March 20, 2007

Les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères ?


Le sujet de la garde aternée est peut être un peu plus complexe qu'une simple opposition entre deux camps. Il est sûrement beaucoup plus complexe qu'un débat entre parents au sujet de leur(s) enfant(s).

Il me parait aussi assez sûr qu'après interrogations et divers débats, au dela de dogmes et de « religions d'Etat », certains en sont un moment arrivés à trancher comme en faveur d'un camp particulier et ce malgré de très nombreuses incertitudes et contradictions dans leurs propres travaux.


L’arrangement des sexes, Erving Goffman
Sur les chiennes de garde, par Mathieu, août 2002
Ce texte inédit du fameux sociologue énonce magistralement comment nos croyances en des différences "naturelles" entre hommes et femmes sont à la fois injustifées et constamment renforcées.

Recherches féministes
Également mère, l'obligation de compétence
Volume 16, numéro 2, 2003
Directrice : Christine Piette
Rédacteur en chef : Christine Piette
Éditeur : Revue Recherches féministes
« L’allaitement et la société », etc.

Pour ou contre la garde alternée ?
Débat entre Gérard Poussin et Marcel Rufo
Sur Psychologies.com, janvier 2004

Pourquoi les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères
par Jacqueline Remy, un artice de l'Express, 19 avril 2004
Le pédiatre Aldo Naouri lance cet appel en forme de mise en garde dans son nouveau livre, assez provocateur, « Les pères et les Mères » (Odile Jacob). Il y exhorte les parents à jouer chacun son rôle, sans confusion des sexes. Il y va de l'équilibre de l'enfant, explique-t-il à L'Express.

« Le devenir des enfants après séparation des parents. Garde alternée et autorité parentale conjointe. Une décision délicate à prendre au cas par cas »
Article de Jean-Yves Hayez
Sur Observatoire citoyen, août 2004

La famille est morte, vive les familles !
Le Vif, l'express, décembre 2004
Par Dorothée Klein, extrait :
Jadis, les familles monoparentales existaient également. Elles suscitaient autant l'opprobre que l'admiration, selon qu'à leur tête se trouvait, aux deux extrêmes de l'échelle sociale, une fille mère ou une veuve de guerre. Mais il s'agissait d'un modèle imposé plutôt que choisi. Même chose pour la recomposition qui découlait d'un risque élevé de mortalité. « Lorsque la mère mourait en couches, laissant seul, un homme démuni avec des enfants en bas âge, le remariage était aussi nécessaire que rapide », poursuit Servais. Dans combien de contes ne trouve-t-on pas de marâtre ?
En réalité, seules l'homoparentalité et les mères porteuses relèveraient de changements absolument inédits. Même si l'homosexualité a existé dans l'Antiquité, elle n'allait pas de pair avec le désir d'enfant. « De même, il n'est pas impossible que de grandes bourgeoises aient eu autrefois recours à des servantes qu'elles aient fait engrosser, poursuit Servais. Mais aucun texte ni roman ne l'atteste. Très longtemps, on a été particulièrement attentif à la qualité de la filiation. A des époques où une grande partie de la population souffrait de pénurie, on veillait à ce que le patrimoine revienne bien au fils légitime. La distinction entre la sexualité et la filiation ne remonte qu'aux années 1960, avec l'apparition de la contraception. »
Cela dit, en dépit de ces « innovations », la famille traditionnelle reste fortement dominante. Les statistiques le démontrent.

« Article de Maurice Berger : La résidence alternée, une loi pour les adultes »
Article de Maurice Berger
Sur Sisyphe, 20 février 2005

Quand les pères se vengent, soirée théma sur ARTE
Sur les chiennes de garde, par Hélène Palma, mars 2005
Hélène Palma est co-auteure (avec Martin Dufresne) de l’article "Le retour de la loi du père » paru en septembre 2002 aux Nouvelles Questions Féministes (volume 21, n°2)

La famille , une affaire publique
Michel Godet, Evelyne Sullerot
Rapport n°57 - PDF
Conseil d'analyse économique
Ed. la Documentation française

« Au piège de la famille : les néo-machistes »
Sur abris.org, juillet 2006,
à propos du docu-fiction « In Nomine Patris »
« Je ne reconstitue jamais la réalité, ça ne m'intéresse pas. (...) Je vais créer une petite fiction qui raconte à ma façon ce dont je parle. (...) Ce film est d'abord dédié à vous, hommes, pères, qui êtes venu pour comprendre ce qu'on est en train d'essayer de faire en votre nom et pour que vous puissiez dire "non, je ne suis pas d'accord avec çà" » - Myriam Tonelotto

Le livre noir de la garde alternée
Jacqueline Phélip, préfacé par Maurice Berger
Ed. Dunod, octobre 2006
« Le présent livre a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi. »

Etc...

Des archives de Radio Canada
Enjeux, nomades malgré eux
Un reportage en cinq parties consacré à la garde alternée.

La garde partagée a la cote depuis quelques années chez nous. On en a fait une revendication politique, une question de droit et d’égalité entre les hommes et les femmes. En vertu de la loi canadienne, l’intérêt de l’enfant doit primer lorsqu’on détermine le mode de garde, au moment d'une séparation. Mais des spécialistes se demandent si, dans les faits, ce n’est pas plutôt l’intérêt des parents qui domine. La garde partagée est-elle une solution pour les enfants ou pour les parents ? Une équipe d’Enjeux a fait enquête. Elle a recueilli les témoignages d’enfants qui vivent la garde partagée, de parents, de spécialistes et de juristes au Québec, en France et en Belgique.

Vivre dans ses valises

La garde partagée est à la mode, mais on commence à entendre des voix discordantes à son sujet. On s’inquiète de ses effets sur le développement affectif des enfants, surtout des tout-petits.

(...) Des problèmes d’attachement

Le Dr Gauthier en est venu à la conclusion que la garde partagée pour les enfants de moins de six ans n’est pas souhaitable et qu’à cet âge, la garde devrait surtout être accordée à la mère : « Il reste que, dans mon expérience à moi, la mère devient la figure d'attachement prioritaire dans la majorité des cas. Pourquoi ? La mère, c’est elle qui a porté l'enfant pendant neuf mois. »

En France aussi, ce concept de l’attachement prioritaire à la mère suscite la controverse.
Maurice Berger est un psychiatre de renom, qui mène une vigoureuse campagne contre la garde partagée pour les enfants de moins de six ans.

(...) Les idées du Dr Berger sur l’attachement sont partagées par bon nombre de psychiatres français. Mais elles suscitent aussi beaucoup de remous. Certains, comme le psychologue Gérard Poussin, trouvent ces idées rétrogrades. Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout. Ce n’est pas la garde partagée qui déstabilise l’enfant, dit-il, mais le conflit entre les parents : « J’ai eu des cas d'enfants à résidence alternée qui présentaient effectivement des symptômes. On s'est posé la question: est-ce que c'est la résidence alternée, ou est-ce autre chose ? Chaque fois, je me suis aperçu qu'il y avait, dans ces situations-là, des conflits très importants entre les parents. »

(...) Pour quoi penchent les lois?

L’équipe d’Enjeux s’est rendue en France et en Belgique pour voir où en est le débat sur la question. La France a, depuis 3 ans, une loi qui permet aux juges d'imposer une garde partagée. Quant à la Belgique, on la cite souvent comme exemple d’ouverture à la garde partagée.

(...) Nous avons rencontré la ministre qui défend le projet de loi sur la présomption favorable à la garde partagée en Belgique, Laurette Onkelinx. Elle pense qu’en consacrant la garde partagée quasi automatique, il y aura moins de conflits entre parents : « Ce que nous essayons, c'est de limiter les effets néfastes pour l'enfant. Et permettre à l'enfant de voir sa mère et de voir son père dans un cadre largement égalitaire, c’est, il me semble, permettre de diminuer des effets difficiles pour l'enfant. »

Au Canada, les lois sont beaucoup plus souples. Danielle Richer est juge à la Cour supérieure du Québec : « Notre priorité, dans le code, c'est l'intérêt supérieur de l'enfant. On n’arrête pas de le répéter, mais c'est écrit en toutes lettres. C'est ça qui doit nous guider. Et quand on se laisse guider par ça, on sait quand la garde partagée est la bonne solution, et quand elle ne l'est pas. »

Dans tout ce débat, une chose semble claire : on ne connaît pas réellement les effets de la garde partagée à long terme sur le développement de l'enfant.

Extrait des premières minutes :







Du reportage de l'émission Enjeux, « nomades malgré eux », des premières minutes :

« Plusieurs groupes de pression réclament des lois rendant automatique la garde partagée. C'est pour eux la seule façon de mettre fin à la discrimination dont se disent victimes les pères lors de l'attribution du mode de garde.

Ils citent les cas de certains pays Européens dont la France qui a adopté, il y a trois ans dans la controverse, une loi permettant d'imposer la garde partagée.

C'est de la région de Grenoble en France qu'une des plus farouches opposantes à la garde partagée chez les plus jeunes enfants mène son combat, surtout depuis que la loi française permet de l'imposer.

Jacqueline Phélip est avant tout une grand-mère et c'est en voyant les effets de la garde partagée sur l'un de **ces** petits enfants qu'elle a décidé de mener son combat. (...) A partir de son expérience personnelle, Madame Phélip a décidé d'agir : Elle a fondé l'association l'enfant d'abord qui dénonce l'imposition de la garde partagée par les juges.

Le psychologue Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout : ce n'est pas la garde partagée qui destabilise l'enfant, mais le conflit entre les parents. »


L'enfance pourrait peut être se porter spontannément mieux si quelques experts bien trop alarmistes allaient consulter ? De simples extraits pour souligner ce qui parait être tabou pour de nombreux acteurs de la sphère socio judiciaire :


Il est donc bien vrai que notre objectif déborde largement la dépression. C’est l’enfant souffrant, c’est l’enfant à problèmes, qui nous a intéressés. En ce qui concerne les dépressions nous avons voulu soutenir une position positive et activiste parce qu’en pédopsychiatrie classique, notamment en France, ce qui est toujours souligné, c’est la souffrance de l’enfant, ce terme de souffrance revenant de façon monomorphe dans toute problématique. Pour nous, ce n’est pas vraiment la souffrance de l’enfant qui est sa noblesse mais la capacité (accompagnée) de s’en défendre, de s’en sortir, de la dépasser.

Q.D. : La revalorisation de l’enfant déprimé ira de pair avec la revalorisation de sa famille et des relations qui se déroulent à l’intérieur de sa famille. Et cela par des thérapeutiques par la parole mais aussi par des actes, des prescriptions d’événements dans la famille.

P.M. : Tout à fait. Il nous arrive, devant tel enfant déprimé dont on aurait réticence à entrer d’emblée dans sa douleur, que le premier acte valable soit le traitement chimiothérapique de la mère (par le pédopsychiatre lui-même), ou de prendre contact avec l’école sur une surcharge de travail, une préphobie scolaire…

P.M. : (...) Nos sociétés policées, aménagées, assurées, civilisées, témoignent d’une réserve inépuisable de violence en leur sein. Une éducation réaliste devrait intégrer la dimension “humaine” de ces violences, en développant selon chacun des modalités d’aménagement réaliste.

Q.D. : Est-ce à dire que la non-violence amène la violence ?
P.M. : Je le crois. Nous évoquons dans un autre chapitre une faille culturelle, le monomorphisme de notre vocabulaire et de nos idées sur la “violence”. Il faudrait selon nous réintroduire la palette des agressivités possibles dans la vie de l’enfant avant d’en venir au terme de la violence inadmissible. Ce qui est violent, c’est la rupture, la destruction de l’être, des relations…

Entretien avec Paul Messerschmitt
Propos recueillis par Q. Debray Professeur de psychiatrie au CHU Necker
Synapse Décembre 2000 N°171
Un article sur medspe.com


- Une querelle qui oppose féministes et masculinistes ? -

Le principal syndicat de magistrats français prend le contre-pied


20Minutes.fr avec AFP, 21.10.06, extrait - Devant le Garde des Sceaux, Pascal Clément, le président de l'USM, Dominique Barella, a rappelé le retard accusé par la France par rapport à ses grands voisins européens en terme d'efficacité judiciaire, comme l'a montré une récente étude du Conseil de l'Europe.

"La France, pays des Lumières et de la séparation des pouvoirs, est devenue la lampe de poche judiciaire de l'Europe", a lancé M. Barella.

PARIS (Reuters) - Le principal syndicat de magistrats français prend le contre-pied de la gauche radicale et de l'UDF en défendant la validité de la procédure judiciaire italienne ayant condamné l'ex-activiste Cesare Battisti, arrêté au Brésil dimanche.

"L'Union syndicale de la magistrature tient à réaffirmer son entier soutien à la justice italienne et aux magistrats de ce pays qui ont chèrement payé, souvent de leur vie, le prix de leur indépendance", dit le syndicat dans un communiqué.

Cesare Battisti, ancien activiste des "Prolétaires armés pour le communisme", a été condamné à perpétuité pour son implication dans quatre homicides commis dans les années 70, par une série d'arrêts rendus par contumace par la justice italienne entre 1990 et 1993. Battisti nie être l'auteur d'un quelconque homicide.

Le PS français, le candidat UDF François Bayrou et la gauche radicale estiment qu'il devrait bénéficier d'un nouveau procès dans son pays, car selon eux la contumace italienne n'offre pas assez de garanties.

L'USM rappelle que dans la contumace italienne, l'accusé en fuite est "défendu à tous les stades de la procédure" par des avocats. La procédure menée en France sur Cesare Battisti a en effet montré que le fuyard, réfugié à Paris de 1990 à 2004 s'était non seulement fait représenter à ses procès mais qu'il se tenait informé du déroulement des audiences.

L'USM rappelle aussi que la Cour européenne des droits de l'homme a validé la procédure de jugement italienne par contumace et rejeté le recours de Cesare Battisti.

L'USM entend donc "réaffirmer le principe de la confiance mutuelle entre systèmes judiciaires européens fondé sur la capacité de tous les Etats-membres de l'Union de garantir un procès équitable".

PARIS (Reuters) - Des responsables de la gauche et le centriste François Bayrou ont appelé lundi le gouvernement français à faire pression sur l'Italie pour que l'ex-activiste d'extrême gauche Cesare Battisti soit rejugé "en sa présence".

RIO DE JANEIRO (Reuters) - Cesare Battisti, arrêté dimanche au Brésil, a fait savoir qu'il combattrait la demande d'extradition vers l'Italie, où l'ancien activiste d'extrême gauche a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité.

WASHINGTON (AFP) - Le groupe américain de produits d'hygiène Procter and Gamble (PG) a annoncé avoir remporté un procès contre des représentants du groupe de distribution Amway, qui faisaient courir des rumeurs selon lesquelles PG était lié au satanisme.

PG a indiqué dans un communiqué lundi soir avoir reçu 19,25 millions de dollars au titre de dommages et intérêts après que des employés d'Amway aient été reconnus coupables d'avoir répandu à des fins commerciales des rumeurs sur les liens supposés de PG avec le satanisme.

"Il s'agit de protéger notre réputation"
, a affirmé Jim Johnson, chef des services juridiques de PG, cité dans le communiqué. "Nous irons en justice quand nos concurrents sapent de manière malhonnête notre réputation et celle de nos marques", a-t-il ajouté.

...

Devant le palais de justice de Paris, 1er décembre 2006 :





- Les Etats-membres garantiraient tous un procès équitable -

Mariage homosexuel : les candidats précisent leur position


De la couverture de l'ouvrage de Jean-Marie Denquin, « la monarchie aléatoire », PUF 2001 :





A Lyon, les religions s'opposent au mariage homosexuel
Une déclaration commune de responsables religieux de la région lyonnaise, signée le 6 février (à l'exception de l'Église réformée), entend nourrir le débat sur l'homosexualité
La Croix, 7 février 2007

Les termes sont forts : « Il y a mensonge à prétendre qu’il est indifférent, pour un enfant, de grandir ou non avec un père et une mère. » Sans être inédits, ils sont sans précédent car signés sous la forme d’une « déclaration commune » par presque tous les responsables religieux de la région lyonnaise (lire plus bas) à l’exception de l’Église réformée de France (ERF).

Pour les neuf responsables religieux signataires, il s’agit de s’opposer publiquement au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfant par un couple homosexuel, dans la perspective des débats de la campagne présidentielle. C’est bien ce qui gêne l’ERF locale, qui refuse de se joindre à cette démarche commune. Le pasteur Guillaume de Clermont explique que cette question est « trop importante pour être prise en otage dans un débat préélectoral ».

Il ajoute que l’Église réformée de Lyon ne veut pas appuyer « ceux qui utilisent cette période avec opportunisme pour contraindre des candidats à prendre des engagements sans qu’un débat de société ait eu lieu dans le respect des règles démocratiques ». Il précise enfin que son Église et l’Église luthérienne lyonnaise sont en cours de réflexion à ce sujet et que la conclusion n’est pas encore aboutie. Le pasteur luthérien local, Jean-Frédéric Patrzynski, a pourtant signé la déclaration commune.

"Tout le monde était d'accord avec cette idée"

Aucun des évêques catholiques de Lyon n’était joignable hier (pour cause de session à Lille – lire La Croix d’hier). Mais la genèse de cette déclaration publique remonte en fait à la création du « G9 », réunion des responsables de la région lyonnaise qui, de temps à autre, sur un rythme au minimum annuel, se rassemblent pour réfléchir à des préoccupations communes. C’est le 14 novembre dernier, lors d’une réunion régulière de ce G9, que l’idée d’une déclaration sur ce thème de l’homosexualité a pris forme, finalisée le 24 janvier.

Recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane assure que « tout le monde était d’accord avec cette idée à laquelle chacun a apporté sa contribution lors de la rédaction ». Pour lui, l’enjeu est très clair : « Nous ne regroupons pas simplement des fidèles, mais des citoyens et des électeurs. Notre démarche consiste donc à faire entendre la voix des religions dans ce débat de société. Comme religions, nous appartenons à la société civile et nous ne voulons pas nous laisser marginaliser sur ces grandes questions. Nous voulons simplement exprimer publiquement ce que les religions pensent de ce débat sur le mariage homosexuel. »

PARIS (AP) - Les candidats à l'élection présidentielle précisent leurs propositions pour les homosexuels. Dans un entretien à paraître mercredi dans le magazine "Têtu", Ségolène Royal promet de faire voter "rapidement" une loi sur le mariage et l'adoption par les couples de même sexe, tandis que Nicolas Sarkozy et François Bayrou préfèrent une union civile.

La candidate socialiste confirme son engagement en faveur du mariage et de l'adoption par des couples de même sexe, qui figure dans le projet socialiste. Le pacte présidentiel présenté le 11 février dernier à Villepinte parlait de "garantir l'égalité des droits pour les couples de même sexe". Cela "comporte évidemment le mariage et l'adoption", précise Mme Royal dans "Têtu".

Consciente du "fort effet symbolique" qu'aura le vote de cette loi et de son importance pour "l'égalité entre enfants", Mme Royal s'engage
à la faire adopter "rapidement" par le Parlement, sans préciser le calendrier car "il faudra prendre le temps de l'explication aux Français". Ce temps "ne sera pas long mais il sera décisif pour que le vote de la loi s'accompagne véritablement d'une prise de conscience par tous de la nécessaire fin des discriminations".

Nicolas Sarkozy et François Bayrou réaffirment de leur côté leur opposition au mariage homosexuel. "Il y a un modèle de famille qui s'organise autour d'un père et d'une mère. C'est le modèle social, qui découle du modèle biologique", déclare le candidat UMP.

M. Sarkozy propose en revanche la création d'une union civile homosexuelle
pour remplacer le PACS. Signée en mairie et non au greffe du tribunal d'instance, elle "entraînera une égalité fiscale, sociale, patrimoniale avec les couples mariés qui ira, par exemple, jusqu'au droit à la pension de réversion pour le conjoint homosexuel". Elle prévoira les mêmes droits pour les Français et les étrangers. Le candidat UMP promet de faire voter cette loi "dans la session d'automne 2007". Il s'interroge en revanche toujours sur l'ouverture éventuelle de cette union civile aux couples hétérosexuels.

Opposé à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, le candidat UMP propose un "statut du beau-parent" qui concernerait toutes les familles recomposées.

François Bayrou se prononce lui aussi pour une union civile signée en mairie
qui viendrait "s'ajouter ou remplacer" le PACS. Le candidat UDF se distingue en revanche de Nicolas Sarkozy en proposant d'ouvrir un droit à l'adoption simple pour les couples homosexuels. Ce droit permettrait de "reconnaître le lien d'éducation par le deuxième parent, et d'en faire un responsable de cette éducation, sans créer de lien de filiation au sens père-mère", explique-t-il. AP

« Les rédactions de Public Sénat et du magazine ELLE s’associent pour débattre de grands sujets de société en présence de témoins et d’acteurs de notre quotidien. »

L'émission du 13 novembre 2006 était consacrée à la garde alternée, « pour ou contre ». Extrait de débats empreints de préjugés, par moments houleux avec le face à face de Mme Jacqueline Phélip, présidente de l'association l'enfant d'abord, et d'un membre de l'association SOS papa :





Des dialogues de la fin de l'émission, très instructifs quant aux idéologies des uns et des autres participants :

Yasser Abou Zeid : Le père, à partir du divorce, il n'existe plus (...) On ne peut pas marginaliser le père et venir quelques années après lui dire prennez vos responsabilités...

Jacqueline Phélip : Un bébé, vous l'enlevez pas à sa mère...

Florence Géry, JAF à Bobigny : Je ne sais pas si ce n'est pas un petit peu artificiel... Pardonnez moi...

Jacqueline Phélip : Vive la résidence alternée pour le foetus.

Valérie Abecassis : Pourquoi on a pas de statistiques ni de chiffres ?...

Benoit Duquesne : Est-ce qu'il y a un âge ou le rôle du père est plus important ?

Yasser Abou Zeid : C'est une histoire de bon sens. Je connais un cas au sein de l'association sos papa, la résidence alternée a été ordonnée pour un enfant de neuf mois. Mais par contre, SOS papa, ce qu'on propose, afin d'éviter tous ces conflits et des années de tribunaux, (...) qu'on s'aligne sur la pratique italienne (...) la résidence alternée comme une solution provisoire, de départ...

Benoit Duquesne : On réévalue...

Jacqueline Phélip : C'est impossible... Et en six mois de temps vous faites des dégats sur un petit enfant, considérables.

Yasser Abou Zeid : On l'ampute, on ampute l'enfant...

Jacqueline Phélip : Ce sont des revendications irresponsables.

Benoit Duquesne : Un mot du pédiatre...

Manuel Maidenberg : Quand nait un enfant... Naturellement, le bébé est pris dans l'attention de sa mère... La mère a besoin que le père soit là et la rassure et la conforte, l'assiste, la valorise et cela on est un petit peu en train de l'oublier. Parce que c'est cela qui a éclaté et c'est peut être à cela qu'il faut réfléchir plus qu'à trouver une solution technique.

Valérie Abecassis : L'enfant d'abord, on... C'est pas une association un peu de droite, des mouvements un peu de droite venus des Etats Unis ?

Jacqueline Phélip : Non. alors ça, c'est les SOS papa et là je suis très en colère parce que quand vous avez un président qui est capable de faire de la diffamation comme il en fait à mon encontre, je trouve ça scandaleux. Allez voir sur leur site. (...) On essaye de marginaliser l'enfant d'abord qui est l'empècheur de tourner en rond des SOS papa et on essaye de dire que je suis d'extrème droite, que je hais les pères et les hommes. (...) A SOS papa vous êtes une association d'irresponsables.


Devant la mairie de Moscou, le 27 mai 2006 :






- La nécessaire fin des discriminations ? -


« Il y aura des bons jours et des mauvais jours »


Les candidats veulent tous changer la Constitution
Ce week-end, Ségolène Royal puis François Bayrou ont évoqué l'idée d'une VIe République
La Croix, le 19 mars 2007

Pourquoi le thème des institutions revient-il au premier plan de la campagne ?

Tous les candidats s’accordent peu ou prou sur le constat d’une crise de la démocratie française. Les symptômes en sont connus, visibles, aigus, nombreux : baisse régulière de la participation électorale, montée des votes protestataires, non-renouvellement des élites politiques, concentration du pouvoir dans les mains de l’exécutif…

Pour beaucoup de candidats à la présidentielle, c’est le fonctionnement même des institutions qui explique une bonne part de cette fracture démocratique grandissante. D’où la promesse quasi généralisée d’une vaste modification de la Constitution. Même si chacun conserve sa propre idée des améliorations nécessaires et de la nécessité, ou non, de symboliser la rupture par le passage à la VIe République.

Le débat sur la VIe République est en fait aussi ancien que… la Ve. Mais, cette fois, il prend plus d’ampleur, car les principaux candidats font de la rénovation de la vie politique un élément clé de leur campagne.


Bush réclame "des mois de patience" en Irak
Quatre ans après le début de la guerre en Irak, George W. Bush a estimé lundi que le succès "prendra des mois, pas des jours ni des semaines"
La Croix, le 19 mars 2007

Dans une déclaration télévisée depuis la Maison Blanche, George W. Bush a affirmé lundi 19 mars que le renforcement de la présence militaire en Irak annoncé en début d'année "aura besoin de plus de temps pour être efficace".

"Il y aura des bons jours et des mauvais jours au fur et à mesure que le plan de sécurité se met en place", a-t-il déclaré...

Du journal de France 2, 20h du 18 mars au soir, « une voiture s'est engagée à contre sens (...) le véhicle conduit par un homme de 86 ans provoque alors cinq accidents (...) l'homme (...) a expliqué aux enquêteurs qu'il s'est vite rendu compte qu'il roulait à contre sens et qu'il essayait d'aller le plus vite possible pour se sortir de l'autoroute », le pouvoir entre les mains d'un conducteur pas très avisé :






LA HAYE (AFP) - Le chauffeur routier allemand, arrêté en novembre et qui a avoué avoir tué cinq prostituées, est soupçonné d'au moins 19 meurtres et tentatives de meurtres entre 1974 et 2006 en Allemagne, en France et en Espagne, a annoncé lundi Eurojust, l'office européen de coordination judiciaire à La Haye.

Le suspect, un conducteur de poids lourd, âgé de 48 ans voyageant régulièrement essentiellement vers l'Espagne et la France, "est soupçonné d'avoir commis au moins 19 meurtres et tentatives de meurtres entre 1974, lorsqu'(il) avait 15 ans, et 2006", a indiqué Eurojust dans un communiqué. "La plupart des victimes étaient des prostituées", a-t-on indiqué de même source.

Il avait été interpellé par la police allemande à l'issue d'une enquête des autorités espagnoles.

D'autres pays européens pourraient être concernés, a indiqué Eurojust, précisant qu'au cours d'une réunion le 14 mars à La Haye il avait été décidé de confier les poursuites à l'Allemagne. Selon Eurojust, des crimes ont été commis dans les régions de Barcelone et Figueras (est de l'Espagne), de Plauen (Saxe, Allemagne) de Saintes et Reims (France).

Le parquet de Hof, en Allemagne, a salué lundi la décision d'Eurojust de donner autorité à la justice allemande dans l'affaire de ce tueur en série présumé, identifié comme Volker E., et d'organiser son procès dans sa ville d'origine, Hof.

Il doit y répondre de six meurtres, a-t-on indiqué de même source.

Volker E. a été arrêté en novembre dernier à Cologne (ouest de l'Allemagne). Dans le camion du chauffeur routier, la police avait retrouvé des cheveux, des vêtements et des photos de prostituées assassinées en Espagne et en France. Il a reconnu avoir étranglé les femmes entre 1999 et 2006, pour des motifs sexuels. Il a aussi admis avoir tué une camarade de 14 ans quand lui même en avait 15, en 1974 dans l'ex-RDA.

"D'un point de vue de l'enquête, il est judicieux de concentrer tout entre les mains d'une seule justice", a déclaré le procureur Gerhard Schmitt.

Les autorités espagnoles avaient demandé l'extradition en Espagne du meurtrier présumé qu'ils accusent d'un quatrième meurtre sur leur territoire. Ce cas n'est pas avéré, l'accusé n'ayant pas pu être interrogé sur ce meurtre dont le dossier n'a pas encore été transmis aux autorités allemandes, selon M. Schmitt.


- S'en sortir, le plus vite possible -

Cette violence qui tue


12/2000 - Le genre de la nation
Cécile DAUPHIN, Arlette FARGE (sous la dir. de) De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997, 201 p.
Mathilde DUBESSET

Femmes et violence : « le sujet est sombre, éprouvant pour celles qui le travaillent » peut-on lire dès l'introduction de cet ouvrage dont les textes sont issus d'un séminaire de recherche « Histoire des femmes » (CNRS-EHESS) associant des historiennes, sociologues et anthropologues.

Deux questions s'entrecroisent au fil des articles, celle de la violence exercée par les femmes, sujet relativement nouveau dans le champ de l'histoire des femmes et du genre et celle, plus classique, de la violence dont les femmes furent et sont toujours victimes dans des sociétés marquées à des degrés divers, selon les temps et les cultures, par la domination masculine. Aborder la violence féminine est sans doute un signe de maturité pour les études sur les femmes, après un temps de silence de l'historiographie sur un sujet qui risquait d'entacher « la cause des femmes ». Mais on peut noter que la plupart des articles prennent soin d'articuler violence des femmes et violences sur les femmes, de l'Antiquité grecque à l'époque contemporaine. Les dix contributions d'historiennes et de sociologues complétées par un post-scriptum s'organisent en trois temps.

...

D'un article de sisyphe, jeudi 9 septembre 2004
Cette violence qui tue - Un dossier de "Libération"

En France, cinquante fois plus d’hommes tuent leur femme que l’inverse.

Libération publie aujourd’hui, le 9 septembre 2004, un dossier sur la violence faite aux femmes en milieu conjugal en France. Dans une série d’articles, la journaliste Blandine Grosjean démontre à quel point cette question est tabou dans son pays où on parle de cette violence, parfois mortelle, en termes de "différends conjugaux", comme si on refusait de la reconnaître. Elle fait allusion aux euphénismes employés par les médias qui abordent ce sujet et du peu de détails qu’on donne en relatant ces tragédies individuelles.

(...) « Jamais, dans ces courtes relations, on ne sollicite une association féministe - comme sont sollicitées les associations communautaires lors de délits racistes -, jamais la mort violente d’une femme ne suscite la mise en cause d’institutions comme dans les cas de maltraitance à enfants. Pas de remous, ni de scandale », écrit Blandine Grosjean.

(...) En éditorial, Gérard Dupuy écrit : « La manière la plus simple de s’accommoder d’un fait désagréable, c’est encore d’ignorer son existence. Personne n’ose trouver ouvertement normal que cinquante fois plus d’hommes tuent leur femme que l’inverse. C’est pourtant la sagesse arithmétique à laquelle aboutit le refus de s’en étonner ».

Présidentielle : Jean-Philippe Allenbach jette l'éponge et quitte la France

PARIS (AP) - Le candidat fédéraliste Jean-Philippe Allenbach, absent de la campagne présidentielle faute de parrainages, a officialisé lundi dans un communiqué son retrait et décidé du même coup de quitter la France.


Jeter l'éponge :

Usuel: Abandonner, renoncer à une entreprise
Boxe: Abandonner le combat ou la lutte.

L'expression "jeter l'éponge" trouve son origine dans le monde de la boxe. En effet, dans ce sport, l'éponge sert à nettoyer le visage, désaltérer et rafraîchir le boxeur lors des moments de pause dans un combat. Lors d'un combat, si un boxeur se trouve en grande difficulté mais ne demande pas l'arrêt du match, son manager peut, alors, jeter au milieu du ring l'éponge ou la serviette du concurrent en signe d'abandon ... Autant "jeter l'éponge", puisque les pauses ne suffiront pas à remettre en forme le combattant.

Alain Rey précise, dans Le Robert,Dictionnaire Historique de la Langue Française, que la locution "jeter l'éponge" date de 1901 et serait la traduction de l'expression anglaise to throw up the sponge, employée métaphoriquement dès 1877 et signifiant "abandonner le combat".


- Certaines questions sont tabous -

March 19, 2007

« Les juges ne sont pas emballés à l'idée de sanctionner des notables »


PARIS (AFP) - Yvan Colonna, accusé d'avoir assassiné le préfet Claude Erignac et qui poursuit devant le juge des référés du TGI de Paris Nicolas Sarkozy pour atteinte à sa présomption d'innocence, s'est dit "innocent", dénoncant la "pression inacceptable et intolérable" du ministre de l'Intérieur sur la justice.

(...) Selon M. Colonna, M. Sarkozy a ainsi exercé "une pression inacceptable et intolérable sur l'ensemble de l'appareil judiciaire".

(...) "Si. Vous le savez. Il n'y a pas que moi qui le pense; sinon je ne pense pas qu'on l'aurait gardé en prison", avait notamment répondu M. Sarkozy.

La représentante du parquet a estimé que les propos du ministre ne portaient pas atteinte à la présomption d'innocence de l'accusé.

La décision du juge des référés Jacques Gondran de Robert sera rendue le 4 avril à 14H00.


Pour contrer M. Bayrou, Mme Royal prône une VIe République
Le Monde, le 19 mars 2007

S'adressant aux élus socialistes rassemblés dimanche 18 mars porte de Versailles, à Paris, Ségolène Royal s'est prononcée en faveur d'une "VIe République". La candidate du PS, qui se contentait jusqu'ici d'évoquer une "République nouvelle", veut réconcilier "le local et le global". "Ce sera notre VIe République, a-t-elle déclaré, c'est à celle-là que je vous invite et que nous construirons ensemble. Elle est prête." Le promoteur de la VIe République, Arnaud Montebourg, s'est réjoui de ce "sursaut salutaire". "Tous ceux qui étaient partis vers Bayrou veulent la crise de régime. Ça lui enlève le refus du système", a affirmé le porte-parole de la candidate socialiste. François Bayrou (UDF) s'est empressé de réaffirmer, lundi sur Canal+, qu'il était, lui aussi, favorable à une VIe République. Comme sa concurrente socialiste, il promet de soumettre à référendum son projet institutionnel.

(...) Le diagnostic est partagé, et le mal clairement identifié : la concentration des pouvoirs entre les mains d'un(e) seul(e) qui, passé son élection, devient juridiquement et politiquement irresponsable.


Carnets de justice
«Vous n'avez pas le profil type»
Libé, lundi 19 mars 2007

Mules, béliers, bouletteux... Ce vocabulaire, spécifique de la treizième chambre, désigne les soutiers du trafic de drogue international : les transporteurs de cocaïne ou d'héroïne qui finissent par buter contre les douaniers de Roissy.

(...) Arrive Pascal, né en 1953 à Paris. «Vous n'avez pas le profil type», remarque le procureur. Ex-journaliste, Pascal a travaillé pendant vingt-cinq ans pour RTL et M6, avant de traverser une crise «personnelle et sentimentale» qui l'a envoyé au tapis en 2002. Divorcé, pas de casier, pas d'enfant. Pascal reconnaît s'être scotché 2,740 kg de cocaïne autour des mollets à São Paulo, pour les livrer à Zurich, moyennant 8 000€. Un besoin d'argent «impératif», à un moment où il vivait dans un foyer associatif à Marseille. «Autre chose à ajouter ?» demande le président. «Ben, non», dit Pascal. Trente mois de prison et 32 880 euros d'amende.


Discrimination : la justice traîne les pieds
SOS Racisme critique l'absence de poursuites pénales, notamment contre les offices d'HLM
Libé, 19 mars 2007

Aujourd'hui, les crimes et propos racistes sont reconnus et sanctionnés par la justice ­ mais les juges refusent le plus souvent encore d'examiner les plaintes pour discrimination. Samedi, SOS Racisme avait réuni ses avocats pour un échange sur le sujet. L'association antiraciste est engagée dans des centaines de procédures pour ces motifs. Pourtant, sur le front du racisme, la situation s'améliore. «Pendant des années, le racisme était presque une circonstance atténuante, rappelle Me Dominique Tricaud. En vingt ans, on a quasiment gagné ce combat. Il n'y a qu'à comparer les peines : 4 ans avec sursis en 1975-1980 pour un crime raciste, entre 10 et 25 ans aujourd'hui.»

Côté discrimination, en revanche, aucun progrès. Des lois existent, mais Me Guillaume Traynard dénonce une «carence des autorités de poursuite», celles qui décident qu'une plainte est ou non recevable.

(...) Mauvaise foi. Me Jean-François Arrue avance une autre explication : «Les juges ne sont pas emballés à l'idée de sanctionner des notables.» Lui a eu à s'occuper de l'affaire de Charvieu-Chavagneux (Isère). Pour empêcher un couple maghrébin d'acquérir une maison sur la commune, le maire UMP Gérard Dezempte avait usé de son droit de préemption. Enjeu pour l'avocat : prouver la mauvaise foi de l'édile. La solution ? Attendre. Plusieurs mois après l'incident, il s'est avéré que la mairie n'avait pas préempté, et que la maison avait été vendue à un couple au patronyme bien français. Dans ce cas, SOS a eu gain de cause : le maire a été condamné à 1 500 euros d'amende et à trois ans d'inéligibilité.

GENÈVE (AFP) - Le dessinateur de presse français Plantu a proposé une "trêve des blasphèmes" lors d'un débat à Genève entre caricaturistes européens, iranien, libanais, israélien, et algérien, réunis par une opération lancée par l'ONU après la polémique sur les caricatures danoises du prophète Mahomet.

Une telle "trêve" devrait également être observée par "les dessinateurs moyen-orientaux qui dessinent des Juifs ou des Israéliens avec des nez crochus", a observé Plantu, célèbre en France pour ses caricatures à la Une du quotidien Le Monde.

Le débat, organisé samedi soir dans le cadre du Festival du film et du forum international sur les droits humains qui se tiennent en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a permis à sept caricaturistes de confronter leurs expériences.

"Au Liban, on passe par une période très dure depuis deux ans environ", a expliqué le dessinateur Stavro. "Pour me rendre à la télévision où je travaille, je change plusieurs fois de voiture pour éviter les attentats", a-t-il raconté.

Comme le Russe Mikhail Zlatkovsky, qui a souligné avoir l'interdiction de dessiner le président Vladimir Poutine, Stavro n'a pu longtemps croquer le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Parmi les caricaturistes présents, deux ont connu la prison: l'Algérien Ali Dilem et l'Iranien Hassan Karimzadeh. A ce jour, Ali Dilem est toujours poursuivi pour vingt quatre affaires concernant la publication de ses caricatures.

Le caricaturiste algérien a raconté son émotion lorsque, à la suite d'une condamnation, il a reçu le soutien du dessinateur israélien Michel Kichka. Ce dernier a formé une chaîne de 210 dessinateurs à travers le monde qui ont chacun envoyé une de leurs oeuvres à Dilem en hommage à son combat.

Moment fort de la soirée à Genève, à l'évocation de cet épisode, Ali Dilem et Michel Kichka se sont donné une longue et chaleureuse accolade.

Si le Français Plantu et le Suisse Chappatte ont affirmé ne pas subir de pressions, le premier a relevé quelques remarques d'hommes politiques: ainsi Nicolas Sarkozy a regretté la mouche dessinée sur son front, qui devait symboliser le temps qui passe. De même Jacques Chirac lui a indiqué "ne pas aimer la petite goutte sous son menton".

La polémique sur les caricatures danoises du prophète Mahomet a rapproché l'ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et Plantu, qui ont eu l'idée d'un rassemblement des dessinateurs pour la paix. En octobre dernier l'ONU et le caricaturiste français ont lancé à New York l'opération "Cartooning for Peace" (Dessiner pour la Paix).

Pour le Français, les dessinateurs se devaient d'apporter une réponse à la condamnation par certains imams des caricatures danoises, mais "il faut le faire avec tact et éviter de tomber dans le piège des attaques frontales".

"Cartooning for Peace" sera en avril à Paris, puis en Belgique en mai, avant des rencontres à Antibes en août, et aux Etats-Unis, à Atlanta, à l'automne.

Une exposition d'oeuvres des dessinateurs participants à cette initiative est visible actuellement au Palais des nations à Genève.

Economie | Médias & Publicité
Points de vente de proximité pour les quotidiens.

Le Figaro, le 19 mars 2007

Des quotidiens nationaux vendus chez le boulanger ou chez le caviste, cela va être possible. C'est le pari que viennent de lancer à Expopresse les professionnels de la presse. « Conscients de l'urgence du besoin des quotidiens nationaux de regagner de la visibilité », le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), le Syndicat national des dépositaires de presse (SNDP), les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) et l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) ont décidé de favoriser l'installation de points de vente de capillarité. « Les diffuseurs de presse traditionnels vont être sollicités pour qu'ils recherchent dans l'environnement de leurs magasins des points de revente pour les quotidiens nationaux, qu'ils géreront eux-mêmes. » Cela va consister à mettre en place pour les quotidiens nationaux un système s'apparentant à celui de la tolérance de revente tel qu'il existe, par exemple, pour le tabac.


WASHINGTON (AFP) - Plus d'un siècle après sa découverte des chercheurs américains et européens sont parvenus à décoder l'une des structures mathématiques les plus complexes et les plus grandes, une percée aux applications potentielles jugées importantes par des scientifiques.

(...) "Le décodage de cette structure appelée E8 pourrait aussi très bien avoir des applications en mathématiques et physique qu'on ne découvrira pas avant plusieurs années", ajoute-t-il dans un communiqué.


Cinquième tentative de révision dans l'affaire Mis et Thiennot
Libé, 19 mars 2007

La commission de révision des condamnations pénales rend ce lundi sa décision dans le dossier de Raymond Mis et Gabriel Thiennot, condamnés en 1950 pour un meurtre qu'ils ont toujours nié. Les quatre premières demandes de révision ont été rejetées.

(...) Léandre Boizeau, président du comité de soutien pour la révision du procès Mis et Thiennot, s’est dit «très partagé» quant à l’issue de cette procédure. «Il y a deux solutions, soit on a affaire à des magistrats courageux, et alors, on pourra faire un pas en avant, soit il s’agit de magistrats frileux et là, j’ai quelques craintes», a-t-il déclaré. «Je ne suis pas très optimiste même s’il sera cette fois-ci difficile de trouver des arguties pour nous signifier un refus», a-t-il ajouté. M. Boizeau a indiqué avoir été en contact avec Mis et lui avoir dit de ne pas venir au Palais de Justice lundi. «J’ai peur d’un choc, dans un sens comme dans l’autre», a précisé Boizeau.


L’ultime espoir de Mis et Thiennot
Cassation. La commission de révision des condamnations pénales se penche ce matin sur l’une des erreurs judiciaires les plus extravagantes de l’après-guerre.
L'Humanité, 15 janvier 2007

La justice va-t-elle se réveiller de cet interminable cauchemar ? Et reconnaître enfin son effroyable entêtement ? Aujourd’hui, la commission de révision des condamnations pénales doit se pencher sur ce qui reste, pour beaucoup, l’une des erreurs judiciaires les plus extravagantes de l’après-guerre : l’affaire Mis et Thiennot. Raymond Mis et Gabriel Thiennot. Deux malheureux, condamnés voilà presque soixante ans à quinze ans de travaux forcés pour le meurtre d’un garde-chasse qu’ils ont toujours nié.


- La solution ? Attendre -

March 18, 2007

Infanticides : qui sont ces mères qui tuent leurs enfants ?


Au Japon, la détresse des mères infanticides
Libé, 29 juillet 2006 - Elles veulent tout donner à leur enfant, mais craquent face à la pression sociale.


Les femmes qui refusent d'admettre leur grossesse sont plus nombreuses qu'on le croit
Le Figaro, 13 octobre 2006

Pour les experts, il s'agit souvent d'adolescentes ou de femmes de milieu modeste.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le déni de grossesse n'est pas rare. Selon le corps médical, un certain nombre de femmes, pour des raisons diverses, fuiraient la réalité de leur grossesse. « Ce sont principalement des jeunes filles qui, sous pression sociale ou religieuse, pensent leur grossesse inavouable et font tout pour la cacher à leur famille », constate le professeur Jacques Lansac, gynécologue au CHU de Tours et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Si bien, selon lui, que certaines arrivent à se persuader qu'elles ne sont pas enceintes et qu'« elles vont pouvoir échapper à l'accouchement ». Il y a aussi ces femmes, de condition sociale modeste, qui ignorent vraiment tout de leur état.

Le magazine Psycho Media est édité par TPMA. TPMA avait déjà une part active dans l'organisation d'un congrès en décembre dernier, à Brive-la Gaillarde, à la Chambre du Commerce et de l'Industrie. Psycho média, N°12, Mars-Avril-Mai 2007 :






Trouble des conduites :
le patient, sa famille, le psy et la société

Programme du congrès

Vendredi 11 mai 2007 - Paris
Amphi Charcot - CHU La Pitié-Salpétrière
47 Bd de l’hôpital - Paris 13e


Après la polémique soulevée par le rapport d’expertise de l’INSERM, il nous a semblé important de proposer un espace de rencontres et de confrontations, qui abordent différentes facettes des « Trouble des conduites ». Les regards croisés -cliniques, thérapeutiques, socio anthropologiques, et même politique- vont nourrir le débat, à l’appui d’expériences française, américaine et suisse, issues d’univers culturels et théoriques différenciés.

Cette journée se déroulera avec le parrainage du Service de psychiatrie de l’Enfant de la Pitié Salpétrière, l’Intersecteur de psychiatrie infanto juvénile d’Argenteuil, le Centre de Poins Psychothérapeutiques de Transition pour Adolescents d’Argenteuil et l’unité Inserm U669.

Comité d’organisation : Docteur Anne Révah-Lévy, Professeur David Cohen.


Le collectif
Pasde0deconduite
vous invite à une

Conférence de presse
Mardi 20 mars 2007 à 15 heures

au CEDIAS - Musée Social
5 rue Las Cases 75007 Paris, M° Solférino


Voir sur http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org.


Comité Consultatif National d'Ethique pour les sciences de la vie et de la santé, des avis adoptés :

N° 95 : Problèmes éthiques posés par des démarches de prédiction fondées sur la detection de troubles précoces du comportement chez l'enfant

N° 94 : La santé et la médecine en prison


labrys, estudos feministas / études féministes
janeiro / julho 2005 - janvier /juillet 2005
Mères célibataires et infanticides à Montréal
1914-1930

Andrée Lévesque

Résumé : À partir des rapports des enquêtes du Coroner de la Ville de Montréal, l’étude des infanticides, des nouveaux nés trouvés dans des endroits publics (souvent des fœtus identifiés comme enfants) et des décès de nouveaux-nés lors d’accouchements à domicile, permet de cerner la condition de certaines mères-célibataire, premières suspectes dans ces tragédies. À Montréal, comme ailleurs, la cour était clémente et les mères rarement retracées.

Mots-clefs: mère célibataire, infanticide, Montréal

Le document.


- Les « trouble des conduites » sous un nouvel éclairage -

March 17, 2007

Un double 21 avril ?

BORDEAUX (AFP) - Le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon craint que le premier tour de l'élection présidentielle soit "un double 21 avril" excluant à la fois les candidats des partis traditionnels de droite et de gauche, dans un entretien samedi au quotidien régional Sud Ouest.

Jugeant le pays "en état d'insurrection civique", il estime que les Français "veulent tourner la page tant d'une politique libérale qu'ils haïssent que d'un système de partis et d'institutions qu'ils méprisent. On peut même assister à un double 21 avril où droite et gauche traditionnelles seraient éliminées".

Interrogé sur la possibilité d'un second tour opposant le candidat UDF François Bayrou et celui du FN Jean-Marie Le Pen, le sénateur PS répond: "Hélas! On dit souvent que Bayrou peut éliminer Royal du second tour, on ne dit pas assez souvent qu'il prend aussi beaucoup à droite".

Selon lui, en banalisant le discours de l'extrême droite, le candidat UMP Nicolas Sarkozy "vient d'aggraver ses difficultés" et Jean-Marie Le Pen, qui "reste le danger majeur", peut "chasser Sarkozy du podium", beaucoup d'électeurs préférant "l'original à la copie", ajoute-t-il.

Quant à la volonté affichée de la candidate PS Ségolène Royal de "reprendre sa liberté", Jean-Luc Mélenchon comprend "ce qu'elle veut dire" mais il estime qu'"elle devrait souhaiter que son exemple ne soit pas suivi. Imaginez que je reprenne la mienne !", dit-il.

PARIS (AFP) - Héritage du XIXe siècle, l'hygiène, parfois reléguée aux oubliettes, retrouve ses galons en ce début du XXIe siècle, face à l'émergence de nouveaux risques sanitaires et de nouvelles menaces épidémiques.

Deux SDF ont été retrouvés morts, probablement à la suite d'une overdose.
Tentes funèbres au canal Saint-Martin
Libé, samedi 17 mars 2007

SYDNEY (AFP), mi février 2007 - Une association caritative de santé a invité les Australiens à renoncer aux traditionnels fleurs et chocolats pour la Saint-Valentin pour un présent moins glamour mais plus durable : une vasectomie.

France 2, 20h du 17 mars, « une information que l'on croirait maintenant sortie d'une autre époque », des femmes ont été stérilisées de force, « des méthodes héritées du régime communiste » :





Le Monde, 16.03.07
Les images de la semaine du 12 au 16 mars, Chine, 13 mars, à Chongqing, une maison reste seule sur son monticule de terre après le refus de son propriétaire de vendre à un promoteur immobilier :




Israël, 15 mars, des écoliers participent à une simulation d'attaque chimique dans une école près de Tel-Aviv :




Eviction de procureurs: la Maison Blanche sur la sellette

WASHINGTON (AFP) - La Maison-Blanche, harcelée par la presse et les démocrates, s'est vue contrainte vendredi d'évoquer "des souvenirs vagues" pour justifier des approximations dans sa version des faits, ayant mené au limogeage controversé de huit procureurs fédéraux.

L'affaire qui couve depuis plusieurs semaines pourrait coûter son poste au ministre de la Justice Alberto Gonzales, de plus en plus sur la sellette.


Des procureurs limogés qui étaient en charge d'affaires sensibles politiquement, ont témoigné cette semaine devant le Congrès affirmant avoir subi des pressions d'élus républicains. Des documents officiels ont révélé que de hauts responsables de la Maison Blanche avaient été impliqués dans le processus de décision.

Jeudi soir, le ministère de la Justice a dû publier des courriers électroniques qui citent Karl Rove, l'éminence grise du président Bush, suggérant qu'il avait joué un rôle majeur dans la décision de limoger les procureurs en question. Le nom de Karl Rove avait déjà été cité ces derniers mois dans le cadre d'une autre affaire, celle de la divulgation à la presse de l'identité d'un agent secret de la CIA, Valerie Plame.

Outre Karl Rove, le nom de Harriet Miers chef des services juridiques de la Maison Blanche est également mentionné. Elle aurait suggeré de remplacer tous les procureurs fédéraux en place mais sa proposition n'a pas été suivie.

Après avoir pris connaissance de ces nouveaux documents les démocrates, majoritaires au Congrès, ont réclamé que des hauts responsables de l'administration témoignent devant les élus.

"Karl Rove était au centre de cette affaire depuis le début. Il est maintenant impératif qu'il témoigne devant le Congrès et détaille le rôle qu'il a joué", a dit le sénateur démocrate Charles Schumer.

"La raison pour laquelle il est si essentiel que les gens témoignent sous serment est que, chaque fois que de nouvelles informations sont publiées, elles montrent que la Maison Blanche ne disait pas la vérité dans ses déclarations précédentes", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la présidence américaine, Tony Snow, sur la défensive face à la presse vendredi, a cité les "souvenirs vagues" des proches collaborateurs de M. Bush.

"Je préfère pêcher par excès de prudence en disant que Karl (Rove) se souvient avoir parlé avec elle (Miers) de cette affaire (la possibilité de limoger tous les procureurs fédéraux) et c'est vraiment tout ce que je peux dire", a-t-il dit. "Il pensait que c'était une mauvaise idée", a-t-il cependant ajouté.

Interrogé pour savoir si, comme il en a le droit, le président Bush aurait pu lui-même ordonné le limogeage des procureurs, M. Snow a répondu "tout est possible" ajoutant aussitôt "mais je ne le pense pas".

Le département de la Justice assure que les huit procureurs ont été limogés pour des raisons d'efficacité.

Mais les critiques vont bon train et nombreux sont ceux qui estiment que ces procureurs ont été limogés pour des raisons politiques.
Le cas de Carol Lam en Californie est notamment mentionné car ce procureur aurait joué un rôle central dans une affaire de corruption qui a conduit à mettre sous les verrous un élu républicain et à pousser à la démission de hauts responsables de la CIA.

La Maison Blanche s'est refusée vendredi à admettre des erreurs concernant ce cas précis, soulignant au contraire que George W. Bush avait salué l'enquête et l'inculpation de l'élu républicain en cause, Randall "Duke" Cunningham.

Au Congrès, deux républicains ont joint cette semaine leur voix aux appels démocrates à une démission de M. Gonzales alors que d'autres se sont contentés de dire qu'ils avaient perdu confiance dans le ministre de la Justice et étaient très préoccupés.


- C'est du domaine du possible -

March 16, 2007

La violence, divergeances de points de vues et d'idéologies

Mon aînée a eu de très nombreux problèmes relationels ainsi que de santé pendant la période où elle était placée en région parisienne, à Taverny. Selon les travailleurs sociaux de l'OSE, tous les problèmes de mon aînée étaient imputables à la relation père-enfant et c'est en ce sens que le juge pour enfant de Nanterre a tranché : rupture de la relation père-enfant, suspension de tous les droits du père.

De tels courants de pensées étaient encore très soutenus au milieu du siècle dernier, en occident : "elle s'est fait violer, elle l'a cherché". En ce même sens, les travailleurs sociaux de l'OSE ne faisaient pas soigner ma fille, elle en était souvent mal en point, et elle et moi avons donc été condamné. La cour d'appel de Versailles a prorogé cette décision du siège.

La dépèche qui suit en ferait pourtant bondir plus d'un s'il s'agissait de valeurs aujourd'hui promues en France.

KUALA LUMPUR (AP), 17 février 2007 - Contre les agressions sexuelles, un influent religieux musulman de Malaisie recommande les bonnes vieilles méthodes : cadenasser les femmes dans des ceintures de chasteté.

(...) Le clergé de cette région conservatrice accuse régulièrement les femmes de provoquer les agressions (...) malgré les protestations des organisations musulmanes féministes locales.


"Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français", a dit Nicolas Sarkozy en se référant à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution". De source BESANCON (Reuters), 13 mars 2007.


> Lulu1006 a écrit:
> colle une plainte au [derrière] de cette [m...e] !

j'y ai bien pensé mais le Proc' de Nanterre ne donne pas suite.


- Le moyen âge en occident -

March 15, 2007

Toxine à Arcachon


PARIS (AP) - Un homme a été poignardé mercredi soir alors qu'il s'apprêtait à monter dans le RER D en gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris jeudi de source policière. Agée d'une trentaine d'années, la victime, grièvement touchée à la colonne vertébrale, a été admise à l'hôpital Tenon à Paris.

JERUSALEM (AP) - Israël ne traitera pas avec le nouveau gouvernement palestinien et va exhorter la communauté internationale à ne pas travailler avec la coalition Hamas-Fatah, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Mark Regev.

BORDEAUX (AP) - La consommation des moules du Bassin d'Arcachon est interdite par un arrêté signé jeudi par le préfet de la Gironde à cause d'une présence mineure d'algues toxiques dinophysis et de bio-essais positifs. Cette interdiction ne concerne ni les huîtres, ni les coques, palourdes et autres produits de la mer.

Une présence mineure de "dinophysis dans le Bassin d'Arcachon a été constatée le 12 mars, et des prélèvements ont été réalisés sur les huîtres et les moules, en application du protocole de surveillance", indique un communiqué de la préfecture qui précise que les bio-essais ont été favorables aux huîtres, mais défavorables aux moules.

La consommation de moules atteintes par le dinophysis peut entraîner des désagréments gastriques et des troubles plus importants chez les personnes plus fragilisées. La cuisson ne détruit pas la toxine.

L'interdiction restera valable tant que deux analyses consécutives ne démontreront pas la disparition de la toxine.

GUJAN-MESTRAS, Gironde (AP), 11 novembre 2006 - Les huîtres d'Arcachon n'avaient rien à voir avec les décès de deux malades début septembre à l'hôpital de La Teste (Gironde). La juge d'instruction bordelaise Marie-Noëlle Billaud a abouti à cette conclusion à l'issue de plus de deux mois d'information judiciaire.

L'information donnée samedi matin par le quotidien "Sud-Ouest" a été confirmée dans la journée par le sous-préfet d'Arcachon Philippe Ramon, et par l'avocat de la famille de l'une des deux personnes décédées, Me Didier Bats.

"Il apparaît, au terme des investigations extrêmement poussées qui ont été réalisées qu'il n'existe strictement aucune corrélation entre le décès et la consommation d'huîtres du bassin", a ainsi déclaré Me Bats à l'Associated Press.

L'interdiction de la vente des huîtres d'Arcachon avait été prononcée le 31 août à la suite de "tests souris". Le 6 septembre, alors que les ostréiculteurs organisaient une "marche funèbre" à Arcachon, les ministères de la Santé et l'Agriculture avaient annoncé le décès à l'hôpital de La Teste de deux personnes pour lesquelles "une investigation menée par les services du ministère de la Santé mettait en évidence leur consommation récente d'huîtres".

Dès le 8 septembre, les doutes avaient été levés par rapport à la première victime, une dame de 77 ans, décédée des suites de complications diabétiques. Le 14 septembre, les huîtres avaient de nouveau été autorisées à la vente, bien que les conclusions n'aient pas été connues pour la deuxième victime, un touriste de 61 ans, originaire de Saint-Ouen. Le quotidien "Sud-Ouest" a révélé samedi qu'il était décédé des suites d'une intoxication médicamenteuse.

Cette crise a entraîné des conséquences sans précédent pour les 350 entreprises ostréicoles arcachonnaises, qui représentent un millier de salariés directs. "Les ventes directes ont baissé jusqu'à 50% au mois d'octobre, et jusqu'à 80% pour les ventes en grande distribution", affirme Marc Druart, le président de la section régionale conchylicole.

Il en a appelé samedi à la solidarité des consommateurs: "ils ont désormais la certitude que nos huîtres n'étaient pour rien dans cette affaire". "C'est le produit alimentaire le plus surveillé de France. La meilleure des aides que l'on puisse nous apporter est de recommencer à acheter nos huîtres", remarque-t-il.

Mais le représentant professionnel demande également réparation. "Il faut des excuses publiques aux ostréiculteurs arcachonnais, et à toute la filière ostréicole française. Il faut aussi qu'on sache pourquoi on veut nous assassiner. Qui a lancé cette information sur ces deux décès? La question doit être posée y compris sur le plan judiciaire. Et nous demanderons des dédommagements, à hauteur d'une année de chiffre d'affaires de la filière".

L'avocat des ostréiculteurs, Me Pierre Blazy, a annoncé à l'Associated Press qu'il allait déposer en début de semaine une plainte contre X pour "diffusion de fausses informations".

Par ailleurs, le vice-président PS du Conseil régional d'Aquitaine chargé du littoral, François Deluga, demande une commission d'enquête parlementaire "étant donnée la façon dont ces deux décès ont été annoncés par communiqué de presse, ce qui est totalement inhabituel en matière sanitaire. On a quasiment accusé sans fondements les ostréiculteurs d'avoir tué du monde, ce qui a plongé la profession dans une situation catastrophique".

"Nous voulons savoir s'il y a des responsabilités au plus haut niveau de l'Etat. On nous a accusé sans preuve. J'attendrai d'avoir des preuves pour accuser", a précisé pour sa part Marc Druart.

Réunis jeudi prochain à Paris, les présidents des différentes sections régionales conchylicoles de France doivent demander des explications sur cette crise ostréicole arcachonnaise, et des modifications pour les modalités de décision de fermeture des ventes d'huîtres.


- La France est en campagne -

Démenti : aucune convocation n'a été adressée au président


PARIS (AP) - Alzheimer, Parkinson, épilepsie... En France, les maladies du cerveau touchent environ 1,5 million de personnes. La Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) organise samedi le 8e Neurodon, une campagne annuelle d'appel aux dons privés dont l'objectif est notamment de financer la recherche sur de nombreuses maladies neurologiques.

PARIS (Reuters) - Le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a démenti jeudi qu'une convocation ait été adressée au président Jacques Chirac pour une audition après son départ de l'Elysée dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris.

PARIS (AP) - Aucune convocation n'a été adressée au président Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs du RPR instruite à Nanterre et il n'est pas prévu qu'il soit entendu mi-juin, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires à Nanterre.

Le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a officiellement déclaré qu'aucune convocation n'avait adressée au chef de l'Etat.

Le président ne peut en effet être entendu comme témoin et mis en examen qu'une fois qu'il n'est plus en fonction, la Cour de cassation ayant bien précisé en octobre 2001 que "pendant la durée du mandat présidentiel, la prescription de l'action publique (est) suspendue". La Cour a ajouté par ailleurs que cette immunité continue un mois après l'expiration du mandat présidentiel. Jusqu'à la mi-juin, M. Chirac est donc protégé.

Théoriquement, à partir de la mi-juin, il pourra être entendu dans l'affaire qui a empoisonné depuis 1996 ses deux mandats: celle des emplois fictifs du RPR dans laquelle Alain Juppé a été condamné en appel en décembre 2004 à 14 mois d'emprisonnement avec sursis et un an d'inéligibilité.

Mais, pour l'instant, indique-t-on de sources judiciaires à Nanterre, cette audition n'est pas à l'ordre du jour. "A ce stade, ce serait malvenu de le convoquer", a précisé une source judiciaire. Une autre ajoutant: "Ca viendra en son temps, et le temps n'est pas encore venu".

Le nom de M. Chirac est apparu en 1998 dans le dossier, alors instruit par le juge Patrick Desmure, au détour d'une lettre, saisie à l'Hôtel de Ville de Paris, datée de 1993, dans laquelle il demande une augmentation pour une secrétaire, Madeleine Farard, salariée par la ville, dont il est maire, mais détachée en fait au siège du RPR, dont il est le président.

En 1999, le juge Desmure s'est déclaré incompétent pour entendre le chef de l'Etat, s'appuyant sur un avis du Conseil constitutionnel rendu en janvier 1999, précisant que la responsabilité pénale du chef de l'Etat ne peut être engagée que devant la Haute Cour de Justice.

Deux ans plus tard, en 2001, la Cour de cassation avait précisé les contours de l'immunité juridique dont bénéficie le chef de l'Etat.

Depuis, le cas de Jacques Chirac a été disjoint du dossier principal qui a abouti à la condamnation, entre autres, de M. Juppé. Le juge d'instruction en charge de ce dossier devra, à court ou moyen terme, entendre M. Chirac. Reste à définir le statut: témoin assisté ou mis en examen. AP


- « A ce stade, ce serait malvenu de le convoquer » -

Le suicide, pour en finir


BOURG-LES-VALENCE (AFP) - Le petit Julien, disparu fin janvier à Bourg-lès-Valence (Drôme) et dont le corps a été retrouvé le 5 mars dans le Rhône, a été inhumé mercredi, à côté de son beau-père enterré il y a un mois jour pour jour.

(...) "Il y a un mois tout juste, nous étions déjà ici pour Jean-Eric Zémia", le beau-père de Julien, a-t-il rappelé en préambule, évoquant un "temps terriblement long, insupportable depuis le 29 janvier".

Ce jour-là, la mère de Julien avait signalé la disparition de son benjamin aux policiers, qui avaient placé M. Zémia en garde à vue pendant 12 heures. Le 31 janvier, celui-ci s'était suicidé, laissant une lettre clamant son innocence. "Pourquoi dans une même famille, ces deux morts, ces deux départs, si douloureux et si énigmatiques en même temps ?", s'est interrogé le religieux.

Le suicide, pour en finir avec son travail
Par Destination Santé

Chaque année en France, 300 à 400 personnes mettraient fin à leurs jours pour des raisons professionnelles ! Les récents suicides survenus chez Renault et à la centrale nucléaire de Chinon sont donc loin d'être des phénomènes isolés. D'où l'inquiétude de certains médecins.

« Il y a encore 10 ans, les suicides en lien avec le travail étaient rares » nous explique le Dr Patrick Légeron, psychiatre et directeur général du cabinet Stimulus, spécialisé dans la gestion du stress au travail. « Depuis 4 à 5 ans, le phénomène croît avec une inquiétante régularité ».

Bien qu'il n'existe pas de statistiques officielles sur la question, il semble que les hommes de plus de 40 ans soient particulièrement concernés. Comme le souligne le Dr Bernard Salengro, de la CFE-CGC, « les cadres seraient un peu plus vulnérables car plus investis dans leur travail ».

« Les suicides représentent la partie visible de l'iceberg » reprend Patrick Légeron. Derrière, « il y a toute la problématique du stress professionnel. En France, 20% à 30% des salariés subiraient des niveaux de stress très élevés ». Et donc une véritable souffrance, dont l'issue peut se traduire par un suicide.

Une maladie professionnelle ? Très étudié depuis plus d'un siècle, le mécanisme du passage à l'acte est éminemment complexe. Ainsi le plus grand flou règne-t-il, aujourd'hui encore, sur les conditions requise pour établir un lien entre l'activité professionnelle et le suicide. Autrement dit pour décider si ce dernier peut être considéré comme une maladie professionnelle ou un accident du travail.

Un cas pourrait faire jurisprudence. Celui d'un salarié de la centrale nucléaire de Chinon qui s'est donné la mort en 2004. Ce drame a été reconnu comme maladie professionnelle. Le 5 mars dernier, l'employeur contestait cette décision devant le Tribunal des Affaires de Sécurité sociale de Tours. Lequel devrait délibérer le 14 mai prochain.

« Il est vrai que de nombreux paramètres entrent en ligne de compte » ajoute Patrick Légeron. « Mais il y a tout de même de quoi être interpellé quand un salarié met fin à ses jours sur son lieu de travail, et/ou laisse un écrit mettant en cause son activité professionnelle »…


"Aucun autocrate n'a disposé d'un pouvoir comparable à celui dont jouit un pauvre bougre qui envisage de se tuer." Cioran.


- Délibéré le 14 mai -

Priés de dire s'ils ont été ou non des collaborateurs


SAINT-HERBLAIN (AFP) - Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l'élection présidentielle, a affirmé qu'il voulait être "le candidat de l'ordre républicain et du mouvement pour la justice", jeudi lors d'une réunion publique à Saint-Herblain (Loire-Atlantique).

MarianneInfo, le 14 mars - Nicolas Sarkozy aurait concédé une ristourne de 775 000 euros au promoteur Lasserre sur des terrains municipaux de l'île de la Jatte, avant de lui acheter son appartement avec un rabais de 300 000 euros. Le candidat UMP conteste ces accusations.


PARIS (AFP) - Jacques Chirac sera entendu sur les emplois fictifs du RPR à la mairie de Paris, sous un statut restant à déterminer, après la mi-juin au tribunal de grande instance de Nanterre, sans qu'une date précise n'ait été déterminée pour le moment, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.

La loi prévoit qu'une personne impliquée dans une affaire judiciaire peut être entendue sous trois statuts: le témoin simple sur qui ne pèse aucune charge, le mis en examen sur qui pèsent des indices graves et concordants, et le témoin assisté, statut intermédiaire entre les deux précédents qui permet notamment l'assistance d'un avocat.

Selon l'International Herald Tribune de jeudi, qui cite deux juges ayant requis l'anonymat, M. Chirac sera "probablement" convoqué comme témoin assisté en juin par Alain Philibeaux, doyen des juges d'instruction du tribunal de Nanterre chargé du dossier des emplois fictifs du RPR à la mairie de Paris.

Par EuroNews (en vidéo)
700 000 Polonais priés de dire s'ils ont été ou non des collaborateurs de l'ancienne police communiste

Licencié d'office.

C'est la menace qui plane à partir d'aujourd'hui au-dessus de centaines de milliers de Polonais s'ils refusent de dire s'ils ont collaboré ou pas avec l'ancienne police politique communiste. Une mesure qui fait grincer des dents. La vague des révélations n'est pas près de s'achever en Pologne. En janvier, l'archevêque Stanislaw Wiegus a été poussé à la démission pour avoir collaboré avec l'ancienne police. Le journaliste polonais Boguslaw Woloszanski a admis avoir fait de même. Jusqu'à 700 000 Polonais doivent déclarer par écrit s'ils ont coopéré entre 1944 et 1990 avec les anciens services de sécurité communiste. La nouvelle loi étend cette obligation aux journalistes, aux enseignants d'universités et, entre autres, aux avocats. Dans la loi précédente, les hauts fonctionnaires, députés, sénateurs et magistrats étaient priés de braquer les projecteurs sur leur passé.

Autisme : "La France a 40 ans de retard"

PARIS (AFP) - Fin septembre 2006, l'association "Léa pour Samy, la voix de l'enfant autiste" a déposé plainte contre X pour "discrimination". Une plainte qui devrait être bientôt suivie par l'ouverture d'une information judiciaire. L'association souhaitait ainsi "mettre en lumière la prise en charge catastrophique des enfants atteints d'autisme" en France, avec notamment un accès "impossible" à l'école.


Autisme : L'Ontario accusé « d'intimidation judiciaire »

ONTARIO (RC) - Le gouvernement de l'Ontario fait appel aux tribunaux pour empêcher la publication du montant qu'il a dépensé dans une bataille judiciaire l'opposant aux familles d'enfants autistes.


ROME (AFP) - Les douaniers de Naples (sud de l'Italie) ont annoncé avoir arrêté un homme en possession d'une grosse valise renfermant 367 tortues.

L'homme, qui traînait une valise de forte contenance derrière lui dans les rues de Naples, a pris la fuite lorsqu'il a vu que les douaniers s'approchaient de lui.

Plusieurs tortues ont été découvertes en mauvais état avec des blessures. Les douaniers, qui n'ont pas précisé s'il s'agissait d'animaux exotiques, ont indiqué qu'elles avaient été mises en quarantaine.


Convocation de la juge pro-Royal : le PS parle d'une "tentative d'intimidation"
LEMONDE.FR avec AFP | 15.03.07

Le Parti socialiste s'insurge contre la procédure lancée par le garde des sceaux contre la juge pro-Royal alors que, dans le même temps, l'UMP sollicite officiellement les soutiens du monde judiciaire.

(...) La chancellerie a cependant réaffirmé jeudi que les explications demandées à Mme Bigot portaient sur ses déclarations, rapportées par le journal, selon lesquelles elle aurait levé son obligation de réserve, qualifiant elle-même sa démarche de "coup de canif" à la séparation des pouvoirs.


Devoir de réserve
Le soutien d'une magistrate à Royal fait des vagues
LEXPRESS.fr

(...) A la Chancellerie, on indique que la direction des services judiciaires a seulement demandé que l'on recueille les explications de Mme Bigot sur des propos qui lui ont été prêtés en janvier dernier par la presse. La magistrate aurait déclaré qu'elle "levait son obligation de réserve de magistrate", présentant sa démarche comme "un coup de canif" porté au principe de séparation des pouvoirs, selon la même source.

(...) Le syndicat relève par exemple que le ministre "s'est bien gardé d'engager une procédure contre Jean-Louis Bruguière, juge d'instruction encore en fonction, qui a revendiqué son appartenance à l'UMP et s'apprête à entamer une carrière politique". "De même, ajoute-t-il, il n'a pas été porté à notre connaissance une quelconque initiative pré-disciplinaire à l'encontre des nombreux magistrats ayant participé en mai 2006 à une convention de l'UMP".


- Les projecteurs braqués sur le passé -

Mireille Millet devant le juge d'instruction de Briey

France bleue, Lorraine nord
Les principaux titres du journal du 13/03/2007, 8 heure
Par Rachel NOEL

La grand mêre de Sébastien et son mari son mis en examen depuis 2003 pour enlèvement.

Mireille Millet, souvenez vous, c'est cette grand mêre du pays haut qui avait été écroué durant quelques jours en 2003 parce qu'elle refusait de dire aux enquêteurs, l'endroit où elle avait caché son petits fils Sébastien.

Hier après midi, Mireille Millet a redit à la juge qu'elle voulait sauver l'enfant, qui avait cessé de s'alimenter.

Son avocat demande le non lieu.

Mireille Millet au côté de son avocat, Me Alain Fittante, le 12 mars 2007 à Briey, à son arrivée pour son audition devant le juge d'instruction :





Une grand-mère, mise en examen pour avoir caché son petit-fils afin qu'il ne soit pas rendu à son père, s'est expliqué lundi devant un juge de Briey (Meurthe-et-Moselle) en assurant qu'il s'agissait de le "sauver" et en se plaignant que la justice n'écoute pas la parole de l'enfant. • Jean-Christophe Verhaegen (AFP/AFP - lundi 12 mars 2007, 17h31)


- « On Nanterre ? » -


L'État et la BnF obtiennent la restitution d'un manuscrit hébreu volé


SAINT-PETERSBOURG (AFP) - Le mari d'une conservatrice de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg a été condamné à cinq ans de prison jeudi pour le vol de pièces de joaillerie dans les prestigieuses collections du musée.

"Nikolaï Zavadski a été condamné à cinq ans de prison pour vol à grande échelle prémédité dans le cadre d'un groupe organisé", a déclaré à l'AFP Veronika Morozova, porte-parole du tribunal qui jugeait l'affaire.

Le tribunal a également satisfait la requête de l'Ermitage qui exigeait de Zavadski 7,3 millions de roubles (214.000 euros) de dommages, selon la même source.

Lors du procès, Zavadski a expliqué que sa famille avait été poussée au vol à cause "d'une lourde situation financière" après la chute de l'Union soviétique en 1991.

Il a raconté avoir eu besoin d'argent pour acheter des médicaments pour sa mère et son épouse Larissa, morte d'une crise cardiaque en 2005 à l'âge de 46 ans.

L'Ermitage, l'ancienne résidence des tsars de Russie et l'un des plus grands musées au monde, avait annoncé la disparition de 221 pièces de joaillerie d'un dépôt fin juillet 2006. Leur valeur est estimée à 3,9 millions d'euros par le musée, mais selon des experts leur prix sur le marché pourrait être dix fois supérieur.

Le dépôt avait été mis sous scellés en octobre 2005, après la mort subite de la conservatrice Larissa Zavadskaïa. L'absence des objets a été constatée par son successeur après la levée des scellés, lors d'une inspection de routine du ministère de la Culture.

Trois personnes, dont le mari et le fils de Larissa Zavadskaïa ainsi qu'un antiquaire, avaient été interpellées dans cette affaire.

Seul Nikolaï Zavadski a finalement été reconnu coupable du vol de 77 objets d'une valeur de 14 millions de roubles (406.000 euros) en complicité avec sa femme.

Nombre d'objets volés ont été restitués dans des circonstances rocambolesques, certains par des antiquaires, d'autres anonymement : jetés dans une poubelle près d'un poste de police, déposés près du siège des services secrets (FSB) ou encore dans une consigne de gare.

Ce vol retentissant avait illustré les graves lacunes dans la protection et la gestion du patrimoine russe. Le président Vladimir Poutine a ordonné dans la foulée une inspection de tous les musées russes.

Des chroniques de la BNF :

La BnF a constaté, le 24 juillet 2000, la disparition d'une magnifique bible hébraïque du XIIIe siècle, cotée Hébreu 52 dans ses collections de manuscrits. À la suite de la plainte déposée par l'établissement, une enquête a été diligentée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris le 2 mars 2004.




Le manuscrit Hébreu 52 © BnF/Dép. des Manuscrits


Cette enquête a conduit au renvoi devant le tribunal correctionnel de Michel Garel, conservateur au département des Manuscrits de la BnF, et à sa condamnation pour vol le 10 mars 2006. Michel Garel ayant fait appel, l'audience s'est tenue devant la cour d'appel de Paris les 14 et 15 décembre 2006 ; l'arrêt a été rendu le 26 janvier.

Michel Garel a été condamné à 3 ans d'emprisonnement, dont 15 mois fermes, à une interdiction d'exercer toute fonction publique pendant une durée de cinq ans et à une amende de 75 000 €.

Michel Garel s'est pourvu en cassation contre cet arrêt. Ce pourvoi n'est pas suspensif. La cour statuera le 6 juillet 2007 sur l'indemnisation de la BnF et de l'État, parties civiles.

Michel Garel a, d'autre part, été suspendu de ses fonctions de conservateur en chef des bibliothèques par arrêté du ministre de l'Éducation nationale du 2 août 2004, à la demande de la BnF. Après saisine de la commission disciplinaire des conservateurs de bibliothèques, il a été révoqué de la fonction publique le 20 juillet 2006.

L'enquête a permis de retracer l'itinéraire du manuscrit hébreu dérobé : mis en vente chez Christie's à NewYork en mai 2000, il fut acquis par un collectionneur, Josef Goldman, pour 300 800 dollars.

Une fois le manuscrit localisé, le ministère de la Culture et la BnF ont engagé, à l'encontre de ce ressortissant américain, le 26 mai 2006, une procédure en restitution sur le fondement de la loi de l'État de NewYork devant la Supreme Court de cet État. En octobre 2006, Josef Goldman a opté pour une démarche spontanée de restitution du manuscrit.

Le 26 octobre, la bible a été examinée à New York, en présence des parties et de leurs avocats, par un conservateur de la BnF. Celui-ci a constaté qu'il s'agissait bien du manuscrit Hébreu 52 et qu'il était demeuré dans l'état où il se trouvait lors de la vente par Christie's. Un accord de règlement du litige et de restitution a été signé le 15 décembre 2006.

Il ne prévoit aucune indemnité pour le retour du manuscrit dans les collections auxquelles il appartient, ni de rachat par la BnF, cette dernière ayant seulement accepté de rembourser une partie des frais engagés par Josef Goldman au cours de la procédure judiciaire.

Le juge de la cour suprême de l'État de NewYork a, par décision du 2 janvier 2007, entériné cet accord, ordonné la restitution du manuscrit et mis fin à la procédure judiciaire. Le manuscrit Hébreu 52 a regagné les collections de la BnF le 6 janvier 2007.


- Le manuscrit H52 a regagné les collections de la BnF -