May 22, 2007

« Il est interdit de s'enfuir »

ALENCON (AP) - Trois mineurs placés depuis plusieurs semaines au centre éducatif fermé de Sainte-Gauburge (Orne) sont recherchés par les forces de l'ordre après s'être échappés du centre où ils ont tabassé un éducateur, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Dans la nuit de dimanche à lundi, cinq jeunes ont pris à partie l'un des éducateurs du centre et l'ont roué de coups. Ce dernier s'est vu prescrire un arrêt de travail de plusieurs jours.

Les adolescents, âgés de 13 à 16 ans, ont ensuite volé deux voitures de service pour s'enfuir.
Deux d'entre eux ont été interpellés dans l'Eure après avoir eu un accident de la circulation. Ils sont depuis lundi en garde à vue. Les trois autres sont toujours en fuite.

Depuis son ouverture en octobre dernier, le centre éducatif fermé de Sainte-Gauburge n'avait pas encore connu d'incidents aussi graves, même si une vingtaine de fugues avaient été signalées en début d'année.

Les centres éducatifs fermés (CEF) ouverts depuis l'été 2002 étaient l'une des mesures phares de la loi de programmation et d'orientation du garde des Sceaux de l'époque, Dominique Perben. Les mineurs y sont placés soit sous contrôle judiciaire en attente de leur comparution, soit après une condamnation avec sursis et une mise à l'épreuve. Il est interdit de s'enfuir, sous peine de se voir conduire directement en prison.

Le centre éducatif fermé, succursale de la prison
L'humanité, 12 avril 2003, extrait

(...) " le mot " fermé " ne signifie pas l’enfermement physique, mais l’interdiction de sortir sans être accompagné d’un adulte ". Si la loi ne prévoit pas, en effet, de barreaux aux fenêtres ou de gardiens pour surveiller les pensionnaires de ces centres, elle dispose toutefois que " la violation des obligations auxquelles le mineur est astreint (...) peut entraîner, selon le cas, le placement en détention provisoire ou l’emprisonnement ". C’est donc la menace d’une incarcération qui doit permettre d’éviter que les jeunes placés ne quittent leur centre du jour au lendemain, une menace ainsi résumée par Dominique Perben : " S’ils sortent, ils vont en prison. "

Le système fait ainsi peser la contrainte juridique, telle une épée de Damoclès, sur la tête de chaque mineur. Ces derniers, placés dans le CEF, soit sous contrôle judiciaire, c’est-à-dire dans l’attente de leur comparution, soit après une condamnation avec sursis et mise à l’épreuve, ne devront jamais déroger aux injonctions du juge, en fuguant par exemple, sous peine de se voir conduire directement en prison. En effet, la loi Perben, outre le fait qu’elle pose le principe de la création de ces structures, permet également de mettre en détention provisoire les adolescents dès l’âge de treize ans.

Pour gérer ces centres : des associations éducatives agréées auprès du ministère ou de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).


MARSEILLE (AP) - Trois agents administratifs du service des étrangers de la préfecture des Bouches-du-Rhône ont été condamnés pour corruption par le tribunal correctionnel de Marseille, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Un fonctionnaire de 53 ans, qui faisait passer les dossiers de titres de séjour pourtant incomplets contre rémunération, a écopé de 18 mois de prison ferme. Il a été interdit définitivement d'exercer toute fonction publique.

Deux autres employées âgés de 42 et 57 ans se sont vu infliger neuf mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende.

Les trois agents de la préfecture avaient fait l'objet jusque-là d'une suspension avec demi-traitement de la part de leur hiérarchie.

L'affaire a été mis au jour à la suite du vol, le 19 octobre 2004, de 500 visas Schengen destinés à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Les trois fonctionnaires condamnés ont reconnu avoir touché des sommes qui varient de 1.000 à 9.000 euros. L'un d'eux avait aussi fait refaire gratuitement, contre son intervention, le carrelage de la salle de bains de son domicile.


- « Sous peine de se voir conduire directement en prison » -


Les trois conceptions actuelles de l’autorité


Castres crée un conseil pour les droits et devoirs des familles
LE MONDE | 22.05.07

La ville de Castres (Tarn) devait créer, mardi 22 mai, un Conseil pour les droits et devoirs des familles (CDDF), la première structure de ce type en France prévue par la loi Sarkozy de prévention de la délinquance du 5 mars. Ce texte place le maire au coeur de la politique pour la prévention de la délinquance. Le projet avait été dénoncé par l'opposition accusant le gouvernement de vouloir transformer le maire en "shérif".

La loi permet la création de ces conseils pour les droits et devoirs des familles dans les villes de plus de 10 000 habitants. Le CDDF regroupe des représentants de l'Etat, des collectivités locales et des personnels du secteur social, sanitaire et éducatif. L'Association des maires de France recommande à ses membres d'attendre qu'une circulaire précise les modalités d'application de ce conseil.

Le maire UMP de Castres, Pascal Bugis, n'a pas voulu attendre.
Il estime que ce conseil aura pour objet de "dialoguer avec les familles qui posent problème et laissent trop libres leurs adolescents, souvent déscolarisés. Nous pourrons leur adresser des recommandations et prendre des mesures d'accompagnement parental". "Il s'agit d'une action de prévention, souligne M. Bugis. Dans les cas les plus extrêmes, nous serons amenés à prendre des mesures plus répressives, comme la suspension ou la mise sous tutelle des allocations familiale."


Première partie, le printemps des lois
Chapitre 4, l'autorité parentale
Jean Carbonnier, essai sur les lois, 2ième édition

Entre la législation et la pédagogie, l'affinité est naturelle. Mais à aucun moment elle ne fut plus sensible qu'au temps des lumières. Puisque le peuple avait manqué l'école, les lois lui tiendraient lieu de classes de rattrapage.

(...) Mais l'éducation ne saurait commencer trop tôt. Si la législation est appellée à être la pédagogie des adultes, la pédagogie est déjà un peu la législation des enfants. De fait, le long du XVIIIe siècle, une même fièvre d'enseigner et de légiférer travailla le monde intellectuel. Donner un instituteur à l'Emile ou des institutions à la Corse procédait d'une même vocation, d'un même désir passionnel de modeler la pâte humaine. Le législateur de 1804 pouvait-il n'être pas pédagogue ? Prennant les futurs citoyens dès le berceau, il se devait d'inclure dans son Code civil des règles de civilité puérile : il les plaça, pour l'essentiel, au titre de la puissance paternelle.

(...) La suite devait montrer, de surcroît, qu'il - Bonaparte - savait tordre à son gré - jusqu'aux lettres de cachet - la notion d'enrôlement volontaire. (...) et l'on s'apperçoit que celui qui avait proclamé si haut l'honneur des pères et mères était en réalité un ogre (du moins le surnom lui en fut donné).


"Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français", a-t-il dit en se référant à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution". Nicolas Sarkozy.


La loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance : Une avancée de la protection, un recul des droits.

2.4 - Les possibilités accrues de mise à l'écart des familles

Cette loi consacre une revanche des nostalgiques de l'Assistance Publique du XIX° siècle.

www.cahiers-pedagogiques.com
Les trois conceptions actuelles de l’autorité
Par Bruno Robbes
mardi 28 mars 2006

"Il ne s’agit pas tant d’entreprendre une restauration impossible que de chercher à savoir quelles formes d’autorité pourraient convenir à des individus, adolescents ou adultes, épris de liberté et peu soucieux de rétrograder vers des formes archaïques d’exercice du pouvoir" (Ferry (L.) (2003), Lettre à tous ceux qui aiment l’école, Paris, Odile Jacob-Scérén-C.N.D.P., p. 51).

Depuis maintenant cinq années, le propos sur le concept d’autorité envahit tous les secteurs de la vie sociale. Il produit d’une part des discours politiques et médiatiques présentés comme des relais de l’opinion publique ; d’autre part des discours et des débats contradictoires entre les différentes disciplines des sciences humaines. Ainsi, certains philosophes, sociologues, psychologues, psychanalystes ou encore chercheurs en sciences de l’Education ébauchent une pensée alternative encore peu diffusée.

À l’examen de ces différents discours, trois conceptions de l’autorité se dégagent que nous nommons « autorité autoritariste », « autorité évacuée » et « autorité éducative ». Bien que l’on puisse dater approximativement chacune d’elle, ces trois manières de penser l’autorité coexistent actuellement, s’imbriquent même très souvent dans les propos de tel responsable ou acteur social. Le parti pris autoritariste fait consensus social jusqu’à la date symbolique de 1968, même si la remise en question du principe de transcendance sur lequel il appuie sa légitimité date de la Révolution française. Les tenants de l’autorité évacuée produisent leurs discours et certaines de leurs pratiques dans les années soixante, au moment même de la crise du modèle patriarcal. Cette conception trouve aujourd’hui des prolongements dans la remise en question des normes sociales, la revendication individualiste de nombreux adultes, un certain déficit d’éducation des enfants et des jeunes dans la famille ou à l’école. Quant à l’autorité éducative, elle commence juste à émerger actuellement comme une réponse complexe mais indispensable à la transmission et à la pérennisation des idéaux démocratiques.

I - L’autorité autoritariste
II - L’autorité évacuée
III - L’autorité éducative

Bruno Robbes, Professeur des Écoles maître formateur, Conseiller pour la prévention et la gestion de la violence en milieu scolaire dans l’académie de Versailles, Doctorant, Chargé de cours - Université Paris X - Nanterre, Secteur « Crise, École, Terrains sensibles »

De source ENM,
Loyauté du procès et comportements professionnels
Loyauté : Droiture ; désigne plus spécialement soit la sincérité contractuelle (dans la formation du contrat), soit la bonne foi contractuelle (dans l'exécution du contrat) soit, dans le débat judiciaire, le bon comportement qui consiste à mettre l'autre à même d'organiser sa défense, en lui communiquant en temps utile ses moyens de défense et de preuve (NCPC, art. 15).


L'Express, Education
Faut-il décapiter l'enfant roi ?

L'après-Dolto a commencé. Les discours conservateurs sur la famille et sur l'éducation ont désormais le vent en poupe. Même à gauche. Au coeur du dossier : la question des petits tyrans qui rendent impossible la vie de famille. Faut-il retrouver les bases de l'éducation qu'un illusoire vent de liberté avait balayées ? Assistons-nous à un changement de cap dans l'éducation... ou est-ce une simple correction de tir ?


- Trois conceptions coexistent et s'imbriquent même -

Royal: « Des mesures de Sarkozy rendent hommage à mon pacte présidentiel »


POITIERS (AFP) - Ségolène Royal, candidate malheureuse à l'élection présidentielle, a estimé lundi à Poitiers que certaines des premières mesures annoncées par le président de la République, Nicolas Sarkozy, rendaient "hommage à bien des volets de mon pacte présidentiel".

"Des propositions de mon pacte présidentiel contestées par Nicolas Sarkozy sont aujourd'hui dans un projet de loi comme le revenu de solidarité actif ou l'éco-développement", a constaté Mme Royal lors d'un "briefing" avec la presse sans caméra ni micro, à la maison de la région à Poitiers qu'elle retrouvait après la présidentielle et une semaine de vacances en Tunisie.

"Ce projet se met en place avec la personnalité avec laquelle j'ai travaillé sur ce sujet pendant la campagne présidentielle. C'est un hommage en quelque sorte qui est rendu à bien des volets de mon pacte présidentiel", s'est-elle réjoui, en faisant référence à Martin Hirsch, nommé Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.

Pour le PS, les déclarations de Martin Hirsch démontrent "la cacophonie gouvernementale"
Le Monde, le 21 mai

Martin Hirsch, l'ex-président d'Emmaüs et tout nouveau haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a estimé, lundi 21 mai, que l'instauration de franchises sur les soins pour financer la sécurité sociale, une des réformes prônées par Nicolas Sarkozy, n'est "pas une bonne mesure".

"J'ai dit il y a quinze jours, un mois, deux mois, trois mois que ça ne me paraissait pas une bonne mesure", a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter, soulignant qu'il pensait "vraiment que ce n'est pas ce qu'il faut faire". Interrogé sur le fait que l'on puisse "lui reprocher sa liberté de parole", M. Hirsch a répondu : "Peut-être, mais comment voulez-vous faire autrement ?"


- « Comment voulez-vous faire autrement ? » -

May 21, 2007

« Il n'y a pas une mais plusieurs guerres »

La communauté internationale craint un "effondrement total" du Liban
LEMONDE.FR avec AFP | 21.05.07

Le Monde, 21 mai
Les tirs de roquettes palestiniens font une première victime parmi les civils israéliens
Une femme a été tuée, lundi en fin de journée à Sdérot. C'est la première victime israélienne depuis novembre 2006. Tel-Aviv a promis de mettre fin à ces attaques alors que les Palestiniens se disent prêts à une trêve.

Raids israéliens à Gaza
LEMONDE.FR | 21.05.07


Reportage
L'insécurité grandit dans les provinces afghanes du Nord, jusque-là plutôt épargnées
LE MONDE | 21.05.07
Extrait

La violence redouble en Afghanistan, où, une semaine après l'annonce de la mort d'un de leurs chefs militaires, le mollah Dadullah, les talibans ont revendiqué deux attentats-suicides, qui ont fait, samedi 19 et dimanche 20 mai, 24 morts et plus de 50 blessés. Quatorze civils afghans ont été tués, dimanche à Gardez (sud-est), à deux heures de route de Kaboul, quand un homme a fait exploser sur un marché la charge d'explosifs qu'il portait sur lui peu après le passage d'un convoi militaire américain.


Il n'y a pas une mais plusieurs guerres civiles en Irak, selon un rapport britannique
LE MONDE.FR | 17 mai 2007


- Crainte d'un « effondrement total » -

Le négationniste Robert Faurisson a été débouté


PARIS (AP) - Les réformes de la Justice "ne pourront se faire contre les magistrats", met en garde le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) dans un courrier adressé lundi au nouveau garde des Sceaux, Rachida Dati.

"Nous avons besoin d'une ministre gestionnaire qui ait le courage de renoncer à l'inflation législative de ces dernières années pour se consacrer au fonctionnement quotidien de la Justice", écrit Bruno Thouzellier.

Estimant que Mme Dati vient d'être nommée à "un des ministères les plus maltraités de la République", l'USM souhaite être reçue "très rapidement" par la ministre.


ASTANA (Reuters) - La police kazakhe a invité les associations de défense des animaux de l'aider à prendre en charge quelque 2.000 perroquets, canaris, paons et pigeons, ainsi qu'un millier de tortues marines saisis la semaine dernière dans les bagages d'un ressortissant ouzbek.

Ce SOS fait suite à la mort de faim, il y a quelques jours, de plusieurs dizaines de perroquets enfermés dans un commissariat de police.

"Le problème est très grave, ces animaux risquent de mourir", a expliqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur. "Nous aimerions faire appel aux conseils des ONG".

PARIS (AFP) - Le négationniste Robert Faurisson a été débouté lundi par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris des poursuites civiles pour diffamation qu'il avait intentées contre l'ancien ministre Robert Badinter, ce dernier l'ayant qualifié en novembre 2006 de "faussaire de l'Histoire".

Plus d'infos...

- Il assimilait les chambres à gaz à de simples « douches » -

« Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? »

Carnets de justice
«Il a tourné la page, changé d'optique»
Libé, le 21 mai 2007

En sortant de la salle d'audience, la petite femme rondelette, totalement déboussolée, se retourne vers son avocate : «Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?» Elle vient d'exposer devant le tribunal que son ex-mari n'a jamais payé un sou de la pension alimentaire qu'il doit lui verser depuis un jugement d'octobre 2005 : 160 euros mensuels pour deux enfants.

Mais la procureure n'a pas eu l'air convaincue : «Il appartient à la partie civile d'apporter la preuve du non-paiement», a-t-elle dit en guise de réquisitions. L'abandon de famille est constitué dès lors que la pension n'est pas payée intégralement pendant plus de deux mois.

Mais comment apporter une preuve négative ? demande l'avocate. Théoriquement, le prévenu devrait arriver avec les traces de ses versements ; il préfère jouer l'homme invisible : «Il ne s'est présenté ni à l'audience précédente, ni devant le juge des affaires familiales, ni aujourd'hui. Et l'avocat qui le représentait pour le divorce m'a indiqué qu'il ne le défendait plus, car son ex-client refuse d'acquitter des honoraires», explique l'avocate de madame.

La présidente constate que le prévenu a bien été «cité à personne», c'est-à-dire qu'il a reçu la convocation en mains propres. «Il a cessé de travailler dès qu'il a été condamné au versement de cette pension alimentaire. On ne peut faire de saisie sur salaire», indique encore l'avocate. En précisant que sa cliente se trouve dans une situation financière délicate, au point d'avoir dû saisir la commission de surendettement. La procureure ne réclame aucune peine particulière : «Je m'en rapporte au tribunal», dit-elle.

«Délibéré au 30 mai», annonce la présidente. «Je vais vous joindre le jugement du juge des affaires familiales qui constate la totale carence du père. Il a été rendu le 20 mars dernier et n'a pas encore été tapé», promet l'avocate.


(...) Compte tenu du «parcours très préoccupant» de Khalid, elle réclame deux mois de prison et prend la précaution de l'assortir d'un mandat de dépôt. L'avocate de Khalid demande au tribunal de «ramener les faits dans la chronologie [du] parcours» de son client : ce sont des faits peu graves, anciens, et depuis «il a tourné la page, changé d'optique». Car en dehors des actes qui lui ont valu déjà trois incarcérations pour un total de six mois ferme, «ce jeune homme est aussi un travailleur qui a exercé différents métiers, qui peut faire valoir une promesse d'embauche comme menuisier en CDI pour sa sortie, qui est père et vit avec la mère de cet enfant, présente dans la salle», plaide-t-elle. «La prison, il en a assez fait. Il a compris», assure-t-elle à l'appui de sa demande de sursis. «Un mois de prison ferme, eu égard à son casier», tranche la présidente.


- Un jugement du 20 mars, pas encore tapé -

« Les Allemands sont désormais nos amis »


Communiqué du MRAP
Paris, le 21 novembre 2006

Le MRAP, alerté par des étudiants en droit, tient à dénoncer la référence à l’« hérédité raciale » comme facteur endogène de la criminalité dans l’ouvrage Droit pénal général, paru aux prestigieuses éditions Dalloz. En effet, le paragraphe 15 de l’introduction de cet ouvrage énonce :

« Les facteurs endogènes de la criminalité – Ces facteurs consistent surtout en caractères particuliers dont les uns sont innés et dont les autres sont acquis.

« 1° Les caractères innés marquent l’individu dès sa naissance. Un hérédité pathologique au point de vue physique, mental ou social, sans constituer un pronostic fatal, réalise un handicap sensible surtout lorsqu’elle est lourde et bilatérale. L’hérédité raciale, par le tempérament et les processus mentaux dont elle dote l’individu, peut expliquer certains aspects de son comportement. (...) »

Pour le MRAP, cette explication des facteurs de la criminalité donnée à des étudiants en droit, dont des futurs magistrats, participe, cautionne, et entretient une lecture racialisante des problèmes sociaux, de la délinquance, et de la violence.

Le MRAP vient de saisir le Président des éditions Dalloz pour demander que soit immédiatement inséré un avis aux lecteurs dans les ouvrages concernés et que les éditions Dalloz s’engagent publiquement à supprimer toute référence à une lecture ou à une explication raciale de la criminalité.

Dans une période où les logiques ultra sécuritaires visent à criminaliser certaines populations, et en particulier les populations immigrées, il y a une urgence à se mobiliser pour éradiquer les causes de la délinquance que représentent les violences économiques et sociales, les discriminations et les stigmatisations.

LONDRES (AFP) - Un club de golf du sud-ouest de l'Angleterre a autorisé les Allemands et les Autrichiens à venir jouer sur son parcours après une mesure de bannissement vieille de 88 ans prise après la Première Guerre mondiale.

Le règlement du club de Filton, près de Bristol, stipulait depuis 1919 qu'"aucune personne d'extraction allemande ou autrichienne, qu'elle soit naturalisée ou pas, ne peut entrer dans le clubhouse ou sur le parcours". Cette mesure avait été prise après la mort de neuf membres du club sur les champs de bataille du nord de la France.

Cette règle avait toutefois été oubliée jusqu'à ce qu'un historien la retrouve dans les archives du club. "J'étais absolument stupéfait. Je me suis dit +Mon Dieu+. Quand je me suis rendu compte que personne n'avait dit +Nous devons revoir cette règle+, j'étais abasourdi", raconte Alan Barclay au tabloïd britannique The Sun. "Ce n'est pas le genre de règles que vous voulez voir dans un club moderne. Les Allemands sont désormais nos amis. Sauf quand ils nous battent au football évidemment".

Le procès de Mickaël Tronchon, alias Phinéas, qui avait revendiqué l'agression de deux Français d'origine maghrébine, près de Lyon et à Paris, et la profanation du cimetière juif de Lyon en août 2004, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises du Rhône. • Martin Bureau (AFP/AFP/Archives - lundi 21 mai 2007, 10h30)






No longer Kraut of bounds
By SEBASTIAN LANDER
TheSun.co.uk, May 18, 2007

A GOLF club has scrapped an 88-year-old law banning Germans and Austrians from teeing off.

Filton Golf Club, in Bristol, is raising the white flag on the 18th hole after discovering it made the ban after nine club members died serving their country during the First World War.

According to official rules drawn up in 1919: “No person of German or Austrian extraction, whether naturalised or not should be allowed in the clubhouse or on the course.”

Austrian and German birdies are now welcome, while our former enemy will be allowed to use British bunkers.

The ban had been long-forgotten until files were unearthed by researcher Alan Barclay, who had been trawling the club’s archives.

Members unanimously backed a motion to axe the rule at their latest AGM last week.

Mr Barclay, 66, said: “Germans and Austrians have played here but not ‘legally’- until now. Now they are officially welcome.

“There could have been some naturalised people who were affected, but there is no way of knowing whether that happened.”

The club has at least one German member.


Club member and Second World War veteran Leonard Scott, 83, welcomed the move.

Mr Scott, who lives in Brislington, Bristol, said: “Live and let live. We have got enough problems with one thing or another without this being a thorn.”


- L'historien a été abasourdi, stupéfait -


« On ne doit pas demeurer sourd et insensible à la situation des femmes battues »

PARIS (AP) - La politique de l'immigration "sera dictée à la fois par la fermeté et l'humanisme", a indiqué lundi le nouveau ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Brice Hortefeux, qui a exclu toute vague de régularisations massives.

"Ma démarche est dénuée de tout dogmatisme, de tout a priori, ce sera fait avec beaucoup de pragmatisme", a assuré sur Europe-1 Brice Hortefeux, conscient "que ce sera un exercice difficile".

Rappelant que la France connaissait un taux de fécondité plus fort que tous les autres pays européens, nécessitant un moindre besoin en main d'oeuvre,
ce proche de Nicolas Sarkozy a précisé qu'"il rencontrera très vite les responsables" d'un "certain nombre de secteurs, comme le bâtiment, les services à la personne et l'hôtellerie-restauration" où "il y a des postes pas pourvus".

Interrogé sur une régularisation de masse comme en Espagne, le ministre de l'Immigration a été clair: "pas de vague". "On en a connu dans notre pays en 1997 (...), cela a créé immédiatement un appel d'air puisque les demandes d'asile ont été multipliées par quatre entre 1997 et 2002".

"Il faut mettre de côté les régularisations massives, cela ne marche pas et c'est pénalisant, y compris pour les immigrés", a martelé Brice Hortefeux, précisant qu'"on ne doit pas demeurer sourd et insensible à des situations particulières, notamment la situation des femmes battues".


Le ministre de l'Immigration a précisé qu'environ 25.000 sans-papiers seraient expulsés en 2007. Il a souhaité que "cela soit fait avec le respect qui est dû aux personnes". Cela impliquera "la présence d'associations humanitaires comme la Croix Rouge et d'autres" qui ne seront "pas là pour servir de caution".

Enfin, "il n'est pas question de remettre en cause ces règles et ces principes" du regroupement familial, "mais il faut le faire en respectant la dignité des personnes souhaitant venir sur notre territoire et favorisant leur intégration", a-t-il conclu.


- Une démarche « dénuée de tout dogmatisme, de tout a priori » -

Claude Lipsky, surnommé « l'escroc du siècle », se dit innocent et victime d'un renversement de conjoncture

VERSAILLES (AFP) - Le procès de Claude Lipsky, surnommé "l'escroc du siècle", portant sur une vaste escroquerie aux faux placements présumés de 30 millions d'euros commise au préjudice de 400 militaires français, s'ouvre lundi et jusqu'au 15 juin devant le TGI de Versailles.

Plus de trente ans après le retentissant scandale politico-financier du Patrimoine foncier qui lui avait valu en 1976 une condamnation à huit ans de prison, l'homme d'affaire aujourd'hui âgé de 74 ans comparaît à nouveau, et libre, pour des placements supposés fictifs.

Dans l'affaire du Patrimoine foncier, une société civile de placements immobiliers, il était parvenu à convaincre 14.000 épargnants de lui confier entre 1969 et 1971, 151 millions de francs dont il en avait détournés 43 millions.

Cette fois-ci, M. Lipsky est soupçonné d'avoir lancé des souscriptions auprès de militaires français basés principalement à Dakar et Djibouti, auxquels il faisait miroiter des placements immobiliers à des taux alléchants grâce à un logiciel miracle capable d'analyser les flux boursiers à long terme.

Pour pénétrer dans les bases, M. Lipsky aurait recouru au lieutenant-colonel Claude Derusco et au général Pierre Haubois, également mis en examen et tous deux lundi à la barre. Ils auraient joué de leur qualité pour convaincre leurs frères d'armes. Les deux militaires qui prétendent avoir été manipulés auraient touché 8% de commission sur chaque placement.

Dernier maillon du système, la banque genevoise, "Sofipriv", aujourd'hui baptisée Société Bancaire Privée (SBP), est soupçonnée d'avoir fourni entre 1987 et 1997 un compte à M. Lipsky pour déposer les chèques et des sociétés offshore pour recycler l'argent. La SBP comparaît pour "escroquerie" et "blanchiment aggravé" d'argent.

Plus d'infos...


- Deux militaires prétendent avoir été manipulés -


Une des pires sècheresses que l'Australie ait connue




Libé. Le premier ministre appelle
la population à prier.




Le Parisien, l'article. Ce foyer faisait
l'objet d'une enquête sociale.


- Selon le voisinage, alcool et violence conjugale -


Une enquête trop indiscrète dans les cartables parisiens


La diffusion d'un questionnaire sur la santé des élèves suspendue après la protestation de parents
Le Monde, 22 mai, extrait

Méthodologie critiquable ? Ou, plus probablement, déficit d'information vis-à-vis des familles sur un terrain hautement sensible ? Entre novembre 2004 et mars 2005, une étude à peu près similaire avait été menée sans encombre dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Et plus de la moitié des questionnaires parisiens ont également été retournés, dûment remplis, sans que leurs destinataires trouvent à y redire.

Des parents s'offusquent d'une étude de la MGEN sur la santé mentale des écoliers. Une enquête trop indiscrète dans les cartables parisiens
Libé, le 21 mai 2007

«L'embrassez-vous ?» interroge brutalement la question 15, qui complète plus loin : «Fouillez-vous ses affaires personnelles ?» La 24 demande si l'un des membres de la famille «a déjà eu l'habitude de vérifier, compter ou nettoyer de façon répétitive». «Au cours de l'année écoulée, lit-on à la question 30, combien de fois avez-vous eu besoin d'un premier verre pour pouvoir démarrer après avoir beaucoup bu la veille ?»

Mal comprise». En découvrant le questionnaire de la MGEN (Mutuelle générale de l'Education nationale) dans le cartable de sa fille, 6 ans, Sandrine n'en est pas revenue. Des dizaines de questions sondent la vie privée de sa famille, un alcoolisme par ci, une dépression par là, ou des problèmes psychologiques. Et on peut même lire : un membre de la famille «a-t-il déjà tenté de mettre fin à ses jours ? Si oui, est-il décédé ?».

(...) «Le fait que j'ai été déprimée ou que j'ai bu ne regarde pas l'Education nationale, tranche Sandrine. En plus on nous parle d'anonymat, mais le dossier de ma fille porte un numéro. C'est une marque de mépris de l'Education nationale. Le questionnaire demande au moins deux heures de boulot et remue des tas de choses à l'intérieur.»

(...) Catastrophe. A la veille de la réunion de la FCPE, les chercheurs refusent de s'exprimer ouvertement. Pour eux, un abandon serait une catastrophe. La santé mentale des enfants est peu étudiée, ils rêvaient de travailler sur des thèmes comme l'anxiété de la séparation ou la surprotection. Ils venaient d'obtenir de Bruxelles le feu vert pour mener des études similaires dans plusieurs pays européens. «Je comprends que certains ne veuillent pas répondre, mais pas qu'ils empêchent les autres», confie l'un d'eux.


- Des parents s'en sont offusqué -

Rachida Dati, très peu locace

Rachida Dati, très peu locace ce dimanche, se contente de « rendre hommage aux magistrats de permanence, aux fonctionnaires et au greffe, parce que la justice fonctionne sept jours sur sept, vingt quatre heures sur vingt quatre, pour la protection des français ». Dans ce JT de France 2, les très sommaires, mais significatives, déclarations de Rachida Dati ont suivies un appel au don lancé par l'association Laurette Fuguain :







Les anciens présidents parlent d'or
Le Monde | 19.05.07

Bill Clinton fait rêver tous les dirigeants politiques de la planète. Les plus notoires, en tout cas, et ceux qui se cherchent un avenir après leurs années au pouvoir. Par exemple, le premier ministre britannique, Tony Blair, qui s'apprête à remettre les clés du 10, Downing Street à son second, Gordon Brown, le 27 juin. Ou, plus près de nous, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, qui ont dit adieu cette semaine, respectivement, à l'Elysée et à l'hôtel Matignon.

Car Bill Clinton, après avoir quitté la Maison Blanche le 20 janvier 2001, est devenu le conférencier le mieux payé au monde. Il lui arrive de toucher en une soirée 200 000 dollars (150 000 euros), l'équivalent de ce qu'il gagnait en un an comme président des Etats-Unis d'Amérique. Son record a été établi au Canada, où il a prononcé deux allocutions en une journée pour la somme totale de 475 000 dollars.

A l'automne 2006, il a avoué, dans le Kentucky, à un public conquis d'avance : "Je n'ai jamais eu un sou à moi jusqu'à mon départ de la Maison Blanche, et maintenant, je suis millionnaire !" Son autobiographie, My Life, publiée en 2004, a été un succès mondial et lui a rapporté environ 12 millions de dollars.

Mais, surtout, l'ancien président a récolté en sept ans 40 millions de dollars rien qu'avec la rémunération de ses discours.

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« Fin de week-end » au France Soir. C'est à peine si Rachida Dati apparait à cette édition des journaux de France 3 qui consacrait bien plus de temps à la « peoplelisation  » de la vie politique :






MANADO, Indonésie (Reuters) - Un pêcheur indonésien a pris samedi dans ses filets un coelacanthe, un poisson primitif dont on croyait l'espèce disparue depuis des millions d'années jusqu'à la capture d'un spécimen en 1938 dans l'océan Indien.

ATHENES (AFP) - Une septuagénaire grecque, tombée sur une voie ferroviaire au moment où un train arrivait, est passée sous les wagons sans une égratignure pour avoir eu le bon réflexe de s'allonger.

NORTH CANTON, Ohio (AP) - Kristina Schneider avait bien essayé de convaincre un client de la station service BP où elle travaille d'acheter le dernier ticket d'un rouleau de Magnificient Millions, un jeu de hasard américain.

"Je plaisante toujours en disant que le dernier est le ticket gagnant, mais il a dit qu'il ne pouvait payer que trois tickets", a expliqué Kristina Schneider.

Dommage, car pour une fois, elle ne se trompait pas.

Cette mère célibataire -qui a neuf cartes de crédit et 8.500 dollars (6.300 euros) de dettes- a fini par acheter elle-même le ticket avec un billet de 10 dollars qu'elle avait trouvé vendredi dans sa boutique. Bien lui en a pris: elle a gagné 1 million de dollars (740.000 euros)!

"J'ai pensé que quelqu'un me jouait un tour", a-t-elle confié.
Après s'être assurée auprès d'un client qu'elle avait effectivement gratté le ticket gagnant, elle a été victime d'un malaise et a fermé le magasin le temps de se remettre.

"J'étais abasourdie. Je le suis toujours, d'ailleurs", a-t-elle avoué.


- « Attendre, espérer, trouver un donneur » -

May 20, 2007

Affrontements entre armée et activistes au Liban

TRIPOLI, Liban (Reuters) - L'armée libanaise poursuit le pilonnage des positions d'un groupe radical proche d'Al Qaïda dans un camp palestinien de la région de Tripoli au terme d'une journée d'affrontements d'une violence sans précédent depuis la guerre civile de 1975-1990.

Mais l'armée libanaise, qui a perdu 23 hommes en moins de 24 heures, d'après des sources militaires, a repris la situation en main dans la seconde ville du pays, où elle a tué 15 activistes du mouvement Fatah al Islam et en a capturé plusieurs autres.

Quatre autres membres du Fatah al Islam ont péri dans le pilonnage à l'arme lourde des positions de leur mouvement dans le camp de Nahr al Bared, où l'armée libanaise n'a pas le droit de pénétrer aux termes d'accords conclus il y a 38 ans sous l'égide de la Ligue arabe.

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- Sans précédent depuis la guerre civile de 1975-1990 -

Siemens veut rompre avec la corruption


Le Monde, le 19 mai
Un conseiller de M. Sarkozy inculpé en Belgique

Patrick Ouart, fraîchement nommé conseiller à la justice du président, est soupçonné dans une affaire de piratage nocturne chez Electrabel.

MUNICH (AFP) - Le conglomérat Siemens a choisi dimanche pour patron l'Autrichien et spécialiste de la pharmacie Peter Löscher, un recrutement en externe très inhabituel pour le groupe allemand démontrant la volonté d'en finir avec les scandales de corruption.

M. Löscher "a été nommé par le conseil de surveillance lors d'une réunion extraordinaire", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Cet homme de 49 ans, dirigeant de la division "Global Human Health" du laboratoire américain Merck (MERK.JK - actualité) , prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet.

Le président du conseil de surveillance Gerhard Cromme vante dans un communiqué "sa bonne réputation internationale, sa grande expérience en matière de stratégie, de questions financières et technologiques", mais surtout sa "droiture."

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- Un homme droit à sa tête -

La campagne des législatives est lancée

PARIS (AP) - La bataille des législatives est lancée. Après deux semaines dominées par l'installation de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, la campagne en vue du scrutin des 10 et 17 juin va réellement démarrer cette semaine.

La droite part largement favorite d'une élection qui a toujours confirmé le résultat de la présidentielle lorsqu'elle est organisée dans la foulée.

Nicolas Sarkozy attend des législatives une large majorité pour pouvoir mettre en oeuvre son programme. Le président s'investira dans ces élections. "Le moment venu, comme l'ont fait tous mes prédécesseurs, je dirai aux Français les enjeux de ce scrutin", prévenait-il lundi dernier devant le conseil national de l'UMP.

Mais en raison d'un agenda surchargé, il déléguera largement la conduite des opérations à François Fillon.
Le Premier ministre, candidat dans son département de la Sarthe, dont il est l'élu depuis 1981, a lancé la bataille ce week-end dans son fief.

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- La droite part largement favorite -