August 21, 2006
La fermeture de la dernière des maisons de corrections pour filles
50 ans après le décès de Marguerite, pupille de l'Éducation Surveillée à Cadillac, en Gironde, nous avons suivi le parcours de Marguerite. L'histoire de Marguerite est difficile, dramatique. Elle se situe dans un moment de réforme et de transition de l'histoire de l'enfermement des mineurs : la réforme de 1945. Marguerite se suicide à Cadillac le 30 octobre 1950. Cet événement provoque la fermeture de la dernière des maisons de corrections pour filles.Un film de Gabriel GONNET Documentaire de 52 mn écrit par Gabriel GONNET et Béatrice KOEPPEL adapté du livre de Béatrice KOEPPEL : Marguerite B. une jeune fille en maison de correction. éd. Hachette - 1987
De source La Cathode, disponible chez l'Harmattan.
Une opinion suisse
« La justice est une affaire d’homme. On ne peut donc pas espérer qu’elle soit infaillible » : André Kuhn, professeur de droit pénal et de criminologie à l’université de Lausanne.Le doute doit toujours profiter à l’accusé dans tout système judiciaire qui se respecte. Lorsque cet adage ne se vérifie pas, c’est que les magistrats ont fait une interprétation douteuse du droit. Ce point de vue est, de façon générale, partagé par les hommes de loi.
« Si l’intime conviction qui doit motiver la décision d’un juré est susceptible de favoriser les erreurs judiciaires, d'autres facteurs sont également à invoquer : les enquêtes préliminaires bâclées, les pistes abandonnées trop tôt, des témoignages trop fragiles, le besoin d’identifier rapidement un coupable pour satisfaire l’opinion publique… »
Erreurs judiciaires: quelques cas retentissants dans le monde et modalités d'indemnisation en Suisse
TSR, lundi 4 novembre 2002
On ne peut traverser le pont d'Avignon sans rencontrer deux moines, deux ânes et deux putains. Ce célèbre adage médiéval témoigne de la vitalité du plus vieux métier du monde dans la cité des papes. Mais bien d'autres villes de France peuvent se targuer d'une telle réputation. La prostitution Une profession réglementée Un métier médiéval comme un autre Historia Celle qui se fait désormais appeler la Pucelle ne peut souffrir d'être confrontée à des prostituées, au risque d'être confondue avec elles. C'est pourquoi « elle haïssait fort cette espèce de femmes qui suivent les armées ». Jeanne arrive à convaincre ses troupes qu'une vierge guerrière les conduit, et si le duc d'Alençon, son compagnon d'armes, se souvient d'avoir couché à ses côtés et d'avoir vu « ses seins qui étaient fort beaux », il reconnaît n'avoir pas éprouvé de « désir charnel à son sujet ». Cela dit, périodiquement, elle doit faire le ménage dans son camp, car les filles, à peine chassées, reviennent proposer leurs services. Mother clap's, Molly house - Rictor Norton |
July 13, 2006
Les pleurs de l'enfant à l'audience et le refus exprimé...
Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à adopter peu ou prou le point de vue de ceux-ci. Ce comportement paradoxal des victimes de prise d'otage, a été décrit pour la première fois en 1978 par le psychiatre américain F. Ochberg qui lui donne le nom de « syndrome de Stockholm ».L'anticléricalisme est un positionnement idéologique qui refuse ou est très critique envers une forme d'autorité religieuse, le clergé, à son ingérence ou son influence sur la vie publique. L'anticléricalisme s'oppose au cléricalisme, idéologie qui prône la participation des clercs à la vie publique. En France, depuis la séparation de l'Église et de l'État (loi de 1905), l'anticléricalisme, même s'il n'est pas formulé en ces termes, a toujours été présent dans le but d'empêcher le clergé catholique de reprendre par un autre moyen son influence sur la population. Même longtemps avant la Révolution, on se moquait des moines, des prêtres, des frères et des sœurs dans la littérature française, souvent par grivoiserie. Rabelais fait dire à Gargantua que les moines «molestent tout leur voisinage à force de trinqueballer leurs cloches». Voltaire, le déiste, affirmait plus sérieusement dans son dictionnaire philosophique que Jésus avait exclu l'autorité civile des prêtres. Wikipedia, 13 juillet 2006 A bas la calotte ! La caricature anticléricale et la Séparation des Églises et de l'État Guillaume Doizy et Jean-Bernard Lalaux Format : 22 x 28 cm, 160 pages en quadri ISBN : 2 86227 459 3 A la fin du XIXe siècle, l’Eglise catholique et la République s’affrontent pour la domination des institutions du pays. Le clergé représente alors un véritable Etat dans l’Etat. Réactionnaire, conservateur, monarchisant, hostile aux sciences et au progrès, il s’arc-boute sur le considérable budget du culte qui lui est alloué, régente l’école et refuse la loi civile. Anthony Poncier, «Frédéric Chauvaud [dir.], Le sanglot judiciaire. La désacralisation de la justice (VIIIe-XXe siècle), Paris, Éditions Créaphis, 1999, 240 p.» Revue d'histoire du XIXe siècle, 2000 20/21, Varia A partir d'une interrogation sur la crise de la justice contemporaine, les auteurs (historiens, sociologues, juristes) suivent le processus de « désenchantement » qui se traduit au milieu du xviiie siècle par l'extension du profane, et la perte de la sacralité. Un seuil est atteint à la charnière des xixe et xxe siècles, moment de l'émergence du social et de nouvelles exigences relatives au jugement en équité. Cet ouvrage est illustré par les caricatures du monde judiciaire de l'époque. Le sanglot judiciaire La désacralisation de la justice (viie-xxe siècle) Sous la direction de Frédéric Chauvaud Format : 150 x 200 240 pages Dessins et caricatures en noir et blanc ISBN : 2-907150-96-0 code Seuil : 8-62592 |
July 10, 2006
La place de l'enfant dans l'espace du conflit
Si ma lecture et mes sources d'informations sont fiables, il pourrait s'avérer exact que certains n'ont que faire des autres victimes et intérêts que les leurs. L'égalité quelles que soient les origines, je n'y crois plus depuis longtemps. Je viens d'ailleurs d'expedier des chewing gums à la HALDE aussi. « Ecartant de la recherche l'interrogation au sujet de la pertinence de la séparation parents/enfants [...]. » « Ayant décidé d'effectuer ma recherche sur mon lieu de travail, il me paraît nécessaire de m'arrêter quelques instants sur le risque encouru par le chercheur praticien qui travaille sur sa pratique et dans l'institution - l'OSE - dont il est salarié. Concernant la présente recherche, je n'ai été l'objet d'aucune censure et je n'ai pas tenté de valider mon travail professionnel à tous prix [...]. » « Internat et séparation » Intervenir auprès des enfants et des adolescents ENSP, 2000, collection « ETSUP savoirs professionnels » Richard Josefsberg Lorsqu'on a affaire avec des professionnels du secteur de l'enfance qui, sans mission, ni accord, ni d'ailleurs aucun contrôle, font leurs recherches et expérimentations avec les enfants qui leurs sont provisoirement confiés, il faut s'attendre à n'importe quoi au final. Richard Josefsberg et Eric Gohzlan (cité plus bas) sont tous deux directeurs de maisons d'enfants de l'OSE France, respectivement du Château de Vaucelles et de la maison Eliane ASSA. |
AMNESTY INTERNATIONAL
DOCUMENT PUBLIC
Index AI : MDE 02/005/02
ÉFAI
Londres, octobre 2002
Extrait du résumé
Les homicides d’enfants, qui sont devenus une pratique si établie et si répandue au cours de ces deux dernières années, se sont développés sur le terreau de l’impunité dont ont bénéficié les auteurs de tels crimes pendant de nombreuses années avant l’actuelle Intifada. Ces deux dernières années, ce problème a pris une dimension sans précédent.
À notre connaissance, aucune enquête judiciaire n’a jamais été menée sur aucun des cas d’homicides d’enfants commis par des membres des FDI dans les Territoires occupés, même lorsque des représentants du gouvernement israélien avaient annoncé publiquement l’ouverture d’une enquête, et aucun membre des FDI responsable de tels crimes n’a été traduit en justice. Les affirmations des autorités israéliennes selon lesquelles les enquêtes sur les homicides de civils ne sont pas indispensables dans les situations de conflit armé sont en totale contradiction avec les obligations de l’État d’Israël aux termes des traités internationaux relatifs aux droits humains qu’il a ratifiés.
De son côté, l’Autorité palestinienne n’a pas pris les mesures nécessaires pour empêcher les attentats de groupes armés palestiniens contre des civils israéliens, ainsi que pour traduire en justice les responsables d’homicides d’enfants et d’autres civils israéliens.
L’impunité dont ont bénéficié jusqu’à présent les responsables de la mort de tant d’enfants au cours de ces deux dernières années, qu’il s’agisse des membres des FDI ou des autres forces de sécurité israéliennes ou des membres des groupes armés palestiniens, ne peut qu’avoir contribué à encourager de telles pratiques.
Toulouse, lundi 21 mars 2005 2ème Congrès international dans le cadre des Rencontres Franco-Israéliennes de Victimologie de l’enfant Je regrette que certains aient cru possible de réduire le champ de vos travaux à une seule cause, alors que la victimologie des conflits, concerne tous les enfants de la planète et toutes les situations de violence dans le monde. P. Douste-Blazy Traiter dans le même cadre les conséquences de l’explosion d’AZF et celles inhérentes à des attentats, quelque soit la région du monde où ils ont lieu, est à l’évidence un message qui amplifiera cette rumeur - d'un attentat terroriste. Et ce lors que la coorganisation du colloque avec les autorités Israéliennes accentue ce message, la rumeur propagée par certains journaux désignant le terrorisme d’origine islamiste. Ce faisant, les pouvoirs publics français se positionnent de façon inadmissible dans une enquête judiciaire qui est loin d’être menée à son terme. Vendredi 18 mars 2005 De la réaction de l’Association des sinistrés de Toulouse A la lecture du programme, nous sommes choqués de constater que seule la partie israélienne, tant au niveau des intervenants qu’au niveau des thématiques abordées, sera présente. Un minimum de déontologie aurait nécessité une participation équivalente de la partie palestinienne et ceci d’autant plus que tous les spécialistes s’accordent sur le fait qu’un tiers des enfants palestiniens présentent des traumatismes sévères. Montreuil, 14 mars 2005 JF Courbe, CGT Je constate, à la lecture du programme, que seule la situation des enfants israéliens sera traitée. ... En laissant de côté les conséquences de la guerre sur les enfants palestiniens, vous donnez la sensation de considérer que leur sort n’a pas la même importance que le sort subi par les enfants israéliens. Paris, 15 mars 2005 M Tubiana, Président de la LDH Congrès de Toulouse une honte : réagissons ! Par Euro-Palestine, CAPJPO lundi 14 mars 2005
Le Congrès intégrait des communications sur l’Espagne, les Arméniens, le Samu social, ou la Côte d’Ivoire. Un ancien président de Médecin du Monde y participait. Il était le deuxième du genre, le premier intégrant des rencontres avec des médecins travaillant dans des camps palestiniens. Cela n’a pas empêché ce communiqué de l’Association France-Palestine-Solidarité : « Ce lamentable exercice sera certainement cité dans les années à venir comme l'exemple achevé d'une opération de propagande politique cachée sous les apparences d'un colloque médico-scientifique ». « Le programme du congrès est à la fois choquant et inquiétant », disent ceux qui voudraient le faire annuler. Parler des victimes israéliennes ne pourrait être qu’une « manipulation ». Parmi ceux qui signent la protestation, on note Michel Tubiana, Président de la Ligue des Droits de l’Homme affiliée à la FIDH, le MRAP et les habituels syndicats et partis d’extrême gauche, mais aussi un certain nombre de professeurs de médecine ou d’universitaires. Humanitaire à dimensions variables 27/09/05 Le CRIF, thème Proche-Orient, commentaires Laïcité, Guedj : La confusion des genres Invitée par l'Agence juive pour Israël, la secrétaire d'Etat aux Droits des victimes a honoré de sa présence une soirée communautaire. Propos surprenants. Le Point 17/03/05 - N°1696 - Page 38 - 319 mots CHANGEMENTS DE PROGRAMME Vous aurez pu lire sur notre site www.euro-palestine.com que Philippe Douste-Blazy et son entourage sont très embarrasés de la mise à jour de leur peu glorieuse entreprise. Ils ont fait une lettre alambiquée en réponse aux protestataires et ont amené les organisateurs à faire quelques modifications de dernière minute au programme du congrès. Ainsi, le mot "palestiniens" a été rajouté à deux communications faites par des Israéliens, et le titre de la communication du Dr Eric Ghozlan : "Les enfants, nouvelles victimes de l’antisémitisme", est devenu "Les enfants nouvelles victimes". Europalestine, le 20 mars 2005 Tribune libre de primo Europe et ce qui serait une réponse de Douste-Blazy à Tubiana, extraits... Monsieur Tubiana, soit vous ne lisez pas les programmes, ce dont je doute, soit vous faites encore semblant de jouer votre rôle de défenseur des Droits de l’Homme. ... Pour votre parfaite information, je vous prie de trouver ci-joint le programme définitif de cette manifestation, qui répond à vos inquiétudes. Soyez assuré que pour ma part, je n’ai pu envisager un instant qu’il en soit autrement. Les enfants sont les terribles victimes de toutes les guerres et doivent être soignés comme tels, quelque soit leur origine, leur religion ou leur couleur. |
Les douloureuses affaires Mortara et Finaly
En avril 1944, les époux Finaly confient leurs deux fils, Robert et Gérald, à une crèche de Grenoble dirigée par Antoinette Brun, catholique fervente, mais ils meurent en déportation. En 1945, une tante, Margaret Fischel-Finaly, réclame les enfants à Mlle Brun, qui refuse de les rendre et qui, en 1948, avoue les avoir fait baptiser. En 1952, une décision de justice ordonne leur restitution, mais les enfants ont fui en Espagne, cachés par des institutions catholiques. Il faudra une campagne d'opinion pour les faire rentrer. Depuis, les frères Finaly vivent en Israël.Un siècle plus tôt, en 1858, des gendarmes pontificaux de Bologne avaient kidnappé l'enfant Edgardo Levi-Mortara, qui, malade, avait été secrètement baptisé par une servante. Malgré des protestations officielles (Napoléon III, François-Joseph), Pie IX a toujours refusé de rendre le jeune homme, devenu prêtre et mort à Liège en 1940.
L'enfance dans l'ombre du génocide LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05 Extrait : Créé en mai 1945, le Comité de l'enfance juive, qui réunit les grandes tendances du judaïsme et toutes ses composantes politiques, entend retirer les enfants des organismes non juifs et de leur famille d'adoption. Cette même discrétion qui a permis de les épargner rend leur repérage difficile. Il y faut de patientes enquêtes de terrain. D'autant que des institutions et des familles chrétiennes qui ont recueilli des enfants rechignent à s'en défaire. Ces tensions défraieront la chronique à travers le cas de Robert et Gérald Finaly, réclamés dès 1945 mais baptisés en 1948 par leur tutrice provisoire, cachés par les soeurs de Notre-Dame-de-Sion et qui ne retrouvent leur tante en Israël qu'en 1953. Les Enfants cachés. L’affaire Finaly Par Catherine Poujol avec Chantal Thoinet 26/05/06 Lectures, thème : Histoire Extrait : L’affaire Finaly est encore dans toutes les mémoires. La destinée hors du commun des deux enfants juifs a fait en son temps la une des journaux et enfiévré le pays. Et bien que nombre d’ouvrages et articles aient été consacrés au sujet, Catherine Poujoul, estimant qu’à ce jour aucune étude scientifique n’a traité la question, s’est replongée dans une enquête minutieuse qui lui permet de mettre à jour quelques pistes nouvelles. Juifs et Chrétiens, ce qui nous sépare et ce qui nous unit René Samuel Sirat Un si long chemin L’Arche n°530, avril 2002 |
June 20, 2006
La mort civile
Aussi difficile que de déterminer le début et la fin de l’existence de l’être humain, il est complexe de savoir quand commence et se termine l’existence de l’être juridique.La mort civile dans l'ancien droit
La fiction juridique d’une mort avancée
Guillaume DUMONT
Mémoire de D.E.A d’Histoire et Anthropologie Juridiques
Année Universitaire 2001 - 2002
Loi du 31 mai 1854 Loi portant abolition de la mort civile. Article 1 - La mort civile est abolie. Article 5 - Les effets de la mort civile cessent, pour l'avenir, à l'égard des condamnés actuellement morts civilement, sauf les droits acquis aux tiers. L'état de ces condamnés est régi par les dispositions qui précèdent. « Les personnes qui sont l’objet de nos lois sont celles qui jouissent de la vie civile. La vie civile n’est autre chose que la participation d’une personne aux droits de la société civile. La mort civile est le retranchement de cette société, et la privation de ces droits. » - Robert-Joseph Pothier Wikipedia au 20 juin 2006 |
June 18, 2006
Quelques manifestants
Par Sempé, Quelques manifestants1983 - ISBN 2-207-22943-2
Hors série, compilations
Le défenseur des enfants tire sa révérence Delphine de Mallevoüe 26 avril 2006, (Le Figaro, rubrique France) DÉFENSEUR des enfants depuis 2000, Claire Brisset livre aujourd'hui l'ultime bilan de son activité. Son mandat de six ans, non renouvelable, arrive en effet à son terme le 3 mai. Jacques Chirac, qui l'avait désignée pour tenir les commandes de cette institution créée le 6 mars 2000, désignera son successeur dans les prochains jours. |
June 17, 2006
On écoute donc la parole de l'enfant ?
Au moyen-âge - En matière de justice, on estime que la parole d'un enfant est valable à partir de l'âge de dix ans. Mais elle n'est, juridiquement parlant, recevable qu'à l'âge adulte, c'est-à-dire à 12 ans pour les filles et 14 ans pour les garçons. La parole d'un enfant entre 10 et 12 ans sera néanmoins prise en compte s'il persiste dans ses déclarations pendant deux ans.Interview de Danièle Alexandre-Bidon Mars 2001, pour le Défenseur des Enfants Danièle Alexande-Bidon est historienne, spécialiste de l'enfance au Moyen Age, chercheur à l'EHESS, Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales et auteur de nombreux ouvrages sur le Moyen Age. Depuis une vingtaine d'années, grâce aux travaux des historiens médiévistes, le Moyen Age n'est plus synonyme d'obscurantisme et d'arriération. Magazine Déclic Communiquer même si il ne parle pas N°105 – Mai Juin 2005 |
June 15, 2006
Footit et chocolat
Au n°72 de la rue des Martyrs, un immeuble moderne occupe l'emplacement du célèbre cirque Médrano, créé en 1873 par le belge Fernando Beert. Il fut d'abord ambulant, puis reconstruit en dur en 1875. Médrano fut le cirque des clowns les plus célèbres : Grock, Footit et Chocolat, Porto, Pipo, Rhum, le trio Fratellini, Achille Zavatta. Mais aussi du jongleur Rastelli, du trapéziste androgyne Barbette, qui fascinait Cocteau, de l'équilibriste Melle Lala. Le cirque Médrano fut une source d'inspiration importante pour nombres d'artistes du quartier : Toulouse-Lautrec, Seurat, Renoir, Derain, Van Dongen ou Picasso.Pigalle
A la boxe, "être chocolat" signifierait "être sonné", "être K.O.".
Dans l'argot des joueurs de bonneteau le "chocolat" était le complice qui appâtait les joueurs. Par analogie le perdant, friand de gains, se retrouvait alors "chocolat".
Pour certains, être chocolat date du XIXe siècle à l'époque des clowns Footit et Chocolat au Nouveau-Cirque de Paris. Footit, le malin clown blanc, passait son temps à mettre son compère Chocolat, un Auguste de couleur noire, en difficultés en lui jouant sans cesse des tours pendables mais amusants. Footit montrait alors le malheureux en disant "c'est chocolat" et l'autre de répondre avec un sourire dépité "je suis Chocolat".
Après 1886, lorsque l'on voulait désigner quelqu'un de berné, qui ne tirait aucun bénéfice d'une situation à laquelle il croyait, qui était naïf au point d'être trompé et d'en rester bouche bée on utilisait l'expression devenue populaire: "il est chocolat".
Encyclopédie des expressions
Le duo de clowns formé par Footit (Tudor Hall, dit George) (1864 -1921), clown anglais et Chocolat (Raphael Padilla, dit) (1868 - 1917) artiste d’origine cubaine, a connu une belle carrière en France. Des artistes tels que Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) ou Pablo Picasso (1881-1973) les ont représentés.
Base Joconde
Footit et Chololat - clownplanet.com
June 13, 2006
La belgique veut croire que tout va mieux
BRUXELLES (AFP) - Même époque de l'année, même ville et âge similaire des enfants: la disparition de deux fillettes samedi à Liège (est) évoque immanquablement l'affaire Dutroux, mais les autorités et la presse belges estiment que les leçons ont été tirées du dramatique fiasco de 1996.Stacy Lemmens, 7 ans, et Nathalie Mahy, 10 ans, étaient toujours introuvables mardi, trois jours et demi après leur disparition samedi vers 2 heures du matin, à la fin de la braderie du quartier Saint-Léonard, où elles s'étaient rendues avec leurs parents.
"Malheureusement, il n'y a rien de neuf", a déclaré le premier substitut du procureur du roi de Liège, Christian Pâque, l'un des responsables de la "cellule de crise".
Mardi, la presse belge enjoignait les autorités judiciaires et policières de "faire mieux que pour Dutroux", évoquant le traumatisme causé il y a dix ans par la plus retentissante affaire de l'histoire judiciaire du pays.
Fin juin 1995, lorsque deux fillettes de huit ans, Julie Lejeune et Melissa Russo, avaient mystérieusement disparu alors qu'elles étaient parties jouer près de leur maison, dans les hauteurs de Liège, la justice et la police avaient multiplié les errements.
Le dossier était passé de mains en mains au sein du parquet de Liège, pratiquement déserté en cette période de vacances. La police et la gendarmerie s'étaient livré à une véritable guerre, gardant de leur côté des informations qui auraient pu permettre de retrouver vivantes Julie et Melissa.
Un an plus tard, en août 1996, lors de l'arrestation fortuite de Marc Dutroux, les corps des deux petites Liégeoises avaient été découverts.
Elles avaient été enterrées par le "monstre de Charleroi" dans une de ses propriétés, qui les avaient laissé mourir de faim, probablement en janvier 1996, dans une "cache" aménagée dans les caves de sa maison de Marcinelle (sud).
Une commission d'enquête parlementaire, comparable à celle mise en place en France après l'affaire de pédophilie d'Outreau, avait mis au jour ces profonds dysfonctionnements et ouvert la voie à une réforme des services de police et de la justice.
Dans le cas de Stacy et Nathalie, "il y a eu un suivi immédiat", s'est félicité lundi le procureur du roi de Liège, Anne Bourguignont.
Alors que "le mal absolu est peut-être de retour", il y a eu "plusieurs améliorations", reconnaissait mardi le quotidien La Libre Belgique.
Cette fois, l'hypothèse de la fugue n'a été retenue que "quelques secondes", une instruction judiciaire a été ouverte, un juge désigné et la police a fourni des renforts en quelques heures, explique le journal.
Une soixantaine d'hommes ont effectué des battues dans plusieurs quartiers de Liège, soutenus par un hélicoptère, et des personnes connues pour des faits de moeurs vivant dans le quartier ont été interrogées.
En trois jours, Child Focus, l'association créée dans la foulée de l'affaire Dutroux, a diffusé dans tout le pays quelque 30.000 affiches représentant les deux petites filles, dont le signalement a été communiqué à Interpol.
Dans le courrier des lecteurs des journaux, l'attitude du père de Stacy et de la mère de Nathalie, qui avaient passé la soirée dans un café en laissant les deux fillettes courrir les rues de la braderie jusqu'à 2 heures du matin, est souvent qualifiée d'"irresponsable".
"Il y a onze ans, cela (cette attitude des parents, NDLR) aurait au minimum provoqué des froncements de sourcils chez les policiers. Heureusement, aujourd'hui, cela ne joue plus aucun rôle" dans leur détermination à mener l'enquête, soulignait mardi le quotidien De Morgen.
BRUXELLES (AFP), 14 juin, extrait - En Belgique, le lourd passé judiciaire du principal suspect de cette nouvelle affaire de disparition d'enfants ravive le douloureux souvenir des crimes du pédophile Marc Dutroux. Marc Dutroux avait été condamné à 13 ans et demi de prison en 1989 pour l'enlèvement et le viol de cinq fillettes et adolescentes, avant de bénéficier d'une libération anticipée. Le "monstre de Charleroi" avait alors repris ses activités criminelles, enlevant à nouveau six fillettes ou adolescentes, dont quatre allaient être retrouvées mortes dans ses propriétés en août 1996. L'enquête avait été considérée comme un fiasco et les autorités pointées du doigt pour l'avoir libéré Dutroux malgré ses antécédents. Le tueur en série avait finalement été condamné à la prison à vie à Arlon (sud) en juin 2004. Selon les médias belges, Abdellah Ait Oud a pour sa part écopé de 5 années de prison en 1995, dont une avec sursis, pour avoir violé sa nièce de 14 ans. Les faits avaient débuté quand la fillette n'avait que six ans. Le 24 avril 2001, alors qu'il était en liberté conditionnelle, il a été de nouveau placé sous mandat d'arrêt pour des faits de viol, coups et rapt qui s'étaient passés un mois plus tôt à Flémalle, dans la banlieue de Liège. Il avait alors abordé une adolescente de 14 ans pour lui demander un renseignement. Après l'avoir frappée sur la tête avec une pierre, il l'avait poussée de force dans sa voiture et l'avait emmenée sur un chemin de terre à travers champs, où il l'avait violée puis abandonnée. Reconnu comme un "déséquilibré mental" par la justice, il avait été interné dans un centre fermé. Considéré comme guéri, il a été libéré le 14 décembre 2005, selon le quotidien La Libre Belgique. "S'il devait être établi que ce suspect est bien l'auteur du double enlèvement, on ne pourrait faire l'économie d'une nouvelle enquête approfondie sur les égarements qui ont permis à cet individu de sévir à nouveau", estimait mercredi le journal Le Soir. |
June 4, 2006
Pourquoi une république bananière ?
Le jeudi 18 mai 2006 j'étais en audience, auprès de la cour d'appel de Versailles. J'ai préparé cette audience durant des mois, seul, tout au moins sans réel soutien de la moindre institution française. Ce 18 mai, je m'efforçais de défendre mes enfants et ma famille, depuis novembre dernier nous n'avons plus aucune nouvelle de ma fille aînée. Selon de lumineux portails et divers dossiers de presse, il semblerait que certaines agences et services publics soutiendraient les familles. Or il s'avèrerait plutôt que, dans cet Etat, au su des décisions récentes, seul l'adoption, l'accueil prétendu provisoire et quelques privilégiés ont le vent en poupe. Le 7 avril 2006 la cour de cassation rendait un avis favorable au père de Benjamin. Benjamin est né sous X mais a pourtant été reconnu par son père, ce dernier a du se battre pendant plusieurs années pour faire valloir ses droits ainsi que ceux de son fils. Ma lettre ouverte du 11 avril 2006 à Monsieur le ministre de la famille reste morte. Je lui demandais si la prochaine réforme du dispositif supposé protéger l'enfance renforcerait l'enquête et le contrôle. J'ai cependant découvert que la réforme devait aboutir à la création de guides de bonnes pratiques concernant l’évaluation et le signalement, un programme qui devait etre mis en place. Le lundi 8 mai 2006, dans la confusion d'une actualité douloureuse, les décès de Madison et Mathias, le Premier ministre, Dominique de Villepin, annoncait le renforcemment de notre dispositif de protection de l'enfance. Le 13 mai 2006, un communiqué aux membres de l'appel des 100 annoncait l'intention de certains d'entre eux de solliciter une entrevue auprès du Président de la République, pour le respect des engagements pris sur la Protection de l’Enfance. Leur projet de loi sur la Protection de l’Enfance pourrait être remis en cause, anéantissant six mois de travail, d’échanges, de réflexions auxquels ont participé plusieurs milliers de professionnels, d’associations nationales, les 2/3 [des] départements. Le jeudi 18 mai, à 12h, l'AFA (Agence Française de l'Adoption) inaugurait ses locaux et débutait ses activités... Le 27 mai l'Elysée amnistiait Guy Drut, condamné en octobre dernier à 15 mois de prison avec sursis et 50.000 euro d'amende dans l'affaire des marchés publics de la région Ile-de-France. Guy Drut n'avait même pas fait appel. De très nombreuses personnes se sont mises à parler de « privilège judiciaire », de « république bananière ». Le 1er juin le premier ministre a refusé de fixer un calendrier pour l'adoption d'une réforme après le fiasco d'Outreau. Dans la foulée, le collectif justice pour tous annoncait une manifestation à l'Assemblée nationale. République bananière, Wikipedia, au 4 juin 2006 Une république bananière est une expression péjorative pour décrire un pays dirigé par un gouvernement corrompu et sous forte influence étrangère. Cela s'est surtout appliqué aux pays d'Amérique Centrale et de la mer des Caraïbes. Libé, 27 mai 2006 Une loi qui profite beaucoup aux sportifs A l'époque, le nom du judoka, ami de Jacques et Bernadette Chirac, est sur toutes les lèvres. Mis en examen en 2000 dans la faillite de l'agence de voyages Travelstore dont il détenait 21 % du capital, chacun pense que l'amendement soufflé par l'Elysée est taillé spécialement pour lui. Et l'on moque «l'amendement Douillet». «Nous n'avions pas pensé à Guy Drut, sourit le socialiste Arnaud Montebourg ; pour nous il était un politicien auteur de malversations. Pas un exceptionnel sportif !» United Fruit Company, Wikipedia, au 4 juin 2006 C'est parce qu'elle finança et manipula pendant environ 50 ans la majorité des dictatures d'Amérique latine, et qu'elle stoppa toute les réformes tentant de redistribuer les terres aux paysans pauvres, qu'est née l'expression. FAMILLE (service-public.fr, 07/07/05) Loi réformant l'adoption : une agence pour aider les familles La loi réformant l'adoption a été publiée au Journal officiel du mardi 5 juillet 2005. La loi créé l'Agence française de l'adoption (AFA) afin d'assister les familles dans leurs démarches notamment à l'étranger. Sénat, adoption, dossier d'information, extrait de l'objet du texte : En dépit des lois successives qui, depuis trente ans, ont organisé le droit de l'adoption, le système français laisse encore dans une attente dramatiquement longue et humainement difficile des parents sans enfants et des enfants sans parents. En France, en 2004, 5.000 adoptions ont été réalisées, dont près de 4.000 à l'étranger. Néanmoins, quelque 25 000 foyers attendent un enfant à adopter et leur nombre augmente régulièrement, avec 8 000 agréments supplémentaires chaque année. Les moyens de la réforme telle qu'elle était annoncée le 16 mars 2006, par le ministre de la famille : • Coût estimé : 150 millions d’euros/an, à l’issue d’une montée en charge sur trois ans. • Emplois créés, sur trois ans : 4.000 (médecins, sages-femmes, psychologues, puéricultrices, éducateurs, assistants sociaux, techniciens d'intervention sociale et familiale). Enfance Les tout-petits pris dans le tout-sécuritaire Libération, mardi 28 février 2006 Pas de zéro de conduite : 185483 signatures. |
En ce qui concerne les bananes-dessert pour l’exportation, elle ont marqué l’histoire du Honduras et de l’Amérique centrale ; cette appellation est liée au passé.
A la fin des années 1870, deux hommes, un négociant en fruit et un capitaine de bateaux ont eu l’idée de vendre ces fruits à la nouvelle Orléans. Ils ont réussi à transporter ce fruit fragile dont la peau se tache et en 1899, ils créent la UNITED FRUIT qui allait devenir le modèle de toutes les grandes entreprises agroalimentaires. Ils vont entrer en liaison avec un constructeur de chemin de fer et cette alliance va donner naissance au futur marché mondial de la banane.
Au début du 20ème siècle, Chiquita et Dole ont colonisé de vastes étendues, ont créé d’immenses plantations vouées à la culture de la banane, de l’ananas et d’autres fruits ainsi que de l’huile de palme. Vers 1890-1895, les produits miniers représentaient 50% du total des exportations du Honduras (métaux précieux, or et argent puis de l’extraction du cuivre). Au début du 20ème siècle, les bananes constituaient 52,3% des exportations totales. Les guerres civiles de cette époque reflètent la rivalité entre les compagnies bananières.
La marque de bananes la plus connue au monde, Chiquita Brand International Inc. Les bananes Chiquita sont la garantie d'un produit de qualité. |
L’établissement des plantations de la United Fruit Company s’effectua vers 1912. Les USA contrôlaient le commerce extérieur du Honduras. A certaines époques, dans les pays d’Amérique centrale, le représentant de la firme qui était généralement consul des E-U était plus puissant que le Président de la République et influençait directement la politique du pays. Vous comprenez pourquoi on parle de « république bananière ».
Visages du mode, Honduras
Un des pays les plus pauvres d’Amérique Centrale
Source : Amnesty International
L'AFA inaugure ses locaux, Reportage photo, dossier de presse Adopter un enfant, c’est avant tout, donner une famille à un enfant qui en est privé. Toute adoption est la rencontre de deux histoires : celle d'un enfant qui n'a pas ou plus de famille, et celle de parents ou futurs parents qui souhaitent profondément accueillir pour toute sa vie un enfant, pour lui donner l'amour qui lui est nécessaire pour grandir et s'épanouir comme adulte. Dans le rapprochement de ces deux attentes, l'adoption a pour objectif premier de répondre aux besoins de l'enfant en lui donnant des parents. L’adoption en chiffres : • 72 128 enfants étrangers ont été adoptés par des familles françaises durant les 25 dernières années. • 4 136 adoptions internationales enregistrées en 2005 (62 % correspondant à une démarche individuelle, 38 % à une démarche accompagnée par un O.A.A.). • 1 019 adoptions de pupilles de l’Etat enregistrées en 2003. • Plus de 8 000 familles reçoivent chaque année un agrément (valable 5 ans) délivré par le Président du Conseil Général de leur département. • 25 000 foyers sont en attente d’un enfant en vue de son adoption. L'Express du 14/06/2004 Colombie La banane et les kalachnikovs Chiquita Brands, le géant américain du fruit, a financé des milices d'extrême droite. La firme leur aurait même livré des armes. Amnesty International estime ne plus prêcher dans le désert Dans son rapport annuel publié mardi, l'association note quelques progrès • Certains gouvernements négligent moins les droits de l'Homme • Le G8 est toutefois épinglé pour «alimenter l'Afrique en armes» LIBERATION.FR, mardi 23 mai 2006 - 12:21 Le 22 mai 2006, sur le Figaro : 12:47 - France: l'exportation d'armes se porte bien Le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie déclare avoir «bon espoir» que la France dépasse en 2006 le montant de 4 milliards d'euros d'exportations d'armement. (Avec AFP) |
Le Honduras,
Encyclopédie de l'Agora
Le Honduras est le deuxième pays d’Amérique centrale pour la superficie, après le Nicaragua.
Le domaine agricole emploie 60 % de la main-d’œuvre, bien que 15 % seulement du territoire hondurien soit cultivable. Le maïs, les haricots et le riz sont cultivés pour la consommation locale. La banane et le café constituent les principales cultures d’exportation, suivies de l’ananas et de la canne à sucre.
Les syndicats sont puissants dans les industries du café et de la banane comme dans les secteurs hospitalier et scolaire.
Le taux de chômage est très élevé au Honduras. La plupart des gens vivent dans la pauvreté. Les ruraux trouvent du travail saisonnier dans les grandes fermes ou les plantations et augmentent leur revenu en vendant leurs légumes. Beaucoup de gens quittent la campagne pour la ville, où ils espèrent améliorer leur sort.
La «grève générale de la banane», en 1954, marqua un tournant dans les relations de travail au Honduras. Déclenchée par des travailleurs de l’industrie de la banane qui avaient chargé un cargo le dimanche et à qui on avait refusé de payer des heures supplémentaires, la grève gagna un grand nombre d’entreprises américaines au Honduras, dont des sociétés bananières, une usine de tabac, une compagnie minière et des manufactures de vêtements ; quelque 30 000 travailleurs y participèrent. Après trois mois de grève, les travailleurs se virent accorder la rémunération pour heures supplémentaires, des heures de travail plus courtes, des congés payés, des bénéfices médicaux et le droit d’adhérer à un syndicat.
L’économie du Honduras étant très vulnérable aux fluctuations des marchés mondiaux et du prix des bananes et du café, deux de ses exportations principales, des mesures ont été prises pour diversifier les produits destinés à l’exportation.
Vers la fin du XIXe siècle, des entreprises américaines achetèrent des terres au Honduras pour y cultiver la banane, industrie dont le pays devint dépendant. Ces compagnies américaines, notamment la Standard Fruit et la United Fruit, devinrent très puissantes au Honduras. Pendant une bonne partie du XXe siècle, l’armée américaine utilisa le Honduras comme base militaire lors de ses opérations contre d’autres pays d’Amérique centrale. En 1969, la guerre éclata entre le Honduras et le Salvador. La Guerra de Fútbol commença quand des partisans salvadoriens attaquèrent des Honduriens lors d’une partie de soccer (fútbol en espagnol). Le conflit s’intensifia aussitôt et le Salvador bombarda les aéroports honduriens.
La guerre ne dura que cent heures, mais il fallut attendre 1980 pour qu’un traité de paix fût signé. La dispute territoriale à l’origine du conflit ne fut résolue qu’en 1992 par la Cour internationale de justice.
Les années 1990 ont été marquées par une inflation galopante qui a appauvri le pays. Ouragans et inondations ajoutèrent aux problèmes économiques du pays.
UFC, de l'historique : En 2001, Chiquita Brands International déclare faillite. Dès 2002, dans une tentative de redressement, elle adopte un nouveau code de conduite suivant le standard minimal requis par la Social Accountability International sur les droits humains et les droits du travail. Après une rencontre avec les membres de la Fédération internationale du travail (International Labor Federation) et la COLSIBA, un syndicat de travailleurs bananiers d'Amérique latine, l'entreprise accepte un rehaussement des conditions de travail de ses employés. En janvier 2005, Chiquita Brands International affirme que l'ensemble de ses plantations sont maintenant certifiées par la Rainforest Alliance et la International Labor Standard, garantissant ainsi des conditions de travail et des normes environnementales minimales. Aujourd'hui la compagnie Chiquita Brands International, ayant succédé à la United Fruit Company, a toujours des intérêts dans les pays suivants en Amérique latine: • Colombie • Costa Rica • Cuba • Guatemala • Honduras • Panama |
Lien social
Thèmes : Adoption.
L’adoption, une affaire de familles et de droits de l’enfant
Publication n°737 du 20 janvier 2005
Extraits :
Une Agence française de l’adoption, et des maisons départementales
Le 24 janvier 2004, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, avait rencontré à Périgueux six familles concernées par l’adoption. En annonçant l’objectif de doubler le nombre d’adoptions, il avait évoqué la création d’une agence de l’adoption : « il y a trop de verrous bureaucratiques, administratifs et juridiques, et je veux vraiment donner un nouvel élan à l’adoption ». Comment se définira cette structure ? Elle pourrait, entre autres, soutenir les familles lors de leurs déplacements hors frontières, aider par exemple les adoptants à se diriger vers les organismes locaux les plus fiables, ou à obtenir d’authentiques états de santé d’un enfant…
Un encadrement nécessaire
Actuellement adoptée par une cinquantaine de pays, la Convention de La Haye (29 mai 1993) sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale a tenté d’encadrer législativement une démarche qui pouvait être sacrément mise à mal par ses effets pervers, dont la traite des enfants.
Une autorité centrale supervise en principe, dans chacun de ces pays, la régularité des différentes étapes de l’adoption qui, les textes le rappellent, n’est pas un droit pour les familles, mais un droit pour l’enfant.
Cette convention a été ratifiée par la France en mars 1998. Entre autres principes, elle stipule que l’adoption internationale ne doit être envisagée que dans le cas où elle est impossible dans son pays d’origine, et toujours avec le consentement « libre et éclairé » des parents, sans gain d’argent à l’appui.
Rapport 2000 du SCPC, extrait : Un article (cf. note 42) de Claire BRISSET, montre l’étendue du fléau de la corruption dans le domaine de l’adoption internationale. Il n’est pas rare de voir de faux jugements, des accords dans lesquels le consentement est vicié ou des enfants purement et simplement donnés contre l’avis de la famille en échange de fortes sommes d’argent. Extraits du rapport Naves Cathala de juin 2000... Ceux-ci - signalements de l'ASE - se caractérisent essentiellement par : • l'absence de renseignements sur la situation économique et sociale de la famille : prestations sociales, logement, etc, • des approximations sur l'état civil des parents et des enfants, et sur la géométrie familiale, • des affirmations souvent à caractère psychologique mais rarement étayées par des faits précis, • l'impossibilité de savoir si l'écrit a été réalisé à l'issue d'une évaluation pluridisciplinaire, • l'absence de propositions alternatives. Les signalements émanant de l'éducation nationale sont encore moins explicites que ceux du service social départemental, même s'il convient d'opérer une distinction entre ceux émanant du service social scolaire, que l'on peut rapprocher de ceux des autres assistantes sociales, et ceux émanant des écoles primaires, qui se limitent à de sommaires exposés d'informations, peu souvent replacés dans leur contexte social, économique et familial. |
Le traffic de bébés, l'offre et surtout la demande ainsi que la nécessité du contrôle, est une réalité :
Des bébés vendus à leur naissance par des Gitans TRAFIC Un réseau de vendeurs de bébés, organisé au sein de la communauté des gens du voyage, vient d’être démantelé au terme de quinze mois d’enquête. Christophe Cornevin Le Figaro, 19 octobre 2005, extraits : PAS MOINS de sept enfants, âgés de dix-huit mois environ et vendus à la naissance par leur mère d’origine bulgare, ont été retrouvés lors d’opérations menées à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans le Nord, le Var, le Loir-et-Cher, le Puy-de-Dôme ainsi que dans la Manche. Les enquêteurs de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), épaulés par les gendarmes de la section de recherches de Rennes, ont placé en garde à vue les couples adoptifs, soit une dizaine de Gitans sédentarisés en mal d’enfant. L’affaire, instruite par un juge de Bobigny, remonte au 7 juillet 2004, après une plainte déposée par Maya K., prostituée bulgare de 23 ans qui dénonce le soi-disant vol de son bébé, à Saint-Denis. Les fonctionnaires de l’OCRTEH, en liaison avec leurs homologues de Sofia, établissent que l’enfant a en fait été vendu. La mère, semble-t-il prise de remords, dénonce alors l’existence d’une filière organisée depuis la Bulgarie par un clan familial recrutant sur place de jeunes femmes enceintes pauvres. ... Le sort des bébés retrouvés est désormais entre les mains de magistrats spécialisés dans chaque juridiction concernée par le trafic. Ainsi, à Bobigny, un juge pour enfants est saisi de trois cas : deux en Seine-Saint-Denis et un à Paris. En théorie, ils pourraient être placés dans des foyers d’accueil. Dans les faits, l’intérêt des enfants, qui ont tous été bien traités, devrait primer. Les parents adoptifs, bien qu’exposés à des poursuites pour «enlèvements de mineurs de moins de quinze ans», pourraient donc s’en voir confier la garde. Bébé à vendre, 6 000 euros Quatre personnes (un couple de parents, un intermédiaire et une jeune maman) ont été déférées vendredi matin au parquet de Bobigny en Seine-Saint-Denis en vue de leur mise en examen. Selon la police, ils auraient en effet participé à un trafic de bébés bulgares au sein de l’hôpital Robert-Debré, qui nie être impliqué dans l’affaire. Revendus pour une somme comprise entre 5.000 et 6.000 euros selon le sexe, les bébés provenaient du milieu bulgare, dont beaucoup de ressortissants vivent dans la précarité. Les femmes enceintes et sur le point d’accoucher étaient démarchées par un intermédiaire lui-même bulgare, qui ensuite prenait contact avec de jeunes couples ne pouvant avoir d’enfants. infobebe.com, 26/07/2004 |
Le 9 novembre 2005 le juge pour enfants suspendait d'une manière durable tous mes droits sur ma fille aînée. Mais avant de recevoir son ordonnance, je lisais que les mesures de placement des enfants d'Outreau étaient prorogées :
PARIS (Reuters) 9 novembre 2005 - Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont clamé leur innocence et dénoncé les méthodes de la justice, devant la cour d'assises de Paris. A la troisième audience du procès, mercredi, ils se sont déclarés à la barre tout à fait incapables de commettre les sévices sexuels sur enfants dont ils sont accusés. Leurs avocats ont souligné que, malgré l'abandon des charges les plus graves au premier procès de Saint-Omer (Pas-de-Calais), certains d'entre aux n'avaient pas retrouvé le droit de garde de leurs enfants, qui restent placés dans l'attente de leur sort. Sept personnes ont été acquittées lors du premier procès, où est apparu le caractère fantaisiste des accusations de Myriam Badaoui-Delay, la principale protagoniste de cette affaire qui a mis à mal l'image du système judiciaire en France et choqué l'opinion publique. Le premier accusé interrogé, Thierry Dausque, condamné en première instance à quatre ans de prison, dont un avec sursis, pour "agressions sexuelles" sur les enfants du couple Delay-Badaoui, a dû se faire expliquer précisément la signification de l'accusation. "Je ne sais pas trop ce que c'est, j'en ai jamais fait. J'en ferai jamais, c'est pas possible", a-t-il dit d'un ton timide. Son fils a été placé dans une famille d'accueil dès son incarcération en juin 2001. Il l'est toujours, alors même qu'il n'a jamais été question de sévices sexuels sur cet enfant. Thierry Dausque peut le voir "deux mercredi par mois". Franck Lavier, condamné à six ans de prison ferme pour le viol supposé d'un de ses enfants, qu'il nie, a fait allusion à la grossesse actuelle de son épouse, Sandrine. "Quand ma femme va accoucher, je veux pas qu'on dise à mon gosse que son père est un violeur d'enfants", a-t-il lancé. "J'ai du mal à comprendre le pourquoi de la condamnation, j'ai rien à voir avec ça", a dit son épouse, Sandrine, condamnée à trois ans de prison avec sursis pour "corruption de mineurs". D'AUTRES ENFANTS PLACES Leurs quatre enfants sont également placés depuis quatre ans dans quatre familles distinctes. Franck Lavier peut voir ses filles deux heures tous les quinze jours. Le prêtre Dominique Wiel, condamné à sept ans de prison ferme pour le viol présumé d'un enfant, a souligné une incohérence du dossier. "Je me suis aperçu que les mêmes paroles d'enfants étaient considérées comme vraies pour moi et fantaisistes pour d'autres. Tout est absurde", a-t-il dit. Daniel Legrand, condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour agressions sexuelles, a assuré n'être jamais allé à Outreau. "J'essaie de comprendre ce que peut être une agression sexuelle, j'essaie de l'imaginer depuis qu'on m'a arrêté en novembre 2001. Je crie mon innocence, je ne connais pas ces enfants, je ne connaissais pas l'existence de ces personnes ", a-t-il affirmé. Enfin, l'huissier de justice Alain Marécaux, condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur un de ses fils, a déclaré : "Je suis incapable de faire ça sur un enfant, alors sur le mien, vous pensez bien...". La cour a entendu comme témoin Claire Beugnet, responsable de l'aide sociale à l'enfance dans le Pas-de-Calais. Celle-ci a précisé qu'outre les enfants des six accusés rejugés et des sept acquittés du premier procès, ses services avaient été amenés, à la suite de l'enquête pénale, à placer une quinzaine d'autres enfants de familles d'Outreau. Même si l'affaire s'est effondrée en grande partie au premier procès, ces mesures de placement ont été reconduites. Karine Duchochois, l'une des acquittées de première instance, a ainsi dû attendre six mois de plus après l'arrêt de la cour pour revoir son enfant. Le procès se poursuit jeudi par l'audition des enquêteurs. |
May 7, 2006
L'enfance dans l'ombre du génocide
Interview de Katy Hazan par N. Mullier Quels enseignements peut-on tirer de cette expérience pour aider à se reconstruire des enfants victimes de violences dans le monde aujourd'hui, comme ceux du Rwanda ou de l'ex-Yougoslavie, de Bosnie, ou de Tchétchénie, des enfants soldats. Ces collectivités d’enfants juifs peuvent servir d’exemple pour d’autres enfants victimes de violences ou orphelins d’autres génocides. Elles ont permis aux enfants de se reconstruire en se constituant une identité. Par leur projet pédagogique spécifique, ou tout simplement en les ancrant dans le présent pour pouvoir se projeter dans l’avenir, ces maisons ont permis à chaque individu de pouvoir vivre sa souffrance collectivement. Le fait d’être ensemble leur a permis d’être les mêmes et de recréer entre pairs du lien social. En ce sens, elles peuvent servir d’exemple. |
L'enfance dans l'ombre du génocide
LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05 | Laurent Douzou
Initiées dès le lendemain de la défaite de 1940, les persécutions antisémites poussent immédiatement les juifs à lutter pour leur survie. Avec les rafles de 1942 qui touchent les familles sans distinction d'âge, la dramatique urgence de disperser et de cacher les enfants s'impose aux organisations juives. Totalement prises de court, elles en recueillent des centaines à l'abandon. Priorité absolue, leur sauvetage n'est possible qu'au prix d'une action clandestine qui les disperse sur tout le territoire. A la Libération, il faut retrouver ceux qui ont eu la vie sauve. Beaucoup sont orphelins.
Créé en mai 1945, le Comité de l'enfance juive, qui réunit les grandes tendances du judaïsme et toutes ses composantes politiques, entend retirer les enfants des organismes non juifs et de leur famille d'adoption. Cette même discrétion qui a permis de les épargner rend leur repérage difficile. Il y faut de patientes enquêtes de terrain. D'autant que des institutions et des familles chrétiennes qui ont recueilli des enfants rechignent à s'en défaire. Ces tensions défraieront la chronique à travers le cas de Robert et Gérald Finaly, réclamés dès 1945 mais baptisés en 1948 par leur tutrice provisoire, cachés par les soeurs de Notre-Dame-de-Sion et qui ne retrouvent leur tante en Israël qu'en 1953.
L'affaire a beau focaliser l'attention, l'essentiel est ailleurs : ce sont quelque trois mille orphelins qui doivent réapprendre à vivre. Cette tâche immense est dévolue à la cinquantaine de maisons d'accueil des oeuvres juives qui, aidées par les fonds du Joint américain, travaillent à ramener les enfants au sein du judaïsme et à leur donner un foyer. Katy Hazan dresse le panorama de ces institutions qui représentent toute la palette du judaïsme. D'un côté, l'oeuvre de secours aux enfants, l'oeuvre de protection de l'enfance juive, les eclaireurs israélites de France, l'Alyah des jeunes, donnent aux enfants les rudiments d'une culture juive, religieuse ou non, pour les ancrer dans une tradition. De l'autre côté, les maisons laïques revendiquent une appartenance politique tout en se rattachant au judaïsme par le biais de la langue, des juifs communistes aux sociaux- démocrates du Bund. Mais l'auteur pointe combien cette typologie, sans être inexacte, est réductrice : chaque maison est un monde en soi, et les enfants qu'elle abrite y viennent souvent par hasard sans choix idéologique.
Lieux de vie Car ce qui frappe, c'est le désarroi d'enfants profondément déstabilisés. La difficulté à se reconstruire est extrême au sortir d'un vécu traumatique jamais formulé ni reconnu. Autant de jeunes vies défaites par les ruptures successives, les drames répétés, une survie difficilement préservée. A tous ces êtres déboussolés mais qui ont un même parcours, les maisons d'accueil offrent un lieu de vie.
Pourtant, sur le moment ou à distance, nombre d'entre eux reprochent à ces structures un manque de solidarité et de compréhension. Katy Hazan tempère cette appréciation : il n'y avait pas de précédent et tout le monde improvisait. Elle invite surtout à distinguer le niveau collectif, souvent vécu comme une réussite, et celui des individus dont la blessure est indicible.
C'est que l'entrée en collectivité est, pour les enfants de déportés, le moment où tout s'écroule, la preuve tangible que les parents absents ne reviendront plus. Pour eux, la vraie guerre commence après la guerre. Le chagrin s'intériorise. " Nous avons traversé la vie comme des funambules en équilibre sur les fils barbelés qui emplissaient notre tête ", écrit l'un d'eux.
Katy Hazan décrit ces maisons comme de véritables communautés éducatives animées par de fortes personnalités qui ont la ferme volonté d'appliquer des méthodes d'éducation nouvelles. Les programmes conçus sont originaux, mêlant activités libres à la Freinet et dirigisme à la Makarenko. Mais il y a loin de la théorie aux actes : beaucoup d'anciens pensionnaires conservent le souvenir d'une réalité routinière peu épanouissante.
Ces expériences, qui courent de la Libération au début des années 60, n'échappent pas plus que la société dans son entier au silence qui entoure alors la déportation. Un silence de plomb. Pourtant, par-delà leur diversité, les maisons ont atteint leur objectif, permettant aux enfants de redonner un contenu positif à une identité bafouée et mortifère.
Après l'étude de la persécution, des déportations, de la spoliation et de la restitution, le temps est venu de scruter l'après-guerre. Katy Hazan note que, pour beaucoup d'enfants, le véritable travail de deuil n'a eu lieu qu'avec la publication en 1978 du Mémorial de la déportation des juifs de France. Dans un autre registre, son étude précise et sensible marque également une étape importante. Sans se départir du recul nécessaire à l'étude, l'historienne excelle à faire entendre les voix singulières de la conscience déchirée d'enfants sur lesquels n'a cessé de planer l'ombre portée de la Shoah. Ainsi de la petite Janine, privée de ses parents en 1942, ballottée de refuge en maison, anorexique, qui, à neuf ans en 1947, bute à l'école sur les fractions parce qu'elle ne comprend pas le partage d'un gâteau dans une famille.
Bibliographie
Les orphelins de la Shoah
Les maisons de l'espoir (1944-1960) de Katy Hazan
Les Belles Lettres, 418 p., 180 F (28,20 ).
Chapitre.com, Description Au lendemain de la guerre, les organisations juives se retrouvent face au désarroi de nombreux orphelins, fils et filles de déportés juifs, la plupart d'origine étrangère. Diverses associations, actives depuis l'entre-deux guerres, mettent en place des structures afin de les recueillir, de leur donner une éducation et une formation pratique, de leur offrir une émancipation. Ceci avec l'aide financière de l'Etat, mais surtout de la diaspora américaine (en particulier Le Joint), et aussi, dès sa création, de l'Etat d'Israël. On comptera environ 50 de ces maisons d'accueil pour environ 3000 orphelins. C'est l'histoire de ces "maisons de l'espoir", très différentes selon leur idéologie (des traditionalistes aux socialistes révolutionnaires) et de ces enfants, que Katy Hazan se propose de raconter. Oeuvre de vie, ces maisons furent un formidable défi à la Shoah : défi relevé dans le souci de ne pas laisser ces enfants aux soins de l'Assistance publique, défi humain contre la mort, utopie créatrice et positive dans une après-guerre plus que morose. Par leur existence, ces collectivités posent une question, fil conducteur de ce travail : que signifie être juif après la Shoah, à une époque où le modèle intégrateur républicain reprend toute sa place, sinon sa légitimité, tout en affirmant fermer la parenthèse malheureuse de Vichy ? Comment, dans cet immédiat après-guerre, la question identitaire se pose-t-elle à travers la prise en charge des enfants ? Dans ce travail original, Katy Hazan allie la rigueur de l'historienne à un travail de mémoire et de "proximité" d'une grande densité émotionnelle. Etudiant les conditions d'émergence de ces maisons de l'espoir, elle a réuni, en recoupant des informations éparpillées et lacunaires, une centaine de témoignages, sous forme d'entretiens : ils permettent de rendre compte, de manière extrêmement vivante, de ces lieux de vie, avec leurs ambiguïtés, leurs échecs, leurs réussites. Ces témoignages détaillent les différentes méthodes éducatives, mettent en lumière des paradoxes entre la générosité des projets et l'utopie messianique (construction de "l'homme juif nouveau" dans la réalité de lendemains qui déchantent). Hélas, le travail de deuil nécessaire fut négligé : parce que l'on tut la mort des parents (sujet tabou) et ses raisons, on entretint chez beaucoup l'espoir de les revoir. C'est aussi de ce deuil à faire, aujourd'hui encore, que parlent ces orphelins désormais grand-parents. |
April 22, 2006
La double pesée comparative
Date de la découverte : 1669Découverte : la balance dite de Roberval
Description : Au XVIIe siècle deux types seulement de balances existent : la balance à fléaux égaux souvent fragile et de faible portée, et la balance romaine à fléaux inégaux, plus robuste mais peu précise. Roberval, en tant que mécanicien, étudie la fabrication des instruments de pesée. Il imagine une balance robuste et assez juste, qui permet de poser les objets non plus en un endroit précis mais dans une zone étendue, rendant son usage moins minutieux et donc utilisable pour les pesées du commerce souvent faites rapidement. Il invente pour cela un fléau en forme de rectangle déformable selon un parallélogramme lors d'une pesée, maintenant les plateaux toujours horizontaux malgré la rotation du fléau, et permettant de poser les masses n'importe où dans chaque plateau pour faire les mesures.
Source : encycloscience.eun.org
Photo du CNAM sur culture.gouv.fr :
Comment ça marche :
L’équilibre de la balance Roberval
mardi 6 janvier 2004, C.B & S.R.
pedagogie.ac-toulouse.fr/ariege-education
L’équilibre de la balance pose une difficulté : si la balance n’est pas juste (c’est généralement le cas) elle penche d’un côté même si elle est à vide. Ce qui signifie que deux masses égales placées de chaque côté ne parviennent pas à mettre le fléau horizontal. Dans ces conditions, on ne peut évaluer l’égalité de deux masses que si l’on les met du même côté, successivement en remplaçant l’une par l’autre et en disposant de l’autre côté une masse quelconque (tare) : si le fléau reprend la même position d’équilibre à qhaque fois, on peut dire que les deux masses sont égales. Ceci s’apparente à une double pesée comparative.
Si l’on désire trouver le poids de l’objet, par double pesée, on procède de la même façon en utilisant la première fois l’objet à peser avec des masses marquées pour équilibrer la tare qui est de l’autre côté. Et la deuxième fois l’on ôte l’objet que l’on remplace par des masses marquées. Le poids de l’objet est la différence entre la somme des masses placées la deuxième fois et celle des masses additionnelles placées la première fois avec l’objet.
La simple pesée est celle qui consiste à équilibre l’objet par des masses marquées et à lire leur valeur. Inconvénient : si la balance est fausse (comme généralement), le résultat est faux, particulièrement lorsque l’on souhaite une grande précision (de l’ordre du gramme). Par contre, si, comme au marché, l’on souhaite un poids proche (à une dizaine de grammes près) de ce que l’on demande, la simple pesée est satisfaisante.
Maât, par Nico, extraits : Déesse égyptienne symbole de l’ordre cosmique, de la justice et de la vérité. Elle est considéré comme la fille du dieu solaire Rê et comme la compagne de Thot. Le jour du jugement (la pesée de l'âme), la plume de Maât était déposé sur un plateau de la balance, et le cœur du défunt sur l‘autre, afin d'établir si celui-ci était sincère. Le vizir Iséi à son fils : « Maât est grande et son action est permanente. Elle n'a jamais été dans le trouble depuis le temps de son créateur... Tandis qu'il y a punition pour qui transgresse ses lois. Elle est le chemin devant l'inexpérimenté. » « Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure; n'opprime pas la veuve; Ne chasse point un homme de la propriété de son père. Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession. Garde toi de punir injustement. » Cité par François Daumas dans « La civilisation de l'Egypte pharaonique » éd. Arthaud 1965 osiris.net, Maât, extrait : La Maât est au coeur de la compréhension de la civilisation égyptienne toute entière, et est le fondement de sa longévité. Elle est liée et confondue avec l'éthique (incluant la justice, la vérité), avec l'ordre universel (l'ordre cosmique, l'ordre social, l'ordre politique) et avec l'intégration sociale basée sur la communication et la confiance. Fondement de l'identité culturelle égyptienne, Maât est la grande création des penseurs de l'Ancien Empire. C'est elle qui ultimement offre un cadre idéologique à l'État pharaonique, tant au niveau de la justification de son existence qu'à celui des règles qui définissent le bon gouvernement. Initialement, la Maât n'est pas conceptualisée, c'est la volonté du roi. Mais nous ne saurions pas ce que recouvre ce principe si une rupture n'était survenue. Cette rupture, c'est la décomposition, à la fin de l'Ancien Empire, de l'unité centralisée du pays incarnée par le roi. Émergent, alors, de multiples pouvoir locaux qui se partagent le territoire pendant une couple de siècles (la Première Période Intermédiaire). Le désordre et l'anarchie sociale qui en sont résultés ont profondément marqué l'imaginaire égyptien. ... Maât, c'est le conservatisme absolu, la négation de toute évolution sociale; c'est l'homme obéissant qui reste à sa place. L'individu n'avait pas à se manifester en tant que tel. Il n'était qu'un maillon d'un tissu social global où il lui était demandé de se fondre. Toute tentative de modification de l'état des choses est non seulement dangereuse pour la société mais pour le cosmos lui-même. Maât, en tant que conception correspond donc parfaitement à la réalité sociale égyptienne, composée de sujets (et non de citoyens) dominés par un État omni-présent. |
April 8, 2006
Le monde disparu des pupilles
Le Monde, édition du 23.03.06Par Anne Chemin, extrait :
Ivan Jablonka, auteur d'une étude sur un pupille devenu célèbre, Jean Genet (Le Monde du 21 janvier 2005), suit pas à pas ces milliers d'enfants que l'Assistance publique voulait, au nom de la réhabilitation de l'individu, arracher à la pestilence de la grande ville pour les confier à des familles habitant à la campagne. Placés dans des fermes, souvent exposés au froid, à la maladie et à la honte, les petits portaient, jusqu'à 6 ans, un cordon de soie et une médaille sur laquelle était gravé leur numéro d'immatriculation. A 13 ans, ils étaient « gagés » comme ouvriers agricoles ou domestiques, subissant souvent injures et humiliations. « De 1874 à 1939, l'ascension sociale des pupilles a été considérée comme une tâche très mineure, derrière les missions augustes - le combat hygiéniste, l'instruction élémentaire, la greffe territoriale et le renflouement de l'agriculture », note l'historien.
Ivan Jablonka ne se contente pas de retracer l'histoire d'une institution et de ses ambitions républicaines. S'appuyant sur le dépouillement de plus de 400 dossiers, il raconte, en citant des centaines de lettres et de rapports, le quotidien de ces enfants abandonnés : une pupille de 2 ans déplacée parce que sa literie n'a pas été aérée depuis six mois, un garçon de 17 ans qui menace, en 1919, de ne plus aller travailler car il lui est impossible « d'aller tout nu et sans chaussures », mais aussi un pupille de 16 ans séparé de ses parents nourriciers qui leur écrit en 1918 : « J'aime mieux qu'on me flanque une balle dans la peau que de me laisser vivre dans un pareil chagrin séparé de vous. »
L'Humanité, 26 juin 2004 Sébastien, kidnappé par la justice Après avoir vécu huit ans avec ses grands-parents, Sébastien, quatorze ans, a été placé de force chez son père. Depuis, il menace de se suicider pour retrouver enfin sa " Mémé Mireille ". Du rapport 2005 du Défenseur des Enfants, sa préface, la première phrase : Tant qu’il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers [...] ; Victor Hugo, préface aux Misérables, 1862. De l'article du Monde de mars 2006 : C'est un monde aujourd'hui disparu que ressuscite Ivan Jablonka dans une passionnante histoire de l'Assistance publique sous la IIIe République. Entre 1963 et 1980, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié en 2002, 1.630 enfants et adolescents réunionnais, âgés de 7 à 14 ans, ont été envoyés en métropole, plus particulièrement dans des départements touchés par l'exode rural. L'objectif était double rappelle Le Monde : aider les familles pauvres à assurer une formation à leurs enfants et contribuer au repeuplement de la Corrèze, du Gers et de la Lozère. Ma mère me voyait déjà poser pour la photo de l’école avec une petite cravate, comme dans les magazines, et revenir à la Réunion en aviateur», dit Jean-Philippe. «La mienne disait: "Mon petit bonhomme va devenir un grand bonhomme. On fera de lui un monsieur", raconte Jean-Pierre. On a abusé de sa précarité et de sa crédulité. Elle ne pouvait pas se douter de ce qui allait suivre.» Illettrés pour la plupart, sous pression de la toute-puissante administration, savent-ils vraiment ce qu’ils font, ces parents qui apposent une croix ou un pouce trempé dans l’encrier au bas des documents? Inutile de leur forcer la main, puisque c’est «dans l’intérêt de l’enfant». Dernier article de realisance.afrikblog.com |
January 28, 2006
Caricaturé à loisir
"Mon client a été caricaturé à loisir"LE MONDE | 27.01.06
Me Caroline Matrat-Maenhout, l'avocate de Thierry Dausque, a été entendue par la commission jeudi 19 janvier.
Extrait de son audition.
Thierry Dausque, c'est l'illustration de la justice des pauvres. J'ai été commise d'office en février 2002. Mon client a été mis en examen et placé en détention en mars 2001. Pendant plus d'un an, il a été seul, sans famille, sans avocat. Nos confrères ne peuvent pas toujours assumer la défense dans le cadre de la commission d'office.
Je vais le visiter. Il me parle d'un épisode particulièrement traumatisant : sa confrontation, seul, face à ses trois accusateurs assistés de leurs avocats, au juge et à son greffier. Il a toujours souhaité un avocat. Il était seul ce jour-là. Thierry Dausque, c'est celui qui n'intéressait personne. On l'a caricaturé à loisir : un chômeur connu pour ses excès de boisson, donc forcément quelqu'un qui avait violé des enfants. Il ne parlait pas la même langue que les gens qui le questionnaient. Il est important que la magistrature se mette à la portée des gens. Le président de la cour d'assises (du Pas-de-Calais) m'est apparu comme un théoricien, pas comme quelqu'un qui avait le souci des gens.
L'inquisition, Dominique et les dominicains, extraits : Il faut d'abord dire qu'il y a deux Inquisitions, ou mieux, deux vagues d'Inquisitions, assez différentes d'origine et de destin. La première, au XIIIe siècle, est l'aboutissement d'un long processus, mis en oeuvre par les Papes: on l'appelle souvent "Inquisition pontificale" . La seconde répond à une initiative des Rois catholiques espagnols qui, en 1478, demandent au Pape de réorganiser l'ancienne institution. Cet instrument de l'absolutisme royal, dirigé contre les minorités religieuses juives et musulmanes mal assimilées, et contre les courants de pensée qui semblent menacer l'ordre social, ne sera supprimée qu'au XIXe siècle. C'est elle qui fait l'objet d'une "légende noire" assez tenace pour qu'encore aujourd'hui le terme d'Inquisition, dans la mentalité générale, évoque immédiatement de façon quasi-affective les idées de fanatisme et d'intolérance. Les rois d'Espagne firent souvent appel à des dominicains comme Thomas de Torquemada, mais, le plus souvent, dès la fin du XVIe siècle, à des jésuites. Le choix de la personne qui sera juge de la foi est d'autant plus important aux yeux du pape Grégoire IX qu'il redoute le danger d'un juge trop dépendant du prince, au service duquel il risquerait de mettre son office. Ce ne sont pas les inquisiteurs qu'il faut rendre responsables de la création de l'Inquisition. Si certains ont été déséquilibrés par le pouvoir redoutable qui leur était échu, comme le trop célèbre Robert le Bougre, nommé en 1235, qui se déshonora par ses excès dans le nord de la France, la plupart ont rempli avec compétence, indépendance d'esprit et souci principal du salut des âmes la tâche de juge qu'on leur confiait, à la nécessité salutaire de laquelle ils croyaient, comme la grande majorité des chrétiens d'Occident. Le problème de l'Inquisition s'inscrit dans deux problèmes bien plus anciens: celui de la poursuite de l'hérésie dans la société chrétienne et, plus généralement, celui de la sensibilité de cette société au dissentiment dans la foi. Cette dernière donnée remonte aux origines de l'Eglise, où les chrétiens s'attachent intensément au "sentiment de l'unanimité" (Philippiens 2, 2): "Un seul Seigneur, une seule foi, un seul, baptême, un seul Dieu et Père" , dit saint Paul (Ephésiens 4, 5). Certes, la foi est un don total de la personne à Dieu; mais elle comporte, pour être authentique, une croyance, un contenu objectif commun. C'est la société occidentale, ecclésiastique et politique, qui porte la responsabilité d'avoir créé et perfectionné l'Inquisition, par une longue suite de décisions de toutes sortes. L'inquisition médiévale, extraits : Avant l'Inquisition L'Inquisition est instituée en 1231 par Grégoire IX. L'hérésie et les ennemis de la foi étaient déjà poursuivis à cette époque. Les textes étaient : • les décrets de Latran II (1139) • la décrétale Ad adolendam de Lucius III (1184) • la décrétale Vergentes in senium d'Innocent III (1199) • les décrets de Latran III (1215) La procédure inquisitoire Il y a deux procédures principalement, l'enquête générale ou la citation individuelle. L'enquête générale consiste à convoquer la population entière d'une région. La citation individuelle se fait par le biais du curé, celui qui refuse de comparaître est excommunié. Le suspect interrogé doit jurer de révéler tout ce qu'il sait sur l'hérésie. Un notaire est chargé de noter les réponses. Les inquisiteurs peuvent recourir à des délateurs, à l'incarcération ou encore à la torture — son usage est légitimé (à condition qu'il n'y ait pas mutilation définitive des membres) par Innocent IV dans sa bulle Ad extirpenda en 1252. À défaut d'aveux, la preuve peut être apportée par des témoins, qui ne sont pas connus de l'accusé. Les protections accordées aux accusés sont très minces. Par exemple, des témoins habituellement rejetés par le tribunal (excommuniés, voleurs, personnes de mauvaises vie) peuvent être entendus contre le suspect. Par ailleurs, le suspect ne peut pas être assisté par un avocat ou un conseil. Les tentatives de papes comme Clément V pour imposer un traitement plus équitable seront ignorées. Les tortures sont parfois si violentes que même les gouvernants les dénoncent : Philippe le Bel se plaint en 1297 (même s'il a fait torturer lui-même les Templiers). Une personne déjà jugée n'est pas à l'abri pour autant : à tout moment l'Inquisition peut rouvrir un dossier. Néanmoins, il y a une possibilité de recours. Le traditionnel appel au Pape est dénié par Excommunicamus, mais dans la pratique, ils étaient fréquents. Même la mort n'empêche pas la procédure : parfois, les poursuites ont lieu même contre des gens qui sont déjà morts. Leur cadavre est alors brûlé. Peines encourues L'Inquisition n'administre pas réellement de peines, mais des pénitences. Les moins graves, appelées pénitences arbitraires, sont imposées par les inquisiteurs. Elles sont les seules infligées à ceux qui se sont présentés dans les temps (ce qu'on appelle « pendant le temps de grâce »). Ce sont la fustigation au cours de la messe, les visites aux églises, les pèlerinages, l'entretien d'un pauvre, le port de la croix sur les vêtements. La peine normale de l'hérétique converti est la peine de prison à vie, souvent réduite par l'inquisiteur, qui a le droit de moduler les peines. Il y a deux modes, le « mur large », et le « mur étroit », beaucoup plus sévère (réclusion solitaire). Il faut noter que la prison comme peine est pratiquement inconnue avant cette époque, c'est une nouveauté dans l'histoire de la justice. L'hérétique obstiné ou relaps est abandonné à l'autorité séculière qui les condamne au bûcher. Cette peine reste exceptionnelle (Bernard Gui en prononce 40 dans toute sa carrière). Elle a pour avantage de ne pas laisser de reliques aux partisans des brûlés. Les peines les plus graves entraînent la confiscation des biens du coupable au profit de l'autorité chargée des dépenses de l'Inquisition, d'où une certaine tendance à s'en prendre aux gens riches. L'Inquisition n'a pourtant pas fait fortune : ses dépenses sont considérables, et ses gains restent modestes. Saint Louis, Roi de France (1226-1270). Pénétré de ses devoirs de chrétien envers le peuple que la Providence lui avait confié, Saint-Louis s’attacha particulièrement à ce que la Justice fût rendue le plus exactement possible dans le royaume. Tous les historiens s’accordent sur ce point. Maintes fois il advint qu’en été il allait s’asseoir au bois de Vincennes après sa messe, et s’accotait à un chêne, et nous faisait asseoir autour de lui. Et tous ceux qui avaient affaire venaient lui parler, sans empêchement d’huissier ni d’autre. Et alors il leur demandait de sa propre bouche; «Y a-t-il ici quelqu’un qui ait partie?» Et ceux qui avaient partie se levaient. Et alors il disait: «Taisez-vous tous, et on vous expédiera l’un après l’autre». Établissements de Saint-Louis. L’an de grâce 1270, le bon Roi Louis ordonna ces établissements, avant qu’il n’allât à Tunis, en toutes les cours et prévôtés de France. Ces établissement enseignent comment tous juges doivent ouïr, juger et terminer toutes querelles qui sont traités devant eux. Matthieu 6 v 24 - Nul ne peut servir deux maîtres à la fois, et Jésus de préciser: vous ne pouvez servir à la fois Dieu et Mammon. Mamon est un mot araméen qui signifie "richesse" et il indique biens pas seulement argent. Le terme "Mamon" est utilisé par Jésus pour indiquer la personnification de la richesse gagnée mal. Jésus ne condamne pas la richesse en soi même, mais parce qu'elle tend à devenir une idole, qu'il est adoré et servi à la place de Dieu( Mt 6,24), elle absorbe énergies physiques et spirituelles, elle rend sourd au rappel du Royaume et aux nécessités des frères( Cfr Lc 16,19-31). [...] Le discours sur la richesse permet à Jésus enfin de souligner aussi les reflets de bonté sociale demandés par la conversion à l'Évangile. |
Jean-Pierre ROSENCZVEIG
- Cette jeune fille était normale. J’ai même vu dans la notice que sa mère l’aimait bien mais cette jeune fille était loin de lui rendre cet amour ! Bref, on se permettait à l’époque de porter des jugements sur la qualité des relations qui pouvaient exister entre parents et enfants, des jugements qui étaient assez péremptoires et un peu simplistes. Cela aurait été intéressant de porter des jugements sur les relations que les éducateurs sociaux et les magistrats de l’époque pouvaient avoir avec leurs proches... On aurait peut-être trouvé la même chose.
Q - Marguerite a été vue à l’hôpital psychiatrique St André de Bordeaux, on l’a reconnue en déséquilibre psychique, mais on l’a tout de suite remise à l’établissement public de Cadillac, c’est-à-dire que du point de vue médical, absolument rien n’a été soupçonné.
Jean-Pierre ROSENCZVEIG
- Qu’elle ait eu des problèmes n’est pas surprenant. Quand on lit quelques éléments de son passé, cette jeune fille a une mère qui avait été institutrice, et qui était devenue entre guillemets “une femme de débauche”, qui était hémiplégique si j’ai bien compris ou gravement handicapée, un père qui était absent, et incapable d’exercer ses responsabilités. Des relations qui par définition sont des relations d’enfant à parents et de parents à enfant qui finissent pas se tendre au moment de l’adolescence.
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Mais ce n’est pas en prenant le corps de l’enfant et en le mettant quelque part qu’on va d’une quelconque manière changer la réalité de ce qui s'est passé.