May 21, 2007

« On ne doit pas demeurer sourd et insensible à la situation des femmes battues »

PARIS (AP) - La politique de l'immigration "sera dictée à la fois par la fermeté et l'humanisme", a indiqué lundi le nouveau ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Brice Hortefeux, qui a exclu toute vague de régularisations massives.

"Ma démarche est dénuée de tout dogmatisme, de tout a priori, ce sera fait avec beaucoup de pragmatisme", a assuré sur Europe-1 Brice Hortefeux, conscient "que ce sera un exercice difficile".

Rappelant que la France connaissait un taux de fécondité plus fort que tous les autres pays européens, nécessitant un moindre besoin en main d'oeuvre,
ce proche de Nicolas Sarkozy a précisé qu'"il rencontrera très vite les responsables" d'un "certain nombre de secteurs, comme le bâtiment, les services à la personne et l'hôtellerie-restauration" où "il y a des postes pas pourvus".

Interrogé sur une régularisation de masse comme en Espagne, le ministre de l'Immigration a été clair: "pas de vague". "On en a connu dans notre pays en 1997 (...), cela a créé immédiatement un appel d'air puisque les demandes d'asile ont été multipliées par quatre entre 1997 et 2002".

"Il faut mettre de côté les régularisations massives, cela ne marche pas et c'est pénalisant, y compris pour les immigrés", a martelé Brice Hortefeux, précisant qu'"on ne doit pas demeurer sourd et insensible à des situations particulières, notamment la situation des femmes battues".


Le ministre de l'Immigration a précisé qu'environ 25.000 sans-papiers seraient expulsés en 2007. Il a souhaité que "cela soit fait avec le respect qui est dû aux personnes". Cela impliquera "la présence d'associations humanitaires comme la Croix Rouge et d'autres" qui ne seront "pas là pour servir de caution".

Enfin, "il n'est pas question de remettre en cause ces règles et ces principes" du regroupement familial, "mais il faut le faire en respectant la dignité des personnes souhaitant venir sur notre territoire et favorisant leur intégration", a-t-il conclu.


- Une démarche « dénuée de tout dogmatisme, de tout a priori » -

May 18, 2007

Une France qui laisse tomber les pères, ces parias


PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a nommé, en même temps que son gouvernement, un "haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté", le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch.

PARIS (AP) - Martin Hirsch, nommé vendredi au poste taillé sur mesure de Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, est avant tout un pragmatique, engagé dans le combat contre la pauvreté en dépassant les clivages politiques.

PARIS (Reuters) - Au lendemain de sa nomination, François Fillon a consacré son premier déplacement aux femmes en difficulté, un geste destiné à marquer d'emblée l'engagement prioritaire du nouveau gouvernement contre l'exclusion "à côté de l'efficacité économique".

Deux heures après la nomination de son gouvernement, le Premier ministre s'est rendu au foyer Eglantine, dans le XVIIe arrondissement de Paris, une maison d'accueil pour de jeunes mères créée en 2002.

Les jeunes femmes prises en charge dans cette structure du Centre d'action sociale protestant ont été victimes de violences conjugales et/ou sont sans papiers ou sans domicile.

En 2006, le foyer a hébergé 311 personnes - mères et enfants. Quelque 150 personnes y sont actuellement accueillies. La durée moyenne de séjour est de sept mois.

"Les violences faites aux femmes, les violences faites aux enfants constituent la chose la plus inacceptable qui soit", a déclaré François Fillon, qui a salué de jeunes femmes et leur bébé et s'est entretenu avec le personnel du centre durant une heure.

Plus d'infos...


- Fillon affichait d'emblée ses priorités sociales -

May 15, 2007

L'antiracisme nouvelle génération


La principale association note une nette hausse des témoignages. Homophobie : les victimes osent enfin se plaindre
Libé, mercredi 16 mai 2007

Les humiliations homophobes au boulot, voici ce que cela donne : la responsable d'Emmanuelle se plaint «d'être en face d'une gouine toute la journée, c'est dur». Un des clients de Julien, jeune avocat, lui a déclaré : «Les pédophiles, c'est comme les pédés, ça ne se reproduit pas mais il y en a de plus en plus.» Le directeur de Marcel à envoyé un SMS à certains de ses collègues : «Aujourd'hui, journée de la sodomie, envoyez un SMS à cet enculé, galette des rois : prenez la fève vous serez la reine.» Ces exemples, issus du rapport 2007 de l'association SOS Homophobie, livré hier, confirme la tendance : c'est le quotidien professionnel hompohobe dont les gens se plaignent le plus.


«Les homophobes ne comprennent pas pourquoi on veut les punir»
Libé, mardi 15 mai 2007


Les militants des Indivisibles veulent combattre les clichés, négatifs comme positifs, notamment grâce à l'humour. L'antiracisme nouvelle génération
Libé, 15 mai 2007

Ils souhaitent être des «Français, sans commentaires». Marre des expressions «blacks», «beurs», «immigrés de la énième génération». Ils ne veulent surtout pas nier leurs origines mais n'en peuvent plus qu'on les leur mette sous le nez à la moindre occasion.

(...) «L'identité nationale n'est plus blanche et judéo-chrétienne... ça, c'est sa France à lui», attaque l'un des Indivisibles. Les membres de l'association s'étonnent ainsi de la présence du président nouvellement élu à la commémoration de la fin de l'esclavage, jeudi dernier. Ils sont plus apaisés que ce qu'imagine Sarkozy quand il fustige la «repentance». «Les gens demandent une reconnaissance, dit Rokhaya, ce n'est pas moi en tant que fille de colonisé qui t'en demande à toi, fille de colon. On est juste deux filles qui s'interrogent sur une histoire commune.» Alexandra Henry, 27 ans, secrétaire générale adjointe, blanche, acquiesce.

«Bon élève». Noria : «Quand il dit "la France, soit tu l'aimes, soit tu t'en vas" , il veut gommer la pensée critique.» Rokhaya reprend au bond : «Sarkozy, lui, il peut la critiquer mais quand tu as un faciès suspect, tu ne peux pas.» Français-immigré, Sarkozy aussi joue avec ces notions. «Mais quand il dit "je suis fils de Hongrois", c'est pour montrer qu'il est un bon élève et faire une distinction avec les autres», dit Noria.

Ces jeunes d'origines diverses qui veulent combattre le racisme ordinaire auraient pu atterrir au Mrap, à SOS Racisme, au Cran... «Le discours public légitime une imagerie, des postures», regrettent-ils. «Parfois les clichés sont entretenus par les gens concernés eux-mêmes. On veut détruire les clichés négatifs mais aussi positifs», dit Rokhaya. On est loin de l'antiracisme bon enfant des années 80.

«Des questionnements liés à l'ignorance»
Rokhaya Diallo, 29 ans, fondatrice des Indivisibles, en a eu assez d'être vue «avant tout comme une Noire».
Libé, 15 mai 2007

Cela n'a pas toujours été comme ça. Avant son entrée en sixième, Rokhaya et sa famille déménagent à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Enfant et adolescente, elle vit dans des quartiers mixtes où on ne se pose pas la question des origines ou de la couleur de peau. En tout cas, elle ne s'en souvient pas. C'est venu plus tard, l'impression d'être vue «avant tout comme une Noire».

(...) «Mon frère subit des contrôles de police, dit-elle. En groupe, il ne peut pas rentrer dans certains magasins.» Voilà huit mois qu'il cherche du travail dans le secteur de la chimie. Leur père, ouvrier à la retraite, et leur mère, diplômée de stylisme, n'en reviennent pas. «Pour eux, ils acceptaient. Ils se disaient : "c'est normal, on n'est pas chez nous". Mais nous, ils nous parlaient français, on n'est que deux enfants, on a fait des études, ils ne comprennent pas...»

27 mars 2006, Pétris de préjugés (y compris racistes)

Un père marocain accusé de violences crie au cauchemar. Malgré les revirements de son fils, il reste interdit de domicile familial.


23 mai 2006, Pétris de préjugés, Amnesty dénonce

Dans ce rapport mondial, dont la partie française a été présentée mardi matin à Paris par la présidente d'Amnesty France Geneviève Sévrin, l'organisation de défense des droits de l'Homme assure notamment que "les mauvais traitements et les homicides racistes imputables à la police depuis dix ans ne sont pas des cas isolés". "Les auteurs présumés de tels actes ne sont toujours pas amenés à rendre des comptes de leurs actes devant la justice", déplore-t-elle. Amnesty précise que "le racisme des policiers et d'autres agents de l'Etat vise les personnes de confession musulmane ou issues d'une minorité ethnique". L'organisation s'inquiète également, dans ce rapport portant sur l'année 2005, de la loi sur le terrorisme votée en décembre. Certaines des dispositions sont "liberticides", estime Mme Sévrin.


4 juin 2006, Autres formes de racisme ordinaire

CAEN (AP) - Pour la première fois, près de 150 enfants nés de père allemand et de mère française pendant la Seconde guerre mondiale se sont réunis samedi à Caen (Calvados) pour l'assemblée de l'Amicale nationale des enfants de la guerre (Ameg).


14 septembre 2006, Ils attendent quoi pour coffrer le gang des taties ?

"Les expertises médicales prouvaient que les enfants déjà traumatisés n'avaient pas été violés, c'est un gâchis humain incroyable, presque deux ans de détention, une famille déchirée tout ça pour rien", a déploré Me Riglaire.


20 février 2007, Le proc' qui adore les gitans


26 avril 2007, Au coeur de la corruption

De « Plaidoyer pour le mensonge », page 103 : « Selon dame justice, la parole est le vent par lequel le diable insuffle le mensonge aux humains. la parole n'est que mensonge. C'est pourquoi, depuis Mérovée, la justice cherche inlassablement d'autres moyens d'accoucher la vérité. »


- Le discours public légitime une imagerie, des postures -

May 14, 2007

« Intellectuellement, je fais le rapprochement, mais je n'ai aucune preuve matérielle »


TOULOUSE (AFP) - Une voiture-bélier a été lancée dans la nuit de samedi à dimanche contre l'entrée d'une école élémentaire d'un quartier périphérique de Toulouse, provoquant d'importants dégâts dans plusieurs classes, a-t-on appris lundi auprès de l'inspection académique départementale.

La mairie a décidé lundi de sécuriser la nuit les 29 écoles et groupes scolaires situés dans des quartiers de zone d'éducation prioritaire (zep) de Toulouse. Une vingtaine de vigiles étaient déjà en poste lundi soir dans 20 établissements, dont un maître-chien à l'école Clément-Falcucci, cible de la voiture-bélier.

Dans la nuit de samedi à dimanche, le véhicule a pénétré dans le hall de l'école et "plusieurs individus ont mis le feu" au véhicule provoquant l'incendie de six classes situées au rez-de-chaussée, a-t-on appris de source policière.

"Les auteurs de cet acte n'ont pas été interpellés" et sont activement recherchés, a-t-on ajouté de même source.

(...) "Ce n'est pas la première fois que ce type d'évènement a lieu" et vise des écoles à Toulouse, a-t-on précisé de source policière en faisant référence à l'incendie d'une école pendant les émeutes de novembre 2005 ou à une voiture en feu jetée contre l'entrée d'une station de l'unique ligne du métro toulousain.

ANGOULEME (AFP) - Deux couples de Roumains ont été interpellés samedi après-midi alors qu'ils tentaient de vendre un nourrisson de deux mois sur le parking d'un hypermarché de La Couronne, près d'Angoulême, a-t-on appris dimanche de source policière.

Les quatre Roumains, immédiatement placés en garde à vue, doivent être déférés lundi devant le parquet, a indiqué dimanche après-midi le procureur d'Angoulême, Pierre-Yves Couilleau.

La maman présumée, âgée de 15 ans, et sa petite fille, née au mois de mars à Bordeaux, ont été admises dans un hôpital de la ville alors que les trois autres personnes interpellées, toutes majeures, étaient gardées à vue au commissariat d'Angoulême, a-t-on expliqué de sources policière et judiciaire.

Des analyses ADN pratiquées samedi doivent confirmer que le nourrisson est bien celui de l'un des couples, a-t-on ajouté de source policière.

"Aucune décision" n'a encore été prise en ce qui concerne le bébé "qui est en bonne santé", selon les policiers.

L'alerte a été donnée samedi après-midi par une cliente, abordée entre 14H00 et 15H00 alors qu'elle se trouvait dans la galerie marchande d'un hypermarché de la banlieue d'Angoulême, selon les enquêteurs.

Selon M. Couilleau, l'un des deux hommes, avec le nourrisson dans les bras, a abordé la cliente en lui demandant: "Vous m'en donnez combien?" Mais aucun montant explicite n'a semble-t-il été évoqué, selon le témoignage de cette cliente.

La cliente a immédiatement prévenu le service de sécurité du magasin. Selon le quotidien Sud-Ouest, les Roumains, qui tentaient de fuir avec leur fourgon, ont été bloqués sur le parking même de l'hypermarché par un vigile qui les avait pris en chasse au volant de son 4X4, juste avant l'arrivée des policiers.

Au cours d'une altercation entre l'agent de sécurité et les Roumains, armés d'une batte de base-ball, le vigile a été légèrement blessé au bras, a indiqué le procureur, qui a salué son "sang froid" ainsi que celui de la cliente.

Cette arrestation est intervenue 24 heures après une affaire similaire, vendredi au Portugal. La mère d'un garçon de quatre mois avait été arrêtée à Villa Franca de Xira, à 30 km au nord de Lisbonne, alors qu'elle tentait de le vendre aux abords d'un supermarché de la ville.

La femme, qui aurait tenté à vendre son fils pour 10.000 à 15.000 euros, et les huit hommes arrêtés avec elle seraient de nationalité roumaine selon le Jornal de Noticas.

Interrogé sur un éventuel lien entre les deux affaires, le procureur d'Angoulême a indiqué: "Intellectuellement, je fais le rapprochement, mais je n'ai aucune preuve matérielle."

Un appel à témoins a été lancé
pour savoir si, samedi à Angoulême, l'enfant a été proposé à d'autres clients. Toute personne approchée dans des conditions similaires est invitée à contacter le commissariat d'Angoulême au 05.45.39.38.37.

Le procureur a annoncé son intention de requérir lundi un mandat de dépôt contre les quatre Roumains. Une enquête en flagrance pour "provocation à l'abandon dans un but lucratif", "soustraction des parents à leurs obligations parentales" et "violences en réunion avec arme et complicité" a été ouverte, a-t-il ajouté.


- Une enquête en flagrance a été ouverte -

May 12, 2007

« Il m'en fait voir de toutes les couleurs!!! »

D'un échange, dans les forums de aufeminin.com

"Il m'en fait voir de toutes les couleurs!!!"
Envoyé par asdu11 le 11 mai à 21:37


"Un enfant ça s'éduque...."
Envoyé par ericdelain le 11 mai à 22:45

et c'est par là qu'il faut commencer !


"Ah :non:"
Envoyé par impaire le 11 mai à 23:02

un enfant a le droit de faire tout ce qu'il veut et c'est d'ailleurs lui qui commande les adultes qui l'encadrent.

si tu ne me crois pas, je te suggère de correspondre avec le président de la cour d'appel de Versailles, chambre spéciale des mineurs, il confirmera.




« (...) tu ne reverras jamais tes enfants ! »
NouvelObs n°2218 du 10 mai, page 12


D'un autre échange, dans les mêmes forums :

> des masculinistes enragés.

parce qu'Alonso n'est pas enragée?


> ne pas voter SR précisément
> pour cette collusion avec des
> groupes de pères.

vous avez donc voté pour des pro violeurs et pro pédophiles. sur le moment c'était probablement le meilleur des choix qui s'offrait à vous.

Un artice de la Voix du Nord ainsi qu'une émission francophone qui peut être écoutée en ligne :

Justice / Que fait le juge d'instruction ?
VDN, édition du mercredi 15 mars 2006
Jean-Amédée Lathoud : « Pas d’instructions »

JEAN-AMÉDÉE LATHOUD a laissé dans cette région le souvenir d’un homme intransigeant. C’est peut-être ce regard sombre, ce visage carré et un peu sévère qui font oublier que cet homme a du coeur, aussi. De sa voix forte, il a délivré hier un message sensible, destiné tant aux magistrats qu’il a connus lorsqu’il était procureur général à Douai qu’aux treize personnes qui ont finalement été acquittées. Ceux-là, il les a trouvés bouleversants, lorsqu’il les a vus devant la commission parlementaire. « J’ai personnellement ressenti ce qu’avaient été l’angoisse, la douleur, le désespoir de ceux qui ont été injustement emprisonnés », dit-il dès le début de son intervention. Et des autres, il parle ensuite avec des élans émus, comme « d’hommes et de femmes honnêtes, équilibrés, travailleurs... » Des professionnels qui ont travaillé « en leur âme et conscience », des magistrats qui « croyaient en leur dossier ». Mais il est catégorique, « cette affaire d’Outreau a été catastrophique ». Et il faut bien en trouver les raisons. Alors, pour expliquer, par exemple, les décisions à répétition de la chambre de l’instruction, qui est allée jusqu’à refuser plus de cent demandes de mise en liberté de Dominique Wiel, par exemple, M. Lathoud sort un rapport datant de 2005, de « la commission de suivi de la détention provisoire ».

Habitudes

Et il y trouve « le concept de mithridatisation des affaires », qui explique que « la répétition des demandes identiques ne favorise pas les analyses ». En un peu plus clair, il finit par dire que les juges et les procureurs auraient laissé échapper des choses « par habitude, voire par lassitude » d’entendre toujours les mêmes demandes.
Mais c’est que là, tout de même, les personnes mises en cause ne pouvaient guère crier autre chose que leur innocence !... Pour le reste, il faut comprendre que « cette affaire n’était pas particulièrement signalée » à la chancellerie ; moins, en tout cas, que la fermeture de Metaleurop, les évènements de Sangatte ou l’affaire Jourdain, mais que M. Lathoud a tout de même envoyé sept rapports écrits d’information au ministère. Que contenaient-ils ? On ne le saura pas exactement, mais certainement pas des demandes d’instruction, en tout cas : « Je n’ai reçu aucune instruction, recommandation, aucune demande particulière du ministère de la Justice. » Et, pour ceux qui se poseraient la question : « Je n’ai donné aucune instruction au procureur de la République de Boulogne. » Il y a un mystère, là, parce que M. Lesigne avait précisément renvoyé vers lui, pour expliquer que le directeur de l’enquête, très critique sur l’instruction, n’avait pas été cité au procès de Saint-Omer...


Application de la loi et garantie des libertés, pour un parquet hiérarchisé dans la magistrature
de Jean-Amédée Lathoud

Jean-Amédée Lathoud, procureur de la cour d’appel de Versailles, présente sa communication sur l’organisation judiciaire, devant l’Académie des sciences morales et politiques.

Canal académie, référence es103

« Jean-Amédée Lathoud participe à la réflexion sur le rôle et la place des procureurs dans l’organisation judiciaire, et sur l’avenir du ministère public. Sujet difficile mais d’actualité. Il présente sa communication le 20 février 2006 en séance publique.

Un sondage révèle que 85% des Français ne font pas la différence entre un avocat, un juge ou un magistrat du ministère public. L’écoute intégrale de la communication de Jean-Amédée Lathoud n’est donc pas superflue ! »


NANTERRE, AFP, 8 mars 2007, sur prévensectes - La cour d'appel de Versailles a relaxé mercredi Francis Delage, 65 ans, adjoint au maire (UMP) de la ville d'Asnières (Hauts-de-Seine), condamné en première instance pour diffamation envers la fondation Ostad Elahi, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

La cour d'appel de Versailles a confirmé le jugement en première instance du tribunal de Nanterre concernant le caractère diffamatoire des tracts et communiqués distribués en novembre 2003, mais a relaxé Francis Delage, maire adjoint délégué à la communication, en "le faisant bénéficier de la bonne foi".


En juin 2005, Francis Delage, adjoint au maire UMP d'Asnières Manuel Aeschlimann, avait été condamné par le tribunal de Nanterre pour diffamation à 2.000 euros d'amende, pour avoir diffusé dans la ville d'Asnières à 40.000 exemplaires un tract intitulé "Communiqué de la mairie d'Asnières", insinuant que la fondation serait une secte, sans en employer le terme.

Le 6 septembre 2005, M. Delage avait à nouveau été condamné pour diffamation envers la fondation à 1.500 euros d'amende, le tribunal jugeant qu'"à partir de différends portant sur l'urbanisme, voire même des querelles de personnes, M. Delage et ceux non poursuivis qui l'ont assisté ont diffusé un texte" visant à "jeter l'opprobre publique sur une fondation par ailleurs reconnue d'utilité publique".

Dans un communiqué, la fondation Elahi s'étonne de "la décision de la cour d'appel de Versailles de relaxer Francis Delage au bénéfice du doute en se retranchant derrière le concept de bonne foi et de polémique politicienne (...) dès lors que la fondation Ostad Elahi, dont le siège est à Paris, n'a aucune activité sur la commune d'Asnières".

Du rapport 2005 de la Commission de suivi de la détention provisoire, de la conclusion :

Il existe en France une réelle et heureuse volonté de produire des textes cohérents et, comme l’indique clairement le rapport, protecteurs des droits de la personne ; mais ils le sont sans être accompagnés des mesures matérielles qui sont indispensables à leur application. De telle sorte que la mise en oeuvre ruine souvent la protection de principe ainsi définie.

(...) Il convient évidemment de distinguer le contrôle du principe de la décision qui lace ou maintient une personne en détention provisoire du contrôle du déroulement de celle-ci dans une maison d’arrêt. Le premier appartient très rigoureusement à la procédure pénale ; le second relève du contrôle général des établissements pénitentiaires, dont presque aucun aspect, d’ailleurs, n’est particulièrement dévolu aux personnes détenues à titre provisoire.

(...) il faut bien rappeler, même si ce rappel a un caractère rituel, les difficultés pour le magistrat qui décide à être muni des enquêtes nécessaires sur la personnalité de la personne sur laquelle il doit se prononcer. On doit rappeler aussi l’encombrement des juridictions, en particulier celui des chambres de l’instruction, saisies de demandes en liberté, certes compréhensibles mais fréquemment répétitives, mécaniques et vaines, en l’absence de circonstances de fait ou de droit nouvelles : cette « mithridatisation » des affaires ne favorise pas...


- Entre ridicule et incompréhensible -

May 11, 2007

L'itinéraire de Pascal Dazin

« Comme un couple sur trois, Pascal Dazin, médecin du travail, a vécu une séparation. Une histoire banale qui est devenue un enfer », paru dans Ouest-France :




L'article au format lisible


- Une histoire banale -

April 30, 2007

Emotions dans la police

PARIS (AFP) - Le viol d'une gardienne de la paix dimanche à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le second en six semaines, suscite une vive émotion parmi les policiers et ravive leur malaise mais les enquêteurs restent prudents sur un éventuel lien entre les deux affaires.

"Toutes les hypothèses sont ouvertes", a-t-on assuré lundi des sources proches de l'enquête, confiée au Service départemental de la police judiciaire (SDPJ 93).

La PJ n'exclut pas que ces viols soient liés aux fonctions des deux victimes, toutes deux en poste à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du "93", mais "ce n'est qu'une hypothèse", selon ces sources.

Les enquêteurs jugent "troublant" que les deux femmes aient été agressées à la sortie de leur service à la DDSP.

Le 18 mars, une gardienne de la paix de 31 ans, en civil car venant de quitter son service peu après 22H00, a été violée non loin de la DDSP par deux hommes qui n'ont pas été identifiés.

A quelques mètres, dans un même parc de verdure ouvert à tous vents et peu fréquenté à ces heures, une autre gardienne de la paix, quasiment du même âge, après son service et en tenue civile, a été également violée dimanche vers 8H00, par un homme.

Les deux victimes n'ont pu donner un signalement précis de leurs agresseurs.

Les enquêteurs n'excluent pas que ceux-ci puissent connaître "avec précision les habitudes" de la DDSP et qu'il s'agisse alors de délinquants sexuels, "voire de collègues détraqués".

"Mais ce ne sont que de simples pistes de travail", martèlent ces sources ajoutant que des tests ADN doivent être pratiqués.

Elles appellent en outre "à ne pas faire d'amalgame ni de rapprochements hâtifs", tout comme les syndicats de police, pas toujours enclins à l'apaisement s'agissant d'agressions de policiers.

Joaquin Masanet, secrétaire général de l'Unsa-police (1er syndicat de gardiens de la paix) "attend les résultats de l'enquête" et juge "troublante" la "concordance" entre les deux affaires.

"On ne peut nier que les violences contre les agents de l'Etat, singulièrement les policiers, ont fortement augmenté ces cinq dernières années", ajoute-t-il.

Même prudence de Gilles Wiart, du Syndicat général de la police (SGP-Fo): "on se serait bien passé de ça en pleine période de malaise policier" ravivé "par la mort d'un gardien de la paix à la Foire du Trône, à Paris", le 9 avril.

Alliance et Synergie, seconds syndicats de police, sont plus tranchés. "Il y a beaucoup trop de policiers blessés et agressés", a réagi dès dimanche Frédéric Lagache pour le premier, ajoutant qu'on "ne peut plus continuer sans réagir, la police n'est plus respectée".

Le second refuse que ce "drame soit passé sous silence" et demande à la DDSP du "93" de "prendre des mesures pour assurer véritablement la sécurité" des policiers.

La candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a exprimé dimanche son "horreur face à la nouvelle agression que vient de subir une jeune policière", son concurrent de l'UMP Nicolas Sarkozy a fait part lundi "de sa très grande indignation".


- Des enquêteurs paranos ? -

La procédure s'éternise pendant près de neuf ans


Entretien
La justice face à l'obsession de punir
Le Monde, le 30 avril

Après l'affaire d'Outreau, vous vous êtes demandé comment une institution, la justice pénale, peut faire l'objet de tant de réformes et connaître de tels sinistres. Quels sont les grands traits de la crise ?

La justice pénale est placée depuis quinze ans devant une inflation législative sans équivalent dans aucun domaine du droit. La crise s'est développée depuis le nouveau code pénal et les réformes de procédure de 1993. Ces nombreuses lois ont visé trois objectifs contradictoires. D'abord, celui des garanties : plus de droits à la défense, un procès plus équitable. Ensuite, l'objectif sécuritaire : nous protéger contre toutes les atteintes possibles à la sécurité. Enfin, l'objectif productiviste : obtenir de la justice qu'elle traite tout, sans retard. Evidemment, ces trois objectifs sont en tension entre eux. Les garanties sont souvent mises à mal par des procédures qu'on veut rapides et efficaces. L'objectif sécuritaire accroît en permanence les délits soumis à la justice pénale, ce qui limite les gains de productivité.

Autre grand changement, la politique pénale est désormais incluse dans un ensemble, celui des politiques publiques de la sécurité. Avec la dernière loi de prévention de la délinquance, préfet, maire et justice devront ainsi collaborer plus étroitement. La justice est le dernier maillon chronologique de cette chaîne. Or la tendance naturelle est de pointer les dysfonctionnements au dernier niveau, plutôt que penser en amont la faible élucidation des faits par la police.

(...) La chambre noble, dans un tribunal, c'est la chambre civile. Il nous faut rompre avec cette culture, avec l'idée que la justice pénale demeure globalement une justice des pauvres et qu'elle devrait se contenter d'une pauvre justice.

Carnet de justice
«Elle n'arrive pas encore à m'appeler papa»
Libé, lundi 30 avril 2007

«Et vous, pour combien d'argent accepteriez-vous de rester quatre mois en prison ?» interroge l'avocat. C'est le genre de question qui revient souvent devant cette instance où les relaxés et les acquittés défilent pour réclamer la réparation de mois passés injustement derrière les barreaux. L'avocat défend Laurent, «un honnête homme, un type comme tout le monde qui s'est retrouvé face aux accusations délirantes d'une femme manipulant un enfant». En 1997, en plein divorce conflictuel, l'ex-femme de Laurent l'accuse de viols sur leur gamine de 2 ans et demi. Dans le doute, la juge d'instruction l'envoie en prison. Au bout de quatre mois et une grève de la faim, il obtient les expertises psychologiques qu'il réclame à corps et à cris. Il sort, mais la procédure s'éternise pendant près de neuf ans, jusqu'à la relaxe, prononcée en janvier 2006.

«On a cassé ma vie», dit Laurent. Sa fille, il la revoit depuis novembre dernier, après un trou de neuf ans. «Elle n'arrive pas encore à m'appeler papa.» Au moment de son incarcération, il a 30 ans, travaille comme employé d'université et vient de publier un roman chez Plon. Puis, du jour au lendemain, c'est la maison d'arrêt. «La juge m'a prédit que j'y resterai dix ans. Des détenus tapaient sur la porte de ma cellule en criant : "Tu vas mourir, pointeur !" J'ai été mis à l'isolement» raconte Laurent. Il pleure. Son avocat prend le relais : «Il avait déjà vécu les injustices de la vie : sa mère s'est suicidée quand il avait 16 ans ; son père était mort quelques années avant. Mais cette injustice-là a été causée par ceux qui doivent rendre la justice».

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- Le tribunal accorde 7 500 euro -

April 26, 2007

150 médecins déposent plainte auprès du Procureur de la République


PARIS (AP) - A la date anniversaire du décret du 27 avril 1848 qui a aboli l'esclavage dans les colonies françaises, la Ville de Paris organise vendredi une journée d'hommage aux victimes de l'esclavage et du racisme, selon un communiqué diffusé par la mairie.

Parmi les événements prévus pour l'occasion: le dépôt d'une gerbe, par le maire de Paris Bertrand Delanoë, à 9h15 devant la plaque commémorative installée salle des Prévôts, ou encore à 13h30, la projection du film "L'avenir est ailleurs" sur la venue des migrants antillais en métropole dans les années 60. AP

PARIS (AP) - L'Intersyndicale nationale des praticiens à diplôme hors union européenne (INPADHUE), a annoncé jeudi que 150 médecins à diplôme étranger avaient porté plainte contre X pour "discrimination", et a interpellé les deux candidats à l'élection présidentielle.

Cela fait près de trois ans que les médecins hospitaliers à diplôme étranger -environ 6.000 exercent en France- se mobilisent régulièrement afin d'exiger un statut et un salaire équivalents à ceux de leurs confrères français, ce dont ils ne disposent pas actuellement.

Dans un communiqué diffusé jeudi, l'INPADHUE annonce donc que 150 "praticiens de santé à diplôme étranger ont, aujourd'hui, déposé plainte auprès du Procureur de la République de Paris pour 'discrimination', sur le fondement combiné des articles L.122-45 du Code du Travail et L.225-1 du Code pénal".

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- A quoi et à qui sert la HALDE ? -

April 19, 2007

La loi sur les armes en question





Un article de Aujourd'hui en France. De sa conclusion, qui ppourrait avoir été alimenté par les media tant il a été question des origines de l'auteur des faits : « D'ores et déjà, de nombreuses injures racistes contre les étudiants asiatiques du campus pleuvent sur Internet. L'Amérique doit désormais faire face à plusieurs de de ses démons. »


SEOUL (AFP), extrait - La nationalité sud-coréenne de l'auteur de la fusillade de Virginia Tech a provoqué stupeur et honte à Séoul où les autorités redoutent des représailles contre leurs ressortissants aux Etats-Unis.

Nombre d'habitants interrogés à Séoul demeuraient interloqués, tel Lee Young-Seok qui confie son sentiment de honte et la peur que ses compatriotes aux Etats-Unis ne pâtissent de l'acte d'un fou.

Près de 460 étudiants coréens étudient à l'université Virginia Tech (Virginie, Est), selon l'agence Yonhap.

"En tant que Coréen, je ressens une certaine honte", explique à l'AFP ce fonctionnaire. "Je sais que beaucoup d'étudiants sud-coréens habitent aux Etats-Unis et, maintenant, je me fais vraiment du souci pour leur sécurité", ajoute-t-il.







PARIS (AFP), extrait - A Paris, les affiches de la campagne présidentielle sont détournées, pour attaquer tel ou tel candidat ou sur le mode de la dérision visant toute la classe politique.

Aucun des candidats à la présidentielle, dont les affiches sont apposées sur les panneaux officiels installés devant les mairies ou les écoles, n'échappe au gros nez rouge des clowns.


ISSY-LES-MOULINEAUX (AP), extrait - Nicolas Sarkozy a ironisé mercredi soir sur ses adversaires, qui n'ont comme "seule idée" que de "faire barrage" à son élection à la présidence de la République.

"Les autres candidats, épuisés par le premier tour, voilà qu'ils n'ont plus rien d'autre à dire que du mal de moi. Mais si je n'existais pas, il faudrait m'inventer!", a raillé le candidat de l'UMP, anticipant le mot d'ordre "tout sauf Sarkozy" que ses adversaires s'apprêtent à lancer pour le second tour, lors d'une réunion publique à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

Eclairage Les éléphants de la droite pensent à l'après-campagne
Compte rendu Les anciens UDF chargent Bayrou
Le Monde, L'UMP feint d'ignorer la virulence des attaques contre son candidat
Les partisans du président de l'UMP continuent de croire que le front anti-Sarkozy ne verra pas le jour. Qu'il ne sera qu'un phénomène marginal circonscrit à une élite à laquelle "la majorité silencieuse" saura répondre dans les urnes.

L'UMP feint d'ignorer...

Les marathoniens qui se sont lancés, dimanche 15 avril, sur le bitume parisien n'en sont pas revenus. A intervalles réguliers, ils ont pu lire, peint sur la chaussée en grosses lettres blanches : "Sarkozy = danger". Une première selon les habitués de l'épreuve. Le lendemain, l'hebdomadaire Marianne annonçait un retirage de 60 000 exemplaires de son numéro du 14 avril : "Le vrai Sarkozy. Ce que les grands médias ne veulent pas ou n'osent pas dévoiler". Utilisant force citations anonymes et informations déjà parues, l'article décrit le candidat de l'UMP sous les traits d'un futur dictateur, de surcroît psychopathe. Les 300 000 exemplaires du précédent tirage s'étant arrachés comme des petits pains.


Le Monde, Des arguments en faveur des antidépresseurs pour les jeunes
Une étude de la Food and Drug Administration (FDA) a été rendue publique par le "Journal of the American Medical Association" mercredi 18 avril.


- L'Amérique face à ses démons -

April 18, 2007

« Mais ça n'a pas été possible de partir »


Brigitte Lemaine : « J’ai beaucoup lutté pour arriver à réaliser mes films. J’ai dû surmonter les ignorances, le sexisme, le racisme anti-sourds et anti-maltraités ; l’incompréhension et la malhonnêteté des institutionnels, de la télévision, des producteurs. Bien souvent j’ai pensé émigrer tant je me sentais isolée, bien souvent ce sont les télévisions et les associations étrangères qui m’ont aidée. Mais j’ai toujours trouvé en France un interlocuteur, un soutien inattendu au moment où j’en avais le plus besoin. Ainsi j’ai pu vérifier que j’étais aussi dans le pays de la résistance et qu’on pouvait y semer les germes d’une nouvelle communication, non seulement pour les sourds, mais aussi pour tous ceux qui sont bâillonnés parce qu’on a toujours parlé à leur place. »

(...) Pourquoi vous êtes-vous autant intéressée aux sourds et au monde du « handicap » en général ?

J’ai été élevée, dès l’âge de 18 mois, par mes grands-parents, des sourds de naissance. J’ai donc appris très tôt la langue des signes, c’était quasiment ma langue maternelle, en tout cas c’était la langue que je parlais à la maison.


D'un entretien avec Brigitte Lemaine :
La langue interdite
des sourds

www.interdits.net

Des sous titres de « Témoins sourds, témoins silencieux », du documentaire, puis du bonus sur le DVD :

... Il faut considérer
qu'un tiers des adultes sourds
vivants à l'époque
ont été stérilisés
et ils étaient quand même
15 à 20.000.

Il faut dire si je dis adulte...
qu'il y a eu des excès
dans les écoles de sourds
où les directeurs
ont pris des classes entières
de collège, des enfants,
des adolescents,
des adolescents de 13 à 15 ans
qui ont tous été menés
dans les hôpitaux

sans le dire aux parents


C'était interdit aux sourds
de se reproduire.

Voilà pourquoi on stérilisait.


Ils commencaient à préparer le départ.
Il y avait les USA ou la Palestine. Oui, Israël.
Mais ça n'a pas été possible de partir
même aux USA, car ils refusaient les sourds.


Himmler ne lâcha pas prise.
Il déclencha l'action 14F13
où il visait les handicapés
et les mutilés de guerre

qui avaient été transférés
dans les camps d'extermination,
Auschwitz, Treblinka, etc...

La sélection était basée
sur des critères de santé,
des critères raciaux et politiques.


Cette expérience laisse
des séquelles à vie.
Si les déportés
ont du mal à être crus,
les sourds réscapés des camps
ne pouvant pas témoigner,
ont été oubliés.


Quand aux stérilisations
pratiquées dans la violence,
elles ont laissé
des souffrances à vie :
cicatrices douloureuses,
douleurs abdominales,
vie sexuelle difficile,
troubles dépressifs graves.

Ce qui était terrible,
- et ça m'est d'ailleurs arrivé
dans mes démarches
pour la réparation
des victimes sourdes -
c'est qu'après la guerre,
les bourreaux en blouse blanche,
ceux qui stérilisaient,
siégaient
comme experts au tribunal


Toutes les victimes
de stérilisation
sont passées par la mort psychique,
toutes ont des séquelles
si tant est qu'elles vivent encore.


Des séquelles de nature physique
et surtout psychique

Entretien avec Brigitte Lemaine
La langue interdite
des sourds

Pourquoi et quand la langue des signes a-t-elle été interdite ?


Elle a été interdite en 1880, à Milan, lors du congrès international des éducateurs pour sourds (où les enseignants sourds ne votèrent pas). Les entendants avaient décidé que la langue des signes était nocive pour les sourds, qu’elle les contraignait à rester entre eux, qu’elle contrariait l’acquisition de la parole. C’était l’époque du scientisme, on voulait tout résoudre par la science, grâce aux progrès de la technique et de la science on pensait pouvoir soigner les sourds. Il fallait donc qu’ils oublient cette langue archaïque et tout axer sur la méthode oraliste. La France, avec bien d’autres pays, a aussitôt mis en application cette interdiction qu’elle maintiendra jusqu’au début des années 1980.

Du bonus du DVD,
La Question du
témoignage
dans l'histoire des sourds


Cette langue - des signes - ayant été interdite
à l'enseignement
en France et dans le monde
à cause du congrès de Milan en 1880
et c'est vrai qu'elle s'est peut être un peu...
appauvrie, dénaturée.

Mais depuis 1992,
(Loi Fabius pour le bilinguisme)
en tous cas en France
elle revit et de nouveau...
les sourds sont fiers de leur langue.

Et Bernard Mottez...
ce sociologue dont je parlais tout à l'heure,
spécifie bien qu'au moyen âge,
on représentait le sourd
sous les traits d'un juif
ou le juif sous les traits d'un sourd...
Il y a cette exclusion...
jumelle presque, depuis très longtemps.


Moi j'ai des témoignages...
de personnes
prouvant qu'on les a déportées
certes parce que juifs
mais ils ont été tués
avant parce que sourds.
Ils ont eu un système...
différent,
ils ont eu un traitement différent.


Au terme des deux siècles étudiés ici, l'un des cercles placé dans la dépendance du centre, le cimetière, peut être qualifié de chrétien parce que en sont exclus les pécheurs non repentis, les suicidés, les hérétiques et les infidèles. (...) Au fond, les hérétiques des XIe-XIIe siècle, ces êtres qui, faute de pouvoir être appréhendés directement à travers leurs propres écrits, nous paraissent quelque peu fantomatiques, ne sont que de pures fictions, d'utiles repoussoirs permettant à ceux qui s'en démarquent de définir les traits constitutifs de leur identité collective. Le prix à payer de cette définition identitaire est l'émergence d'une société d'intolérance.

Page 262, 5.Repoussoirs
Ordonner et exclure
Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam (1000-1150)
Iogna-Prat, Champs/Flammarion


Berlin, 1. September 1939

Reichsleiter Bouhler and Dr. Brandt, M.D. are charged with the responsibility of enlarging the authority of certain physicians to be designated by name in such a manner that persons who, according to human judgment, are incurable can, upon a most careful diagnosis of their condition of sickness, be accorded a mercy death.

(signed) A. Hitler
De source German history docs


La Langue des Signes Française (LSF)

En France, c’est au dix-neuvième siècle, après que l'abbé de l'Épée (1712-1789) a redonné droit de cité à la LSF, notamment comme fondement à l’éducation des sourds, que l’on a commencé à analyser le système gestuel des sourds (en particulier, A. Bébian 1825 et Y.L Rémi-Valade 1854). Après une longue interruption, due à l’interdiction des signes prononcée au Congrès de Milan (1880), les travaux linguistiques ont repris, d’abord aux États-Unis, en 1960 (W.C. Stokoe) puis, progressivement, un peu partout à compter du début des années 1970. On en a fait émerger les structures, les éléments signifiants, la grammaire.

De source www.culture.gouv.fr


L’identité d’un individu est constituée de deux facettes en interaction : l’image qu’il a de lui, et celle que les autres ont de lui. Pour la plupart des gens, même si ces deux images ne sont pas toujours en adéquation parfaite, le décalage n’est pas tel que cela puisse générer des problèmes graves.

Il n’en va pas de même pour les sourds sur lesquels la société pose un regard négatif empreint de condescendance et de paternalisme : on parle d’eux en termes de handicap, de déficience, de réparation… Cette vision est à l’opposé de celle que les sourds ont d’eux-mêmes.

(...) Langue des signes française (LSF) pour la LS parlée sur le territoire français, Langue des signes québécoise (LSQ) pour celle parlée au Québec.

Il s’agit d’une commodité de dénomination, car au sein même de la LSF, par exemple, il y a de nombreuses variations régionales.

Ces variations s’expliquent par l’histoire de cette langue : ayant été interdite pendant plus d’un siècle (1880-1980), il y a eu rupture dans sa transmission et dans son évolution. Ainsi, dans chaque institut de Sourds s’élaborait un parler spécifique.

De Langue et Cité,
N°4, novembre 2004
Sur culture.gouv.fr.


(... )ce mémoire vise deux objectifs. Premièrement, promouvoir la reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise puisque le fait d’avoir une langue accessible telle que la LSQ donne à la personne sourde tout le potentiel nécessaire à son implication dans la société québécoise, lui permettant une pleine participation sociale et économique. Deuxièmement, rendre le français accessible aux personnes sourdes et en conséquence, que les modifications nécessaires pour le faire soient apportées à la Charte de la langue française.

(...) L’éducation par le biais de la gestuelle allait donc primer, mais par la suite, les Clercs de St-Viateur et les Soeurs de la Providence impliqués dans l’éducation des personnes sourdes ont été intéressés par les méthodes orales qui se développaient en Europe dans la deuxième moitié du 19e siècle. Et, dès la fin du 19e siècle on passera à un enseignement oraliste à l’Institution des Sourdes-Muettes (1879) et à l’Institution des Sourds-Muets (1880). Mais la mise en place d’une éducation oraliste n’élimine pas complètement l’utilisation des signes dans les écoles puisqu’on maintien des classes dites « manuelles » pour certains enfants qui ne parviennent pas à développer une communication orale.

Pour une reconnaissance officielle de
la langue des signes québécoise (LSQ)
Montréal, Québec, mars 2001
...spl.gouv.qc.ca


LES SOURDS EXISTENT-ILS
Bernard Mottez
Textes réunis et présentés par Andrea Benvenuto

L'auteur a consacré en précurseur ses travaux à la surdité telle qu'elle est vécue, telle que chacun d'entre nous peut en avoir l'expérience, la surdité entendue dans un sens sociologique comme rapport, ou plus exactement comme rupture dans un rapport. La rupture se nourrit du déni, de l'intolérance et du racisme vis-à-vis des Sourds, au point de mettre en cause leur existence. Cet ouvrage est le récit de ce combat collectif contre le déni, dans lequel Bernard Mottez a tenu un rôle essentiel depuis 1975, pour que la langue des signes française et les Sourds soient enfin accueillis au coeur de la cité.

ISBN : 2-296-00119-X • février 2006 • 392 pages


- Les entendants en avaient décidé ainsi -

April 16, 2007

La construction de l'élite, l'eugénisme volontaire


PARIS (AP) - Ségolène Royal et François Bayrou "sont les dignes héritiers de la IVe République", déclare Nicolas Sarkozy dans un entretien paraissant mardi dans "Le Républicain lorrain".

SAINT-HERBLAIN, Loire-Atlantique (AP), extrait - Nicolas Sarkozy a "lepénisé" son discours en mettant notamment la pédophilie ou le suicide des adolescents sur le compte d'un déterminisme génétique, a accusé lundi soir le socialiste Robert Badinter. Ces "considérations-là" peuvent conduire aux "pratiques funestes de l'eugénisme", a-t-il mis en garde.

"Sarkozy a lepénisé son discours", a dénoncé l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand en ouverture d'un meeting de Ségolène Royal à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). "Il suffit de relire ses propos sur les gènes de la pédophilie ou du suicide chez les adolescents (...) On sait à quelles pratiques funestes de l'eugénisme ces considérations-là, unanimement dénoncées par les autorités scientifiques, peuvent conduire", a alerté le père de l'abolition de la peine de mort.





Carrel Alexis - L'homme cet inconnu
Chez Plon, 1935, quatrième de la repro :

Né à Sainte-Foy-lès-Lyon le 28 juin 1873, Alexis Carrel a été élevé par sa mère, devenue veuve prématurément.

Spontanément attiré par les sciences naturelles, il entreprend des études médicales. A vingt-trois ans, il est nommé interne des hôpitaux de Lyon. Libre penseur et sceptique, il a l'occasion, comme il accompagne des malades à Lourdes, d'assister à un miracle. La relation rigoureusement objective qu'il fait de ce cas dans une gazette de la ville lui vaut l'hostilité des milieux politiques, universitaires et hospitaliers, et compromet la suite de sa carrière.

En 1904, il part pour le Canada, puis il gagne les Etats-Unis, et il reprend dans un laboratoire de recherches à Chicago les travaux qu'il avait commencés à Lyon sur la chirurgie des vaisseaux. Il a vingt-trois ans quand l'institut Rockefeller met un laboratoire à sa disposition.

En 1912, le prix Nobel de médecine récompense ses travaux.

N'ayant jamais accepté d'adopter la nationalité américaine, il revient en France faire son devoir en 1914, et c'est également en France que le trouvent la guerre, la défaite et l'occupation en 1940.

Il meurt à Paris, le 5 novembre 1944. Sa dépouille repose dans le petit village breton de Saint-Gildas.


Chapitre VIII.6 p.348
Le choix des individus,
les classes biologiques et sociales.


Il est nécessaire de faire un choix parmis la foule des hommes civilisés. Nous savons que la sélection naturelle n'a pas joué son rôle depuis longtemps. Que beaucoup d'individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine. Que leur multiplication a été nuisible à la race. Mais nous ne pouvons pas prévenir la reproduction des faibles qui ne sont ni fous ni criminels. Ni supprimer les enfants de mauvaise qualité comme on détruit, dans une portée de petits chiens, ceux qui présentent des défauts. Il y a un seul moyen d'empècher la prédominance désastreuse des faibles. C'est de développer les forts. L'inutilité de nos efforts pour améliorer les individus de mauvaise qualité est devenue évidente. Il vaut mieux faire grandir ceux qui sont de bonne qualité. C'est en fortifiant les forts que l'on apportera une aide effective aux inférieurs. (...) Il faut abandonner l'idée dangeureuse de restreindre les forts, d'élever les faibles, et de faire ainsi pulluler les médiocres.

Nous devons chercher parmis les enfants, ceux qui possèdent de hautes potentialités et les développer aussi complètement que possible. Et donner ainsi à la nation une aristocratie non héréditaire.



Chapitre VIII.7 p.351
La construction de l'élite,
l'eugénisme volontaire, une aristocratie héréditaire.


Pour la perpétuation d'une élite, l'eugénisme est indispensable. Il est évident qu'une race doit reproduire ses meilleurs éléments. Cependant, dans les nations les plus civilisées, la reproduction diminue et donne des individus inférieurs. Les femmes se détériorent volontairement grâce à l'alcool et au tabac. Elles se soumettent à un régime alimentaire dangereux afin de réaliser un allongement conventionnel de leur ligne. En outre, elles refusent d'avoir des enfants. Leur carence est due à leur éducation au féminisme, à un égoïsme mal compris. Elle est due aussi aux conditions économiques, à l'instabilité du mariage, à leur déséquilibre nerveux et au fardeau que la faiblesse et la corruption précoce des enfants impose aux parents. Les femmes venant des plus anciennes familles, qui seraient les plus aptes à avoir des enfants de bonne qualité et à les élever de façon intelligente, sont presque stériles.

Ce sont les nouvelles venues, les paysannes et les prolétaires des pays les plus primitifs d'Europe, qui engendrent des familles nombreuses. Mais leurs rejetons n'ont pas la valeur de ceux des premiers colons de l'Amérique du Nord.


(...) L'eugénisme peut exercer une grande influence sur la destinée des races civilisées.

Qui serait bien plus actuel, un livre qui aurait fait grand bruit en Amérique, suscitant d'immenses débats : :

Ce qu'un enfant doit avoir
T. Berry Brazelton et Stanley I. Greenspan
Chez Stock / Laurence Pernoud 2001.IX

De l'introduction :

(...) Les recherches menées en 1989-1991 par la National Commission for Children ont montrées que notre pays était en retard sur beaucoup d'autres cultures pour son soutien à la cohésion familiale. Nous risquons de le payer très cher en ce qui concerne les comportements de nos enfants - drogue, violence et délinquance. Nos petits enfants vont vivre dans la même société que les descendants des familles négligées. Les votres aussi.

Au cours de nos activités de médecn et d'avocat de la cause infantine, nous avons, l'un et l'autre, vu de grands signes d'espoir ; une prise de conscience gagne tout le pays et de nouveaux programmes faisant de l'intérêt bien compris de l'enfant une véritable priorité se développent partout.

La petite enfance est le moment à la fois le plus décisif et le plus sensible du développement. Les recherches, les notres parmis d'autres, ont démontré que les ingrédients du développement intellectuel, affectif et moral sont transmis à l'enfant au cours des toutes premières années. Si ce n'est pas le cas, ces ingrédients peuvent être acquis au cours de la croissance, mais plus difficilement et moins parfaitement...

(...) Cette scène se passait dans une des meilleurs maison de retraite de la ville. Là aussi, nourriture, hygiène et soins médicaux étaient excellents.

C'est `'l'amour institutionnel". C'est le lot, à chaque bout de la vie, aussi bien des pauvres que des riches, de ceux qui, en raison de leur âge et de leur impuissance, sont tributaires de l'aide des autres. Nous savons tous de quel genre d'aide il s'agit. Mais nous ne pouvons pas penser que c'est celle que recoivent les personnes que nous aimons.

On peut se persuader qu'en payant le prix on aura de bons services.
En fait, dans certaines entreprises, la participation des parents aux crèches situées sur le lieu de travail crée le sentiment d'une sorte de famille élargie. Les écoles maternelles qui encouragent la participation des parents retirent des avantages de leur présence. Une infirmière chef compatissante dans une maison de retraite peut y apporter une touche personnelle. Mais, hélas, ce sont là des exceptions. L'ironie est que, si cet état de choses perdure, dans quatre-vingt ans, les bébés d'aujourd'hui se trouveront replongés dans ces environnements impersonnels qui leurs sembleront étrangement familiers.

(...) Pourquoi sommes nous passé si radicalement à des modes d'interaction plus impersonnels, avec nos enfants comme dans la vie familiale ?

(...) La question devient alors : pourquoi maintenant ?

(...) L'économie a suffisamment progressée por que chacun considère comme allant de soi la satisfaction des besoins fondammentaux ; c'est peut être ce qui nous a conduit à négliger les besoins du bébé. Dans le passé, la fonction maternelle incluait la responsabilité des nourrissons et l'acceptation de leur vulnérabilité. Les femmes étaient censées rester à la maison avec les enfants et sépanouir en s'occupant des autres, non en faisant carrière. Les pères et les maris étaient censés s'attaquer au côté compétitif de la vie.

Le progrès économique et l'éducation ont encouragé une plus grande égalité et un dépassement des règles établies, et nous nous trouvons dans une période de transition. Il faut trouver un nouvel équilibre. Les femmes et les mères ne devraient pas avoir à endosser les rôles nourriciers tandis que les pères se réserveraient la maîtrise des rôles compétitifs.

Nous savons maintenant l'importance et les bienfaits à long terme d'une participation paternelle active à la vie de l'enfant. Mais nous n'avons pas encore trouvé la façon nouvelle de rétablir cet équilibre vital.

Historiquement,
nous avons abordé ce problème à travers des rituels et des règles pratiques, plutôt que par la reflexion intellectuelle.

(...) Au cours de cette période de transition, au moment où la réflexion et la prise de décision vont remplacer les règles et les rituels, il nous faut dresser un tableau clair des besoins fondammentaux des enfants autour desquels les familles doivent s'organiser. Si nous n'arrivons pas à satisfaire les besoins des enfants, nous risquons de compromettre la capacité des générations futures à entretenir des familles et à assurer la stabilité politique et économique.

(...) Ces sept `'besoins de base" constituent les matériaux indispensables à la construction de nos capacités intellectuelles, émotionnelles et sociales.

Retour à 1935, l'homme cet inconnu... Les dernières lignes :

Chapitre VIII.14 p.374
La reconstruction de l'homme.

(...) Pour la première fois dans l'histoire du monde, une civilisation, arrivée au début de son déclin, peut discerner les causes de son mal. Peut être saura-t-elle se servir de cette connaissance, et éviter, grâce à la merveilleuse force de la science, la destinée commune à tous les grands peuples du passé... Sur la voie nouvelle, il faut dès à présent nous avancer.

L'homme cet inconnu... De l'introduction d'Alexis Carrel :

Celui qui a écrit ce livre n'est pas un philosophe. Il n'est qu'un homme de science. Il passe la plus grande partie de sa vie dans les laboratoires à étudier les êtres vivants. Et une autre partie, dans le vaste monde, à regarder les hommes et à essayer de les comprendre. Il n'a pas la prétention de connaitre les choses qui se trouvent hors du domaine de l'observation scientifique.

Dans ce livre, il s'est efforcé de distinguer clairement le contenu du plausible. Et de reconnaitre l'existance de l'inconnu et de l'inconnaissable. Il a considéré l'être humain comme la somme des observations et des expériences de tous les temps et tous les pays.

Mais ce qu'il décrit, il l'a vu lui même. Ou bien il le tient directement des hommes avec lesquels il est associé.


Numéro 3, 2000
L'enfant de justice pendant la guerre
et l'immédiat après-guerre

L'Université et l'enfance délinquante : 1939-1945.


Résumé : L'auteur a lu des thèses de droit, de médecine et de lettres concernant la délinquance juvénile publiées pendant la période 1939-1945. A. quelques exceptions près, l'idéologie nazie n'inspire pas les écrits académiques. Classification des délinquants, analyse des causes ou solutions du problème avaient été proposées avant la guerre, mais, dans le contexte de l'Occupation, ces écrits prennent une autre signification.


Extrait :

L'organisation socio-économique est en définitive très peu interrogée. On consacre beaucoup plus de lignes à l'analyse des effets (supposés) criminogènes du cinéma qu'à l'étude de l'influence des conditions matérielles d'existence. Le plus "sociologue" de nos docteurs, André Gamet, rédige 32 lignes sur les effets de la misère et du chômage et 137 lignes agrémentées d'un tableau statistique sur la nocivité du septième art.

Il faut dire que la contestation politico-sociale est décrite en 1943, par l'un des maîtres à penser du problème de l'enfance malheureuse, comme une pathologie :

« L'hygiène mentale doit agir dès la naissance et même avant. [ ... ] Sinon, des conséquences graves en découleraient. Elles vont depuis les simples irrégularités scolaires et familiales et les mauvais rendements intellectuels et professionnels, si fréquents, jusqu'à l'hostilité ouverte envers la société, et dont la délinquance est la manifestation individuelle essentielle, et l'agitation sociale la traduction collective principale. »

II-1-2 Le poids de l'héréditarisme

II-1-3 La dissociation familiale : première cause de la délinquance juvénile ?


S'il est un point sur lequel tous nos auteurs sont en accord, c'est bien sur l'influence de la dissociation familiale. A grand renfort de statistiques, celles qu'ils produisent et celles qu'ils rappellent, ils postulent unanimement à un lien de causalité entre la dissociation du couple parental et la délinquance des enfants.

Le "concept" de dissociation est très large et englobe toutes les structures familiales qui s'écartent peu ou prou du modèle dominant, à savoir la famille conjugale, légalement constituée, dont tous les membres sont en vie. Guy Rey inclus même le travail salarié des parents (lire des femmes) dans les facteurs de dissociation :

« Combien voyons-nous de milieux dissociés par le veuvage, la séparation, le divorce, le remariage, le concubinage, enfin le travail des parents les soustrayant de la maison pour la journée entière, tous ces facteurs qui font que l'enfant prefère la rue au foyer où il est délaissé. »


- France, Plon, 1935  Vichy c'est un peu plus tard -

Une histoire de respect


Résumé - L'article examine la notion d'autorité à partir de deux mouvements apparemment contradictoires : l'évolution du concept d'autorité parentale allant vers un apparent affaiblissement de cette notion et une certaine immanence de l'autorité dans le cadre judiciaire de l'assistance éducative. Les conditions de la manifestation de cette autorité sont explorées à travers les notions de cadre, de rituels et d'offre de pensée.

Page 27 : « Au fond, le défi ne serait-il pas pour les professionnels que nous sommes : comment aider les enfants à respecter la loi, donc leurs parents, quand ces derniers sont fragilisés, voire défaillants ? Face à cette question, qu'en est il de la place du juge pour enfant ? »





Suspectant des mariages blancs, la préfecture multiplie les enquêtes à la limite de la légalité.
Hérault : haro sur les unions mixtes
Libé, 16 avril 2007

Français qui épousez un étranger, la police vous a à l'oeil. Affichez la plus belle photo de vos noces sur le mur du salon, sinon vous risquez de voir l'amour de votre vie invité à «quitter le territoire français» pour cause de mariage blanc.

(...) Sur le terrain, personne ne contrôle le travail des policiers, et les personnes concernées n'ont même pas accès au rapport d'enquête.

(...) Quelques jours plus tard, la gardienne de la paix envoie son rapport au préfet de l'Hérault. «Le mariage a été célébré le 13 septembre 2003, seulement un mois après leur rencontre», indique la policière. Persuadée d'être tombée sur un mariage blanc, celle-ci précise qu' «aucune photo de mariage n'est présente dans la pièce principale de la maison» et que «de cette union n'est pas né d'enfant». De quoi conclure qu'un «mariage de complaisance avait été établi entre le couple dans le seul but de régulariser la situation administrative de M. Hemadai Mourad».

Deux mois plus tard, Mourad reçoit de la préfecture un avis d'expulsion. Samira contacte la Cimade Languedoc-Roussillon, qui saisit le tribunal administratif de Montpellier. Celui-ci constate «un manquement des agents de la police nationale à leurs obligations déontologiques d'impartialité et de respect des personnes». Les magistrats évoquent «une dénaturation des éléments constatés au domicile commun des époux et des propos de ces derniers», ajoutant que «le préfet s'est fondé sur des éléments inexacts et recueillis dans des conditions irrégulières». Le refus du préfet de l'Hérault de renouveler le titre de séjour a été suspendu. En attendant que sa demande soit jugée sur le fond, Mourad vient d'obtenir une autorisation de séjour d'un an.

«Religion». Tous les conjoints de Français n'ont pas cette chance. (...) «<Un gendarme m'a posé des questions inadmissibles : "Combien de fois faites-vous l'amour par jour, par semaine ?"Je lui ai dit : "Et vous ?" Il m'a répondu : "Je suis désolé, c'est mon boulot."» Les questions fusent : «Comment votre mari pratique-t-il sa religion ?» ...


Tensions et contradictions
dans la répartition des places
et des rôles autour de l'enfant

Par Christine Castelain-Meunier
Dialogue n°165, p.33-44

« La dynamique familiale contemporaine est d'autant plus souvent vécue sur le mode paradoxal qu'elle est faite à la fois de changements et d'archaïsmes, ce qui engendre des contradictons, des tensions, des ambivalences, des négations, des vides, des non-dits, du latent, du refoulé, du déni, de la souffrance, dans un contexte en transition, voire en mutation. Pour schématiser, on pourrait dire que les femmes vivent des manques à gagner vers l'égalité et que les hommes vivent des pertes de pouvoir. »


Sur l'internaute, du journal des femmes :
Femmes > Psychologie > Machos > Interview
Christine Castelain-Meunier : "Les nouveaux machos avancent masqués"

Certains hommes seraient machos justement parce le monde bouge… Plutôt paradoxal, non ?

Dès qu'un individu a du mal à trouver sa place, à se faire respecter, il a envie de se réaffirmer en renvoyant aux autres des signes indiscutables de virilité : violence, appartenance à une bande, sexualité conquérante… Dans une société où tout devient si flou, croire à nouveau en des rôles différenciés permet à un homme fragile de retrouver des repères. Le macho sait ce qu'il a à faire. Il sait que s'il est "un homme, un vrai", il regarde le foot, il va au boulot, il drague des filles, il peut, - et même il doit !, boire de la bière avec des potes… Ces rituels sont bien identifiés, et le machisme a encore de beaux jours devant lui.

Les modèles anciens n'ont donc pas encore disparu… Ce qui est fascinant, c'est que tous les modèles se juxtaposent. Sous le modèle moderne, il reste le modèle de la société industrielle, où l'homme était celui qui assurait les revenus du ménage. La preuve : aujourd'hui, à qualification égale, il reste des différences de salaire entre hommes et femmes. Et sous ce modèle industriel, encore plus profondément, perdurent certaines conceptions du Moyen-Age. A l'époque, pour une société touchée par la famine et la maladie, l'important c'était de se reproduire. D'où l'importance accordée au phallus, symbole de la puissance masculine. Et aujourd'hui, on retrouve encore souvent cette idée que la filiation, l'inscription dans l'histoire, se fait par le biais de l'homme et non de la femme.


SAINT-ETIENNE (AP) - ­ Deux adolescents de 14 ans de La Ricamarie (Loire) ont été mis en examen et écroués pour le viol d'une jeune fille de 15 ans dans cette ville voisine de Saint-Etienne, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Mis en examen pour viol en réunion, ils ont été écroués en fin de semaine dernière dans les prisons de La Talaudière (Loire) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône).

Les deux collégiens, connus des services de police, ont reconnu avoir entraîné de force dans une cave pour abuser d'elle l'adolescente de 15 ans, domiciliée elle aussi à La Ricamarie, lundi dernier. Violée par l'un deux, tandis que l'autre faisait le guet, elle avait réussi à s'enfuir lorsqu'ils s'apprêtaient à inverser les rôles.


- Et lorsque le juge est défaillant ? -

April 14, 2007

Manif du 14 avril, de république à nation


Cette manif a été une opportunité pour moi de discuter avec un autre père qui se plaint de la situation de son fils, placé à Taverny. Lui même connait encore une autre famille dont la fille était placée à Taverny. A suivre.

Manifestation à l'initiative et avec le soutien des associations :

Les enfants de l’orchidée - Soutien et action pour les droits des familles d’accueil et tiers dignes de confiance ; Respect des familles - Association de parents d’enfants placés abusivement par les services sociaux ; Le fil d’Ariane France - association de parents d'enfants placés ; Les enfants de l’injustice - Mouvement associatif de parents d'enfants placés abusivement ; Le collectif français des victimes de l’inceste ; Osez Dire ; L’association Racine - Nés sous X ;

Sans oublier toutes celles et tous ceux qui soutiennent nos actions.




« A quand l'application
des droits de l'enfant ? »




« Il faut que le conseil général
arrête enfin de se cacher les yeux
en disant que tout va bien. »
Lire ces articles de la Voix du Nord




« Quiconque ferme les yeux et
se tait est coupable de complicité »
Lire ce communiqué de ICW - Collectif des mères












« ASE, [ne] placez
plus nos enfants »























- Ces problèmes seraient « familiaux » -

April 13, 2007

Non-lieu dans l'affaire Nouchet

DOUAI (AP) - Un non-lieu a été rendu jeudi dans l'instruction de l'affaire Sébastien Nouchet, un homosexuel qui avait été grièvement brûlé dans son jardin à Noeux-les-Mines, près de Béthune (Pas-de-Calais), en janvier 2004, a-t-on appris auprès Me Frank Berton, son avocat.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) a estimé dans son arrêt qu'il n'y avait pas assez d'éléments de preuves pour poursuivre l'instruction. Me Berton entend toutefois demander "une réouverture du dossier", a-t-il déclaré. Un homme mis en examen en mai 2004 avait obtenu un non-lieu après un an de détention.

Sébastien Nouchet avait affirmé avoir été agressé par trois hommes qui auraient tenu des propos homophobes et l'auraient aspergé d'essence avant d'allumer un briquet. Il avait été brûlé au troisième degré.

Ce dramatique fait divers était devenu en France un symbole de la lutte contre l'homophobie. En décembre 2004, l'Assemblée nationale a voté la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.


- Ridicule -