January 31, 2008

Hépatite B : des responsables de laboratoire mis en examen

Santé
Hépatite B: des responsables de laboratoire mis en examen
jeudi 31 janvier 2008, 18h23 | AFP

Les responsables sont poursuivis pour « tromperie sur les contrôles, les risques et les qualités substantielles d'un produit ayant eu pour conséquence de le rendre dangereux pour la santé de l'homme ».

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- Quatorze ans après la campagne nationale de vaccination -

UBS accuse sa première perte en dix années d'existence




A lire sur le Temps(.ch)


Le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, a indiqué au Comité central d'entreprise (CCE) que la banque avait procédé à six licenciements à la suite des pertes de 4,8 milliards d'euros imputées au trader Jérôme Kerviel, selon un syndicaliste.

M. Bouton avait annoncé à la presse jeudi dernier, lors de la révélation de l'affaire, que "toutes les personnes de la ligne hiérarchique de supervision, jusqu'au patron mondial des actions" de la banque, soit "quatre ou cinq personnes", avaient été renvoyées et que Jérôme Kerviel avait été mis à pied.

Source : AFP, le Figaro
SG : six licenciements au total


Et le trader de dénoncer une direction apathique: «Le simple fait de ne pas prendre de jours de congés en 2007 (4 jours en 2007) aurait dû alerter ma direction. Un trader qui ne prend pas de vacances est un trader qui ne veut pas laisser son book à un autre. Je recevais régulièrement des messages de risque qui m'alertaient des dépassements d'un gros manquement de couverture en nominal. Quelques minutes plus tard, le temps que je boucle, un contre-message me parvenait. La fréquence de ces messages d'alerte ne les a pas inquiétés.»

Question des policiers: pourquoi est-ce resté silencieux et sans effets? Réponse de Jérôme Kerviel: «Car je générais du cash, donc les signaux ne sont pas si inquiétants que cela. Tant que nous gagnons et que cela ne se voit pas trop, que ça arrange, on ne dit rien.»

letemps.ch, le 31/01/08
Le trader qui gagnait trop


- Une perte nette « d'environ » 4,4 milliards de francs -

Deux adolescentes accusées d'une expédition punitive « brutale »


A Fresnes, colère après une agonie • Prison. Les codétenues de Lucilia, 28 ans, dénoncent un manque de soins fatal.
QUOTIDIEN : jeudi 31 janvier 2008

BESANCON (AP) - Deux adolescentes de 16 ans devaient être mises en examen ce mercredi soir par un juge des mineurs du tribunal de grande instance de Besançon (Doubs) pour violences volontaires aggravées avec arme accompagnés d'actes de tortures et de barbarie, a-t-on appris de source judiciaire. Le substitut des mineurs devrait demander leur placement en détention provisoire.

Pour se venger d'une lycéenne de 17 ans qui avait été brièvement la petite amie du copain de l'une d'elles, le duo a décidé de la punir, le soir du 15 janvier. Elles l'ont attirée au pied de son immeuble par un appel téléphonique de leur portable. Dans l'obscurité de ce quartier de Besançon-Planoise, elles l'ont frappée avec un coup de poing américain, brûlée à dix reprises sur le visage avec des cigarettes dans le but de la défigurer, menacée d'un paralyseur électrique, a-t-on précisé de mêmes sources.

La victime a eu ses longs cheveux coupés, tandis qu'elle était obligée de s'exhiber, la poitrine dénudée, jusqu'à proximité du domicile de l'involontaire Roméo. Les policiers de Besançon ont mis quelques jours à identifier le duo que la victime ne connaissait que de vue, par leurs prénoms. La plus violente apparaît être celle qui avait perdu son petit ami de son fait, qu'elle a retrouvé depuis.

En 2002 à Saint-Vit, près de Besançon, deux collégiennes de 14 ans avaient martyrisé une de leurs amies du même âge, dont apparemment elles jalousaient la beauté. Elles l'avaient laissée pour morte dans une maison abandonnée. Elles ont été condamnées à six et sept ans de prison.

« On a l'impression que ça va crescendo dans la dangerosité, et dans la recherche de jeux méconnus et à risque, avance Isabelle Thomas. On s'en aperçoit en observant les cours d'écoles : on y joue de plus en plus violemment. Le ton a monté, dans les cours de récréation. On a peut-être eu peur de mettre un peu de discipline là-dedans. Mais plus on laisse faire, plus on laisse s'accroître la dangerosité. Les enfants ont besoin d'aller de plus en plus loin dans l'imaginaire. » Depuis que ce « phénomène de mode » est apparu, les associations de prévention accumulent les interventions dans les écoles, pour sensibiliser les ados et pré-ados aux risques encourus. « On leur rappelle ce qu'est le corps humain, explique Isabelle Thomas. On utilise des mots assez crus avec eux, on leur dit que le jeu du foulard provoque la suppression de neurones qui ne reviendront pas… »

Des ados « toreros » de trains au péril de leur vie
La Dépèche, le 31/01/08


- Elle avait été brièvement la petite amie du copain de l'une d'elles -

January 30, 2008

Cinq médecins psychiatres en garde à vue


MARSEILLE (AP) - Cinq médecins psychiatres ont été interpellés dans le cadre d'une affaire d'aide au séjour irrégulier en bande organisée, sur commission rogatoire de la juge marseillaise Carole Sayous, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Ils ont été placés en garde à vue, de même que 13 autres personnes, des étrangers pour la plupart.

Les praticiens sont soupçonnés d'avoir monnayé quelque 200 certificats de complaisance faisant état de pathologies diverses, afin de permettre à ces étrangers de se maintenir sur le territoire français. Chaque faux certificat était facturé 1.500 à 2.000 euros.

En octobre dernier, un autre psychiatre et trois membres d'une association marseillaise d'aide aux immigrés avaient déjà été mis en examen pour des faits identiques.

PARIS (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a insisté mercredi au Sénat pour une "application immédiate" de son projet de loi sur la rétention de sûreté, y compris pour les personnes déjà condamnées, refusant de voir dans cette disposition une forme de rétroactivité.

"Le principe de rétroactivité ne s'applique pas ici", a affirmé Mme Dati, faisant valoir que "la rétention de sûreté n'est pas une peine" mais qu'elle constitue "une mesure préventive".

En commission, les sénateurs ont considéré que le projet de loi, tel que voté par les députés, avait un caractère rétroactif incompatible avec la tradition du droit français et en ont supprimé un article qui rendait possible le maintien en rétention de sûreté des criminels récidivistes condamnés avant la promulgation de la loi.

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- En garde à vue pour aide au séjour irrégulier -

La mère du conducteur mort sous un train remercie les gendarmes décédés

NEUFCHATEAU, 29 jan 2008 (AFP) - 2h00
Neufchâteau: la mère du conducteur mort sous un train remercie les gendarmes décédés

La mère du conducteur pris en chasse vendredi à Neufchâteau (Vosges), dont le fils est décédé comme les trois gendarmes le poursuivant dans la collision de son véhicule avec un train, a déclaré mardi remercier les militaires "du fond du coeur" pour leur sacrifice. "J'ai beaucoup de peine pour les familles des gendarmes décédés, surtout pour leurs compagnes. Ils ont essayé de sauver mon fils. Ils l'ont payé cher. Je remercie ces gendarmes du fond du coeur", a déclaré cette femme âgée de 45 ans à un correspondant de l'AFP. Vendredi, son fils Mickaël, 21 ans, déjà condamné à quatre reprises pour des vols et vols avec violence et dans un affaire de stupéfiants, avait été pris en chasse vers 01h45 par la gendarmerie parce qu'il roulait sans permis dans une voiture par ailleurs volée. Le jeune conducteur avait forcé un passage à niveau alors qu'un train de marchandises passait. Un second train de fret venant dans l'autre sens avait percuté la voiture, ce qui avait causé sa mort ainsi que celle des trois gendarmes venus à son secours, âgés de 21, 25 et 26 ans. "Je couperais mon coeur en quatre si cela pouvait ramener ces quatre gamins à la vie", a sangloté la mère de Mickaël. Son fils était l'aîné d'une fratrie de trois enfants grandis en milieu modeste. "Beaucoup perturbé" par la mort de son père alors qu'il n'avait que sept ans, Mickaël a multiplié les séjours en foyers à l'adolescence, tentant plusieurs fois de se suicider et se droguant, a-t-elle affirmé Sorti l'été dernier de prison après y avoir passé six mois, son fils voulait désormais "s'en sortir", a assuré la mère, déclarant "ne pas comprendre" ce qu'il faisait au volant d'une voiture volée. Les obsèques militaires des trois gendarmes, auxquelles assisteront le président Sarkozy et les ministres de l'Intérieur et de la Défense Michèle Alliot-Marie et Hervé Morin, auront lieu mardi à 10h00 à Neufchâteau. L'enterrement de Mickaël aura lieu mercredi à Liffol-le-Grand (Vosges).


- Son fils voulait désormais s'en sortir -

La non admission des pourvois devant la cour de cassation


La police soupçonne un principal de collège de s'être lui-même poignardé • En novembre, l'affaire de ce collège de Pierrefitte-sur-Seine avait suscité l'émoi de la classe politique, Nicolas Sarkozy en tête. L'homme a été placé hier en garde à vue.
LIBERATION.FR : mercredi 30 janvier 2008


A Bruges, juges et avocats sont priés d’apporter leur papier toilette
AFP LIBERATION.FR : mercredi 30 janvier 2008

Situation de crise au palais de justice de Bruges, en Belgique. Les juges, procureurs, greffiers et autres employés sont obligés depuis mardi d’apporter leur propre papier toilette en raison d’un problème avec un fournisseur.

«Cela semble un problème mineur, mais c’est en fait une question importante. Le service public de la Justice, qui condamne les gens qui ne paie pas leurs factures, est lui-même coupable du même agissement», a expliqué très sérieusement Leo De Bock, porte-parole du ministre de la Justice. Et de dénoncer: «Ce qui s’est passé est un héritage du précédent gouvernement et ce n’est pas acceptable»

En attendant, le stock de papier hygiénique est presque épuisé au palais de justice de la «Venise du Nord» et, sur la porte des toilettes, une affichette met en garde sans équivoque: «Il n’y a plus de papier». Un stock d’urgence d’une vingtaine de rouleaux a été livré mardi, mais la société qui fournit le papier hygiénique attendra que le ministère règle ses factures avant de reprendre normalement ses livraisons.

Extraits d'un document du 6 juin 2006, par Bruno Potier de la Varde, Président de l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, extraits

A la suite de la présentation à la presse le 9 mai 2006 du rapport de la Cour de cassation, un hebdomadaire satirique informe ses lecteurs de sa découverte : si la Cour de cassation peut se vanter d’une réduction des délais de jugement, c’est qu’elle jette à la poubelle la moitié des procédures desquelles elle est saisie !

Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ?


... Depuis une précédente loi du 23 avril 1997, l'article 131-6 autorisait que, lorsque la solution du pourvoi s’impose, tant devant les chambres civiles que devant la chambre criminelle, l’affaire soit jugée par une formation composée de trois membres. Les formations «restreintes» étaient donc compétentes pour casser les jugements ou arrêts comme pour rejeter les pourvois. A l’afflux des pourvois, l’on répondait donc par la réduction du nombre des juges.

La loi organique du 25 juin 2001 a ajouté à ce dispositif, qui reste en vigueur, que: «cette formation déclare non admis les pourvois irrecevables ou non fondés sur un moyen sérieux de cassation».


Voilà, en peu de mots, une réforme d’importance.

En 2005, le rapport de la Cour de cassation indique que les décisions de non admission ont représenté 27% du nombre des décisions rendues par les cinq chambres civiles, contre 25% d’arrêts de rejet et 17% d’arrêts de cassation. La chambre sociale pèse lourd sur ces statistiques avec ses 45% de non admission en 2005 (avant l’extension de la représentation obligatoire).

Devant les autres chambres civiles, les taux varient de 25% (deuxième chambre) à 36% (chambre commerciale). Devant la chambre criminelle, où la représentation par un avocat à la Cour de cassation n’est pas obligatoire, le taux de non admission est de 53%, à comparer avec le nombre d’affaires donnant lieu à une cassation, totale ou partielle, 5%.

On le voit, la Cour de cassation a recouru en peu de temps de façon massive à la faculté que lui a confiée le législateur.

... Restent les pourvois non fondés sur un moyen sérieux de cassation qui constituent l’immense majorité des causes de non admission en matière civile.


- La moitié des procédures passait à la poubelle ? -

BNP-Parisbas affiche un bénéfice-record de 7,8 milliards d'euros


Economie
Scandale à la Société générale
Bénéfices records à la BNP-Paribas

mercredi 30 janvier 2008, 7h34 | leparisien.fr

Alors que la Société Générale est empêtrée dans la crise, sa concurrente affiche un bénéfice-record de 7,8 milliards d'euros en 2007.


FRAUDE A LA SOCIETE GENERALE
Pour la Banque de France, les contrôles ont été défaillants
mercredi 30 janvier 2008, 16h16 | AFP/leparisien.fr, extrait

«Tous les contrôles permanents au sein de la Société Générale ne semblent pas avoir fonctionné comme ils auraient dû», a estimé mercredi le Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, lors de son audition devant la commission des Finances du Sénat.

En outre, les contrôles effectués en interne «qui ont fonctionné n'ont pas toujours fait l'objet d'un suivi approprié», a ajouté M. Noyer, qui préside la Commission bancaire chargé du contrôle des banques françaises.

PARIS (AP) - L'un des avocats du courtier Jérôme Kerviel, Me Elisabeth Meyer, a dénoncé mercredi le "lynchage" dont est victime le jeune homme, notamment de la part de la Société générale qui l'accuse d'avoir provoqué seul un trou de plus de 4,8 milliards d'euros par ses spéculations boursières. "C'est un lynchage du côté de la (Société) générale, c'est un lynchage de la part de beaucoup de gens", a déploré Me Meyer sur France Info. "Laissons la justice suivre son cours et rétablir l'image qu'il faut". "Il y a des opérations incriminées qui pourraient peut-être apparaître et qui ne feraient peut-être pas plaisir à la banque", a prévenu l'avocate du jeune trader sans en dire plus. De plus, si la banque "avait un contrôle différent et si l'organisation était différente, on n'en serait sûrement pas là aujourd'hui". "Aujourd'hui, vous avez des gens qui sont non-spécialistes qui interviennent sur le sujet, mais qui ne comprennent même pas le métier de trader et on l'a désigné comme coupable", a-t-elle accusé. "On raconte beaucoup de choses et la seule chose qu'on est en train d'envoyer partout, c'est un écran de fumée". Selon Me Elisabeth Meyer, Jérôme Kerviel "ressent très mal ce battage médiatique". "Il a été jeté en pâture, il était le coupable désigné avant même de pouvoir s'expliquer. On l'a déclaré en fuite, on l'a sali, on a sali sa famille, on l'a souillé par des photos inacceptables". Et de rappeler que son client "s'est expliqué spontanément devant des officiers de police, devant le juge. Cela n'a posé aucune difficulté". "Aujourd'hui, il est sous contrôle judiciaire, il peut réserver ses explications au juge. Le jour où nous parlerons, il l'aura choisi", a précisé Me Meyer. "Son état d'esprit est de s'expliquer et de répondre aux questions qui vont lui être posées".

PARIS (Reuters) - Les avocats de la Société générale ont insisté mercredi sur le rôle de "victime" que la banque dit avoir dans la perte de 4,9 milliards d'euros subie et ont vivement répliqué aux déclarations à la police du trader Jérôme Kerviel mettant en cause sa hiérarchie.

"Jérôme Kerviel est un menteur et un tricheur", a répété Me Jean Veil à Reuters. Pour lui, le trader a "humilié" la banque et était motivé par l'appât du gain d'une prime spéciale.

Pour Me François Martineau, s'interroger sur le rôle supposé de la banque dans sa propre déroute, c'est renverser les rôles. "C'est comme si votre femme était violée et qu'on se demandait si ce n'est pas un peu de votre faute", a-t-il dit à Reuters.

Me Jean Reynard, troisième avocat de la deuxième banque française, a insisté sur le fait que Jérôme Kerviel avait admis devant les enquêteurs avoir réalisé de faux documents pour masquer le caractère irrégulier de ses opérations et l'absence de couverture des risques pris.


PARIS (Reuters) - Les administrateurs salariés de la Société générale soutiendront le président Daniel Bouton lors du conseil d'administration de la banque qui se réunit mercredi matin, a déclaré l'un d'entre eux.

"Lorsque le bateau coule, on ne jette pas le commandant par dessus bord", a déclaré Philippe Pruvost, qui s'exprimait devant le siège de la Société générale avant la réunion du conseil.


PARIS (Reuters) - Les salariés de la Société générale font bloc pour apporter leur soutien à leur président Daniel Bouton, qu'ils considèrent comme le meilleur rempart contre un démantèlement de la banque, alors que se tient un conseil d'administration qui pourrait décider de son sort, sur fond d'appel à la démission provenant notamment du milieu politique.

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- Alors que la SocGen est empêtrée dans la crise -

January 29, 2008

« On nous disait que c’était nécessaire, qu’il fallait l’interner »


PARIS (AFP) - La pression est montée mardi sur le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, poussé à la démission par plusieurs dirigeants politiques, alors que le gendarme de la Bourse a ouvert une enquête après d'énormes ventes de titres par un administrateur de la banque.

PARIS (AFP) - La pression est montée mardi sur le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, poussé à la démission par plusieurs dirigeants politiques, alors que les petits actionnaires dénonçaient un possible délit d'initié après d'énormes ventes de titres par un administrateur de la banque.

SINGAPOUR/LONDRES (Reuters) - Les banques du monde entier ont les yeux rivés sur la Société générale, qui a annoncé jeudi une perte présumée frauduleuse de 4,9 milliards d'euros, tout en s'empressant de vérifier leurs propres systèmes de contrôle pour éviter un tel dérapage.

PARIS - L'avocat de la Société générale, Me Jean Veil, a affirmé mardi soir que Jérôme Kerviel "ne se prive pas" de mentir en mettant en cause sa hiérarchie dans l'affaire des pertes de la banque.

"Quand on est interrogé par des policiers ou par des juges, on a le droit de mentir. Par conséquent, je constate que M. Kerviel ne s'en prive pas", a déclaré Me Veil sur RTL.

Une sœur dans un asile de douleurA l’occasion de la sortie de son documentaire, «Elle s’appelle Sabine», l’actrice Sandrine Bonnaire est retournée pour «Libération» sur les lieux où a été internée sa sœur, dressant un constat alarmant de la psychiatrie publique.
Libé, le 29/01/08

Sandrine Bonnaire n’est pas en colère. Ou alors, elle le cache par délicatesse. De retour d’une visite aux deux hôpitaux psychiatriques où sa sœur, Sabine, a été internée pendant près de quatre ans, Sandrine semble se parler à elle-même : «Sabine a été endormie, enfermée, droguée, et tout cela a servi à quoi ? Pendant ces années-là, on ne comprenait pas. On nous disait que c’était nécessaire, qu’il fallait l’interner. Et nous, avec mes sœurs, on voyait Sabine décliner, décliner»…


- Et tout cela a servi à quoi ? -

Arche de Zoé : les Français vont demander une grâce


CONDAMNATION
Arche de Zoé : les Français vont demander une grâce
NOUVELOBS.COM | 29.01.2008 | 08:47

Les six membres de l'association, dont la peine a été convertie en huit ans de prison ferme, vont demander leur grâce au président tchadien, indique l'un de leurs avocats.

JUSTICE
Arche de Zoé: une demande de grâce serait étudiée
mardi 29 janvier 2008, 18h07 | AFP

Une demande de grâce pour les six membres français de L'Arche de Zoé dont la peine de huit ans de travaux forcés prononcée au Tchad été commuée lundi en huit ans de prison en France serait «étudiée», a déclaré mardi le ministre tchadien des Affaires étrangères.

Interrogé à Addis Abeba en marge de la réunion du Conseil exécutif de l'Union Africaine (UA) sur la possibilité d'un recours en grâce auprès du président tchadien Idriss Deby Itno, M. Amad Allam-Mi a répondu que «si la demande est faite, elle sera étudiée».

«Je ne peux m'exprimer à la place du président, mais si on continue à insulter la justice et l'Etat tchadien, pourquoi le chef de l'Etat voudrait-il user de la grâce?», a toutefois souligné le chef de la diplomatie tchadienne.


Le 25 octobre, l'association française L'Arche de Zoé avait tenté d'exfiltrer 103 enfants, présentés à tort comme des orphelins du Darfour voisin, depuis l'est du Tchad vers la France, où des familles d'accueil les attendaient.
Après leur condamnation au Tchad, les six Français ont été transférés en France le 28 décembre pour y purger leur peine, conformément à un accord judiciaire bilatéral franco-tchadien.


- « Si la demande est faite, elle sera étudiée » -

La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion


Famille(s) et politiques familiales
Cahiers français n° 322
Familles et inégalités sociales

Divorce et après-divorce :
des formes différentes selon les classes sociales


En premier lieu, les formes que prennent les divorces et les séparations diffèrent selon les classes sociales.

Les divorces à conflits sont-ils plus fréquents dans les milieux modestes ? L’enquête menée par I. Théry sur les divorces « très difficiles », montre que seule une minorité d’entre eux (18 %) concerne des personnes culturellement et socialement privilégiées. Le modèle du divorce « réussi », responsable, paisible, réglé « dans l’intérêt de l’enfant », qui a pour conséquence de reléguer les parents, leurs raisons de divorcer et leurs conflits au second plan, correspond à un modèle de classes moyennes et supérieures. « En promulguant comme une norme leur idéal de rupture, les classes moyennes et intellectuelles renvoient à l’inanité les conflits qui, souvent, déchirent les autres ».

Une enquête d’exception
Sans-abri, sans-domicile : des interrogations renouvelées
Economie et statistiques n° 391-392, 2006

Hébergement et distribution de repas chauds
Le cas des sans-domicile
Insee première n° 823, janvier 2002




Extrait du 20h de France 2,
le logement des « sans abris »


37 612 adolescents en fugue en 2004, 40 260 en 2005 et 43 228 en 2006 : des chiffres en constante augmentation pour un phénomène peu connu voire banalisé.

Aux yeux de la plupart, les parents restent les principaux responsables de ce comportement :
pointés du doigts comme trop laxistes ou considérés comme trop stricts. Pourtant, la réalité est plus complexe.

Il existe autant de fugues que de fugueurs :
un adolescent décide de quitter le domicile familial ou le foyer, sur un coup de tête ou après avoir mûrement réfléchi, pour partir à l’aventure, pour fuir sa famille, pour rejoindre ses pairs…

La fugue laisse les parents, les éducateurs, les institutions dans l’expectative, l’incompréhension, l’angoisse voire le découragement.

Comment faire ? Quelles solutions pour ces enfants, dont certains sont insaisissables ?

La fugue : de la fuite au retour
Un colloque de la Fondation Enfance
Vendredi 28 mars 2008

La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Pourquoi un individu bascule-t-il dans la rue ? Des chercheurs mettent en avant la faiblesse des ressources, les conditions macrosociales (critères d'accès en HLM ou en foyer, coût des loyers dans le parc privé, etc.). D'autres citent les ruptures, vécues dans l'enfance et à l'âge adulte, à l'instar de "Personnes en détresse", étude réalisée en 2002 pour l'Observatoire sociologique du changement et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).

Ses auteurs, Serge Paugam et Mireille Clémençon, montrent que les exclus ont une probabilité plus forte d'avoir grandi dans une famille confrontée à de graves problèmes d'argent, d'avoir vu ses parents se disputer ou divorcer. Ils évoquent des difficultés plus personnelles dans l'enfance (problèmes de santé ou de scolarité, mauvais traitements, grand manque d'affection).

... "Les personnes qui s'adressent aux services d'accueil, d'hébergement et d'insertion sont issues d'un milieu social assez modeste (…), mais ont surtout été proportionnellement plus souvent marquées par des difficultés et des ruptures dès l'enfance", concluent-ils.

... Adultes, les individus de l'échantillon étudié témoignent de difficultés variées : un tiers ont vécu l'endettement, un quart ont été condamnés par la justice, un cinquième sont allés en prison et un sur six a subi la mort d'un proche. 34 % disent avoir été victimes de violences et 21 % ont été soignés en hôpital psychiatrique. 27 % ont des problèmes d'alcoolisme et 23 % ont fait une tentative de suicide.

Au-delà de cette photographie saisissante, les auteurs appréhendent chronologiquement le processus de précarisation : rupture du couple, ennuis de santé et problèmes d'alcoolisme devancent souvent la perte de l'emploi et du logement. Les problèmes avec la justice et la prison viennent ensuite. Mais, parmi ces difficultés, celle qui les a fait basculer est, souvent, la rupture du couple.

100 000 personnes sans domicile fixe vivent en France
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Sans-abri, SDF, vagabonds, errants, indigents ou "clodos"… Les mots ne manquent pas pour nommer ceux qui n'ont pas de "chez eux". Mais les chiffres pour décrire qui ils sont font, eux, défaut. La dernière étude de référence, réalisée par l'Insee, date de 2001. Elle avait dénombré 86 500 personnes sans domicile (70 000 adultes et 16 000 enfants). En 2006, la Fondation Abbé-Pierre évaluait ce chiffre à 100 000.

L'écrasante majorité sont des hommes célibataires. Les 18-29 ans représentent un tiers des SDF (contre un quart dans l'ensemble de la population). Parmi les 18-24 ans, il y a autant d'hommes que de femmes, la proportion des femmes diminue ensuite fortement.

Cependant, selon une enquête présentée en décembre 007 par l'Observatoire du SAMU social de Paris, de plus en plus de femmes se retrouvent elles aussi à la rue. Selon l'Insee, un quart des SDF sont accompagnés d'au moins un enfant. La part des étrangers y est quatre fois plus élevée que dans la population. Une partie n'a pas de papiers.


Un plan pour "améliorer" les dispositifs en faveur des sans-abri
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Etienne Pinte présente, mardi 29 janvier, des propositions en faveur des sans-abri, à Matignon. Le 19 décembre 2007, après la tentative des Enfants de Don Quichotte de réinstaller des tentes à Paris, le premier ministre avait confié au député (UMP) des Yvelines une mission avec un objectif : faire en sorte que "plus personne ne soit contraint de vivre dans la rue".

L'Express du 25/07/2005, extrait
Jeunes perdus sans collier
par Boris Thiolay
Packs de bière et chiens à leur côté, ils zonent dans les centres-villes, interpellent le passant pour glaner quelques euros. La plupart ont une vingtaine d'années et vivent dans la rue. Aujourd'hui, en France, plusieurs dizaines de milliers de jeunes sans domicile fixe s'organisent en petits groupes pour affronter un quotidien de misère. Rencontres

Selon le ministère délégué à la Cohésion sociale, ils seraient entre 30 000 et 50 000 en France. «Nous sommes face à un problème de société majeur et nous allons devoir les écouter, les accueillir et les réinsérer», explique Catherine Vautrin, ministre chargée du dossier. Certains sociologues et professionnels de l'action sociale avancent des chiffres plus élevés, parlant d'au moins 100 000 jeunes gens en errance. Une seule certitude: ils font désormais partie intégrante de notre paysage.

Enquête sur ces ruptures qui conduisent à l'exclusion
LE MONDE | 11.03.02 | Extrait

L'exclusion est le fruit d'une alchimie complexe qui additionne les inégalités sociales et des ruptures successives — familiales, scolaires, physiques ou psychologiques. Après l'ouvrage de Patrick Declerck sur les clochards de Paris (Les Naufragés, Plon, 23 €) et l'enquête de l'Insee consacrée aux populations sans domicile, une nouvelle étude, dévoilée lundi 11 mars, esquisse ce modèle explicatif pour retracer le parcours de "personnes en détresse". En partenariat avec la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), l'Observatoire sociologique du changement (OSC) a, en effet, analysé "les trajectoires, les potentialités et les représentations" d'individus "qui ont rompu ou sont susceptibles de rompre les liens qui les rattachent aux autres et à la société". Rédigée par les chercheurs Serge Paugam et Mireille Clémençon, cette enquête met notamment en exergue l'impact des difficultés rencontrées pendant l'enfance.

Qui sont-ils ? Comme le pointait déjà l'étude de l'Insee parue à la fin janvier, les publics démunis forment un groupe plutôt jeune et masculin. Près de 60 % des "usagers" des services d'accueil, d'hébergement et de réinsertion sont, en effet, des hommes ; les 18-24 ans représentent un peu plus d'un quart de l'échantillon (alors que leur poids dans la population française s'élève à peine à 15 %). La proportion d'étrangers est très forte : 20,4 % (alors qu'ils ne représentent que 6,5 % de la population vivant en France). L'enquête de l'OSC met aussi en évidence l'isolement des "personnes en détresse" : les trois quarts d'entre elles sont séparées, divorcées, célibataires ou veuves. Enfin, "comme on pouvait s'y attendre", leurs origines sociales sont souvent modestes, si l'on se réfère à la profession du père (ouvriers et employés, dans la majorité des cas) ou de la mère (près de la moitié d'entre elles n'exerçaient aucune activité professionnelle).

... Devenus adultes, les plus démunis rencontrent des difficultés tout aussi nombreuses, même si certaines d'entre elles changent de nature : endettement, condamnations judiciaires, séjours en prison ou en hôpital psychiatrique, alcoolisme... Comme pendant l'enfance, les stigmates les plus profonds sont surtout causés par des "ruptures des liens sociaux" : violences, problèmes affectifs, enfants placés... D'une façon générale, d'après l'OSC, "les personnes en détresse" ont souvent connu de "lourdes difficultés depuis l'enfance" ; celles-ci "peuvent se maintenir durablement, voire s'aggraver à l'âge adulte". Dans la multitude de facteurs à l'œuvre dans les processus de "disqualification sociale", les "ruptures familiales" jouent un rôle "complémentaire", souligne l'étude.

Parmi toutes les infortunes que subissent les publics "en détresse", certaines semblent jouer un rôle de déclencheur. 14,4 % des sondés disent que leur existence a "basculé" à la suite de la rupture de leur couple — ce ratio est encore plus fort chez les femmes (15,4 %). La perte du logement a provoqué ce déclic dans près de 11 % des situations. Le fait de ne plus travailler, les ennuis de santé et la chute des ressources "arrivent ensuite par ordre décroissant", poursuit l'étude.


- L'écrasante majorité sont des hommes célibataires -

January 28, 2008

Le monde n'a jamais tant douté de la crédibilité des banques centrales




La suite sur letemps(.ch)


PARIS (AFP) - La France a appelé lundi la Colombie à ne rien faire qui puisse mettre "en danger" la vie des otages, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, après la décision du président Alvaro Uribe d'encercler les zones où la guérilla des Farc les détient.




Extrait du 20h de France 2



ORSAY, ESSONNE (Reuters) - Nicolas Sarkozy estime que les dirigeants de la Société générale, et au premier chef le P-DG Daniel Bouton, ne peuvent s'exonérer de leurs responsabilités dans la perte de 4,9 milliards d'euros subie par l'établissement bancaire.

"Je n'aime pas porter un jugement personnel sur les gens, surtout lorsqu'ils sont dans la difficulté, mais (...) quand on a une forte rémunération, ce qui était sans doute légitime, et qu'il y a un fort problème, on ne peut pas s'exonérer de responsabilités".

Le chef de l'Etat, qui s'adressait aux journalistes après une allocution prononcée devant les étudiants de l'université de Paris-Sud 11 à Orsay (Essonne), a dit se soucier en premier lieu de la pérennité de la banque.

"Je souhaite surtout qu'on puisse assurer l'avenir de ce réseau; je pense à ses collaborateurs", a-t-il dit en soulignant qu'il voulait éviter de "compliquer les choses".

"Mais quand il y a un évènement de cette nature, ça ne peut pas rester sans conséquences s'agissant des responsabilités. Chacun doit s'interroger sur ses responsabilités", a-t-il répété.


Un an après la mort de Julien, 3 ans : toujours pas de réponse à des questions essentielles
LE MONDE | 28.01.08 | Extrait

Il y a un an, le lundi 29 janvier 2007, Julien Séry, 3 ans, disparaissait à Bourg-lès-Valence (Drôme). La découverte de son cadavre cinq semaines plus tard, le 5 mars, au barrage du Logis-Neuf, à une quarantaine de kilomètres au sud de Valence, en bordure du Rhône, avait mis un terme aux recherches, mais pas au mystère qui entoure cette mort. Et qui n'a cessé, depuis, de s'épaissir. "Il n'y a toujours pas d'évolution significative dans l'enquête", indique, non sans trahir une certaine impuissance, le procureur de la République à Valence, Jean-Pierre Nahon. "L'affaire reste une énigme", déplore-t-il.

M. Nahon ne désespère pourtant pas de résoudre cette enquête confiée depuis le 15 juin à un juge chargé d'instruire sur "les causes de la mort". Toutefois, il en convient, son "optimisme naturel" est entamé. "L'un des témoins s'est suicidé après sa garde à vue au lendemain de la disparition et la maman de Julien ne peut pas être entendue par le juge en raison de son état de santé", lâche-t-il.


- Chacun doit s'interroger sur ses responsabilités -

Outreau, que sont-ils devenus ?


Mercredi 30 janvier 2008,
France 2, Faites entrer l'accusé

A 20h50, Outreau, le juge et la menteuse

Mai 2004. Au palais de justice de Saint-Omer, Pas-de-Calais, s’ouvre le procès de 17 hommes et femmes accusés des pires sévices sur des enfants. Quelques semaines plus tard, éclatera au grand jour ce qui apparaît aujourd’hui comme un véritable drame judiciaire : l’affaire d’Outreau. Mercredi 30 janvier, à partir de 20.50, France 2 propose une soirée spéciale Faites entrer l’accusé consacrée à cette affaire retentissante, entrée aujourd’hui dans les annales de la justice française.

De manière exceptionnelle, France 2 diffusera, en première partie de soirée, un numéro inédit du magazine Faites entrer l’accusé intitulé "Outreau, le juge et la menteuse". Préparé par Youki Vattier, ce document inédit revient sur l’affaire et plus particulièrement sur le rôle de Myriam Badaoui, accusatrice en chef et principale interlocutrice du juge Fabrice Burgaud.

A 22h20, Outreau, que sont-ils devenus ?

Cette seconde partie de soirée sera consacrée aux procès et à l’acquittement retentissantde 13 des accusés… A cette occasion, Christophe Hondelatte animera un débat en présence des acquittés d’Outreau. Seront également présents : André Vallini, président de la commission d’enquête parlementaire chargée en 2006 de réfléchir sur les causes de ce fiasco judiciaire, Philippe Houillon, rapporteur pour la même commission, Maître Eric Dupont-Moretti, avocat emblématique de l’affaire...

Ce débat permettra de savoir ce que sont devenus l’ensemble des acquittés d’Outreau : ont-ils pu se reconstruire, quelles cicatrices l’affaire a-t-elle laissées dans leur vie, quels sont leurs projets d’avenir ? Il s’agira également de faire le point sur les différentes propositions faites par la commission d’enquête parlementaire. La commission réclamait des mesures à prendre d’urgence pour que l’affaire d’Outreau ne se reproduise pas. Aujourd’hui, qu’en est-il : la justice française a-t-elle tiré des leçons de ce drame ?

Une femme de 39 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 11 ans à leur domicile d'Unieux, a été hospitalisée au CHU de Saint-Etienne. Le corps sans vie de la victime a été découvert hier soir par les pompiers, qui ont forcé la porte de l'appartement, situé au deuxième étage d'un immeuble de cette ville proche de Saint-Etienne, à la demande d'un proche de la famille, inquiet de ne pas avoir de nouvelles.

A l'intérieur du domicile, dont le sol était maculé du sang de la mère de famille qui s'était apparemment mutilée, les secours ont retrouvé dans une chambre le corps du petit Tommy.

La mort du jeune garçon, semble-t-il étouffé à l'aide d'un oreiller, remonterait à samedi.

La mère, une ex-commerçante divorcée qui vivait avec son fils, était suivie par les services sociaux et souffrait apparemment de troubles du comportement.

Choquée et tenant des propos incohérents, elle n'est actuellement pas en état d'être placée en garde-à-vue et n'a pas pu être entendue par les services de police.

Source : AFP, le Figaro
Loire: une mère soupçonnée d'infanticide

ASSISES.
Le terrible témoignage de celle qui a empoisonné ses enfants
Timothée Boutry
lundi 28 janvier 2008 | Le Parisien

Aujourd'hui sera jugé en appel à Amiens un couple qui, ne pouvant subvenir aux besoins de ses cinq enfants, avait décidé de les empoisonner. Seule Alicia, 11 ans, était morte. A la veille du procès, la mère de famille tente d'expliquer son geste.

... La mère de famille est aujourd'hui mue par un espoir : celui de « reconstruire » sa famille. D'abord avec son mari, quand tous deux seront en liberté, puis avec ses enfants qu'elle ne désespère pas de retrouver. Déchue de son autorité parentale, Patricia n'a plus revu ses enfants depuis le soir des faits. La fratrie est aujourd'hui prise en charge par une tante. « Hormis mon fils aîné, je reçois quelques lettres d'eux. Ils me disent qu'ils m'aiment, relate-t-elle. Je souffre de ne pas les voir, je ne sais même pas à qui ils ressemblent », poursuit-elle. Les retrouvailles auront peut-être lieu ce matin. « Ce sera un grand choc mais aussi une grande joie », avance Patricia.


LYON (AFP) - Un médecin-anesthésiste et un infirmier intérimaire ont été condamnés lundi à Lyon à des peines de six et 18 mois de prison assorties toutes deux du sursis, après le décès dans une clinique d'un garçon de 11 ans en septembre 2004, victime d'une surdose de morphine.


- La justice française a-t-elle tiré des leçons de ce drame ? -

Arche de Zoé : 8 ans de prison


Une peine de substitution de huit ans de prison a été prononcée aujourd'hui à Créteil à l'encontre des six membres de l'Arche de Zoé condamnés en décembre au Tchad à huit ans de travaux forcés pour tentative d'enlèvement de 103 enfants qu'ils disaient orphelins du Darfour.

Source : AFP, le Figaro
Arche de Zoé : 8 ans de prison

Jérôme Kerviel, le trader accusé par la Société Générale d'une "fraude" record, a fait valoir qu'il n'était pas le seul à faire prendre des risques à sa banque, mais que d'autres traders ont agi de même "à un moindre niveau", indique le procureur de Paris Jean-Claude Marin.

"Jérôme Kerviel reconnaît la matérialité des faits", tout en affirmant que "si ses positions étaient plus massives que d'autres, d'autres traders ont agi à un moindre niveau à l'instar de ce qu'il a accompli", a ajouté M. Marin lors d'une conférence de presse.

"Il lui semblait bénéficier d'une certaine tolérance" de la part de la banque, a aussi indiqué le procureur.


Source : AFP, le Figaro
Kerviel n'était pas le seul à agir ainsi

Société Générale : Kerviel se rêvait "trader d'exception"
TTD (lefigaro.fr) avec AFP, extraits

Lors de sa garde à vue, Kerviel a avoué avoir dissimulé ses actions sur le marché. Le parquet de Paris a demandé son placement en détention provisoire.

Pour le procureur de Paris, Jérôme Kerviel «espérait apparaître comme un trader d'exception» et gagner de grosses primes de rendement. Il a admis avoir pris pour cela «des positions non admises par la banque» dès la fin de l'année 2005.



Société Générale
L'avocat du trader: "C'est un lynchage"
lundi 28 janvier 2008, 8h21 | leparisien.fr

L'avocat de Jérôme Kiervel, Christian Charrière-Bournazel, a fustigé l'attitude des dirigeants de la Société Générale au micro de RTL, en qualifiant les événements de "lychange" de son client, qu'il considère comme "bouc émissaire". "Attendons la fin de la garde à vue", a t-il ajouté.

FRANCFORT (AFP), extrait - Et alors que l'affaire de la Société Générale jette le discrédit sur toute une profession, Dirk Müller trouve même des mots pour défendre le courtier français incriminé.

"Il était jeune, assumait beaucoup de responsabilités et avait la possibilité de gagner beaucoup d'argent avec de produits financiers qui n'ont rien à voir avec des investissements sérieux", explique-t-il. "Ce n'est pas à lui qu'il faut reprocher ce qui s'est passé mais au système financier. Qui ressemble parfois plus à un casino et n'a plus grand chose à voir avec l'économie réelle!"

Plus d'infos...

- Kerviel se rêvait « trader d'exception » -

Le problème « psychique », invoqué dans 98% des cas

En Espagne, l'avortement est autorisé, entre autre, lorsqu'il y a danger pour la santé « psychique » de la mère et cela sans aucune limitation de temps. Une notion qui est devenue un concept très flou, ce qui a conduit à des dérives, des abus. Le problème « psychique » est invoqué dans 98% des cas et la police espagnole soupçonne un directeur de clinique d'en avoir abusé pour pratiquer des avortements tardifs.

En France, les signalements de l'Aide Sociale à l'Enfance se fondent sur des affirmations souvent à caractère « psychologique » mais rarement étayées par des faits précis. De nombreux parents se plaignent de signalements, de placements et de prorogations abusifs.

Autant la santé « psychique » de la mère est un concept flou et permet des dérives, des abus en Espagne, l'intérêt de l'enfant est un concept mou en France, une notion très subjective, qui peut être toujours invoquée par les professionnels pour justifier toutes les pratiques, y compris abusives.





Extrait du 20h de France 2,
l'avortement en Espagne


Lien Social n° 581, 21 juin 2001
Tempête sur le placement, l’ASE sur la sellette

Pierre Naves : On peut certes, discuter sur les termes, mais le mot placement correspond bien à une réalité. On déplace un enfant, on le confie à une famille d’accueil, ou à un établissement pendant une durée limitée. Il y a donc une séparation nécessaire car il existe bien réellement un danger pour l’enfant. Ceci dit, l’objectif de ce rapport est bien de réduire les placements, non pas parce qu’ils sont mauvais en soi, mais surtout pour la douleur immense qu’ils causent aux parents. Or, la façon dont se décident les mesures éducatives ne respecte pas suffisamment les parents, car beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas accès aux dossiers, ou d’autre part, on ne prend pas suffisamment en compte ce qu’il peut y avoir de positif chez eux, la tendance étant plutôt d’insister sur les carences et les difficultés. ...

Jean-Pierre Rosenczveig : Dans votre rapport, on trouve à ce niveau un racisme anti-institutionnel, à travers une représentation de l’ASE plutôt proche du XIX siècle, un service social qui ne songerait qu’à s’auto-alimenter et rapter les enfants, des travailleurs sociaux qui seraient des professionnels froids et sans humanité, et des logiques institutionnelles qui broieraient les personnes. Or, l’ASE ou la PJJ moderne, n’ont plus rien à voir avec celles d’il y a 30 ans et a fortiori avec l’assistance publique d’antan. J’ai donc le sentiment malgré tout le travail effectué par des rapports comme Bianco-Lamy qui ont révolutionné entre 75 et 85 les pratiques sociales, que certaines personnes sont restées figées dans une perception de l’ASE passéiste. C’est alarmant et choquant pour les travailleurs sociaux.

...
Pierre Naves : Je suis bien sûr tout à fait d’accord avec vous. Il me paraît indispensable de développer le soutien à la parentalité, ce qui veut dire que dans bon nombre de cas, ce sont des échanges entre parents qui ont des ressources personnelles qu’il s’agit de mettre en valeur. Les parents d’enfants handicapés, au travers de l’APF ou l’UNAPEI, se battent et représentent aujourd’hui un lobby important. Or, pour ces 300 000 enfants de l’assistance éducative personne « ne porte la parole ». Il est indispensable de remédier à ça.


Du Dalloz Droit de la famille 2008-2009 : 235.135 Indifférence de causalité. (...) De même, le juge, parce que la loi lui prescrit d'oeuvrer avec la famille plutôt que contre elle, comme nous le verrons, évite d'accumuler les reproches contre les parents pour légitimer son intervention. (...) Réciproquement, une requête sera dite mal fondée si aucun danger pour la santé, la sécurité ou la moralité de l'enfant n'y est caractérisé, ou encore l'échec éducatif grave. Tel est souvent le cas des requêtes en réalité dirigées contre un parent par l'autre, et fondées par de prétendues carences.

Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le contrôle voire l'enfermement des populations à risques. • Jean Lavoué, La demande de justice en protection de l’enfance, page 96, l’Harmattan, mars 2005

Par ailleurs, la qualité de l'action de l'administration s'obtient souvent par l'existence de pressions, de contre pouvoir, de contrôle qui oblige l'administration à respecter les textes, à produire de l'évaluation de son action, à respecter les intérêts et les droits des individus pris en charge. [...] Il appartiendra aux collectivité territoriales de se doter d'outils de contrôle, d'évaluation et de contre pouvoir interne et externe. Certains le feront, d'autres pas. • Michèle Créoff, des actes du colloque « Penser (panser) la protection de l'enfance » du 18 janvier 2008


- Une représentation de l’ASE plutôt proche du XIX siècle -

January 27, 2008

Les Français pas encore prêt pour l'adoption par les homosexuels


Les Français pas encore prêt pour l'adoption par les homosexuelsMajoritairement favorables au mariage homosexuel, les Français sont plus frileux concernant l’adoptionmetrofrance.com, le 27/01/08, extraits

Les couples homosexuels devraient avoir le droit de se marier mais pas celui d’adopter des enfants. Voici les principaux enseignements d’un sondage réalisé pour Metro les 23 et 24 janvier, au lendemain de la condamnation par la Cour européenne des Droits de l’homme de la France pour son refus de laisser Emmanuelle B., une lesbienne en couple, adopter un enfant. Le sondage, auquel 1100 personnes ont répondu, a été réalisé par l’institut de sondage Opinion Way. Riches d’enseignements, les résultats diffèrent selon l’orientation sexuelle, la tranche d’âge et la sensibilité politique de la personne interrogée.

... Les sondés sont majoritairement (à 52%) opposés à l’adoption d’enfants par les couples homosexuels. 47% y sont au contraire favorables. Le 1% restant réserve sa réponse. « Il y a quelques années, cette question recueillait à peine un tiers d’opinions favorables », précise Bruno Jeanbart qui décèle dans ces scores « une nette évolution de l’opinion, notamment depuis le Pacs ».


- Les Français restent frileux -