April 15, 2007

L'UOIF prône le vote et l'ouverture à la vie de la cité


PARIS (AFP) - Journée d'actions des infirmières libérales et facteurs en grève dans sept départements pour une meilleure rétribution de la distribution des plis électoraux marqueront une semaine sociale par ailleurs plutôt calme en raison des vacances et du poids de l'actualité politique.

PARIS (AFP) - Quelque 7.000 motards, selon la Fédération française des motards en colère (FFMC), ont défilé dimanche après-midi à Paris à moto, entre le Château de Vincennes et Concorde, point d'orgue d'une série d'actions menées au cours du week-end pour réclamer un changement des règlementations visant les motos, à une semaine de la présidentielle.

Samedi, 20.000 motards avaient déjà défilé dans une cinquantaine de villes de province, d'après la FFMC. Selon une synthèse réalisée par les bureaux de l'AFP auprès des forces de police, des manifestations signalées dans 22 villes samedi ont rassemblé 9.000 motards.

LE BOURGET (AFP) - Les 24èmes Rencontres de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) ont délivré samedi un double message, appelant les musulmans à s'ouvrir à la vie de la cité, notamment en allant voter, et la société à respecter leur expression religieuse.

Avant que ne débute cette manifestation populaire qui rassemble des dizaines de milliers de personnes du 13 au 16 avril au Bourget (Seine-Saint-Denis), l'UOIF mettait déjà l'accent sur "la place et le rôle" que les musulmans de France ont à jouer.

La plupart des conférenciers ont ainsi insisté samedi sur le dialogue avec les non-musulmans sans toutefois faire l'impasse sur le climat d'"islamophobie" et les discriminations qu'ils ont dénoncées.

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- Quelque 150.000 personnes attendues au Bourget -

April 14, 2007

Technologie mortelle ?


KARACHI (Reuters) - Les opérateurs pakistanais de téléphonie mobile ont été submergés d'appels de clients paniqués par un message faisant état d'un virus mortel transmis par le biais des téléphones portables.

La rumeur a été prise si au sérieux que certaines mosquées ont même annoncé que ce virus avait fait des morts et que les propriétaires de téléphones devaient craindre la colère divine.


Les auteurs de ce canular affirmaient pour leur part que ce virus avait fait 20 morts.

On dénombre 52 millions d'utilisateurs de portables parmi les 160 millions de Pakistanais.

Ce 14 avril, certains n'ont peut être pas remarqué que la place de la république était sous surveillance. Il est aussi possible que certaines affichettes soient passées inapperçues.











« Notre pays est en train de mourir, mais la plupart des gens s'en foutent »
Libération, le 14 avril

Aux abords de la place Pouchkine, au centre de Moscou, il suffisait ce samedi midi de porter un blouson fripé, de crier « Liberté ! » ou dire « Honte ! » pour être arrêté par les OMON, les policiers anti-émeutes harnachés comme des tortues Ninja. Plusieurs centaines de manifestants ou simples badauds qui s'étaient rassemblés à l'appel du mouvement d'opposition « L'autre Russie » ont été interpellés, parfois doucement, parfois à coups de matraques, et jetés dans des cars de police.

(...) Pour empêcher l'opposition de se masser sur la place Pouchkine, les autorités russes avaient imaginé ce samedi pas moins de trois manifestations concurrentes, et surtout déployé plusieurs milliers de policiers et soldats au centre de Moscou. Quelques provocateurs avaient aussi été prévus, comme un groupe d'hommes déguisés en prostituées, complaisamment filmés par la télévision russe, qui pourra ainsi faire croire qu'il s'agissait là non d'un meeting d'opposition mais d'une bacchanale «d'invertis».

Un petit groupe de jeunes pro-Poutine, à qui la place Pouchkine avait été réservée, a eu le droit aussi de monter sur le toit de l'immeuble des Izvestia, pour déployer une banderole à l'adresse des opposants: «Salut aux prostituées politiques payées par l'étranger».

Face à ce très imposant déploiement de force, la «marche de ceux qui ne sont pas d'accord» a été vite pliée: badauds et manifestants qui tentaient de s'approcher de la place Pouchkine ce midi ont été soit embarqués, soit se sont découragés.


SAINT-PETERSBOURG (AFP) - La police a brutalement dispersé un rassemblement de l'opposition et interpellé 120 personnes, dont le dirigeant d'extrême gauche Edouard Limonov, dimanche à Saint-Pétersbourg, selon un scénario semblable à celui de la veille à Moscou.




Une femme tenant une image religieuse
s'adresse à un policier russe • AFP



- Ca n'arriverait qu'aux autres -

April 13, 2007

Le patron de la Banque mondiale en sursis

lefigaro.fr (avec AFP)
Bourse | L'actualité économique
"J'ai fait une erreur et je m'en excuse"

Paul Wolfowitz, le patron de la Banque mondiale, avoue avoir ordonné une augmentation de salaire à sa maîtresse.

«J’ai fait une erreur et je m’en excuse». Après avoir essuyé une avalanche de critiques, le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz s’est excusé laconiquement d’avoir accordé une importante augmentation de salaire à Shaha Riza, une collaboratrice. (...) «J'assume toute la responsabilité des détails de l'accord», a-t-il déclaré (...) L’incident est d’autant plus dommageable pour lui que celui qui a succédé à James Wolfensohn en mai 2005 s'est lancé dans une campagne anti-corruption à la tête de l'institution.

lefigaro.fr (avec Reuters et AFP)
Bourse | L'actualité économique
Le patron de la Banque mondiale en sursis

Le conseil d’administration de l’institution internationale a reporté sa décision sur le sort de Paul Wolfowitz, qui a reconnu avoir favorisé sa maîtresse. Les employés réclament sa démission.

Economie, Banques,
un article sur TageBlatt.lu
Wolfowitz, lâché par les actionnaires de la BM, est de plus en plus isolé

Le président de la Banque mondiale (BM), Paul Wolfowitz, que les employés de l'institution multilatérale appellent à la démission, semblait de plus en plus isolé vendredi, après avoir été lâché par son conseil d'administration.


DOUAI (AP) - Le professeur Bernard Soinne, 70 ans, auteur d'un livre de droit de référence sur les procédures de liquidation judiciaire des sociétés, a été condamné jeudi par la sixième chambre correctionnelle de la cour d'appel de Douai (Nord) à 2.000 euros d'amende pour une infraction au code de l'urbanisme.

L'agrégé de droit, qui a exercé pendant 30 ans la profession de liquidateur judiciaire, avait entrepris des travaux sans permis de construire et sans assurances dans une résidence du Vieux-Lille. L'infraction avait été découverte lors d'une instruction ouverte pour escroquerie après l'évacuation, en 1999, de cet immeuble qui menaçait de s'effondrer.

Jean-Pierre Talmant, 60 ans, le promoteur de l'opération immobilière a écopé de deux ans d'emprisonnement dont un avec sursis et de 20.000 euros d'amende.

La cour a condamné sept autres prévenus, des banquiers, des agents immobiliers et un clerc de notaire à des peines maximales de six mois de prison avec sursis et des amendes allant jusqu'à 18.000 euros. Ils étaient notamment poursuivis pour corruption, escroquerie et plusieurs infractions au code de l'urbanisme.


- 60.000 dollars d'augmentation -

Le banquier suisse que Sarkozy voudrait oublier


Chez JPR, Inné et acquis vu des States (198)
Extrait : Le débat passionnant sur l’inné et l’acquis sousjacent ces derniers temps avec les “travaux” de l’INSERM et le rapport de la Mission BENISTI - et sa désormais célèbre courbe de la delinquance juvénile - rebondit donc grace aux analyses de N. Sarkozy dans ses entretiens avec Michel Onfray pour “Philosophie Magazine” et ses propos complémentaires. Les réactions ne manquent pas. Chacun aura compris qu’on n’est pas sur du pur philosohique, mais que les conséquences sur les politiques éducatives, sociales, pénales pour ne parler que de celles-là sont et seront majeures selon l’orientation retenue. • Le sujet n’est pas facile et il faut éviter les caricatures. Il faut appeler en témoignage l’histoire (par exemple, le criminologue Beccaria et son périmetre du crane dans sa théorie de ”l’Homme criminel”) et rechercher des approches comparatives.

Le Monde, L'Allemagne attend le vote du 6 mai en se préparant à plusieurs scénarios
Les dirigeants allemands ne cachent pas l'impatience avec laquelle ils attendent désormais les résultats de l'élection présidentielle française.

Extrait : Les dirigeants allemands ne cachent pas l'impatience avec laquelle ils attendent désormais les résultats de l'élection présidentielle française. Une fois le nouveau chef de l'Etat français élu, le 6 mai, la chancelière Angela Merkel, qui exerce pour les six premiers mois de l'année la présidence de l'Union européenne, disposera de très peu de temps afin de finaliser ses propositions pour relancer les négociations sur un nouveau traité remplaçant la Constitution européenne, rejetée par les Français.


Le Monde, AC le feu appelle à une "marche des oubliés"
Avec d'autres associations, le collectif, né après la crise des banlieues de 2005, veut attirer l'attention, avant le premier tour de l'élection présidentielle, sur les problèmes des quartiers populaires. La manifestation est prévue samedi après-midi à Paris.

Proportionnelle : Hortefeux a allumé un incendie
J-9 • AU FIL DE LA CAMPAGNE • Brice Hortefeux, bras droit de Sarkozy, a declenché une polémique vendredi en se déclarant favorable à l’introduction de la proportionnelle pour les législatives de 2012 • Une proposition qui est une des principales revendications du FN… •
Libé, vendredi 13 avril 2007

Le corps de la jeune nantaise a été retrouvé
Les enquêteurs ont confirmé que le corps découvert en début d'après-midi est bien celui de Sophie Gravaud
Libé, vendredi 13 avril 2007

Meurtre de Ghofrane : 30 ans de réclusion requis contre les deux accusés
La cour d'assises des mineurs a requis la peine maximale pour les deux meurtriers présumés de Ghofrane Haddaoui •
Libé, vendredi 13 avril 2007

Près des Champs, les HLM rapportaient gros
A Paris, plainte contre des locataires qui sous-louaient très cher des logements sociaux.
Libé, vendredi 13 avril 2007


Le Monde Un jeune de 15 ans interpellé dans l'affaire de la mort d'un policier à la Foire du trône
Les enquêteurs pensaient tenir, vendredi 13 avril, le responsable de la mort de Reynald Caron, ce policier tué dans une bousculade à la Foire du Trône.
Les faits Un "effet de foule" évoqué dans la mort d'un policier
Les faits Les circonstances de la mort du policier à la Foire du Trône restent floues Enquête "difficile" sur le policier tué par un manège à la Foire du Trône

Les enquêteurs pensaient tenir, vendredi 13 avril, le responsable de la mort de Reynald Caron, ce policier tué dans une bousculade à la Foire du Trône. Il s'agit d'un mineur, âgé de 15 ans, déjà connu des services de police, interpellé, jeudi 12 avril en fin de soirée, à Blois (Loir-et-Cher). Il a été dénoncé par deux de ses amis, placés en garde à vue dans les locaux de la 2e division de police judiciaire. "Plusieurs témoins disent que ce jeune s'est vanté d'avoir poussé le policier contre la nacelle du manège, a indiqué au Monde Jean-Claude Marin, le procureur de Paris. L'hypothèse accidentelle est de plus en plus écartée, puisque nous disposons de cinq témoins qui déclarent avoir vu une poussée." Le Monde

Le banquier suisse que Sarkozy voudrait oublier
A Lausanne, la justice vient de réexaminer l'affaire d'abus de confiance impliquant Jacques Heyer. Ses liens passés avec le candidat UMP intriguent.
Libé, vendredi 13 avril 2007

«Je vous préviens : mes téléphones sont sur écoute. J'ai demandé que mes communications soient enregistrées, hurle le banquier suisse. Je n'ai aucune information à fournir à une presse qui veut foutre le bordel à l'occasion des présidentielles.» Installé à Saint-Tropez, Jacques Heyer voudrait rester invisible. La cour correctionnelle genevoise l'a condamné, en 2005, à deux ans de prison ferme pour «abus de confiance», peine confirmée en appel à l'automne 2006. Dans un arrêt dévoilé mercredi, le tribunal fédéral vient de lui reconnaître des «circonstances atténuantes» ­ liées au temps écoulé depuis les infractions ­, qui pourraient lui épargner un retour en prison. S'il croit pouvoir influer sur la campagne présidentielle, c'est que le Matin dimanche de Lausanne l'a présenté comme «l'ami banquier de Nicolas Sarkozy». Avant ses ennuis judiciaires, Jacques Heyer avait servi Johnny Hallyday, Jean-Paul Belmondo, l'ancien skieur Jean-Claude Killy, la chanteuse Petula Clark. Mais surtout l'ex-champion de tennis Henri Leconte, dont Sarkozy était l'un des conseillers et l'avocat. Tout avait commencé comme ça. Sarkozy avait été «vu» chez Heyer. Heyer, «vu» à la mairie de Neuilly ; mais aussi au moins une fois à Bercy, lorsque Sarkozy était au Budget.

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- Ca fait désordre -

April 12, 2007

Baroin aux obsèques du policier tué à la Foire du Trône

PARIS (AFP) - Les obsèques de Reynald Caron, le gardien de la paix tué lundi soir à la Foire du Trône à Paris (XIIe), ont été célébrées jeudi matin à Paris en présence du ministre de l'Intérieur, François Baroin, qui a demandé que les policiers soient "respectés".

"Les policiers doivent être respectés", a déclaré le ministre de l'Intérieur au cours d'une cérémonie "d'obsèques solennelles" dans la Cour d'honneur de la préfecture de police située face à la cathédrale Notre-Dame.

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- Deux suspects en garde à vue -

April 11, 2007

Mouvement de hauts magistrats


MACHIAVEL. Vous voulez dire, sans doute, qu'il ne faut pas se prévaloir de ce qui se fait, mais de ce qui doit se faire.

Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu
Maurice Joly, 1864


« Faut-il se fier à ce que disent les gens, ou à ce qu'ils font ? A ce que l'on entend, ou à ce que l'on voit d'eux ? Tout dépend de la qualité de votre interlocuteur. S'il est homme de pouvoir, ne l'écoutez pas. Observez le. »

Chapitre 3,
Plaidoyer pour le mensonge
Laurent Lèguevaque, chez Denoël


PARIS (AFP) - Le Canard enchaîné affirme mercredi que Nicolas Sarkozy s'est engagé, en échange de son soutien, à éviter "tout retour de flamme judiciaire" à Jacques Chirac après la fin de son mandat, affirmations fermement démenties tant par l'Elysée que par le candidat UMP.

Selon l'hebdomadaire, "en échange du soutien de Chirac à sa candidature, Sarkozy s'est engagé, en cas de victoire, à éviter au président sortant tout retour de flamme judiciaire".

"Le vote d'une amnistie spécifique aux affaires financières, jugé, politiquement, trop risqué, a été écarté", selon Le Canard, et il s'agirait d'introduire, via "un énième projet de loi destiné à renforcer la lutte contre la délinquance", un article imposant un délai aux juges pour clore les dossiers.

(...) M. Chirac a apporté le 21 mars son soutien à Nicolas Sarkozy, assurant qu'il voterait "naturellement" pour le candidat de sa famille politique. Ce soutien a été suivi le 5 avril de celui de l'épouse du chef de l'Etat, Bernadette Chirac, lors d'un meeting.


"Ces projets de nominations, à des postes aussi stratégiques, marquent la nette progression de la fraction la plus conservatrice de la magistrature", estime le Syndicat de la magistrature, classé à gauche.

"Ce sont des magistrats qui sont reconnus et ont exercé des fonctions dans la haute magistrature. Nous ne voyons pas dans ces nominations de décision politique", a dit en revanche à Reuters Catherine Vandier, vice-présidente de l'USM.


Les deux syndicats de magistrats avaient protesté en septembre dernier contre la nomination au poste de procureur général de Paris de Laurent Le Mesle, jusque là conseiller de Jacques Chirac à l'Elysée.

PARIS (Reuters) - Trois des plus hauts postes de la magistrature, dont celui de premier président de la Cour de cassation, vont changer de titulaire vendredi au bénéfice de personnalités présentées comme proches de la droite, à neuf jours du premier tour de l'élection présidentielle.

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- A suivre -


Le meilleur des mondes ?

Point de vue • Le "meilleur des mondes" de M. Sarkozy, par Hervé Chneiweiss

Extrait :

Les découvertes scientifiques récentes révèlent certes les contraintes matérielles sur lesquelles s'élabore l'information, génétique ou neurale. Elles révèlent aussi de plus en plus l'extraordinaire plasticité des systèmes vivants, leurs capacités d'évolution et d'adaptation, tout au long de la vie.

Les propos de M. Sarkozy reposent sur la croyance aussi simple que fausse selon laquelle un gène détermine un caractère et, partant, qu'une sélection des "bons" gènes permettrait l'obtention de "bons" caractères. Une telle lecture du vivant et de sa transformation n'est pas véritablement nouvelle. A sa manière, la phrénologie de Gall, à la fin du XVIIIe siècle, se fondait sur cette approche.


Revue de Web • Les propos sur la génétique de Nicolas Sarkozy suscitent la polémique
Le Monde • Vivement critiqué pour ses prises de position sur le déterminisme, Nicolas Sarkozy tempère ses propos

Extrait :

"TENTATION DE L'OBSCURANTISME"

(...) De nombreuses figures de la classe politique ont emboîté le pas, et les critiques ont continué de tomber dru au cours de la journée de mardi. La candidate PS Ségolène Royal est restée prudente dans un premier temps, "laissant les scientifiques répondre", avant que sa porte-parole Najat Belkacem ne perçoive dans la position de M. Sarkozy "le signe d'un programme profondément réactionnaire". Le comité de campagne de la candidate socialiste a condamné mardi soir "la tentation de l'obscurantisme". Dès le lendemain matin, Mme Royal a qualifié les déclarations d'"extrêmement graves". "Je les trouve très dangereuses, elles sont révélatrices de la brutalité de la façon de faire et de penser de Nicolas Sarkozy", a-t-elle ajouté.

"EUGÉNISME"

Evoquant un "eugénisme extrêmement dangereux", Les Verts ont réagi mardi dans un communiqué : "Ce type de propos renvoie à une histoire inquiétante, à un monde de castes et de sous-hommes, bien loin de nos démocraties."

(...) "PITOYABLE"

Le candidat du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers a quant à lui affirmé, mardi, le principe de la "liberté" de l'homme et exclu tout "prédéterminisme". La déclaration du candidat UMP dans Philosophie Magazine "relève d'un autre âge", a estimé mardi M. de Villiers sur France Inter.


Actualité | France
Le multirécidiviste "Pierrot le fou" aux assises
Le Figaro, le 11 avril 2007

L'itinéraire singulier de Pierre Bodein pose crûment le problème du traitement judiciaire et psychiatrique des récidivistes ultradangereux. Il est à lui seul une question criminelle sans réponse.

« UN FAUX pli dans la cervelle » : Cervantès propose, dans Don Quichotte, cette définition de la folie. Qui sait combien de faux plis recèle le cortex de Pierre Bodein ? Personne. La myriade de psychiatres aguerris qui se sont penchés sur « Pierrot le fou », n'a jamais pu mesurer exactement sur quel degré de l'échelle de la démence il convenait de situer ce sujet-là.

Parce que Pierre Bodein « sursimule » son chaos mental. Il est capable de rester prostré pendant des mois sur un fauteuil roulant, de se barbouiller d'excréments, de baragouiner en dialecte alsacien puis de s'exprimer en français, comme si le miracle de la Pentecôte l'avait soudainement touché... Reste que derrière le comédien se cache un être pervers, retors et violent, condamné huit fois de­puis 1969. La sanction la plus lourde : vingt ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté, prononcée en 1996 pour braquage, viol, tentative de meurtre sur deux policiers, commis quatre ans auparavant lors d'une cavale.

Cour des Miracles

« Le fou » s'était sportivement échappé de l'asile, après avoir fait croire à tout le monde qu'il était impotent. Il a d'ailleurs passé plus de la moitié de son existence à côtoyer alternativement les infirmiers et les surveillants de prison. Dès qu'il est sorti, il a récidivé. ...

NANTES (AFP) - Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, ont été interpellées mardi soir près de Lyon et à Nantes dans le cadre de la disparition de Sophie Gravaud, 23 ans, qui n'a plus donné signe de vie depuis samedi soir malgré une forte mobilisation pour la retrouver.

(...) La justice cherche par ailleurs à déterminer si un rapprochement peut être établi entre la disparition de Sophie et l'agression d'une jeune fille de 21 ans qui affirme avoir été enlevée vendredi soir par deux inconnus dans la même zone commerciale avant d'être violée et abandonnée dans un quartier de Nantes. Cette seconde affaire a été confiée au juge déjà chargé de la disparition de Sophie car "il y a lieu de rechercher si éventuellement il n'y a pas de rapprochement à faire entre ces deux affaires", a dit M. Autain.

PARIS (AP), extrait - Ségolène Royal a estimé mercredi que les indemnités de départ de 8,56 millions d'euros de Noël Forgeard, l'ancien co-président exécutif d'EADS, maison-mère d'Airbus, était "un scandale" et "une provocation", et a demandé le retrait du plan Power-8 de restructuration de l'avionneur européen.

"C'est un scandale, c'est une provocation, surtout dans cette entreprise, où l'Etat est actionnaire. Donc l'Etat aurait très bien pu s'opposer à cette façon de faire", a déclaré sur France-2 la candidate socialiste à l'élection présidentielle.

Elle a demandé "aux dirigeants d'Airbus de retirer la totalité de ce plan (Power-8) pour que nous mettions à plat des stratégies industrielles et la façon dont sont justifiées les suppressions d'emplois". Et de s'interroger: "est-ce que ce sont des licenciements boursiers? Est-ce que ce sont des licenciements qui sont justifiés par des stratégies industrielles?".


- La France, un monde de castes et de sous-hommes ? -

April 10, 2007

Manifestation d'une association de défense des droits des victimes

STRASBOURG (Reuters) - Une association de défense des droits des victimes a manifesté mardi à Strasbourg, à la veille de l'ouverture du procès d'assises de Pierre Bodein, accusé d'avoir tué une fillette, une adolescente et une jeune femme en juin 2004 en Alsace.

Environ 300 personnes ont observé une minute de silence à l'appel de l'association "Fondation Julie", du nom d'une des victimes, devant la salle où se tiendra, durant 13 semaines, le procès de ce repris de justice de 59 ans, dit "Pierrot le fou", qui était en liberté conditionnelle au moment des faits.

Le président de l'association, Jean-Louis Renaudin, a rappelé les buts de l'association qui demande la stricte application des peines et la mise à l'écart définitive pour les criminels les plus dangereux.

"Peu importe la formule mais il faut absolument trouver un moyen qui nous mette à l'abri de ces individus dangereux, a-t-il dit. Il a rappelé que si l'abolition de la peine de mort était inscrite dans la constitution, elle restait "toujours d'actualité pour les victimes".


L'association fondée par les parents de Julie Scharsch, tuée et violée à l'âge de 14 ans, ne demande pas le rétablissement de la peine de mort, mais milite en faveur d'une perpétuité réelle pour les individus les plus dangereux.

Me Thierry Moser, avocat des parents de Julie et conseil juridique de l'association, s'est dit personnellement opposé à la peine de mort, mais a jugé que la "perpétuité réelle" était indispensable pour "un noyau de délinquants dangereux, chevronnés, irrécupérables".

La famille de Julie, a-t-il annoncé, envisage "d'engager une action en responsabilité pénale de l'Etat devant le tribunal administratif" pour avoir laissé sortir Pierre Bodein à quelques mois de la fin de sa peine sans se donner les moyens de l'empêcher de commettre d'autres crimes.





Jeanne-Marie et Julie ont disparu à une
semaine d'intervalle - AFP/RTL.fr


L'Humanité, 7 juillet 2004
Criminalité
La sanglante voiture de Bodein

Du sang de la petite Jeanne-Marie a été retrouvé dans le véhicule de " Pierrot le fou ".

Du sang de Jeanne-Marie, onze ans, retrouvé morte le 29 juin dans le Bas-Rhin, a été découvert hier dans la voiture du principal suspect, Pierre Bodein. La présence de ces traces génétiques confirme le lien entre le meurtre de la jeune fille et celui de Julie. À cela s’ajoute la similitude des coups de couteau dans la partie génitale présents sur les deux corps. Autre fait troublant, la petite Jeanne-Marie fut retrouvée dans un cours d’eau, à Valff, situé à deux kilomètres de Bourgheim, lieu de résidence de " Pierrot le fou " depuis sa libération conditionnelle en mars dernier.

Jusqu’à ce jour, Pierre Bodein, qui a un lourd passé judiciaire et psychiatrique, est officiellement impliqué pour " enlèvement et séquestration suivis de mort " seulement dans l’affaire du meurtre de Julie, quatorze ans, dont le corps a été retrouvé samedi dernier près de Nothalten (Bas-Rhin). Du sang de Julie a été retrouvé dans le véhicule de Bodein. De même, du sang de ce dernier se trouvait sur le vélo de l’adolescente, abandonné dans une forêt près de Schirmeck (Bas-Rhin).

Le nombre de crimes attribués à Pierre Bodein ne s’arrête pas là. Il est également soupçonné de la mort d’une femme de trente-huit ans, Hedwige Vallée, disparue le 21 juin après la fête de la musique à Obernai et retrouvée dans un cours d’eau dans la même zone géographique.

Par ailleurs, huit personnes, appartenant toutes à une famille de Gitans sédentarisés à laquelle Bodein est apparenté, sont toujours mises en examen et écroués dans l’affaire Jeanne-Marie, dont deux frères pour " enlèvement suivi de mort ". Les enquêteurs soupçonnent l’aîné d’avoir heurté la fillette qui jouait près de chez elle, de l’avoir chargée dans la voiture, puis de l’avoir abandonnée " dans des conditions mal déterminées ".

Alors que les parquets de Strasbourg et de Saverne, qui sont saisis des trois dossiers, sont restés muets lundi, la position officielle des enquêteurs était toujours la même : reconnaître l’existence " de coïncidences troublantes " entre la disparition de Julie et les deux autres affaires, en raison de " la proximité de temps et de lieu " et d’une " certaine similitude " dans les blessures.


- L'association milite en faveur d'une perpétuité réelle -

Nicolas Sarkozy modère ses propos sur la pédophilie ?


Les propos du candidat UMP sur la pédophilie et le suicide «innés» choquent.
Sarkozy prend les catholiques à rebrousse-foi
Libé, le 9 avril

L'homme est-il libre ? Beau débat philosophique que celui lancé ­ sans doute bien involontairement ­ par Nicolas Sarkozy avec ses déclarations sur la prédisposition génétique à la pédophilie ou au suicide. Il a en tout cas réussi à unir contre lui le très antichrétien Michel Onfray et les milieux catholiques.

Samedi, l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a asséné un coup de crosse au candidat de l'UMP, qui ne manque pourtant pas de se dire « catholique ».

(...) Nicolas Sarkozy déclarait : « (...) Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense. » Sur cette question, les catholiques ne peuvent qu'être très mécontents du candidat vers lequel penche pourtant la majorité des pratiquants. Partisan d'une « culture de la vie », les cathos ne cessent en effet de dénoncer tout ce qui ressemble de près ou de loin à l'eugénisme, le tri des embryons et, désormais, la « chasse génétique », selon le mot de Mgr Vingt-Trois.

Les catholiques de l'UMP se retrouvent bien embarrassés. (...) D'un côté, l'homme déterminé par ses gènes, de l'autre l'homme déterminé par son milieu.

(...) Evidemment, le très croyant François Bayrou n'est pas en reste. « Quand Nicolas Sarkozy en vient à dire qu'un bébé peut naître en ayant en lui une condamnation à la perversité ou au suicide, mais dans quelle société vit-on ? » s'est il exclamé, samedi, sur France 3.

(...) A gauche, le généticien Axel Kahn a affirmé hier sur RTL qu' « il n'y a pas de gène d'un destin malheureux » . Il a accusé Nicolas Sarkozy de « s'exonérer par avance de ses responsabilités en disant : si ça survient, le monde que je vais essayer de construire n'y sera pour rien. »

JOUE-LES-TOURS, Indre-et-Loire (AP), extrait - Placé une nouvelle fois au centre d'une polémique, Nicolas Sarkozy s'est félicité mardi d'avoir posé la question de la prédestination des pédophiles, tout en modérant ses propos précédents et en affirmant qu'il se "garderait bien de trancher" le débat.

"Quelle est la différence entre l'inné et l'acquis ? Je me garderais bien de le trancher", a-t-il affirmé en marge d'un déplacement à Joué-les-Tours (Inde-et-Loire), se montrant plus prudent que lors de ses déclarations précédentes.




Marianne n°520 : « les plus gros mensonges »


Marianne.info (10/04/07)
Sarkozy persiste et signe sur la pédophilie

Nicolas Sarkozy confirme ses propos sur l'origine génétique de la pédophilie, voulant ouvrir la porte au débat. Si à l'UMP on serre les rangs, les critiques et indignations continuent.

Il confirme.
Les propos de Nicolas Sarkozy tenus dans le numéro d'avril de Philosophie magazine sur l'origine génétique de la pédophilie ont suscité la polémique. Ce matin, sur France 2, le candidat UMP a confirmé sa position, prétextant ne pas vouloir fermer « la porte à tout débat ». « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit enfant de trois ans ? Est-ce que c'est un comportement normal ? A partir de ce moment-là, quelle est la part de l'innée et la part de l'acquis ? » a-t-il demandé. Et le candidat de l'UMP de prendre un autre exemple pour étayer son propos : celui des jeunes qui se suicident. II avance que « génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable », ne voulant pas « qu'on complexe les parents ».

En dépit des multiples critiques et remises en cause de scientifiques – le généticien Axel Kahn juge la prise de position « relativement grave » – à l'UMP, on serre les rangs, et on défend le chef.

...


Montebourg contre le marchandage de Tapie…
Marianne.info (10/04/07)
Le soutien de Bernard Tapie à Nicolas Sarkozy « vient (...) allonger la liste des délinquants en cols blancs et des affairistes qui le soutiennent », explique Arnaud Montebourg dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. Il dénonce ainsi le ralliement de l'ex-président de l'OM au candidat de l'UMP : « La seule question que je me pose, c'est quel est le prix de son ralliement ? Car il est évident que Tapie attend en retour qu'on manipule la justice à son profit dans l'affaire du Crédit lyonnais afin de se refaire une fortune engloutie. Tout cela n'a que le sens sonnant et trébuchant des promesses d'argent. »


- Ridicule -


Familles en grande souffrance : des enfants attribués par tirage au sort


Il y a peu, nous apprennions que des scientifiques avaient réinventé le lecteur d'intention, un lecteur de pensées. Par le passé, les détecteurs de mensonges ainsi que les planches oui-ja avaient pourtant été remisés dans les musées pour les uns et abandonnés aux cartomanciens, voyants et astrologues pour les autres.

Extraits du 20h de France 2 du 9 au soir, des informations spectaculaire, « cela ressemble à de la science fiction », à de l'anticipation, nous apprennons que des enfants vont être attribués par tirage au sort, 28 000 familles attendent un enfant or il n'y en a pas assez dans les circuits de l'adoption, nous apprennons aussi que des psychiatres auraient bientôt une solution pour effacer un souvenir bien précis de la mémoire d'un être humain :






PARIS (AFP) - A deux semaines jour pour jour du premier tour de l'élection présidentielle plus de quatre Français sur dix, selon plusieurs sondages, n'ont pas encore arrêté leur choix définitif, un taux très élevé qui maintient un fort suspense sur l'issue du scrutin.

EVREUX (AP) - Un bébé de 18 mois est depuis dimanche après-midi dans un état grave au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen après avoir été écrasé par la voiture de son père alors que ce dernier était en train de la déplacer dans le jardin familial à Thuit-Signol (Eure), a-t-on appris lundi auprès des gendarmes.

La fillette qui avait échappé à la surveillance de ses parents était derrière la voiture lorsque son père a reculé et lui a roulé dessus.

Les pompiers ainsi que le SAMU rapidement arrivés sur les lieux ont été escortés par les motards de la gendarmerie pour le transfert de l'enfant jusqu'au CHU distant d'une quarantaine de kilomètres.

Dans le registre de la désinformation, de la manipulation de l'information, les montages et discours à propos des troubles récents à la gare du Nord, les jeux du cirque selon les rushs que le reporter a prêté à Arrêt sur Images, extraits de l'émission du 8 avril :






CLERMONT-FERRAND (AP) - Les hommes du GIPN de Lyon ont arrêté dimanche soir à Cournon-d'Auvergne, dans la banlieue de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), un forcené de 53 ans qui, pris d'un coup de folie, a tué sa fille de 26 ans d'un coup de carabine, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République de Clermont-Ferrand, Michel Valet.

Le drame s'est déroulée au retour d'une promenade dominicale au sein d'une famille d'origine afghane, parfaitement intégrée, vivant dans un lotissement paisible de Cournon-d'Auvergne, a précisé lors d'une conférence de presse le procureur de la République.

Le père a tiré à deux reprises sur sa fille alors que la mère, deux de ses trois filles adultes et le fils mineur s'étaient installés dans le jardin. Ils se sont précipités à l'intérieur et ont découvert la troisième fille, allongée sur un lit blessée à la tête, le père encore menaçant, avec dans les mains, une carabine Winchester calibre 270, selon Michel Valet.

La mère et une fille ont réussi à arracher l'arme au père qui s'est aussitôt emparé d'un pistolet automatique de calibre 45. La mère et les enfants ont réussi à quitter la maison et prévenir la police.

Après l'intervention vaine du fils aîné venu de Lyon, le préfet du Puy-de-Dôme Dominique Schmidt et le procureur de la République ont fait appel au Groupe d'Intervention de la Police Nationale (GIPN) de Lyon, qui a dépêché une quinzaine d'hommes sur place. L'arrestation s'est déroulée sans effusion de sang, a ajouté Michel Valet.

"Tout laisse à penser que c'est un acte irrationnel, l'homme étant décrit comme un bon père de famille", a souligné le procureur de la République. Il semblerait qu'il appartenait à un stand de tir.

L'homme a été placé en garde à vue, avant son hospitalisation dans un établissement psychiatrique, selon le procureur de la République, qui a par ailleurs précisé qu'une information judiciaire serait sans doute ouverte mercredi matin.


- Les jeu du cirque comme à Rome, il y a 2 millénaires -

April 9, 2007

Etat des lieux dans le 9-3 : l'association « En Temps »

A la suite, quelques extraits, commentaires et notes de « Justice, la bombe à retardement », Robert Laffont, mars 2007, un brûlot assez sévère.

Il n'est que trop question de pénal, il est assez question du juge pour enfant, il n'est pas du tout question des JAF.

J'en retiens qu'en certaines circonstances, des policiers - et même des avocats - peuvent être poursuivis, mais que les travailleurs sociaux, eux, seraient intouchables. Voir le cas de l'assoc `'En Temps".

C'est scandaleux mais ce serait donc ainsi, un dispositif avec de nombreux tabous et un couvercle sur la marmite.





Quelques pages plus loin, on nous confirme que le 93 est à peu près à la même enseigne que le 92 ou le 95, à Taverny :






Pages 90-91, « les `'ouf" du TGI », ce qui pose « un vrai soucis », « des gens qui relèvent de la médecine » mais qui sont jugés :

La juge : « Donc, monsieur, vous avez été interné, j'avais envie de dire `'enfermé" mais ça ne se dit plus parait-il. » (...) La présidente ironise sur les conclusions de l'expert psychiatrique qui explique que « Le sujet est relativement accessible à une sanction pénale » : « Tout est dans le `'relativement" ! nous voilà bien avancés » (...) « Je ne vais pas vous mentir, je vais vous dire la vérité : j'ai travaillé sur un chantier pendant un mois et j'ai donné un coup de pelle à mon patron. Et maintenant je suis reconnu travailleur handicapé, j'ai deux piqûres de neuroleptiques. »


Page 98, « le problème des mineurs clandestins » :

« Les enfants qui n'ont pas la chance, comme Naza, d'avoir de la famille en Franceattérissent dans des foyers de l'aide sociale à l'enfance comme l'association En Temps à Montreuil-sous-Bois. (...) Ce n'est pas un hasard si certains mineurs isolés que nous plaçons fuguent. Le sort de ces enfants, tout le monde s'en fiche. »


D'un autre ouvrage, de l'histoire de « la protection de l'enfance et [de] la cohésion sociale » :

« La société en recevant l'enfant se met à la place de la famille; elle en accepte les devoirs (...) elle doit faire pour l'enfant ce que ferait la famille elle-même, supposé qu'elle(*) connût ses devoirs et qu'elle eût la volonté et le pouvoir de les remplir (...) elle doit veiller au développement des facultés morales de l'enfant trouvé » Paris, 1838

*) la société ou la famille, dans une logique évidente de distinction des classes et origines ?


Page 117 et suivantes, la bavure policière, ce brûlot complète très bien d'autres références dont je dispose, « une avocate glisse à un confrère : `'Les juges tiennent leur revanche" » :





On pourrait croire que l'administation recherchait la prescription, l'oubli peut être, comme pour, manifestement, d'autres affaires dans ce TGI. Puis, soudainement, comme en écho aux critiques du ministre de l'Intérieur, l'opportunité d'un procès pour lui répondre ? En effet, « il aura fallu cinq ans pour que se tienne enfin le procès » et celui-ci a lieu peu après les accusations de laxisme portées par Nicolas Sarkozy.


Page 106 : « Une policière demande fermement à une femme du public de ne pas utiliser de portable ; celle-ci réplique : `'C'est à moi que vous parlez ? Je ne trouve pas que vous me parlez correctement. Et j'ai sorti mon téléphone pour regarder l'heure. Pas pour téléphoner. Vous me parlez autrement. »

Ce qui me renvoit à mon RDV de juin dernier, avec un OPJ, et ma lecture d'alors, « Journal d'une justice en miettes" » de Dominique Barella : « la crise, c'est aussi celle de la police qui parfois se rêve dans la toute puissance... »


Page 119 :

Dans les couloirs, une avocate, voyant la forêt de micros, demande à une autre : « C'est quoi, ça ?
- Un dossier police.
- encore !
 »
Effectivement, au même moment, on rend le jugement d'une autre affaire de bavure (...) « Geste technique », comme l'appelle la police (...) Reconnu coupable d'homicide involontaire (...) Six mois avec sursit dans l'indifférence générale.
Les journalistes sont tous venus pour l'affaire de Saint-Denis qui vient de reprendre. C'est maintenant au tour de l'avocate des victimes de plaider. Elle met en cause la police du 9-3. Et de citer un audit de l'Inspection générale des services (IGS) (...) Des dérapages imputés à un manque d'encadrement...


Page 120... Dans l'affaire de Saint-Denis, la même avocate en profite pour tirer à boulets rouges sur l'Inspection générale des services, la police des polices : « L'IGS a mis deux mois à obtenir la liste des policiers présents le jour de l'intervention, et certains témoins dont les noms avaient été donnés par les victimes n'ont pas été entendus. »


Page 127, la bavure.

« Un dysfonctionnement grave du TGI de Bobigny qui, selon maître Solitude, a pris pour argent comptant les dires de la police de l'air et des frontières, sans prendre le temps de vérifier quoi que ce soit. A commencer par cette fiche de police extravagante qui indique noir sur blanc que Fatoumata `'parle et comprend le français". »


Page 127 et suivantes, « les victimes ont peur »

« Le jeune s'en tire pourtant avec une relaxe au bénéfice du doute. En totale contradiction avec le jugement qu'elle vient de rendre, la magistrate lui lance, alors qu'il quitte l'audience la tête haute : `'Et qu'on ne vosu y reprenne plus, hein !" »


Page 142, intriguant...

« ... `'En d'autres lieux et en d'autres temps, cela aurait été les assises !"
Allusion au fait qu'au tribunal de Bobigny, aujourd'hui, le curseur pour les attaques à mains armées est placé très haut. Noyés sous le flot d'une délinquance (...) `'Ici, on braque son épicier du coin, sur un coup de tête, quand on a besoin d'argent", constate, désabusée, la procureure.

(...) Les `'nouveaux braqueurs" agissent en électron libres, ils sont imprévisibles parce que inconscients (...) explique un juge d'instruction de Bobigny. »


Page 143, politique pénale et politique tout court, explication dans l'ouvrage :

« `'A Bobigny, un braquage c'est un an, contre trois à Paris et carrément les assises à Mende." Depuis dix ans, en France, on assiste à un effrittement des peines. C'est vrai pour les braquages et plus encore pour les traffics de stups. Rien à voir avec le prétendu laxisme des juges. ... »


145, l'épilogue, on pourrait croire qu'il est question d'un secteur de Nanterre :

« Au tribunal de Bobigny, l'ubuesque le dispute au tragique, le cynisme au dévouement, le dramatique au cocasse... (...) Alors que ce devrait être un véritable laboratoire où sont testés des solutions innovantes, on accepte à Bobigny, en travaillant à flux tendu, une justice d'abattage. On laisse le bateau dériver... C'est un bateau en perdition qui ne coule pas, uniquement grâce à la bonne volonté de l'équipage. (...) Le naufrage guette »

Pendant plus d'un mois, tandis que les avocats étaient en grève, « le tribunal pour enfant a, lui, été carrément mis en sommeil. Aucune mise en examen, mandat de dépôt ou mesure éducative (...) »


- Qu'on ne s'étonne plus de rien -

April 8, 2007

« A 13 ans, hébergé par un `'monsieur" »

Sur LDH-Toulon,
"délire carcéral" par Dominique Simonnot
Article de la rubrique prisons
Date de publication : mercredi 5 janvier 2005

La prison est pleine de fous qui ne devraient pas y être. Dans une unité spécialisée de Fresnes affluent des détenus, gravement malades, que la justice a reconnus responsables.

Libération, mardi 04 janvier 2005

(...) Engrenage implacable

« La prison, l’asile du XXIe siècle ? », c’était le titre d’un congrès européen il y a deux ans.
« Il y avait un point d’interrogation parce que nous avions encore l’espoir », ironise Christiane de Beaurepaire, chef de service du SMPR. Quand elle arrive à Fresnes, il y a onze ans, elle découvre que « derrière chaque porte de cellule, il y a un suicidaire potentiel ». « Il y a des morts. On a découvert, un matin, un tas de cendres à la place d’un homme. » Au Centre national d’observation de Fresnes, où défilent pendant six semaines les condamnés à de longues peines en attente d’affectation vers d’autres prisons, elle comprend qu’elle a devant elle un formidable sujet d’études. « La représentation des longues peines en France, 500 à 600 par an. »

En 1999, avec trois collègues, elle débute une vaste observation des troubles psychiatriques des détenus, de leurs antécédents familiaux, de leur vie. Deux ans plus tard, elle élabore un protocole de recherche qui débouchera ­ après bien des méandres ­ sur une étude accablante publiée récemment (Libération du 2 décembre), qui montre que 14 % des prisonniers souffrent de psychoses ­ schizophrénie ou paranoïa­, 40 % de dépression et 33 % d’anxiété généralisée. « Cela met en cause le système public des soins psychiatriques », accuse-t-elle. Elle décrit l’engrenage implacable. La fermeture, en dix ans, de 50 000 lits en psychiatrie, les carences de recrutement et les économies ont entraîné des réductions draconiennes de durée de séjour.

(...) Bouffée délirante

Et voilà un jeune homme au visage infiniment triste. Il raconte, avec des mots choisis, une enfance atroce.
Ses deux soeurs violées par son père, les coups qui pleuvent quand le père rentre ivre. Lui qui, tout jeune, dort déjà dehors, chassé. Puis les foyers et la rue. A 13 ans, hébergé par un « monsieur ». « Je le laissais faire à contrecoeur, j’avais honte, je me sentais sale. » La dérive, l’alcool, les vols, la violence. Le rêve de venger ses soeurs. Et l’agression finale. Responsable. Quinze ans de prison. Hospitalisé à l’UPH depuis un an et demi. « Des fois, j’ai l’impression, dit-il, que le mal, c’est moi, mon double que je dois combattre. » A l’entrée, « le diagnostic était "débilité, psychopathe et simulateur" », rapporte Christiane de Beaurepaire. En dix-huit mois, les progrès sont immenses, mais il est trop tôt pour sortir.

Dans la petite salle aux fenêtres à barreaux, Christiane de Beaurepaire et Monique Jung reçoivent maintenant un Moldave, sans-papier et interdit du territoire. Il vient du grand quartier de la prison de Fresnes. « Il a mangé ses excréments, là il passe son temps à inonder le service. » Une grande flaque d’eau passe sous la porte et envahit le couloir. L’homme, un grand maigre aux cheveux bouclés, entre en haletant : « Je regarde la télé, ça se sait trop. Il veut me tuer moi et ma famille, je ne peux pas rester comme ça tranquille ! Je dois faire ma prière avec Dieu, il m’aide pour tout ! » Il veut retourner avec ses copains. Monique Jung explique : « Avec les autres Moldaves, il prie et cela chasse tous les gangsters, ce qui est essentiel. » Et ajoute : « Lundi, il n’a absolument pas dormi, c’était épouvantable ! Il a déchiqueté son matelas, ses vêtements et a tout jeté par la fenêtre, on a dû l’isoler avec une piqûre ! » Elle l’avertit : « Tant que vous inonderez le service, vous ne pourrez pas retourner en division. » Christiane de Beaurepaire se penche vers lui. Quel jour sommes-nous ? Quel mois ? Quand est-il arrivé en prison ? Oui, il est « bien repéré ». Le grand gars continue. Dieu l’a chargé d’une « mission spéciale, faire sortir de France les Algériens, Tunisiens et Marocains ». Serait-il raciste ? Oui, non, peut-être un peu. Dieu, parfois, frappe sur la table ­« toc, toc, toc » ­ pour lui commander d’arrêter de boire son café. Dieu lui a demandé de ne manger que « du blanc, qui est pur, du poulet, des yaourts ». Gentiment, Christiane de Beaurepaire l’arrête : « Il s’est passé une chose extraordinaire, vous avez fait vos besoins, ce qui est normal, mais ensuite, vous les avez mangés ! »

« Je m’excuse beaucoup, mais j’ai juste mangé le blanc de la merde. »

Verdict : « franchement malade, entre état confusionnel et bouffée délirante ».
Et comme sur lui, s’inquiète Monique Jung, « aucun traitement ne marche », il va passer un scanner au cas où il y aurait en plus une cause neurologique.

ATHENES (AFP), extrait - Les autorités de l'île grecque de Santorin ont annoncé dimanche leur intention de poursuivre en justice l'armateur du bateau de croisière grec Sea Diamond qui a coulé jeudi en mer Egée, estimant que la catastrophe risquait de causer un tort considérable à l'industrie du tourisme.

"Nous considérons qu'il est de notre devoir de lancer des poursuites en justice", a déclaré le gouverneur
de la région dont dépend Santorin, Chrysanthos Roussos.

"Nous devons garantir que les propriétaires du bateau prennent en charge l'opération de nettoyage", a-t-il précisé sur la chaîne de télévision publique Net.

Une petite fuite de carburant apparue à la surface de l'eau a d'ores et déjà été nettoyée, mais selon la Net, les réservoirs du bateau contiennent encore quelque 400 tonnes de pétrole.

Le capitaine du bateau ainsi que ses cinq officiers ont été inculpés samedi pour "négligence ayant causé un naufrage".



PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy s'est efforcé samedi d'apaiser la polémique née de ses propos sur un caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes, tandis que François Bayrou lui décochait de nouvelles flèches et que Ségolène Royal appelait à "une France de la réconciliation".

Crédité d'un gain de deux points à 29,5% dans un sondage Ifop-JDD, tandis que ses adversaires socialiste et UDF en perdaient chacun un à 22% et 19%, le candidat UMP à la présidentielle était venu dans une librairie provençale, à Saint-Rémy, signer son livre "Ensemble".

"Il faut que chacun garde son calme", "ce n'est pas en attaquant les autres qu'on progresse dans les sondages", a-t-il déclaré.

Ce qui n'a pas empêché le candidat de l'UDF, requinqué par une embellie dans les intentions de vote (selon deux précédents sondages) en sa faveur et par deux jours de campagne en Corse, de renouveler ses vives critiques: existe-t-il "une société démocratique dans le monde, aujourd'hui au début du XXIe siècle, où l'on accepterait l'idée selon laquelle un enfant serait génétiquement condamné à être pervers ou être suicidaire?", s'est-il interrogé.

M. Sarkozy a aussi été tancé à distance par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui a jugé "grave" l'idée "que l'on ne peut pas changer le cours de l'existence".

Jean-Marie Le Pen, candidat FN à l'Elysée, a qualifié samedi de "geste symbolique" sa visite la veille à Argenteuil (Val-d'Oise), indiquant avoir voulu montrer ainsi que "la France est partout chez elle".

"Je suis allé dans la banlieue dans laquelle M. Sarkozy ne va pas pour l'instant", a-t-il déclaré sur Canal +. Comme on lui faisait observer que le candidat UMP avait rappelé s'être rendu "209 fois en banlieue", M. Le Pen a lancé: "très bien ! Qu'il y retourne une 210e !"

Enfin, Ségolène Royal, qui était à Lézignan-Corbières (Aude) devvant quelque 2.000 sympathisants, a appelé de ses voeux "une France rassemblée", "une France de la réconciliation" et non pas "une France de l'affrontement" qu'elle a implicitement reproché à Nicolas Sarkozy de vouloir.


- Verdict : « franchement malade » -

April 7, 2007

L'agresseur de Bertrand Delanoë a disparu

Du France 2 du 6 avril au soir, le naufrage du Sea Daemond :






PARIS (AP) - Azedine Berkane, l'homme qui avait blessé avec un couteau le maire de Paris Bertrand Delanoë en 2002 et avait été interné d'office dans un hôpital psychiatrique, est activement recherché par les forces de l'ordre à la suite de sa disparition dans le cadre d'une autorisation de sortie, a-t-on appris samedi de source policière.

En 2004, Azedine Berkane, aujourd'hui 44 ans, avait été interné à l'hôpital psychiatrique Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) après avoir été jugé pénalement irresponsable de cette agression. Bénéficiant depuis peu d'une autorisation de sortie, il ne s'est pas présenté à un rendez-vous médical.

"Il n'est pas repassé chez lui à son domicile à Bobigny (Seine-Saint-Denis)", a-t-on précisé de source policière, confirmant ainsi l'information révélée samedi par "Le Parisien".

Plus d'infos...

- L'agresseur de Delanoë avait été interné d'office -

Des « propos terriblement inquiétants » et « glaçants »

PARIS (AFP) - Les récents propos de Nicolas Sarkozy sur la pédophilie et le suicide des jeunes ont été jugés "inquiétants" par le candidat de l'UDF François Bayrou, et qualifiés de "surprenants" par un proche de la socialiste Ségolène Royal.

En campagne en Corse, le candidat de l'UDF a vivement critiqué les "propos terriblement inquiétants" et "glaçants" de M. Sarkozy, dans un récent entretien avec le philosophe Michel Onfray paru dans Philosophie magazine.

Dans cette discussion, le candidat de l'UMP assure "incliner (...) à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions pas gérer cette pathologie".

"Il y a 1.200 ou 1.300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable", poursuit par ailleurs M. Sarkozy.


"C'est un propos très grave, ça voudrait dire qu'on n'a aucune chance, que son destin est joué à l'avance. Je ne crois pas qu'il y ait un médecin, un psychiatre en France qui puisse entendre ces propos sans frémir", a déclaré M. Bayrou.

Pour lui, les propos de M. Sarkozy constituent "un dérapage très lourd de conséquences". "Ce sont des propos qui ne sont plus des propos humanistes, c'est glaçant".

"Dire que les adolescents qui se suicident le font parce qu'ils sont nés comme ça, c'est quelque chose qui nous détournerait de notre travail de prévention, de soins", a-t-il ajouté.

"Si on voulait pousser, ce sont des propos comme on n'en a pas tenus en Europe depuis très longtemps", a dit le candidat UDF.

Plus d'infos...

- « Je laisse les scientifiques répondre », a déclaré Mme Royal -

April 6, 2007

Le train rate l'arrêt à la gare de l'est

Ce n'était pas le nouveau et très performant TGV Est qui circulait à 574 km/h, ce n'était rien qu'un train venant de la grande banlieue :

Le train rate l'arrêt à la gare de l'Est : 71 blessés
Libé, 6 avril 2007

Les témoins parlent d'un «énorme choc». Les mêmes racontent que leur train venant de Château-Thierry avait pourtant «bien ralenti» et «roulait à faible allure» (...) Le convoi, qui transportait environ 1 600 passagers, a terminé sa course contre le butoir en bout de ligne. (...) Dans ce train transportant des habitants de la grande banlieue venant travailler à Paris, énormément de personnes voyageaient debout (...) On est tous tombés ensemble les uns sur les autres» (...) Elle s'en est sortie sans blessure. Bilan définitif : 71 blessés dont 58 ont été hospitalisés pour la journée




Une nouvelle maladie mentale : l'opposition, URSS, 1971


L'émotion perdure, deux semaines après l'arrestation de deux des leurs devant des écoles, rue Rampal, à Belleville. Témoignages.
«Je veux que les Chinois fassent entendre leur voix»
Libé, 6 avril 2007

Les Chinois ne prennent pas souvent la parole. Mais depuis l'arrestation, il y a un peu plus de deux semaines, de deux des leurs, à la sortie des écoles, rue Rampal, à Belleville, l'émoi est général. «Nos parents travaillent du matin au soir, même sans papiers, pour vivre ici. Ça ne fait pas d'eux des criminels ! Et puis, vous avez déjà vu des clochards chinois, vous ?», s'emporte Zhijian, 19 ans, originaire de Wenzhou, dans le sud de la Chine.

(...) Rêve évanoui. Quelong, lui, ne supporte plus cette pression : «Toutes ces rafles, ces contrôles fondés sur la couleur de peau, ça me donne des haut-le-coeur. La police tend des pièges, à Belleville, Stalingrad, Arts-et-Métiers. La peur s'installe. A la sortie du métro, les sans-papiers se sentent traqués comme des voleurs.»

...


Le Figaro, ''Angolagate'' : Mitterrand et Pasqua seront jugés
Le fils de l'ancien président et l'ex-ministre de l’Intérieur ont été renvoyés en correctionnelle avec 40 autres personnes, dans le dossier de ventes d'armes présumées illicites à l'Angola.

DOUAI (AFP) - Des peines allant de la prison avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle ont été requises jeudi devant la cour d'assises du Nord, à Douai, à l'encontre de sept membres d'une même famille, jugés pour avoir enlevé et torturé à mort un adolescent, Sullivan, en 2004.

L'avocat général Denis Guignard a réclamé 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux tiers, à l'encontre de Frédéric Byster, 30 ans, et de sa belle-mère, Françoise Borreman, 49 ans, accusés d'enlèvement suivi de mort.

Il a réclamé 15 ans de prison à l'encontre de Marjorie, 27 ans, la femme de Frédéric, et 10 ans contre le frère de celui-ci, Alexandre, 29 ans, jugés pour le même chef.

Ces quatre accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

L'avocat général a par ailleurs requis 12 mois de prison, dont 9 avec sursis, contre deux autres membres de cette famille poursuivis pour ne pas avoir empêché ce crime, l'un des deux étant aussi poursuivi pour avoir modifié l'état des lieux du crime. Il a enfin réclamé 10 mois de prison avec sursis contre une dernière membre, soupçonnée d'avoir modifié l'état des lieux du crime.

Le verdict est attendu vendredi après les plaidoiries de la défense.

Denis Guignard, tout en ne voulant "rien minimiser" des faits, a estimé qu'il fallait les "replacer (...) dans leur contexte", évoquant à la fois la ZUP de Beaulieu à Wattrelos (Nord), où le drame s'est noué, et les relations tendues avec la famille de Sullivan.

"L'insécurité ou le sentiment d'insécurité, c'est ça qui les marque et les conditionne", a-t-il dit, en rappelant "des épisodes préalables (...) de violence".


- L'émoi est général -