estime que, "en dépit des confusions qui ont parasité la campagne, le seul projet qui s'oppose à celui de Nicolas Sarkozy et qui s'appuie sur une force politique capable de gouverner est celui de Ségolène Royal".

"J'ai ressenti cet éditorial comme un coup de poignard", a confié M. Bayrou au Monde. Devant la presse, il a déclaré y voir "une preuve de l'incroyable collusion au sommet de l'Etat entre le PS, l'UMP et les puissances qui les soutiennent".

Plus d'infos...

- les bénéficiaires de 55 ans ou plus sont sous-représentés -

April 18, 2007

Ces discours de vérité qui peuvent tuer - et faire rire

Certains rapports rendus par le passé ont pu faire rire. En effet, pour ses cours au Collège de France, « Les anormaux », Michel Foucault parait avoir choisi des discours précis en se doutant qu'ils feraient immanquablement sourir l'auditoire mais aussi parce qu'ils pouvaient avoir tué :



En page 7 Michel Foucault n'envisage qu'à mots couverts qu'un discours pourrait indigner et tuer également. La peine de mort est bien abolie en France, mais qui ne se souvient pas des expertises « de crédibilité » rendues dans le cadre de l'affaire dite d'Outreau ?

Dans cette affaire dite d'Outreau, divers discours « de vérité » ont eu le pouvoir institutionnel d'enfermer des innocents, de placer aussi durablement 25 enfants. L'un de ces enfants n'était même pas né au moment où des adultes étaient supposés avoir abusé de lui ! L'un des accusés dans cette affaire s'est suicidé, de tels discours pourraient donc très récemment encore avoir tué, ce même si la peine de mort a été abolie !

« Ce n'est pas la première fois que le fonctionnement de la vérité judiciaire non seulement fait problème, mais fait rire » ou suscite l'indignation. Avec « Les anormaux », Michel Foucault nous confirme lui aussi, qu'historiquement, « la manière dont on administre la preuve de la vérité (...) » suscite, de temps à autres, « à la fois ironie et critique ».

Dans ce texte, page 7, il est question de « la pratique pénale ». Aujourd'hui de nombreuses personnes s'accordent à souligner la nécessité de ne pas focaliser le débat autour de la justice sur sa seule dimension pénale.

Des juges mais aussi d'autres acteurs tel que des « experts » ou des « enquêteurs » interviennent aussi au civil, dans le cadre de procédures de divorce ainsi que dans le cadre de l'assistance éducative.

Page 14 : « Je crois qu'il n'y a pas à considérer comme pure et simple injure le fait de reconnaître comme grotesque, et de poser le problème de l'existence du grotesque et de la fonction du grotesque dans ces textes. En sa pointe extrême, là où la justice se donne le droit de tuer, elle a instauré un discours qui est le discours d'Ubu, elle fait parler Ubu savant. Pour dire les choses d'une manière solennelle, disons ceci : l'Occident, qui - depuis, sans doute, la société, la cité greque - n'a pas cessé de rêver de donner pouvoir au discours de vérité dans une cité juste, a finalement conféré un pouvoir incontrôlé dans son appareil de justice, à la parodie, et à la parodie reconnue telle du discours scientifique. »





Page 22-23, « ... hommage aux médecins et, en tous cas, à certains psychiatres) je ne connais aucun médecin, je connais peu de psychiatres, qui oseraient signer des textes comme ceux que je viens de lire. Or, s'ils refusent de les signer en tant que médecins ou même en tant que psychiatres de pratique courante, et si ce sont finalement ces mêmes médecins et psychiatres qui acceptent de les faire, de les écrire, de les signer dans la pratique judiciaire - il s'agit après tout de la liberté ou de la vie d'un homme -, vous comprennez qu'il y a là un problème.

Page 24, « (...) en effet, à travers toute la société moderne, c'est un certain type de pouvoir - ni médical ni judiciaire, mais autre - qui est arrivé à coloniser et à refouler et le savoir médical et le pouvoir judiciaire ; (...) Cette émergence du pouvoir de normalisation (...) a étendu sa souveraineté dans notre société - c'est cela que je voudrais étudier. »

Page 29, lapsus et rectius. « La justice ne peut pas saisir le fou, ou plutôt la folie [rectius : la justice] doit se déssaisir du fou, dès qu'elle le reconnait fou : principe de la relaxe au sens juridique du terme. »




De la nef des fous, Sébastien Brandt


Pages 34-35... « J'emprunte ceci au travail qu'est en train de faire Christine Martin sur les lettres de cachets. Vous allez reconnaitre exactement le même type de discours que celui qui est utilisé actuellement par les psychiatres.

`'... sans quoi elle et son mari ne seront jamais en repos, ni leur vie en sureté."

Perversité et danger.
Vous voyez que nous retrouvons là, réactivé à travers une institution et un savoir qui nous sont contemporains, toute une immense pratique que la réforme judiciaire de la fin du XVIIIe siècle était censé avoir fait disparaitre, et que nous retrouvons maintenant de plein-pied. »


Page 39... « C'est un tribunal - les tribunaux pour enfants - de la perversité et du danger, ce n'est pas un tribunal du crime que celui devant lequel passe l'enfant. »


12/4/2007 - Interrogé par Le Figaro, le premier président de la cour d'appel de Nancy s'inquiète de ce bilan et souligne la nécessité de ne pas focaliser le débat autour de la justice sur sa seule dimension pénale car, selon lui, "quand les procédures pour divorce ou abandon de famille traînent, quand les litiges de voisinage s'éternisent, quand les créanciers ne retrouvent pas rapidement leur créance, c'est l'équilibre social qui est en jeu".

12 avril, Plaidoyer pour le mensonge
Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »

La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens.
Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Levy, ed. Odile Jacob

- Une « vérité » qui peut aussi indigner -

April 14, 2007

14 avril 2007, 13h30, manifestation à Paris


12/4/2007 - Interrogé par Le Figaro, le premier président de la cour d'appel de Nancy s'inquiète de ce bilan et souligne la nécessité de ne pas focaliser le débat autour de la justice sur sa seule dimension pénale car, selon lui, "quand les procédures pour divorce ou abandon de famille traînent, quand les litiges de voisinage s'éternisent, quand les créanciers ne retrouvent pas rapidement leur créance, c'est l'équilibre social qui est en jeu".

PARIS (AFP), 14 mars 2007 - D'un côté des secours mal informés qui croient l'Erika voguant tranquillement vers le Sud, de l'autre un capitaine qui annonce fissures et fuites de pétrole en mer à son opérateur : le tribunal correctionnel de Paris a retracé mercredi six heures d'un dialogue de sourds qui a conduit le pétrolier àsa perte.

« Mensonge, éternel mensonge, qui n'était propre, au lendemain de toute révolution subséquente, qu'à rejeter le peuple dans les mêmes fautes par la même confiance. » - « Marat, l'ami du peuple », par Alfred Bougeart, tome I, chapitre XIII, biographie août 1789 - 22 janvier 1790


14 avril 2007, 13h30
Manifestation à Paris


Départ place de la République
Direction place de la nation
Détails sur fr.groups.yahoo.com


Manifestation à l'initiative et avec le soutien des associations :

Les enfants de l’orchidée - Soutien et action pour les droits des familles d’accueil et tiers dignes de confiance ; Respect des familles - Association de parents d’enfants placés abusivement par les services sociaux ; Le fil d’Ariane France - association de parents d'enfants placés ; Les enfants de l’injustice - Mouvement associatif de parents d'enfants placés abusivement ; Le collectif français des victimes de l’inceste ; Osez Dire ; L’association Racine - Nés sous X ;

Sans oublier toutes celles et tous ceux qui soutiennent nos actions.






Plus d'infos...

- Manifestement tombé dans l'hérésie -

April 12, 2007

Dans la tête de « Pierrot le fou »

Procès de Pierre Bodein
Dans la tête de «Pierrot le fou»
Pour le premier jour, la cour s'est attachée au profil psychologique de l'accusé.
Libé, le 12 avril 2007

Depuis hier et jusqu'à début juillet, Pierre Bodein comparaît devant la cour d'assises du Bas-Rhin. Ce multirécidiviste de 59 ans, surnommé «Pierrot le fou», est accusé de deux tentatives d'enlèvement et de trois meurtres, commis en juin 2004, dont deux précédés de viols. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de trente ans. Cette peine maximale lui semble promise, tant les éléments à charge abondent dans le dossier.

Pourtant, assis dans le box et entouré de gendarmes d'élite du GIPN, l'accusé se tient droit. Il a passé une veste sombre sur une chemise blanche. Il a les cheveux poivre et sel, longs dans la nuque, un peu ébouriffés. Le président de la cour lui demande de se présenter : «Je m'appelle Pierre Fernand Bodein. Avant, j'étais maçon, coffreur, peintre, musicien et maintenant, je suis handicapé à 80 %» , dit-il d'une voix un peu chevrotante. La lecture de l'arrêt de mise en accusation révèle des anecdotes sordides. Bodein réagit par des mouvements de tête : «non», quand on évoque les rapports sexuels violents qu'il aurait imposés à l'une de ses épouses ; «oui», pour la fois où il lui aurait annoncé que si elle mourait avant lui, il lui ferait l'amour une dernière fois, post mortem, «pour lui dire adieu».

«Personnalité perverse». Les victimes sont une fillette, une femme au visage juvénile et une adolescente. Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, a disparu le 18 juin 2004, près du stade de Rhinau, au bord du Rhin. Edwige Vallée, 38 ans, a été tuée dans la nuit du 21 au 22 juin, après avoir été aperçue pour la dernière fois à Obernai. Julie Scharsch, 14 ans, a été enlevée alors qu'elle regagnait à vélo son domicile de Schirmeck, le 25 juin. Leurs cadavres dénudés ont été découverts dans des cours d'eau peu profonds, dans un rayon de 20 km autour d'Obernai. Depuis sa sortie de prison en mars 2004 (lire ci-contre), Pierre Bodein vivait non loin de là, dans une caravane. Toutes les victimes présentaient d'importantes plaies à l'arme blanche au niveau du pubis, avec éviscération.

Après l'enlèvement de Julie, un témoignage désigne l'accusé. Les expertises génétiques font le reste : les ADN des victimes, parfois mélangés au sien, sont notamment mis en évidence dans sa voiture ou sur des couteaux réputés lui appartenir. Arrêté, Bodein nie. Et depuis, «il n'a pas varié d'un iota, il conteste toutes les charges retenues contre lui», précise son avocat, Me Marc Vialle. Hier, l'accusé a poursuivi dans la même veine : «On m'a traîné dans la boue, on m'a médiatisé comme un tueur en série.» Selon son avocat, l'accusé soutient qu'il n'est pas un «violeur d'enfants» et évoque un «complot des gendarmes» : «Il estime que ces prélèvements ADN, détaille Me Vialle, n'ont pas été effectués dans des conditions normales.»

«Il y a des éléments à charge contestables et puis il y a aussi tout un volet psychologique qui va être important dans ce dossier», affirme encore l'avocat. Condamné à huit reprises entre 1969 et 1996, «Pierrot le fou» a passé la majorité de sa vie d'adulte en prison ou en milieu psychiatrique. En 1976, il «fait ses besoins sans discernement et se barbouille de matières fécales». «Schizophrénie catatonique» , diagnostiquent les experts. En 1980, ces «anomalies profondes, durables mais temporaires» auraient «disparu». Entre 1989 et 1991, alors que Bodein est hospitalisé d'office, les psychiatres se déchirent : «troubles psychotiques sévères» selon certains, «sursimulation» pour les autres. En 1992, alors qu'il se trouve depuis un an et demi dans un état «totalement régressif, ne parvenant ni à parler, ni à marcher», il s'échappe d'un centre hospitalier et se lance dans quatre jours de cavale, au cours desquels il viole une femme et blesse gravement un policier, d'un tir au fusil à pompe. Dans le cadre de l'instruction sur les crimes de 2004, psychiatres et psychologues l'ont à nouveau examiné. Il en ressort «une personnalité perverse», dont «l'attitude envers la femme est celle du braconnier envers sa proie». Le plus vrai est sans doute ce commentaire d'un expert auprès de la Cour de cassation : «Le moins que l'on puisse dire est que le corps médical est fort perplexe.»

Confus. Bodein n'est pas seul dans le box. Au total, seize personnes comparaissent avec lui. Comme le principal accusé, ils sont vanniers ou yénishes, des gens du voyage sédentarisés originaires d'Alsace. Ils sont suspectés de divers degrés de complicité ou de non-dénonciation de crime dans l'un des trois meurtres reprochés à Bodein. Quatre d'entre eux, dont l'un était mineur au moment des faits, risquent trente ans de réclusion. Un cinquième encourt la perpétuité. A leur encontre, pas de preuves matérielles irréfutables. Tout repose sur des témoignages et parfois des aveux, qui restent confus et contradictoires. Pour eux, dit Me Vialle, «c'est le procès de tous les possibles».


- « l'avis de l'expert ne lie pas le juge » -


Plaidoyer pour le mensonge

Un titre et livre de Laurent Lèguevaque aux éditions Denoël, paru en février 2006.

Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »

Voir par exemple au 27 novembre 2006, « Des juges mettent la justice en accusation », « Pour faire marcher la boutique, on fait comme si, quitte à se mettre en marge des textes, déplore Bruno Thouzellier, président de l’USM, syndicat majoritaire chez les magistrats. Les collègues sont prêts à l’accepter, mais jusqu’à un certain point. »

Voir également au 3 mai 2006, à propos de placements qui seraient « moins longs », tout est relatif, un juge ne s'offusque pas lorsque les parents se plaignent du fait de placements abusifs, il assure que l'institution n'agirait « que dans l'intérêt de l'enfant ».

20minutes.fr, 12 avril 2007
Baroin foule aux pieds le droit du sol

Né en France, mais pas français ?
Le ministre de l’Outre-mer, François Baroin, estime qu’il « faudrait envisager » de remettre en question le droit du sol pour accéder à la nationalité française dans « certaines collectivités d’outre-mer ». Cette déclaration, faite samedi au Figaro Magazine, a déclenché une vive polémique. Selon le ministre, il s’agirait d’un moyen de lutter contre l’immigration clandestine dans ces départements.
(...) SOS Racisme estime que « le droit du sol fait partie intégrante du pacte républicain ».


« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun » a déclaré le ministre de l'Intérieur devant le 89e congrès des maires. AP, 23/11/06


« Peut-être qu'on s'est trompé », mais dans ce cas, « qu'ils fassent valoir leurs droits devant les tribunaux », a-t-il ajouté. « Je préfère qu'on ait le risque d'un contentieux devant un tribunal parce qu'on aura été trop sévère pour une habilitation plutôt qu'on se retrouve avec un drame par ce qu'on n'aura pas été assez sévère. »

Sarkozy justifie le retrait des badges
Le Figaro (avec AP), le 21 octobre 2006


SOS Racisme rêve. En effet, même l'inscription sur la liste électorale n'est pas qu'une formalité pour un citoyen né en France métropolitaine, de deux parents français.


Chapitre 3, page 39 : « Faut-il se fier à ce que disent les gens, ou à ce qu'ils font ? A ce que l'on entend, ou à ce que l'on voit d'eux ? Tout dépend de la qualité de votre interlocuteur. S'il est homme de pouvoir, ne l'écoutez pas. Observez le. »

Pages suivantes, l'auteur s'entend. Il s'en prend vertement au législateur et à son double language, selon qu'il soit « pull noué autour du cou », carressant « aimablement le fumeur-lecteur-électeur » dans la presse, ou qu'il soit à l'Assemblée, « une fois cravatté ».

Page 42, hilarant. « Paradoxe : les vrai partisants de la dépénalisation (...) On les rencontre, en revanche, dans les rangs de syndicats de police franchement droitistes. Parce que ces derniers souhaitent libérer leurs troupes de l'éreintante obligation de nettoyer les écuries d'Augas - des commandants aux brigadiers, une énergie policière considérable se gaspille dans la chasse aux joints, des millions de joints. »



Page 42


Pages 44 et 45, on ne peut plus clair, un développement qui prend pour exemples la Hollande et l'Espagne : « On ne va quand même pas véroler l'économie nationale avec l'économie parallèle », s'amuse-t-il. « Si on dépénalise, il faut procéder à l'échelle européenne, voire mondiale, sous peine de devenir le refuge de tous les traficoteurs. Qui préfèrent évidemment stocker leur produit sur un territoire permissif, et gèrer leur commerce depuis là... Sans pour autant déclarer leur revenu, payer des taxes. »

Page 45 encore, après plusieurs pages consacrées au sujet des drogues : « Voilà le dileme, avec des discours vrais, ils sont nécessairement complexes, enchevêtrés, emmêlés comme une chevelure au réveil. En comparaison, mentir est tellement plus simple. »





46 et suivantes, « Prison, piège à fou ». « L'expert est formel : `'Si l'on peut estimer que les anomalies dont souffre le sujet ont altéré son discernement, il n'existe pas chez lui d'abolition du contrôle des actes"... »

Page 55, la psychiatrie et « le mot - santé - est laché. La folie est une maladie, la maladie mentale. » La psychiatrie, « comment marche-t-elle ? Elle boitille et tatonne, balbutiant depuis deux siècles. »



Page 57


Ces pages nous rappellent à quel point la médecine de nos âmes a pu faire fausse route au cours de ces deux derniers siècles.

Page 54, selon l'auteur ou d'après l'un de ses enseignants, nos lois modernes seraient « les héritières de Descarte et Voltaire : la logique et le siècle des lumières » les inspirerait. Là, j'ai des doutes car notre droit aurait aussi été modelé par la pensée hégélienne. D'autre part, des groupes de recherche européens - et la CEDH - contribuent à l'élaboration de notre jurisprudence.

Page 58, qui est très clair et l'auteur d'insister, il a été juge d'instruction durant treize ans : « En cela, la psychiatrie mérite son titre de science exacte. En ce qu'elle est, dans sa version moderne, soeur et fille de la pharmacologie. Pour le reste, comme ses cousines en science humaines - psychologie, psychanalyse -, elle a autant de fondements scientifiques que l'horoscope chinois. »

Page 61, « Rien de grave cependant : l'avis de l'expert ne lie pas le juge »

Page 64, après des rappels concernant « l'acte de juger » et « le doute »  « Le juge doit instinctivement détester les convictions intangibles, les croyances aveugles, trop belles mariées... »


Page 71, « `'Trouver celui ou celle qui sait. L'ammener à parler. Le reste n'est que littérature, te dis-je." (...) à quoi sert la preuve scientifique ? »

Réponse page suivante : « Question capitale, réponse indispensable... Que seule la discussion, l'échange verbal, d'homme à homme, pu ammener. »


74... « Après avoir obéi avec ferveur à cette religion de l'aveu, la justice semble maintenant transportée et même transcendée par une supposée meilleure `'religion de la vérité". Grâce à la science, aux sciences, humaines ou exactes. » (...) « L'aveu que l'on obtient par la tenaille ou les fers ».


80... « N'est-ce pas à ce genre de traits que l'on reconnait une religion ? Une croyance aveugle, des certitudes aussi solidement ancrées que mal étayées. (...) Non, la science ne saurait mentir, rétorquera-t-on. Certes, mais instrumentée par des ignorants se plaçant sous la coupe d'experts... »

80 à 81... « Histoire vraie : dans la décénie 70, on cherchait avec avidité... On cru pouvoir sabrer le champagne... Ces docteurs en sciences insistaient sur `'le caractère précoce et polymorphe de leur criminalité". Alléluia ! On avait débusqué `'les gènes du crime". Dans les prétoires se multipliaient les expertises génétiques sur les `'sujets" de la reine justice... »

82... « Pour plaider (...) Ou, au contraire, requérir (...) ? Et de verser dans un questionnement flirtant avec le débat philosophique sur l'inné et l'acquis ».

Chambard scientifique qui ne prospéra pas selon l'auteur, car seul 1 à 2% des délinquants présentaient ces anomalies génétiques. « Un concept peu opératoire. »




Charlie hebdo du 11 avril


83... « Et que penser des modernes `'profilers" prétendant brosser le portrait psychologique d'un inconnu... sur la foi des seuls procès verbaux de police ou de gendarmerie ? Alors qu'un psychologue chevronné a du mal à comprendre sa propre femme. »

Et que penser des travailleurs sociaux de l'OSE France... experts, juges et partis au procès qui ont rapporté, à la place des experts psys, sans jamais m'avoir reçu ? Monsieur Josefsberg ne peut que s'entendre avec Madame, sa femme ; ils ont tous deux été missionnés par le juge pour enfant de Nanterre, ils ont tous les trois versé au dossier d'assistance prétendue éducative.


Page 83 encore... « C'est que, en quinze années de pratique, j'ai aussi vu d'infaillibles technologies d'investiguation disparaitre, sous des prétextes budgétaires, ou parce que celles-ci `'posaient, in fine, un problème de crédibilité", comme l'écrivait, embarassée, la chancellerie. »

La présomption de crédibilité de la parole de l'enfant doit être retenue comme un principe dans toutes les procédures le concernant.

Assemblee nationale
COMPTE RENDU N°17
Mercredi 26 novembre 2003, Séance de 9 heures 30

8/12/2005, Les fausses allégations


Ainsi, l'expert psychologue Jean-Luc Viaux, qui avait conclu à la totale crédibilité de trois des enfants Delay-Badaoui, a été radié, vendredi 2 décembre, sur ordre du ministre.

3/12/2005, Outreau : le président de la République a demandé de saisir l'IGSJ


[PDF] *JM Outreau
Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat - Version HTML
Madame Colette CLEMENT-BARTHEZ, Vice-procureure de la République près ... Section 4 - Le dévoiement de l’expertise de crédibilité ...
www.defenseurdesenfants.fr/pdf/rapport_viout.pdf


« Tout ce qui pouvait être fait sans modification textuelle l’a immédiatement été. C’est ainsi qu’ont été améliorées les conditions de recueil de la parole de l’enfant et qu’a été abandonné le principe même de l’expertise de crédibilité si contestée dans le dossier Outreau. »

Pascal Clément,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
Dans le cache google

Discours du 12 avril 2006 devant la commission d’enquête chargee de rechercher les causes des dysfonctionnements de la justice dans l’affaire dite d’Outreau et de formuler des propositions pour eviter leur renouvellement


Rapport d'enquête sur l’état des droits de l’enfant en France
M. Baroin, oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez ... Il est donc indispensable de saisir la parole de l’enfant le plus tôt ...
www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r0871-2.asp

Jean-Luc Viaux a depuis été réinscrit sur la liste d'experts auprès de la Cour.


Page 84, ce qui aurait pu être une réponse du juge à l'accusé : « Mais je pensais de bonne foi qu'avec la caution des experts, je n'étais plus payé pour vous écouter. Puis, à quoi aurais-je pu me raccrocher, pour remettre en cause des scientifiques ? »

Puis il est question de vaches folles, de sang frelaté, du nuage de Tchernobyl... mais les experts « oeuvrant pour la justice sont nettement plus serieux. L'Etat les recrute, tout de même... » Il aurait aussi pu être question de rillettes et de langue de porc, voir au 19 novembre 2006 voire même d'un pneu :

« Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question.

L'Alsace, le pays,
Edition du vendredi 29 octobre 1999
A la une / Région / Page 2 / Article
Speedy et Continental regonflés à bloc

Page 87... « Vous êtes d'une patience, cher collègue (...) A ce niveau là, ce n'est plus des dénégations, c'est de l'outrage ! »

Page 89... « Une loi universelle de la duperie : conserver une cohérence au récit. »

Page 91... « Trop pressé, il oublie la question essentielle, déjà posée : l'important ne tient pas dans le mensonge, mais dans les raisons du mensonge. »

92, du Foucault. « La prison est insupportable à qui la subit, c'est sa raison d'être. Surveiller un peu et punir beaucoup. »

95... « Et eux, [les roms,] comment nous voient-ils ? Eux savent que dès 1936, un sinistre institut allemand de biologie raciale travailla sur la `'question tsigane". Qu'à Buchenwald, en février 1940, le zyklon B fut testé sur deux cent cinquante enfants roms raflés à Brno, en Europe centrale. ... »

Page 96, au procès de Nuremberg, « Les accusés se récrièrent en ces termes : leur objectif véritable était `'l'éradication des comportements antisociaux" des roms, et non un génocide. »


Chapitre 5. Comme un « Règlement intérieur ».

Page 97, « Article 4 : En justice, le mensonge a toujours une finalité. »

102. « Mon parallèle entre les nazi d'hier et les juges d'aujoud'hui serait facheux, pour le moins ? Pas d'après notre rom incarcéré, qui ne connaisait guère plus son juge d'instruction que le résistant de 43 n'en savait sur les `'fridolins" »

Chapitre 6. « La saveur du mensonge ».

103. « Selon dame justice, la parole est le vent par lequel le diable insuffle le mensonge aux humains. la parole n'est que mensonge. C'est pourquoi, depuis Mérovée, la justice cherche inlassablement d'autres moyens d'accoucher la vérité. »

La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens.

Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Levy, ed. Odile Jacob

104. Laurent Lèguevaque nous invite à bondir au XIe siècle, en l'an 1048.

« Sous certains cieux, l'ordalie par l'eau froide consistait à être jeté, poignet gauche lié au pied droit et pied droit au poignet gauche, dans une cuve pleine. L'absurde atteignait alors ses profondeurs, puisque, si vous couliez dans cette eau que le prêtre avait pris la précaution de bénir... c'était parce que vous aviez raison. En effet, si vous surnagiez - en dépit du bon sens - c'était que le liquide consacré vous rejetait, comme un mauvais élément. Selon certains auteurs, dans d'autres localités, la sentence de culpabilité s'appliquait en revanche au paroissien qui coulait. »

Les bourreaux
Portraits du bourreau
Par E. Thaib, extrait :

« C’est bien le peuple tout entier qui est appelé à juger et à exécuter dans le même moment. » La lapidation n’est pas la réunion de bourreaux d’occasion, c’est tout le groupe qui devient bourreau. Peuple et puissance publique, le temps de l’exécution, se confondent.

(...) On peut légitimement penser que la publicité des exécutions capitales, et l’engouement qu’elles suscitent trouvent leur source dans ce rôle de bourreau originellement dévolu à tout le peuple.

106 : « Barbares archaïsmes ? Tout doux, tout doux. Nous ne sommes pas tellement plus malin que nos ancètres. Que s'est-il passé devant la cour d'assise de Saint Omer ? »

Je ne partage pas le point de vue de l'auteur. Selon lui, « Des enfants ont menti, voilà tout. » A Arras il y a déjà eu méprise, des adultes ont eu leur part de responsabilité. D'autre part, dans Outreau saison 1 nous avons appris que l'un des enfants n'était même pas né, comment aurait-il pu mentir ?

PROCÈS CRIMINEL
DU SIEUR MONTBAILLI ET DE SA FEMME.
La méprise d’Arras, Voltaire (1771)

On imagina que Montbailli et sa femme avaient pu assassiner leur mère pour se venger; car ce ne pouvait être pour hériter, puisqu'elle a laissé plus de dettes que de bien.

Cette supposition, tout improbable qu'elle était, trouva des partisans, et peut-être parce qu'elle était improbable.

le cri devint si violent, que le magistrat fut forcé d'agir;

17 septembre 2006, Les affaires dites d'Outreau, c'est historique ?





Page 109, « Comment eût-il pu inventer, mettre en mots cette scabreuse situation, s'il ne l'avait point vécue ? »

D'abord des avocats et des admins Ad'oc représentent les enfants, ceux-ci portent une parole qui peut ne pas être celle de l'enfant. Souvent, des taties et des stagiaires s'en mèlent, l'affaire dite d'Outreau l'a bien mis en évidence.

Voir au 14 juin 2006, "On voyait des pédophiles partout et on voulait des coupables", a dit Mme Guigou sur LCI...

De la page 13 du rapport de l'IGSJ, l’origine de la saisine et l’enquête préliminaire :

Ce rapport - de l'UTASS d'Outreau - faisait état, d’une part, de l’attitude particulière des mineurs constatée par leurs assistantes maternelles, notamment du comportement sexualisé de W, et, d’autre part, de révélations faites à celles-ci et aux assistants sociaux par Y et W, laissant penser que ces enfants pouvaient être victimes d’agressions sexuelles commises par leurs parents.


Les avocats demandent l'acquittement général
Libération, vendredi 14 avril 2006, extrait :

Ce fut longtemps considéré comme un fait acquis : Lorie, placée en famille d'accueil à 4 ans, se masturbait sur le gazon. Troublant symptôme. Il aura fallu attendre la dernière ligne droite du procès Outreau bis pour rectifier.

Son assistante maternelle n'avait fait qu'interpréter.

L'enfant avait de l'herbe dans sa culotte.



Du générique du film « Le fabuleux destin d'Amélie Poulain » de Jean Pierre Jeunet, France, 2001 :







Tout cela semble procéder d'une mémoire archaïque grâce à laquelle nous, êtres humains, savons comment se passe la fécondation. J'ai connu une petite Virgine de neuf ans qui, alors que je recevais sa mère enceinte d'un nouvel enfant, me dessina la fécondation, le spermatozoïde pénétrant dans le gros ovule, avec une précision digne des livres de biologie. Pourtant elle ne l'avait jamais vu, ni appris, sa maman n'étant pas de celles qui consultent les ouvrages traitant de maternité.

Eloge des mères
P. 46-47, J'ai lu / Bien être / vie familiale
Edwige Antier

Virginie, neuf ans, a pu voir Amélie Poulain, a pu discuter de ces sujets à l'école, a pu en discuter avec son père ou même avec d'autres proches. Ce serait ici encore flirter avec « le débat philosophique sur l'inné et l'acquis ».

Page 109 encore, « ... Rien n'est moins sur que l'imputabilité de ces actes au dénommé Raymond. Ce prénom peut être imaginé, ou la cible déviée... »





Pages 110 et 111, encore à propos de la commission Outreau, ses 59 recommandations, « Le plus navrant reste à venir. (...) Imposer à l’expert le suivi d’une formation spécifique tant initiale que continue. (...) S'il faut encore le former, s'agit-il d'un expert ? » Sottise administrative selon l'auteur. Plus loin, « `'Hé ! crient les juges, pas notre faute, les experts nous ont induis en erreur !" (...) Belle dilution de responsabilité. »

L'expert serait « évidemment psycholoque. » Mais c'est oublier que la parole des enfants est parfois recueillie par un stagiaire voire par un titulaire qui « fait fonction de ».

« Pour sa réforme, Philippe Bas a notamment évoqué "un tronc commun dans les formations du médecin, de l'instituteur, du policier, du magistrat" pour que ces professionnels "soient entraînés à reconnaître les signes" de maltraitance.

"Il y a des signes qui se voient bien. Mais vous avez des enfants qui subissent des sévices sexuels en famille, ou des sévices psychiques, et qui n'ont que des silences. Rien ne se voit sur leurs corps", a-t-il détaillé.
nbsp;»

NouvelObs du 30/8/2005


Colloque LFSM des 1er et 2 décembre 2005
CENTRE CHAILLOT-GALLIERA
Paroles d’enfants : parole sacrée, sacrée parole !
La crédibilité de la parole de l’enfant.
L’après Outreau



Culture Droit,
entretien avec Liliane Daligand, extrait :

La question de la crédibilité de la victime, de l'enfant surtout, est fréquemment posée. Cela pose d'ailleurs une défiance persistante à l'égard de la victime. Rarement celle de l'accusé. Je peux comprendre qu'un juge confronté à des versions contradictoires, celle de la victime, celle de l'agresseur supposé, veuille en sortir. Mais c'est pratiquement toujours la victime qui est soumise à l'expertise dite de crédibilité et jamais l'auteur qui nie les faits.

Page 114, « Sincèrement. Certaines confessions nécessitent effectivement une certaine intimité. `'Apprendre à mieux se connaitre", comme on dit. Voilà pourquoi il faut prendre son temps. »

La parole, ce ne sont pas seulement des mots qui s'inscrivent dans un espace. La parole authentique est celle qu'on ne peut pas ne pas écouter. C'est celle qui, tout à coup, sort l'auditeur du ronron facile à gérer, où la banalité des propos l'enferme, pour le contraindre à se mettre en éveil ou à se réveiller. La parole ne doit pas seulement se contenter de dire.

Extrait de Parole, parole...
Du blog de Philipe Bilger
Avocat Général près la cour d'appel de Paris

Voir au 21 juillet 2006.

Selon les éducateurs, Justine aurait un moment été en voie d'accéder à une parole "authentique" (au sens de "personnel", et non plus sous influence). Depuis, le dossier a été bouclé à Nanterre et Justine n'a plus été présentée à la cour d'appel de Versailles.


Page 119. « ... Ainsi se répendait partout le bruit que le roi de Phrygie avait des oreilles d'âne. (...) Vrai ! Les secrets s'échappent, c'est dans leur nature. Et dans la notre. Ils s'évadent par toutes les lucarnes que que notre nature, la nature humaine, laisse béantes (...) Ils se révèlent par d'innombrables signes  lapsus, hésitations, remorts et regrets, failles logiques... »

Page 120, « Entendons nous bien. Le mensonge, avion furtif, reste indétectable, je l'ai proclamé et je le maintiens. En revanche,, la vérité, surtout la vérité enfouie... Ne demande qu'à jaillir, en ressort trop compressé. (...) Néanmoins il faut du temps. Le temps de l'observation et des questions. Le temps de scruter l'autre. (...) Un jeu de patience, dont les rêgles se débinent au fur et à mesure que l'on croit les appréhender. »

« Vive le language, vive le mensonge. (...) Cependant, la justice, ou en tous cas son administration, ne fonctionne plus ainsi. (...) Les juges ne pretent plus attention à leur carrière, et aux `'délais de traitement des procédures". Ils s'entourent d'experts, et de certitudes. Préfèrent ceux qui se taisent à ceux qui mentent, et les preuves matérielles aux déclarations. »

Page 124, « ... Pour coller au droit. Pour se plier au règlement. (...) Faussaire ! Ca plus Outreau ou pas assez de justice", comme plaisante un de mes amis journalistes, voilà qui donne à réfléchir... La magistrature moderne s'étonne de son impopularité. Mais qui s'attacherait à ces magistrats sourds aux autres, méprisants, hautains, si emplis de dédain qu'ils savent mieux que l'autre où est son intérêt ? Et s'estiment mieux à même de l'exprimer ? Et s'arrogent le droit (...) de formuler nos mots à notre place. »

Là encore je ne partage pas le point de vue de l'auteur. j'aurais écrit que le juge s'arroge le droit de définir ce que seraient nos pensées, qui nous serions, et non simplement de formuler nos mots à notre place.


Page 130. « ... Je réalisais que, sans le principe du contradictoire - sans formuler clairement à un accusé les griefs qu'on lui faisait-, la porte demeurait grande ouverte à toutes les élucubrations, les inventions, les mensonges en un mot. Que les pouvoirs préfèrent une logique paranoïaque, cultivant la défiance et le jugement interprétatif, à une logique d'écahnge verbal, de communication, m'inquiétait quelque peu. (...) à chaque étape de mon séjour auprès de l'Etat : la méfiance plutôt que l'écoute. »

131. « ... La plupart de mes convictions entraient en collision avec la pratique de cette infâme profession, dont l'insane vanité fait oublier qu'il s'agit juste de punir, de châtier, tâche vile s'il en est. Juste une carrière de bourreau. »

132. « Sans moi, désormais ! »




28. « En plus, ils - les RG - ont une mémoire d'éléphant. (...) Impossible de résister aux poussées de curiosité de cet animal. »

21. « L'ommission ne semble un péché qu'aux yeux de l'Eglise ou du fisc. Le reste de l'humanité y a souvent recours. `'Pourquoi ne me l'as tu pas dit ? Parce que tu n'as rien demandé ! »

18. « ... Son solfège consistait à multiplier volontier les allusions à l'actualité, plutôt que de répondre frontalement à mes questions. »


16-17. « Quand tout va mal, que reste-t-il d'autre que le réconfort du mensonge ? (...) Le Code pénal dit un peu la même chose, qui dispense l'accusé de prêter serment. Techniquement, l'inculpé ne risque jamais de commettre le délit de parjure, à la différence d'un témoin, qui doit jurer de dire toute la vérité, rien que la vérité, sous peine de santionc pénales. Le droit de mentir est donc implicitement accordé à ceux qui tombent entre nos griffes. Pourquoi ? Mais parce que les accusés traversent une mauvaise passe, pour le moins ! »


- Prévoir la norme ne suffit pas -

April 11, 2007

Le meilleur des mondes ?

Point de vue • Le "meilleur des mondes" de M. Sarkozy, par Hervé Chneiweiss

Extrait :

Les découvertes scientifiques récentes révèlent certes les contraintes matérielles sur lesquelles s'élabore l'information, génétique ou neurale. Elles révèlent aussi de plus en plus l'extraordinaire plasticité des systèmes vivants, leurs capacités d'évolution et d'adaptation, tout au long de la vie.

Les propos de M. Sarkozy reposent sur la croyance aussi simple que fausse selon laquelle un gène détermine un caractère et, partant, qu'une sélection des "bons" gènes permettrait l'obtention de "bons" caractères. Une telle lecture du vivant et de sa transformation n'est pas véritablement nouvelle. A sa manière, la phrénologie de Gall, à la fin du XVIIIe siècle, se fondait sur cette approche.


Revue de Web • Les propos sur la génétique de Nicolas Sarkozy suscitent la polémique
Le Monde • Vivement critiqué pour ses prises de position sur le déterminisme, Nicolas Sarkozy tempère ses propos

Extrait :

"TENTATION DE L'OBSCURANTISME"

(...) De nombreuses figures de la classe politique ont emboîté le pas, et les critiques ont continué de tomber dru au cours de la journée de mardi. La candidate PS Ségolène Royal est restée prudente dans un premier temps, "laissant les scientifiques répondre", avant que sa porte-parole Najat Belkacem ne perçoive dans la position de M. Sarkozy "le signe d'un programme profondément réactionnaire". Le comité de campagne de la candidate socialiste a condamné mardi soir "la tentation de l'obscurantisme". Dès le lendemain matin, Mme Royal a qualifié les déclarations d'"extrêmement graves". "Je les trouve très dangereuses, elles sont révélatrices de la brutalité de la façon de faire et de penser de Nicolas Sarkozy", a-t-elle ajouté.

"EUGÉNISME"

Evoquant un "eugénisme extrêmement dangereux", Les Verts ont réagi mardi dans un communiqué : "Ce type de propos renvoie à une histoire inquiétante, à un monde de castes et de sous-hommes, bien loin de nos démocraties."

(...) "PITOYABLE"

Le candidat du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers a quant à lui affirmé, mardi, le principe de la "liberté" de l'homme et exclu tout "prédéterminisme". La déclaration du candidat UMP dans Philosophie Magazine "relève d'un autre âge", a estimé mardi M. de Villiers sur France Inter.


Actualité | France
Le multirécidiviste "Pierrot le fou" aux assises
Le Figaro, le 11 avril 2007

L'itinéraire singulier de Pierre Bodein pose crûment le problème du traitement judiciaire et psychiatrique des récidivistes ultradangereux. Il est à lui seul une question criminelle sans réponse.

« UN FAUX pli dans la cervelle » : Cervantès propose, dans Don Quichotte, cette définition de la folie. Qui sait combien de faux plis recèle le cortex de Pierre Bodein ? Personne. La myriade de psychiatres aguerris qui se sont penchés sur « Pierrot le fou », n'a jamais pu mesurer exactement sur quel degré de l'échelle de la démence il convenait de situer ce sujet-là.

Parce que Pierre Bodein « sursimule » son chaos mental. Il est capable de rester prostré pendant des mois sur un fauteuil roulant, de se barbouiller d'excréments, de baragouiner en dialecte alsacien puis de s'exprimer en français, comme si le miracle de la Pentecôte l'avait soudainement touché... Reste que derrière le comédien se cache un être pervers, retors et violent, condamné huit fois de­puis 1969. La sanction la plus lourde : vingt ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté, prononcée en 1996 pour braquage, viol, tentative de meurtre sur deux policiers, commis quatre ans auparavant lors d'une cavale.

Cour des Miracles

« Le fou » s'était sportivement échappé de l'asile, après avoir fait croire à tout le monde qu'il était impotent. Il a d'ailleurs passé plus de la moitié de son existence à côtoyer alternativement les infirmiers et les surveillants de prison. Dès qu'il est sorti, il a récidivé. ...

NANTES (AFP) - Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, ont été interpellées mardi soir près de Lyon et à Nantes dans le cadre de la disparition de Sophie Gravaud, 23 ans, qui n'a plus donné signe de vie depuis samedi soir malgré une forte mobilisation pour la retrouver.

(...) La justice cherche par ailleurs à déterminer si un rapprochement peut être établi entre la disparition de Sophie et l'agression d'une jeune fille de 21 ans qui affirme avoir été enlevée vendredi soir par deux inconnus dans la même zone commerciale avant d'être violée et abandonnée dans un quartier de Nantes. Cette seconde affaire a été confiée au juge déjà chargé de la disparition de Sophie car "il y a lieu de rechercher si éventuellement il n'y a pas de rapprochement à faire entre ces deux affaires", a dit M. Autain.

PARIS (AP), extrait - Ségolène Royal a estimé mercredi que les indemnités de départ de 8,56 millions d'euros de Noël Forgeard, l'ancien co-président exécutif d'EADS, maison-mère d'Airbus, était "un scandale" et "une provocation", et a demandé le retrait du plan Power-8 de restructuration de l'avionneur européen.

"C'est un scandale, c'est une provocation, surtout dans cette entreprise, où l'Etat est actionnaire. Donc l'Etat aurait très bien pu s'opposer à cette façon de faire", a déclaré sur France-2 la candidate socialiste à l'élection présidentielle.

Elle a demandé "aux dirigeants d'Airbus de retirer la totalité de ce plan (Power-8) pour que nous mettions à plat des stratégies industrielles et la façon dont sont justifiées les suppressions d'emplois". Et de s'interroger: "est-ce que ce sont des licenciements boursiers? Est-ce que ce sont des licenciements qui sont justifiés par des stratégies industrielles?".


- La France, un monde de castes et de sous-hommes ? -

April 8, 2007

« A 13 ans, hébergé par un `'monsieur" »

Sur LDH-Toulon,
"délire carcéral" par Dominique Simonnot
Article de la rubrique prisons
Date de publication : mercredi 5 janvier 2005

La prison est pleine de fous qui ne devraient pas y être. Dans une unité spécialisée de Fresnes affluent des détenus, gravement malades, que la justice a reconnus responsables.

Libération, mardi 04 janvier 2005

(...) Engrenage implacable

« La prison, l’asile du XXIe siècle ? », c’était le titre d’un congrès européen il y a deux ans.
« Il y avait un point d’interrogation parce que nous avions encore l’espoir », ironise Christiane de Beaurepaire, chef de service du SMPR. Quand elle arrive à Fresnes, il y a onze ans, elle découvre que « derrière chaque porte de cellule, il y a un suicidaire potentiel ». « Il y a des morts. On a découvert, un matin, un tas de cendres à la place d’un homme. » Au Centre national d’observation de Fresnes, où défilent pendant six semaines les condamnés à de longues peines en attente d’affectation vers d’autres prisons, elle comprend qu’elle a devant elle un formidable sujet d’études. « La représentation des longues peines en France, 500 à 600 par an. »

En 1999, avec trois collègues, elle débute une vaste observation des troubles psychiatriques des détenus, de leurs antécédents familiaux, de leur vie. Deux ans plus tard, elle élabore un protocole de recherche qui débouchera ­ après bien des méandres ­ sur une étude accablante publiée récemment (Libération du 2 décembre), qui montre que 14 % des prisonniers souffrent de psychoses ­ schizophrénie ou paranoïa­, 40 % de dépression et 33 % d’anxiété généralisée. « Cela met en cause le système public des soins psychiatriques », accuse-t-elle. Elle décrit l’engrenage implacable. La fermeture, en dix ans, de 50 000 lits en psychiatrie, les carences de recrutement et les économies ont entraîné des réductions draconiennes de durée de séjour.

(...) Bouffée délirante

Et voilà un jeune homme au visage infiniment triste. Il raconte, avec des mots choisis, une enfance atroce.
Ses deux soeurs violées par son père, les coups qui pleuvent quand le père rentre ivre. Lui qui, tout jeune, dort déjà dehors, chassé. Puis les foyers et la rue. A 13 ans, hébergé par un « monsieur ». « Je le laissais faire à contrecoeur, j’avais honte, je me sentais sale. » La dérive, l’alcool, les vols, la violence. Le rêve de venger ses soeurs. Et l’agression finale. Responsable. Quinze ans de prison. Hospitalisé à l’UPH depuis un an et demi. « Des fois, j’ai l’impression, dit-il, que le mal, c’est moi, mon double que je dois combattre. » A l’entrée, « le diagnostic était "débilité, psychopathe et simulateur" », rapporte Christiane de Beaurepaire. En dix-huit mois, les progrès sont immenses, mais il est trop tôt pour sortir.

Dans la petite salle aux fenêtres à barreaux, Christiane de Beaurepaire et Monique Jung reçoivent maintenant un Moldave, sans-papier et interdit du territoire. Il vient du grand quartier de la prison de Fresnes. « Il a mangé ses excréments, là il passe son temps à inonder le service. » Une grande flaque d’eau passe sous la porte et envahit le couloir. L’homme, un grand maigre aux cheveux bouclés, entre en haletant : « Je regarde la télé, ça se sait trop. Il veut me tuer moi et ma famille, je ne peux pas rester comme ça tranquille ! Je dois faire ma prière avec Dieu, il m’aide pour tout ! » Il veut retourner avec ses copains. Monique Jung explique : « Avec les autres Moldaves, il prie et cela chasse tous les gangsters, ce qui est essentiel. » Et ajoute : « Lundi, il n’a absolument pas dormi, c’était épouvantable ! Il a déchiqueté son matelas, ses vêtements et a tout jeté par la fenêtre, on a dû l’isoler avec une piqûre ! » Elle l’avertit : « Tant que vous inonderez le service, vous ne pourrez pas retourner en division. » Christiane de Beaurepaire se penche vers lui. Quel jour sommes-nous ? Quel mois ? Quand est-il arrivé en prison ? Oui, il est « bien repéré ». Le grand gars continue. Dieu l’a chargé d’une « mission spéciale, faire sortir de France les Algériens, Tunisiens et Marocains ». Serait-il raciste ? Oui, non, peut-être un peu. Dieu, parfois, frappe sur la table ­« toc, toc, toc » ­ pour lui commander d’arrêter de boire son café. Dieu lui a demandé de ne manger que « du blanc, qui est pur, du poulet, des yaourts ». Gentiment, Christiane de Beaurepaire l’arrête : « Il s’est passé une chose extraordinaire, vous avez fait vos besoins, ce qui est normal, mais ensuite, vous les avez mangés ! »

« Je m’excuse beaucoup, mais j’ai juste mangé le blanc de la merde. »

Verdict : « franchement malade, entre état confusionnel et bouffée délirante ».
Et comme sur lui, s’inquiète Monique Jung, « aucun traitement ne marche », il va passer un scanner au cas où il y aurait en plus une cause neurologique.

ATHENES (AFP), extrait - Les autorités de l'île grecque de Santorin ont annoncé dimanche leur intention de poursuivre en justice l'armateur du bateau de croisière grec Sea Diamond qui a coulé jeudi en mer Egée, estimant que la catastrophe risquait de causer un tort considérable à l'industrie du tourisme.

"Nous considérons qu'il est de notre devoir de lancer des poursuites en justice", a déclaré le gouverneur
de la région dont dépend Santorin, Chrysanthos Roussos.

"Nous devons garantir que les propriétaires du bateau prennent en charge l'opération de nettoyage", a-t-il précisé sur la chaîne de télévision publique Net.

Une petite fuite de carburant apparue à la surface de l'eau a d'ores et déjà été nettoyée, mais selon la Net, les réservoirs du bateau contiennent encore quelque 400 tonnes de pétrole.

Le capitaine du bateau ainsi que ses cinq officiers ont été inculpés samedi pour "négligence ayant causé un naufrage".



PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy s'est efforcé samedi d'apaiser la polémique née de ses propos sur un caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes, tandis que François Bayrou lui décochait de nouvelles flèches et que Ségolène Royal appelait à "une France de la réconciliation".

Crédité d'un gain de deux points à 29,5% dans un sondage Ifop-JDD, tandis que ses adversaires socialiste et UDF en perdaient chacun un à 22% et 19%, le candidat UMP à la présidentielle était venu dans une librairie provençale, à Saint-Rémy, signer son livre "Ensemble".

"Il faut que chacun garde son calme", "ce n'est pas en attaquant les autres qu'on progresse dans les sondages", a-t-il déclaré.

Ce qui n'a pas empêché le candidat de l'UDF, requinqué par une embellie dans les intentions de vote (selon deux précédents sondages) en sa faveur et par deux jours de campagne en Corse, de renouveler ses vives critiques: existe-t-il "une société démocratique dans le monde, aujourd'hui au début du XXIe siècle, où l'on accepterait l'idée selon laquelle un enfant serait génétiquement condamné à être pervers ou être suicidaire?", s'est-il interrogé.

M. Sarkozy a aussi été tancé à distance par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui a jugé "grave" l'idée "que l'on ne peut pas changer le cours de l'existence".

Jean-Marie Le Pen, candidat FN à l'Elysée, a qualifié samedi de "geste symbolique" sa visite la veille à Argenteuil (Val-d'Oise), indiquant avoir voulu montrer ainsi que "la France est partout chez elle".

"Je suis allé dans la banlieue dans laquelle M. Sarkozy ne va pas pour l'instant", a-t-il déclaré sur Canal +. Comme on lui faisait observer que le candidat UMP avait rappelé s'être rendu "209 fois en banlieue", M. Le Pen a lancé: "très bien ! Qu'il y retourne une 210e !"

Enfin, Ségolène Royal, qui était à Lézignan-Corbières (Aude) devvant quelque 2.000 sympathisants, a appelé de ses voeux "une France rassemblée", "une France de la réconciliation" et non pas "une France de l'affrontement" qu'elle a implicitement reproché à Nicolas Sarkozy de vouloir.


- Verdict : « franchement malade » -

April 6, 2007

Le train rate l'arrêt à la gare de l'est

Ce n'était pas le nouveau et très performant TGV Est qui circulait à 574 km/h, ce n'était rien qu'un train venant de la grande banlieue :

Le train rate l'arrêt à la gare de l'Est : 71 blessés
Libé, 6 avril 2007

Les témoins parlent d'un «énorme choc». Les mêmes racontent que leur train venant de Château-Thierry avait pourtant «bien ralenti» et «roulait à faible allure» (...) Le convoi, qui transportait environ 1 600 passagers, a terminé sa course contre le butoir en bout de ligne. (...) Dans ce train transportant des habitants de la grande banlieue venant travailler à Paris, énormément de personnes voyageaient debout (...) On est tous tombés ensemble les uns sur les autres» (...) Elle s'en est sortie sans blessure. Bilan définitif : 71 blessés dont 58 ont été hospitalisés pour la journée




Une nouvelle maladie mentale : l'opposition, URSS, 1971


L'émotion perdure, deux semaines après l'arrestation de deux des leurs devant des écoles, rue Rampal, à Belleville. Témoignages.
«Je veux que les Chinois fassent entendre leur voix»
Libé, 6 avril 2007

Les Chinois ne prennent pas souvent la parole. Mais depuis l'arrestation, il y a un peu plus de deux semaines, de deux des leurs, à la sortie des écoles, rue Rampal, à Belleville, l'émoi est général. «Nos parents travaillent du matin au soir, même sans papiers, pour vivre ici. Ça ne fait pas d'eux des criminels ! Et puis, vous avez déjà vu des clochards chinois, vous ?», s'emporte Zhijian, 19 ans, originaire de Wenzhou, dans le sud de la Chine.

(...) Rêve évanoui. Quelong, lui, ne supporte plus cette pression : «Toutes ces rafles, ces contrôles fondés sur la couleur de peau, ça me donne des haut-le-coeur. La police tend des pièges, à Belleville, Stalingrad, Arts-et-Métiers. La peur s'installe. A la sortie du métro, les sans-papiers se sentent traqués comme des voleurs.»

...


Le Figaro, ''Angolagate'' : Mitterrand et Pasqua seront jugés
Le fils de l'ancien président et l'ex-ministre de l’Intérieur ont été renvoyés en correctionnelle avec 40 autres personnes, dans le dossier de ventes d'armes présumées illicites à l'Angola.

DOUAI (AFP) - Des peines allant de la prison avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle ont été requises jeudi devant la cour d'assises du Nord, à Douai, à l'encontre de sept membres d'une même famille, jugés pour avoir enlevé et torturé à mort un adolescent, Sullivan, en 2004.

L'avocat général Denis Guignard a réclamé 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux tiers, à l'encontre de Frédéric Byster, 30 ans, et de sa belle-mère, Françoise Borreman, 49 ans, accusés d'enlèvement suivi de mort.

Il a réclamé 15 ans de prison à l'encontre de Marjorie, 27 ans, la femme de Frédéric, et 10 ans contre le frère de celui-ci, Alexandre, 29 ans, jugés pour le même chef.

Ces quatre accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

L'avocat général a par ailleurs requis 12 mois de prison, dont 9 avec sursis, contre deux autres membres de cette famille poursuivis pour ne pas avoir empêché ce crime, l'un des deux étant aussi poursuivi pour avoir modifié l'état des lieux du crime. Il a enfin réclamé 10 mois de prison avec sursis contre une dernière membre, soupçonnée d'avoir modifié l'état des lieux du crime.

Le verdict est attendu vendredi après les plaidoiries de la défense.

Denis Guignard, tout en ne voulant "rien minimiser" des faits, a estimé qu'il fallait les "replacer (...) dans leur contexte", évoquant à la fois la ZUP de Beaulieu à Wattrelos (Nord), où le drame s'est noué, et les relations tendues avec la famille de Sullivan.

"L'insécurité ou le sentiment d'insécurité, c'est ça qui les marque et les conditionne", a-t-il dit, en rappelant "des épisodes préalables (...) de violence".


- L'émoi est général -

April 1, 2007

Une nouvelle maladie mentale : l'opposition

Le Monde
POLÉMIQUE
ROLAND VEUILLET REFUSE SA MUTATION
Un conseiller d'éducation en grève de la faim a été interné
Article paru dans l'édition du 16.02.07

De source GIA :

Internement abusif : l'Education Nationale fait interner d'office un de ses fonctionnaires, dans le cours d'un conflit du travail, pour cause de grève de la faim... Avis aux futurs grévistes de la faim : vous êtes internables d'office à merci ! "Un conseiller d'éducation en grève de la faim a été interné" : Le Monde du 15/02/07 - Communiqué de SUD Education. Laurent Veuillet est sorti du Vinatier le 15/02 en soirée, les psychiatres hospitaliers ayant refusé de donner suite à la mesure provisoire du maire de Villefranche... Roland Veuillet porte plainte contre X - 20 Minutes.fr 23/02/07


« Si l'utilisation abusive de la psychiatrie a commencé dans votre pays, il est déjà trop tard. Vous commenceriez à vous battre mais il est probable que vous seriez tenu pour fou et enfermé. »

Vladimir Boukovsky,
« Une nouvelle maladie mentale en URSS : l'opposition »,
1971.


PARIS (AFP) - Plus de patients, plus de paperasserie, moins de moyens, moins d'effectifs... La psychiatrie publique doit désormais atteindre des "objectifs quantifiés", au grand dam des praticiens hospitaliers.

Déjà, le nombre de lits d'hospitalisation est passé de 150.000 à 50.000 en dix ans, le nombre de psychiatres en formation a été divisé par dix dans les années 85-86, si bien qu'il faut parfois attendre six mois pour consulter en province.

En outre, la formation d'infirmiers en psychiatrie a été supprimée. "En trouver à Paris relève de l'impossible, déplore le Dr Bernard Odier (Paris 13e). Il en manque environ 5.000 en Ile-de-France. Le coût des loyers est tel qu'ils préfèrent s'installer en région".

A Paris, le manque de structures alternatives est d'une insuffisance cruciale. Que devient alors un malade mental à sa sortie de l'hôpital?

"Toute rupture de soins peut entraîner une rechute", s'alarme Christiane de Beaurepaire, psychiatre à la prison de Fresnes, alors que vient de s'achever la 18ème semaine nationale d'information sur la santé mentale.

"Un schizophrène ne doit jamais être abandonné, ajoute-t-elle. Mais avec des équipes exsangues, on ne peut plus le suivre. On le perd. Il erre d'hôtels en foyers. Il délire et un jour, il passe à l'acte. Pour lui, c'est alors la double peine: la maladie et la prison".

Comme pour ajouter à leurs soucis, les psychiatres croulent sous les directives du ministère de la Santé, qui empiètent sur leur temps de travail.

"Maintenant, on nous impose des +objectifs quantifiés+, s'exaspère Christiane Santos, chef de service à l'Hôpital Henri Ey (Paris).

"Comment quantifier le temps d'une dépression ? Comment respecter l'objectif d'occupation des lits -minimum 85 %, maximum 95 %-, se limiter à 18 traitements au long cours, alors que nous ne gérons pas les entrées? Que nous arrivent des malades hospitalisés d'office, des sans domicile fixe, des voyageurs en perdition, des hospitalisés à la demande d'un tiers?"

"Plus de patients en demande, moins d'effectifs, moins de moyens, voilà notre lot. Avant, je consacrais une demi-heure à un malade, maintenant, je ne dispose plus que d'un quart d'heure", soupire le Dr Bernard Odier.

Pour Marie-José Soubieux, psychiatre à l'Institut de puériculture (Paris), "on fait de nous des têtes réduites. Le temps de penser, nous ne l'avons plus".

"Dans les années 80, je travaillais au Centre spécialisé de Villejuif, avec quatre pavillons affectés aux secteurs d'Orly et de Choisy-le-Roi. Nous disposions aussi de plusieurs structures souples, peu coûteuses, adaptées aux différentes pathologies, aux différents stades de la stabilisation du patient".

"Au tournant des années 90, sont venues les restrictions budgétaires et la suppression de lits et de personnel. Les secteurs qui n'avaient pas développé de structures alternatives se sont repliés sur deux de nos pavillons".

"La situation est devenue insoutenable. Il arrivait qu'il n'y ait qu'un infirmier pour 30 malades, certains violents, d'autres terrorisés". "Le matin, poursuit le Dr Soubieux, ma tâche consistait à faire sortir les moins malades, car d'autres étaient arrivés en urgence pendant la nuit. Je n'avais plus le temps de soigner. Je ne pouvais que gérer les flux".

"En 92, nous avons eu une vague de suicides de patients et d'infirmiers. Je suis partie. Mes compétences ne servaient plus à rien. J'avais vu des malades stabilisés, réinsérés dans la vie sociale. J'assistais à leur régression. A un immense gâchis".


Le PS dénonce le "décalage croissant entre les chiffres du gouvernement et la réalité"
LEMONDE.FR avec AFP | 29.03.07

Alors qu'une nouvelle fois, des fuites orchestrées annoncent, avant la parution des chiffres officiels, une baisse du chômage, le PS tient à dénoncer fermement le décalage croissant entre les chiffres dont se targue le gouvernement et la réalité du chômage", ont déclaré Martine Aubry et Jean-Marc Germain, chargés des questions sociales au PS, dans un communiqué, jeudi 29 mars. "La baisse du chômage n'est pas avérée durant le quinquennat", assurent-ils.

"9,5 % ET NON 8,4 %"

Ils rappellent que "selon des administrateurs de l'Insee, le report à l'automne de la publication des vrais chiffres du chômage, tel qu'imposé par le ministre de l'économie, n'est destiné qu'à masquer un taux de chômage qui s'élèverait à 9,5 % de la population active, et non 8,4 % comme le prétend maintenant le gouvernement".

"De telles pratiques, exclusivement destinées à maquiller la réalité, sont incompatibles avec notre conception de l'Etat républicain, et témoignent d'un mépris pour les Français qui ont le droit de savoir la vérité", estiment les responsables socialistes.

...


- URSS, 1971 -

March 22, 2007

Frédéric Chaumont s'enchaine tandis qu'une cour reçoit une demande de remise en liberté


Ce 22 mars, Frédéric Chaumont s'est enchainé aux grilles de son tribunal, il conteste les décisions qui ont été rendues par un juge aux affaires familiales. Après les titres des 6 minutes, M6 région Montpellier, la douleur :





Le site de Frédéric Chaumont avec d'avantage d'explications : http://www.exactions.net/


ORLEANS (AFP) - Véronique Courjault, mise en examen et écrouée le 12 octobre pour un triple infanticide, a déposé vendredi une demande de remise en liberté auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Orléans, qui doit rendre sa décision vendredi après-midi.

Cet appel fait suite à une première demande refusée par le juge des libertés et de la détention.

"Je suis consciente de ce que j'ai fait. Je retournerais (en cas de remise en liberté) dans ma maison, cela me permettrait de revoir mes enfants dans un cadre plus serein", a déclaré, le teint pâle, Mme Courjault, encadrée par deux policiers, depuis le box des accusés.

Chemise blanche, pull marine en V, jean, elle a ajouté très émue: "J'étais dans le déni, dans le mensonge et la dissimulation". Ses deux garçons de 9 et 11 ans viennent la voir tous les 15 jours, de Souvigny-de-Touraine, près de Tours, où ils habitent avec leur père.

Remise en liberté, Véronique Courjault "pourra entamer des soins adaptés qui sont la clef dans ce dossier", a déclaré son avocate Me Hélène Delhommais. "Ce n'est pas une criminelle de droit commun. Elle s'est retrouvée dans un problème avec elle-même", a-t-elle plaidé.

"C'est une femme timide, réservée. Elle a manqué d'attention", a ajouté Me Delhommais qui s'est "étonnée de ne pas encore trouver les résultats des expertises psychiatriques dans le dossier", des élèments "essentiels", selon elle.


Mme Courjault écrouée à la maison d'arrêt d'Orléans, rencontre deux fois pas semaine un psychiatre.

L'avocate générale Elysabeth Gayet s'est opposée à une libération. "Il y a encore énormément de zone d'ombres", a-t-elle indiqué.

Véronique Courjault a été mise en examen pour "assassinats" après avoir avoué trois infanticides, l'un d'un nouveau-né mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en France, et deux de bébés nés en septembre 2002 et décembre 2003 alors que le couple habitait Séoul.

Son mari Jean-Louis, 40 ans, qui avait découvert les corps des deux bébés dans un bac du congélateur familial, a été mis en examen pour "complicité d'assassinat" et laissé en liberté. Mme Courjault a réaffirmé jeudi qu'il n'avait rien su des infanticides.


- Cet appel fait suite à un premier refus -

March 18, 2007

Infanticides : qui sont ces mères qui tuent leurs enfants ?


Au Japon, la détresse des mères infanticides
Libé, 29 juillet 2006 - Elles veulent tout donner à leur enfant, mais craquent face à la pression sociale.


Les femmes qui refusent d'admettre leur grossesse sont plus nombreuses qu'on le croit
Le Figaro, 13 octobre 2006

Pour les experts, il s'agit souvent d'adolescentes ou de femmes de milieu modeste.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le déni de grossesse n'est pas rare. Selon le corps médical, un certain nombre de femmes, pour des raisons diverses, fuiraient la réalité de leur grossesse. « Ce sont principalement des jeunes filles qui, sous pression sociale ou religieuse, pensent leur grossesse inavouable et font tout pour la cacher à leur famille », constate le professeur Jacques Lansac, gynécologue au CHU de Tours et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Si bien, selon lui, que certaines arrivent à se persuader qu'elles ne sont pas enceintes et qu'« elles vont pouvoir échapper à l'accouchement ». Il y a aussi ces femmes, de condition sociale modeste, qui ignorent vraiment tout de leur état.

Le magazine Psycho Media est édité par TPMA. TPMA avait déjà une part active dans l'organisation d'un congrès en décembre dernier, à Brive-la Gaillarde, à la Chambre du Commerce et de l'Industrie. Psycho média, N°12, Mars-Avril-Mai 2007 :






Trouble des conduites :
le patient, sa famille, le psy et la société

Programme du congrès

Vendredi 11 mai 2007 - Paris
Amphi Charcot - CHU La Pitié-Salpétrière
47 Bd de l’hôpital - Paris 13e


Après la polémique soulevée par le rapport d’expertise de l’INSERM, il nous a semblé important de proposer un espace de rencontres et de confrontations, qui abordent différentes facettes des « Trouble des conduites ». Les regards croisés -cliniques, thérapeutiques, socio anthropologiques, et même politique- vont nourrir le débat, à l’appui d’expériences française, américaine et suisse, issues d’univers culturels et théoriques différenciés.

Cette journée se déroulera avec le parrainage du Service de psychiatrie de l’Enfant de la Pitié Salpétrière, l’Intersecteur de psychiatrie infanto juvénile d’Argenteuil, le Centre de Poins Psychothérapeutiques de Transition pour Adolescents d’Argenteuil et l’unité Inserm U669.

Comité d’organisation : Docteur Anne Révah-Lévy, Professeur David Cohen.


Le collectif
Pasde0deconduite
vous invite à une

Conférence de presse
Mardi 20 mars 2007 à 15 heures

au CEDIAS - Musée Social
5 rue Las Cases 75007 Paris, M° Solférino


Voir sur http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org.


Comité Consultatif National d'Ethique pour les sciences de la vie et de la santé, des avis adoptés :

N° 95 : Problèmes éthiques posés par des démarches de prédiction fondées sur la detection de troubles précoces du comportement chez l'enfant

N° 94 : La santé et la médecine en prison


labrys, estudos feministas / études féministes
janeiro / julho 2005 - janvier /juillet 2005
Mères célibataires et infanticides à Montréal
1914-1930

Andrée Lévesque

Résumé : À partir des rapports des enquêtes du Coroner de la Ville de Montréal, l’étude des infanticides, des nouveaux nés trouvés dans des endroits publics (souvent des fœtus identifiés comme enfants) et des décès de nouveaux-nés lors d’accouchements à domicile, permet de cerner la condition de certaines mères-célibataire, premières suspectes dans ces tragédies. À Montréal, comme ailleurs, la cour était clémente et les mères rarement retracées.

Mots-clefs: mère célibataire, infanticide, Montréal

Le document.


- Les « trouble des conduites » sous un nouvel éclairage -