May 13, 2006

2006, la confusion entre le risque et le danger

En 2003 270 000 enfants (dont 110 000 placés) bénéficiaient de mesures d'assistace éducative. Des notions de "risque" puis de "trouble de la conduite" ont été introduits au cours de 2005.



May 12, 2006

Iznogoud, Nicolas Sarkozy et Google

Iznogoud, Nicolas Sarkozy et Google
10/10/2005 17:13:48 par Bruno
www.generation-nt.com/actualites

... Une attaque par Google Bombing est apparue contre Nicolas Sarkozy.

Pour rappel, le Google Bombing est une technique qui permet d'associer un ou des mots clés à une page web, et ainsi faire apparaître ce lien parmi les premières réponses lors d'une requete effectuée sur ces mots clés dans un moteur de recherche.

Ainsi, si vous tapez les mots clés "Nicolas Sarkozy" dans Google, vous trouverez en deuxième position le site ... consacré à Iznogoud, le film de Patrick Braoudé avec Michaël Youn !

Ceci est bien entendu le fait de certains webmasters, ou bloggeurs, qui ont, à priori, bien réussi leur coup ;)


Outre l'association de "Sarkozy" à "Iznogoud", un second Google bombing se met en place, associant cette fois-ci le mot "Iznogoud" à la page web correspondant à la biographie du ministre de l'Intérieur, sur le site même du Premier ministre !
Ainsi, si vous tapez le mot clé "Iznogoud" dans Google, vous trouverez en troisième position le site de la biographie de Sarkozy.

Moralité : "Qui sème le vent, récolte la tempête" :D

La belgique sous le choc

BRUXELLES (AP) - La Belgique était sous le choc vendredi après le meurtre gratuit d'une femme noire et de l'enfant blanc dont elle était la nourrice. Un événement qui survient peu de temps après l'assassinat d'un jeune pour lui voler son baladeur, à la suite duquel les Maghrébins avaient été faussement montrés du doigt.

Plusieurs centaines de personnes ont défilé en silence vendredi matin dans les rues d'Anvers, au lendemain du double crime commis par un jeune homme de 18 ans présenté par les autorités comme un skinhead. L'individu, connu pour ses sympathies d'extrême droite, venait de faire l'acquisition d'un fusil.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le meurtrier présumé s'est rendu dans le centre historique avec son arme et a ouvert le feu sur les personnes qui n'étaient pas de couleur blanche, tuant une Malienne et, sans le vouloir, l'enfant blanc qu'elle gardait. Il a aussi blessé grièvement une femme d'origine turque qui passait par là.

Blessé à son tour au ventre par un policier qui le sommait de déposer son arme, l'agresseur a été arrêté et transporté à l'hôpital, où il a été interrogé par la police et inculpé vendredi de meurtre avec préméditation.

"Le suspect a déclaré qu'après avoir acheté un fusil de chasse et des munitions, il avait délibérément recherché des personnes d'origine étrangère dans le but de les abattre", a expliqué Dominique Reyniers, porte-parole du parquet d'Anvers.

"Maintenant, on tire sur les Noirs uniquement parce qu'ils ont la peau sombre", s'est indignée Ngounda Demba, proche de la nourrice tuée, alors que des manifestations se formaient en divers points de la Belgique pour dénoncer la nature raciste du crime.

Le jeune avait récemment été expulsé de son établissement scolaire pour avoir fumé dans les locaux et s'était fendu d'une lettre d'adieu. Malgré son attitude extrémiste, nul ne pouvait imaginer qu'il irait jusqu'à semer la mort.

"Chacun dans notre pays doit savoir ce à quoi peut conduire un climat d'intolérance", a souligné le Premier ministre Guy Verhostadt en commentant à chaud ce double crime.

Les violences contre des personnes de type non-caucasien sont en nette augmentation en Belgique depuis qu'un jeune a été tué le mois dernier pour son lecteur MP3. Ses meurtriers présumés ont d'abord été présentés comme des Maghrébins alors que rien ne permettait de l'assurer. La police a finalement appréhendé deux suspects... polonais.

Depuis ce crime, les incidents à connotation raciste remplissent la rubrique faits divers des médias belges. Les chaînes de télévision ont ainsi diffusé des images de caméras de surveillance montrant un homme noir roué de coups dans une station-service bruxelloise parce qu'il n'avait pas déplacé son véhicule suffisamment rapidement. La victime est aujourd'hui paralysée et partiellement aveugle.

Un homme d'origine africaine est lui tombé dans le coma après un passage à tabac devant un bar fréquenté par l'extrême droite; trois crânes rasés ont été arrêtés. Un incendie suspect a par ailleurs ravagé un foyer de travailleurs africains.

"Ca ne peut pas aller plus mal", a constaté le maire d'Anvers, Patrick Janssens. "On ne peut pas comprendre que cela arrive en plein jour à Anvers."

Le port est un bastion du parti d'extrême droite Vlaams Belang (Intérêt flamand), l'ex-Vlaams Blok (Bloc flamand), qui a lui aussi condamné le double meurtre de jeudi à quelques mois des élections municipales d'octobre. "Notre parti est choqué par ces événements que rien ne justifie", a réagi son président Frank Vanhecke, appelant à "la sanction la plus sévère contre le meurtrier."

Le suspect entretenait cependant des relations indirectes avec le Vlaams Belang. "Le seul lien qu'il avait avec nous est que certains de ses proches sont membres du parti", a un porte-parole de la formation. "Lui-même n'avait jamais assisté à aucune réunion et n'était pas adhérent." AP

Vaste purge anti-corruption dans l'administration russe

MOSCOU (Reuters) - Des têtes sont tombées vendredi dans les hautes sphères de l'administration russe, deux jours après que le président Vladimir Poutine eut déclaré qu'il ne tolèrerait plus aucune corruption dans la fonction publique.

Dix hauts responsables, dont trois généraux, ont été limogés des Services de sécurité fédéraux (FSB), du ministère de l'Intérieur et des services du procureur général, soit un remaniement d'une ampleur que la Russie n'avait pas connue depuis des années.

"Il n'est pas innocent que les limogeages d'aujourd'hui interviennent après que le président eut jugé dangereux que les bureaucrates et les hommes d'affaires en prennent trop à leur aise (...), allusion à la corruption", a déclaré Oleg Morozov, un député proche du Kremlin, à l'agence de presse Interfax.

Poutine a tenu ces propos mercredi, lors d'un discours à la nation. "Tout milliardaire et tout fonctionnaire, quel que soit son rang, doit savoir que l'Etat ne se contentera pas d'observer tranquillement ses activités s'il utilise ses relations pour faire des profits illégaux", a-t-il déclaré.

La corruption et l'abus de pouvoir, qui freinent les échanges avec la Russie et effraient les investisseurs, ont été un casse-tête pour tous les gouvernements de l'ère post-soviétique.

DES CAMPAGNES INEFFICACES

Par le passé, le gouvernement a mis l'accent sur des campagnes de lutte contre la corruption qui n'ont eu que des résultats limités. En réalité, depuis l'arrivée de Poutine au pouvoir il y a six ans, la corruption s'est aggravée dans l'administration publique.

Le discours de Poutine intervenait après les arrestations de plusieurs hauts responsables des douanes, accusés par Poutine d'avoir "privatisé les frontières". Les douanes font également l'objet d'une réorganisation, avec la nomination à leur tête d'un ancien du KGB, Andreï Belianinov.

D'après les agences de presse russes, qui citent une source au sein des services de sécurité, une vingtaine de responsables des douanes font l'objet d'enquêtes pour des faits de corruption et d'abus de pouvoir.

Jeudi, Poutine avait placé les douanes sous le contrôle direct du Premier ministre Mikhaïl Fradkov. Elles dépendaient jusqu'alors du ministre de l'Economie, le libéral German Gref, qui s'est plusieurs fois heurté à Fradkov quant à l'orientation économique du pays, ce dernier prônant un plus grand contrôle étatique.

Aucune explication n'a été fournie pour justifier ces différents limogeages. Aucun responsable du parquet et du ministère de l'Intérieur n'a pu être contacté dans l'immédiat.

Par ailleurs, Sergueï Mironov, président du Conseil de la Fédération - la chambre haute du parlement - a demandé à ce dernier de révoquer les mandats de quatre parlementaires.

Les membres du Conseil sont nommés et jouissent d'une immunité judiciaire. On ignore dans l'immédiat si la demande formulée par Mironov est liée au remaniement opéré au sein de la haute fonction publique.

Une semaine spéciale

Un ex-directeur de prison condamné pour violences
Nouvel Observateur - 12 mai 10 h 50

Bruno Curcio, ancien directeur de la maison d'arrêt de Chambéry, et Gérard Sylvestre, surveillant, ont été condamnés respectivement, vendredi 12 mai, à un mois de prison avec sursis et à 1.000 euros d'amende, pour des violences sur deux détenus mineurs par le tribunal de Chambéry.


Robert Mégel condamné à 12 ans de prison
Le Figaro - Il y a 3 minutes

L'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles était accusé de viols et d’agressions sexuelles par deux anciens pensionnaires.

La défense avait souligné l'absence de preuves matérielles et la mythomanie du principal accusateur. Mais cela n’a pas suffit à convaincre la Cour d'assises d'appel de Paris, qui [a] condamné à 12 ans de prison Robert Mégel, 58 ans. Il avait été condamné en première instance, en décembre 2004, à 11 ans de réclusion.

L'avocat général avait requis jeudi une peine d'au moins 12 ans de réclusion contre celui qui a longtemps été porté aux nues pour avoir créé les Tournelles, un château des environs de Paris où la «thérapie du merveilleux» était dispensée aux jeunes garçons souffrant de problèmes de comportement.


Dix mois avec sursis pour le magistrat qui avait payé au bordel avec la carte d'une collègue
Pierre Hontang, ancien procureur à Bayonne se voit en outre interdit d'exercer une fonction publique pendant cinq ans.

Vendredi 12 mai 2006, Liberation.fr



Tout aussi spécial, une procédure engagée contre l'Etat ce que la défense a traduit par « contre un juge » :





Robert Mégel condamné à 12 ans de réclusion
LEMONDE.FR, 12.05.06

Robert Mégel, l'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles, a été condamné, vendredi 12 mai, à 12 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur deux anciens pensionnaires, une peine supérieure aux 11 ans dont il avait écopé en première instance. Le visage lisse, cet homme chauve de 58 ans qui a défendu son "innocence" avec acharnement depuis le 25 avril devant la cour d'assises d'appel de Paris, est resté impavide à l'annonce de cette sentence conforme aux réquisitions, et assortie d'une interdiction d'exercer une profession à caractère social pendant cinq ans.

Unanimement jugé "intelligent et charismatique", Robert Mégel risquait jusqu'à 20 ans pour ces actes "aggravés" puisque exercés par une personne ayant autorité.

Longtemps porté aux nues pour avoir créé les Tournelles, un château des environs de Paris où la "thérapie du merveilleux" était dispensée aux jeunes garçons souffrant de problèmes de comportement, Robert Mégel est tombé de son piédestal il y a neuf ans. C'est Jérôme, aujourd'hui âgé de 25 ans, qui a provoqué sa chute en affirmant qu'il l'avait masturbé puis violé lorsqu'il avait 14-15 ans, alors qu'il lui montait ses plateaux-repas dans son appartement de fonction.

"Justice est rendue. C'est une leçon pour tous ceux qui sont victimes de ce genre d'agressions, il faut se battre et ne pas laisser passer. C'est la récompense du courage d'un gosse et de 10 ans d'épreuves", a estimé Me Roland Poynard, défenseur du jeune Jérôme.

"ERREUR JUDICIAIRE"

Le défenseur de Robert Mégel, Me Jean-Marc Florand, a crié à "l'erreur judiciaire". "Aujourd'hui, on condamne un innocent. Ce n'est pas bon d'être homosexuel dans ce pays", a-t-il lancé, estimant que son client, ouvertement gay, avait été victime d'un jugement homophobe.

Mais le jury n'a pas cru à sa version, ni aux dénégations d'un long défilé de témoins assurant que Robert Mégel était un pédagogue "exemplaire", aux méthodes "révolutionnaires", incapable de toucher à des mineurs. "C'est une honte", "il n'y a pas de justice", criaient à la sortie de l'audience les membres de son comité de soutien, comparé par l'avocat général Yves Jannier à "une secte" dont Robert Mégel serait le "gourou". "Affabulateur", "mythomane", "délinquant", "condamné pour une affaire de drogue", les efforts de la défense pour noircir le portrait de Jérôme n'ont pas abouti.

"UN DESPOTE"

En revanche, les jurés ont été sensibles aux témoignages d'autres anciens pensionnaires, certains frisant aujourd'hui la cinquantaine, qui ont eux aussi parlé d'agressions ou de viols, des faits aujourd'hui prescrits.

La défense a eu beau tenter d'en faire "une belle galerie de dérangés", beaucoup ont décrit des situations identiques à celles de Jérôme : des viols ou des attouchements à l'adolescence perpétrés sans violence par un Robert Mégel qui incarnait "le père" pour ces jeunes issus de familles à problèmes.

Les liaisons de Robert Mégel avec plusieurs anciens pensionnaires devenus majeurs, ses virées dans les boîtes parisiennes avec des adolescents du centre ou l'embauche de proches aux qualifications discutables n'ont pas plaidé non plus en faveur de sa déontologie.

En toile de fond, le procès a révélé les coulisses d'un établissement où Robert Mégel semblait régner en "despote", et où la perspective de sa chute a généré au sein du conseil d'administration une lutte acharnée pour la prise de contrôle des Tournelles.

Avec AFP


Libération, le 12 mai 2006
Douze ans requis contre l'ex-éducateur accusé de viols
Par Jacqueline COIGNARD, extrait :

Ses dénonciations, en avril 1997, «entraînent chez Robert Mégel une réaction de panique révélatrice de la possible réalité des faits dénoncés», ajoute Yves Jannier : pressions sur Jérôme et sa mère, fabrication d'un dossier à charge contre le jeune accusateur, destruction des cahiers qui retracent les déplacements des gamins la nuit, notamment entre leur chambre et l'appartement du directeur... Dans son entreprise, il est épaulé par les membres de son équipe, «des valets aux Tournelles», selon Yves Jannier.

Loin d'aviser aussitôt le parquet quand ils prennent connaissance des accusations, les adjoints de Mégel appellent le patron, sorti à Paris. Ce dernier revient précipitamment et s'entretient en tête à tête avec son accusateur. «Vous imaginez la scène !» s'insurge l'avocat général. «Jean-Jacques Lacote, chef du service éducatif, reconnaîtra lui-même que Jérôme ne pouvait faire autrement que revenir sur ses déclarations.»

Mais qu'est ce que l'impartialité ?

Conférence de M. Jean GERONIMI lors de la session de formation
"la place de la justice dans les sociétés démocratiques" (2 - 5 Novembre 1999)

Intervention du 4 novembre 1999 à l'École Nationale de la Magistrature

Extraits :

Sujet vaste, certes, mais aussi important, en raison du principe qui est en jeu et de l'actualité dont il est l'objet.

Si vous avez lu "Le Monde" de jeudi dernier vous avez constaté, comme moi, qu'une partie du Congrès appelé à modifier la Constitution sur la composition et les attributions du Conseil Supérieur de la Magistrature en vue d'accroître l'indépendance des magistrats, entend subordonner son vote à la mise en place d'un régime organisant une véritable responsabilité des juges. Ce ne sont pas les évènements du début de cette semaine qui auront modifié cette intention et je suis persuadé que nous ne sommes pas les seuls, ce matin à débattre de la question.

Le juge rassure les uns, mais fait peur aux autres qui constatent, exemples à l'appui, qu'il peut ruiner une vie en commettant une erreur qui n'aura pour lui-même aucune conséquence. II va, par exemple, sanctionner par la prison, parfois préventive, la négligence ou l'inattention qui ont causé un accident, mais sa propre inattention dans la même procédure ne lui vaudra aucun ennui, alors pourtant qu'elle est de même nature.

Certes, ce sont les "affaires" impliquant la classe politique, et, tout particulièrement les mises en examen de personnalités prononcées par les juges d'instruction et assorties parfois d'une mise en détention provisoire, qui sont à l'origine du débat et de sa tournure polémique. L'accusation d'irresponsabilité n'est donc pas neutre. Il reste que la question est posée, qu'elle ne peut être, ni traitée par le mépris, ni même ignorée, et que les magistrats ont le devoir de l'affronter dans une réflexion empreinte de sérénité et exempte de corporatisme.


...

Si je ne pouvais disposer que d'un seul mot je dirai que l'impartialité c'est la neutralité ; mais un homme - et fort heureusement la justice est rendue par les hommes - peut-il véritablement prétendre à la neutralité alors qu'il est conditionné par son passé, par son environnement, par ses convictions ? Plus réaliste apparaît l'analyse d'Anne-Marie FRISON-ROCHE, professeur de droit à l'université Paris-Dauphine, pour qui l'impartialité c'est "l'aptitude - et j'ajouterai, la volonté - du juge à être convaincu d'un fait par un argument, une interprétation juridique qu'on va lui proposer". L'impartialité, c'est le refus du préjugé, ce qu'elle interdit, "ce n'est pas d'aborder le débat avec une opinion, c'est de ne pas vouloir en changer, c'est d'être, dès le départ, hors de portée du débat".

Ainsi définie, l'impartialité renvoie au for intérieur et à la conscience du magistrat, mais peut-on reprocher au justiciable qu'il hésite à s'en remettre aveuglément à la conscience de son juge ? Assurément non, et c'est pourquoi le législateur, aussi bien français qu'européen, exige, pour garantir autant qu'il se peut l'impartialité du juge, que celui-ci observe, dans sa démarche décisionnelle, un certain nombre de règles qui définissent les incompatibilités, le caractère contradictoire du débat, et, surtout, la motivation des jugements et des décisions de classement sans suite.

La motivation est l'une des plus importantes obligations faites au juge pour démontrer son impartialité. Elle l'oblige à donner la preuve, par la retranscription des arguments échangés, qu'il a été à l'écoute des parties et qu'il n'a pas occulté une partie du débat susceptible de déranger son a priori. La motivation contraint le juge à se justifier, ce qui évite qu'il donne libre cours à ses préjugés. Elle oblige à l'impartialité. Les parties au procès, mais aussi les tiers, peuvent s'assurer de la pertinence de la décision au regard des arguments échangés.

De l'ensemble de ces règles il résulte que, pour reprendre l'excellente formule d'Anne-Marie FRISON-ROCHE, "l'impartialité doit se donner à voir". Si elle n'est pas visible alors le doute pourra s'installer qui tuera la confiance. Cette nécessité des apparences, que rappelle de plus en plus la Cour Européenne des Droits de l'Homme, doit être la préoccupation constante de tout magistrat. Chaque juge, chaque procureur doit se poser cette question : je me sens juste, mais est ce que mon comportement, hors du débat ou dans le débat, ne conduis pas à douter que je le suis ?

En conclusion de ce qui vient d'être dit je pense qu'il serait inexact d'affirmer que, dans son action, le magistrat est exempté de toute responsabilité. Le système, en tout cas, le conduit à faire preuve de responsabilité. Mais s'il y manque quelles en sont les conséquences pour lui comme pour le justiciable ?

Plainte pour erreur médicale mortelle à Lyon

LYON (Reuters) - La famille d'une jeune mère de famille de 32 ans victime d'une erreur médicale mortelle a décidé de porter plainte pour "homicide involontaire par imprudence" contre les Hospices Civils de Lyon.

Selon son avocat, Me Jean-Christophe Coubris, la plainte sera déposée au début de la semaine prochaine.

Les Hospices Civils de Lyon ont reconnu le 21 avril leur responsabilité dans cet accident de radiothérapie intervenu en novembre 2004 et affirmé qu'ils en avaient informé la patiente et l'avaient prise en charge.

Une position que dément le mari de Sonia, la victime, ainsi que son père qui ont saisi l'Aavac (Association d'Aide aux Victimes d'Accidents corporels).

"Elle n'a été informée qu'en octobre 2005 de ce qui s'était passé, on ne lui a jamais dit les conséquences que cela pouvait avoir ni que sa vie était en danger", assure le veuf de Sonia.

"Dix jours après la séance de radiothérapie, elle a commencé à avoir des symptômes, elle perdait ses cheveux, elle crachait du sang, l'hôpital a seulement dit que tout cela était normal après le traitement", dit-il.*

Dans l'impossibilité de s'alimenter car le surdosage de radiation lui avait détruit l'oesophage, la jeune femme a perdu 30 kg avant de décéder le 11 mars dernier.

« Je cherchais juste des OVNI »

Pour avoir piraté un serveur du Pentagone, il risque 60 ans de prison
Philippe Berry (lefigaro.fr, avec Reuters)
11 mai 2006, (Rubrique International)

Extrait :

En 1983, Gary a 17 ans quand il voit War Game. Le film raconte l’histoire d’un jeune pirate qui s’introduit sur un serveur militaire, et passe à deux doigts de déclencher une troisième guerre mondiale. Une vocation est née. The Hacker's Handbook (Le manuel du pirate) devient vite son livre de chevet, et une dizaine d’année plus tard, Gary passe aux choses sérieuses : prouver l’existence des extra-terrestres.

« Je cherchais juste des OVNIS », explique-il d’ailleurs quand on lui demande ce qui l’a poussé à s’introduire sur le site du Pentagone. « Je n’avais pas l’intention de causer des dégâts. Je voulais surtout découvrir tout ce que le gouvernement nous cache ». Il affirme avoir en partie réussi : « Sur le serveur de la Nasa, explique-t-il, j’ai vu ce que je suis convaincu être une sorte de satellite ou de vaisseau spatial. Mais il ne ressemblait à rien de ce que j’avais déjà pu voir : il n’y avait pas de rivets ni de soudures. C’était comme une pièce de métal sans aspérité, et ça se trouvait juste au-dessus de la Terre. »

Jusqu’à 60 ans de prison

La chasse s’arrête brusquement en 2002 quand la police britannique vient frapper à sa porte. « J’étais alors complètement obsédé, raconte Gary. C’était comme un jeu géant. » Un « jeu » que la justice américaine trouve tout sauf amusant. Et depuis le 13 novembre 2001, un volet de la loi anti-terroriste l’autorise à poursuivre un hacker, même étranger, sur le territoire des Etats-Unis. Ce qui fait craindre à l’avocat de McKinnon un procès devant une cour militaire, les serveurs du Pentagone relevant de la sécurité nationale américaine. L’avocat agite même le spectre de la prison de Guantanamo comme lieu de détention potentiel.

Les rapts de l'assistance publique, une image qui colle


PARIS (AP), lundi 8 mai 2006, extrait - Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a fait part de son "horreur" lundi soir dans un communiqué au sujet de la mort de la petite Madison et du petit Mathias.

Pour lui, ces "événements douloureux confirment la nécessité de renforcer notre dispositif de protection de l'enfance afin de garantir à tous les enfants et à tous les parents la sécurité à laquelle ils ont droit".


Une très triste confusion entre une multitude de situations au 20h de France 2 du 11 mai, de quoi faire bondir certaines familles qui ont été purement et simplement spoliées de tous leurs droits :




Pour une bonne entrée en matière, ignorer les portails lumineux de l'assistance publique et du ministère de la justice, commander le Société Civile n°43.

De nos jours, sur certains dossiers, l'institution travaillerait plutôt comme au 18ième siècle, kidnappe les momes et ne les rend pas.


Un article du 11 mai du Monde tend à légitimer ces rapts et raffles de mineurs d'une autre ère, extrait :

Les difficultés d'insertion des jeunes s'aggravent en France, selon l'Insee
LE MONDE | 11.05.06 | 17h22

RISQUE D'INSTABILITÉ ACCRU

Une autre étude démontre le poids prépondérant des origines socioculturelles dans l'accès à l'emploi. L'insertion est "plus lente et difficile" pour les enfants d'ouvriers, les jeunes issus de l'immigration extra-européenne ou les "individus confrontés dans leur enfance à diverses difficultés sociales ou familiales", dont le chômage des parents, les problèmes de santé, etc. Le risque de non-emploi est accru de 30 % lorsqu'un parent a connu le chômage de longue durée. Et le cumul de ces "événements précarisants", fréquent selon les auteurs de cette recherche, aggrave le risque d'instabilité.

May 11, 2006

Le péril jeune

L'Humanité du 10 mai 2006
Sarkozy brandit le péril jeune

Justice. Le ministre de l’Intérieur s’apprête à réformer l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, en privilégiant le répressif au détriment de l’éducatif.

Extraits:

Haro sur les jeunes !

on punit d’abord,
on discute ensuite

Forcer plutôt
que convaincre

À l’autre bout de la chaîne, les juges s’arrachent les cheveux : lorsqu’une mesure éducative est ordonnée, le premier rendez-vous avec un éducateur intervient généralement quatre à cinq mois plus tard... « C’est comme ça que l’on décrédibilise la justice », s’agace Hélène Franco pour qui la prison doit demeurer le dernier recours, au risque de la banaliser dans la tête des gamins.

Le peril jaune

Cela fait plus d’un siècle que le Péril jaune est brandi régulièrement. Examinons-en l’origine, les caractéristiques et tentons de comprendre ce qu’il révèle des représentations occidentales.

May 10, 2006

Jacques Chirac a réagi

Par Euronews, extrait :

Comptes occultes, enquêtes secrètes, guerre de succession, Jacques Chirac a réagi pour la première fois ce matin : "la République, ce n'est pas la dictature de la rumeur, la dictature de la calomnie, a expliqué Jacques Chirac. La République, c'est la loi. La justice est saisie. Elle doit faire tout son travail : établir les faits, tous les faits, et dire le droit."

Le Monde, 10.05.06

L'entourage du président de la République a démenti catégoriquement, mardi 9 mai, les informations rapportées par Le Canard enchaîné.

"Le président de la République n'a jamais possédé aucun compte à la Sowa Bank, a-t-on indiqué à l'Elysée, ces allégations sont à rattacher à une campagne de calomnies qui avait été lancée à l'encontre du président de la République en 2001 et dont il a été établi qu'elle était sans aucun fondement."

Le général Rondot, dans un communiqué, a dénoncé l'utilisation "tronquée" de ses propos. Il a rappelé "qu'il avait été chargé de vérifier si des fonctionnaires de la DGSE n'avaient pas essayé, hors de leur hiérarchie, de monter un dossier contre le président de la République à quelques semaines des élections présidentielles". En parlant d'un "fond de vérité" dans son audition, le général Rondot visait, selon ce communiqué, "la réalité des agissements troubles des fonctionnaires".

D'autres protagonistes devraient suivre prochainement.

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a été entendu mardi comme partie civile par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, en charge de l'enquête sur les dénonciations calomnieuses du corbeau de l'affaire Clearstream, d'autres protagonistes comme Alain Madelin ou Dominique Strauss-Kahn devant suivre prochainement.

Le ministre de l'Intérieur, accompagné de son avocat Me Thierry Herzog, a été entendu pendant environ deux heures mardi matin dans le bureau du juge d'Huy, au pôle financier du palais de justice de Paris, rue des Italiens (9e arrondissement).

"J'ai été reçu en tant que victime, je leur ai dit que je voulais la vérité, je leur fais toute confiance pour la trouver", s'est-il contenté de déclarer à la presse, en laissant entendre qu'il n'avait mis en cause "personne" devant les magistrats.

Lors d'un meeting de l'UMP à Nîmes mardi soir, M. Sarkozy a fustigé "les misérables machinations organisées par des officines cherchant à compromettre, et des apprentis comploteurs cherchant à salir".

Visé par l'un des courriers du mystérieux dénonciateur envoyé en mai et juin 2004 au juge Renaud van Ruymbeke qui instruit l'affaire des frégates de Taïwan, M. Sarkozy s'est constitué partie civile le 31 janvier dernier dans ce dossier visant les faits de "dénonciations calomnieuses". Il avait aussitôt demandé à être entendu par MM. d'Huy et Pons.

Depuis, l'affaire a pris une nouvelle dimension après la mise en cause devant les juges du Premier ministre Dominique de Villepin et indirectement du président de la République, Jacques Chirac, par le général Philippe Rondot, conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros) du ministre de la Défense de 1997 à fin 2005.

Le général Philippe Rondot a dénoncé mardi soir dans un communiqué transmis par son avocat Me Eric Morain une utilisation "tronquée" de propos qu'il a tenus devant les juges de l'affaire Clearstream sur l'existence d'un compte de Jacques Chirac au Japon.

De son côté, Jacques Chirac "dément catégoriquement" avoir jamais possédé un compte au Japon, a déclaré mardi l'entourage du chef de l'Etat qui dénonce une "campagne de calomnies".

"Le président de la République n'a jamais possédé aucun compté à la Sowa Bank", a-t-on indiqué de même source.

"Ces allégations sont à rattacher à une campagne de calomnies qui avait été lancée à l'encontre du président de la République en 2001 et dont il a été établi qu'elle était sans aucun fondement", a-t-on ajouté dans l'entourage de M. Chirac.

Dans son édition à paraître mercredi le Canard Enchaîné affirme que le général Rondot, citant des documents de la DGSE, a fait état devant les juges de l'affaire Clearstream, Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, le 28 mars, d'un compte du président Chirac à la Tokyo Sowa Bank avec un montant de 300 millions de francs versé par une mystérieuse "fondation culturelle".

Le général Rondot a expliqué aux juges avoir été chargé le 9 janvier 2004 par M. de Villepin d'opérer des "vérifications" sur des personnalités citées par les courriers du corbeau.

"A aucun moment, il ne s'est agi d'enquêter sur de quelconques personnalités politiques", s'est défendu jeudi le Premier ministre.

Pour sa part, le général Rondot qui apparaît comme un personnage clé, a demandé mardi par l'intermédiaire de son avocat Me Eric Morain a être entendu comme "témoin assisté", ce qui doit lui permettre d'avoir accès au dossier.

Deux nouvelles auditions de l'ancien "as du renseignement", déjà entendu par les juges le 28 mars, sont prévues, selon Me Morain qui n'en a pas précisé les dates.

En outre, deux personnes notamment ont eu connaissance des listings mettant en cause des personnalités: Imad Lahoud, expert en informatique, réfute avoir trafiqué ces documents et les avoir adressés à la justice; Jean-Louis Gergorin, vice-président exécutif du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS et proche de Dominique de Villepin a participé à la réunion du 9 janvier mais nie également être le corbeau.

Déjà entendus par les juges comme témoins en août dernier, les deux hommes pourraient l'être à nouveau, mais n'avaient reçu aucune convocation mardi, selon leurs avocats respectifs.

Outre Nicolas Sarkozy, d'autres personnalités politiques citées dans les envois anonymes du corbeau. Parmi elles, Alain Madelin devrait être entendu le 18 mai prochain, selon son avocat. Dominique Strauss-Kahn devrait également être entendu prochainement.

Riche en rebondissement, la journée de mardi a vu d'abord Le Monde révéler une disparition, fin avril, de pièces du dossier constatée par les juges d'Huy et Pons dans un procès verbal rédigé le 27 avril.

Le Canard Enchaîné dans son édition à paraître mercredi a ensuite rapporté une rencontre secrète entre le juge van Ruymbeke et M. Gergorin juste avant les envois du corbeau à ce même juge. L'hebdomadaire a également fait état dans cette édition d'un mystérieux compte en banque de 300 millions de Francs de Jacques Chirac au Japon.

Ce que M. Chirac "dément catégoriquement", a déclaré l'entourage du chef de l'Etat.

De son côté, Dominique de Villepin a déclaré mardi à la presse que "le tumulte" autour de l'affaire Clearstream "n'a pas beaucoup d'importance".

PARIS (AFP) - L'affaire Clearstream a connu mardi de nouveaux rebondissements avec l'audition par les juges de Nicolas Sarkozy et des informations de presse sur la disparition de pièces du dossier et sur un mystérieux compte en banque que détiendrait Jacques Chirac au Japon, ce qu'a démenti l'entourage du chef de l'Etat.

Autre révélation: la rencontre secrète entre le juge van Ruymbeke et Jean-Louis Gergorin, un des principaux protagonistes du dossier.

Le ministre de l'Intérieur est arrivé tôt dans la matinée chez les juges d'instruction chargés de l'enquête sur le mystérieux délateur qui a faussement accusé des personnalités de détenir des comptes occultes via Clearstream. Nicolas Sarkozy, partie civile dans le dossier, est sorti au bout de deux heures. "J'ai été reçu en tant que victime, je leur ai dit que je voulais la vérité, je leur fais toute confiance pour la trouver", a-t-il brièvement déclaré.

Un peu plus tard, son avocat Thierry Herzog a dénoncé "une machination qui avait comme objectif de déstabiliser" son client. D'autres parties civiles devraient être entendues prochainement par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, qui ont constaté récemment la disparition de pièces de procédure dans leur dossier, selon des révélations du Monde daté de mercredi. Les deux magistrats auraient constaté des pièces du dossier en désordre et des éléments manquants, lorsqu'ils ont récupéré le dossier après l'avoir transmis à la section financière du parquet.

Le Canard Enchaîné a pour sa part dévoilé que l'un des protagonistes, le vice-président exécutif du groupe EADS Jean-Louis Gergorin, a secrètement rencontré le juge Renaud Van Ruymbeke à propos de l'affaire des frégates de Taïwan juste avant les envois anonymes du corbeau de l'affaire Clearstream. Les informations, données au juge van Ruymbeke lors de cette rencontre qui a eu lieu fin avril 2004, correspondent à celles données par le corbeau dans ses envois, anonymes et faux, en mai et juin 2004, affirme l'hebdomadaire satirique dont l'édition comporte une autre information exclusive. Selon le Canard Enchaîné, le général Philippe Rondot, autre acteur clef du dossier, a parlé aux juges d'Huy et Pons d'un compte de 300 millions de francs (soit aujourd'hui environ 45,5 millions d'euros) que le président Jacques Chirac possèderait au Japon.

Jacques Chirac "dément catégoriquement" avoir jamais possédé un compte au Japon, a déclaré mardi l'entourage du chef de l'Etat qui a dénoncé une "campagne de calomnies". Le Premier ministre Dominique de Villepin a assuré, de son côté, que "le tumulte" autour de l'affaire Clearstream n'avait "pas beaucoup d'importance".

Le coup de colère du procureur de Paris

Le coup de colère du procureur de Paris
E. D.
18 avril 2006, (Le Figaro, Rubrique France)

Dans une lettre au président du tribunal et au procureur général, Jean-Claude Marin se plaint de l'attitude des deux juges d'instruction Henri Pons et Jean-Marie d'Huy.


LA DÉMARCHE est sans précédent. Le 6 avril dernier, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, a adressé une lettre au président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Claude Magendie, et au procureur général, Yves Bot, pour stigmatiser l'attitude des juges d'instruction de l'affaire du corbeau de Clearstream.

«Le parquet n'entend pas critiquer ou évaluer au fond» les investigations des juges Henri Pons et Jean-Marie d'Huy, écrit-il. «En revanche, les conditions» dans lesquelles se sont déroulées des perquisitions, ces dernières semaines, «témoignent d'un mépris ou d'un manque de considération du ministère public». Le procureur explique, par exemple, que les deux juges «refusent de saluer le substitut» présent et même «lui interdisent de prendre des notes». Il indique également que le parquet «ne découvre les lieux des perquisitions qu'en arrivant sur place» et que les juges font preuve à son égard «d'un mutisme total». «Cette attitude, écrit Jean-Claude Marin, révèle un parti pris délibéré de s'affranchir des normes» et surtout «de s'affranchir de la présence du parquet».

Cette lettre est le point d'orgue d'une tension qui règne depuis plusieurs mois entre les juges Pons et d'Huy d'un côté et le parquet financier de l'autre. Les premiers manifestent en effet une défiance ostensible à l'égard du second et soupçonnent également certains services de police, des avocats et même d'autres juges d'instruction de faire preuve de «déloyauté».

Outre le dossier brûlant du corbeau, Henri Pons et Jean-Marie d'Huy instruisent notamment les dossiers Rhodia, Vivendi et celui qui touche à la gestion du «comité d'entreprise» d'EDF, en jachère depuis plusieurs mois.

Les juges
NOUVELOBS.COM | 03.05.06 | 11:05

Les juges Jean-Marie d'Huy, 49 ans, et Henri Pons, 42 ans, sont les deux magistrats du pôle financier du palais de justice de Paris, rue des Italiens (9e arrondissement), qui travaillent sur l'affaire du "corbeau".
Le juge Jean-Marie d'Huy a été saisi en novembre 2004 d'une procédure en "dénonciation calomnieuse". Il a été rejoint par le juge Pons en septembre 2005.
Jean-Marie d'Huy est entré dans la magistrature en 1985. Il a été de 1991 à 1999 juge d'instruction financier au tribunal d'Evry (Essonne).
Henri Pons a été détaché à la COB (Commission des opérations de Bourse, devenue Autorité des marchés financiers) de 1995 à 1998.
Le tandem a déjà eu à traiter des dossiers comme Vivendi, Rhodia ou le comité d'entreprise d'EDF.

Dans l'affaire Clearstream: Les magistrats parisiens avaient convoqué Nicolas Sarkozy pour le 24 mars. Ce rendez-vous avait été reporté "pour des raisons d'emploi du temps" et n'a pas eu de suite.
Les deux juges se sont vu reprocher par le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, des méthodes qui "témoignent d'un mépris ou d'un manque de considération du ministère public". Le procureur Marin a écrit en ce sens au président du tribunal, Jean-Claude Magendie et au procureur général, Yves Bot. Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ont été reçus jeudi 27 avril par Jean-Claude Magendie.


Paris, le 6 septembre 2004
COMMUNIQUE DE PRESSE
« RAPPORT MAGENDIE »

Le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, Jean-Claude MAGENDIE, a remis ce jour à Dominique PERBEN, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, le rapport du groupe de travail sur le thème « célérité et qualité de la Justice ».

Ce rapport commandé par le Ministre de la Justice au printemps dernier procède à un état des lieux exhaustif des lenteurs de la Justice et propose des procédures et des pratiques professionnelles propres à y remédier.

May 9, 2006

Clearstream : des pièces du dossier judiciaire auraient disparu

Selon les juges, des pièces du dossier judiciaire auraient disparu
LE MONDE | 09.05.06

Dans un procès-verbal en date du 27 avril, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés de l'information judiciaire ouverte pour "dénonciation calomnieuse", dans l'affaire Clearstream, ont constaté la disparition de pièces de procédure.

Ils relèvent avoir récupéré leur dossier, le 20 avril, après l'avoir transmis, pour information, à la section financière du parquet. A son retour, ils ont découvert que les pièces étaient en désordre, et qu'il semblait manquer des éléments. "Si ces choses-là ont été constatées, je suis étonné qu'on ne nous en ait pas fait part, a déclaré au Monde le procureur de Paris, Jean-Claude Marin. Cette affaire n'a pas besoin de ce type de soupçons supplémentaires." Le parquet assure n'avoir pris connaissance de ce procès-verbal que le 5 mai, après avoir demandé la communication du dossier.

Dans un courrier du 6 avril, M. Marin avait dénoncé les méthodes des juges qui, selon lui, "témoignent d'un mépris ou d'un manque de considération du ministère public."

Gérard Davet et Hervé Gattegno
Article paru dans l'édition du 10.05.06

PARIS (AP) - Le général Philippe Rondot, entendu le 28 mars par les juges en charge de l'affaire Clearstream, a déclaré que Jacques Chirac aurait possédé un compte bancaire au Japon crédité, selon la DGSE, de 300 millions de francs, rapporte "Le Canard enchaîné" dans son édition de mercredi.

Selon l'hebdomadaire, le général Rondot, faisant état de document de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), indique que ce compte à la Tokyo Sowa Bank était crédité d'une somme totale de évaluée par la DGSE à 300 millions de francs.

Ouvert en 1992, ce compte "était alimenté par le versement régulier d'une somme très importante (...) provenant d'une fondation culturelle dont M. Chirac était membre du conseil d'administration", dit-il.

Des "allégations" aussitôt démenties par l'Elysée. Jacques Chirac "dément catégoriquement les informations rapportées par le 'Canard Enchaîné'. Le président de la République n'a jamais possédé aucun compte à la Sowa Bank", a déclaré l'Elysée dans un communiqué. "Ces allégations sont à rattacher à une campagne de calomnies qui avait été lancée à l'encontre du président de la République en 2001 et dont il a été établi qu'elle était sans aucun fondement".

Me Eric Morain, l'avocat de Philippe Rondot a également contesté l'interprétation que l'hebdomadaire fait des propos de son client. "En extrayant certains passages de sa déposition, on arrive à faire dire le contraire de ce que mon client a souhaité dire", a-t-il assuré sur France-Info.

"Mon client a été chargé de vérifier si des fonctionnaires de la DGSE n'avaient pas essayé, en dehors de leur hiérarchie, de monter un dossier contre le président de la République à quelques mois de l'élection présidentielle (de 2002)", a-t-il précisé. "Sa conclusion suite aux vérifications qu'il a pu faire ont démontré qu'il y avait un fond de vérité non pas sur l'existence du compte ou d'un compte supposé dont il ignore totalement l'existence, mais sur le fait qu'il avait été monté un dossier à l'encontre du président de la République".

En 2001, Philippe Rondot avait mené une enquête sur une tentative de déstabilisation présumée du président de la République par des membres de la DGSE avant l'échéance présidentielle de 2002. Leur but "était de mettre en cause le président à travers l'existence d'un compte bancaire que le président possédait dans une banque japonaise", rapporte l'hebdomadaire qui reproduit un extrait du procès-verbal de la déposition de Philippe Rondot.

"Il est indiqué sur les documents que vous avez saisis à mon domicile que ce compte a été ouvert à la Tokyo Sowa Bank et a été crédité d'une somme totale évaluée par les services de la DGSE à 300 millions de francs", a dit Philippe Rondot, selon le "Canard enchaîné".

Le général Rondot a été conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales au ministère de la Défense de 1997 à 2005.

La banque régionale japonaise Tokyo Sowa Bank, aujourd'hui Tokyo Star Bank, a fait faillite en 1999 et a été rachetée par un fonds d'investissement américain Lone Star Fund. Son ancien président Soichi Osada a été condamné en 2003, ainsi que quatre autres anciens responsables de la banque, pour un montage financier destiné à faire croire que la banque disposait de capitaux suffisants.

En 2002, "Le Monde" avait rapporté que la DGSE avait rédigé en 1999 un rapport sur M. Osada, qui se prévalait apparemment de relations personnelles avec Jacques Chirac puis un second sur la faillite de sa banque en 2000. Toujours selon "Le Monde", l'Elysée avait ensuite accusé les services d'espionnage et de contre-espionnage d'avoir recherché, sous le gouvernement de Lionel Jospin, des éléments destinés à compromettre Jacques Chirac, au Liban et au Japon. Les patrons de la DST Jean-Jacques Pascal et de la DGSE Jean-Claude Cousseran avaient été remplacés le mois suivant l'article du "Monde". AP


Créé le 01 mars 2006
Mis à jour le 14 avril 2006 à 15h44

Ranucci : le "pull-over rouge" retrouvé

"Selon nos informations, il est conservé depuis 1976 au greffe de la cour d'assises d'Aix-en-Provence ", explique le journaliste Fred Guilledoux. Une découverte qui pourrait se révéler essentielle grâce aux progrès de la science. "Si l'ADN de Ranucci se trouvait sur le pull, analyse l'hebdomadaire, cela conforterait sa culpabilité, puisque les enquêteurs ne lui avaient pas fait enfiler. S'il ne s'y trouvait pas, cela renforcerait la thèse d'un autre homme, puisqu'il semble que le chien qui a repéré le corps de Marie-Dolorès ait pris la piste à partir de ce vêtement ".


Du forum du Monde, sous réserve de coquilles :

« […] Le 27 avril, le juge d’Huy a dressé un procès-verbal de constatation dans lequel il déplore la disparition de nombreuses pièces d’une copie du dossier d’instruction, transmise au parquer, et la substitution d’originaux par de vulgaires photocopies sans valeur juridique. À tel point que des magistrat, interrogés par Le Canard s’inquiètent d’éventuels recours en annulation procédure. L’un d’eux ose même : “C’était pourri, de dossier, ça devient crapuleux.”
Dans son PV, le juge d’Huy précise avoir adressé, le 18 avril, au parquet, le dossier d’instruction n° 2086/04/17. Quarante-huit heures plus tard, le colis lui est retourné. Le magistrat constate, notamment, que “les cotes D 110 à D 114 ont disparu”. Elles concernent le procès-verbal de l’audition de Pierre de Bousquet de Florian, patron de la DST. Quant aux comptes-rendus d’interrogatoire par la police de deux des principaux témoins de cette affaire rocambolesque — à savoir Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin —, leurs originaux ont été subtilisés et remplacés par des photocopies. Et ce n’est pas tout : la copie certifiée conforme de l’audition par les juges du général Philippe Rondot — en date du 28 mars 2006 — a subi le même sort. […] »
Le Canard enchaîné, 10 mai 2006, p.3

May 7, 2006

Le péril jaune

Le Péril jaune, 7 novembre 2005
par Régis Poulet

En ce début de XXIe siècle, nos oreilles sont rebattues de mises en garde, de propos alarmistes relatifs au danger que l’Asie ferait courir à l’Occident dans les domaines économiques, sociaux voire culturels. Cela fait plus d’un siècle que le Péril jaune est brandi régulièrement. Examinons-en l’origine, les caractéristiques et tentons de comprendre ce qu’il révèle des représentations occidentales.

PARIS (AFP) - Les responsables de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui a ouvert son congrès annuel vendredi au Bourget (Seine-saint-Denis), jugent que l'Islam n'est pas assez aidé en France et ont axé leurs travaux sur les difficultés des musulmans à vivre leur religion au quotidien.

"Les embûches sont multiples. Mais, nous nous réjouissons des avancées faites grâce aux mairies, aux pouvoirs publics qui protégent mieux le culte musulman, aux efforts des musulmans. Mais l'environnement n'est pas adapté à l'islam, deuxième religion de France et les lois, comme celle de 1905, ont été conçues pour d'autres", a expliqué vendredi Lhaj Thami Breze, président de l'UOIF.

"Pour venir à la prière le vendredi, pour célébrer leurs fêtes, les musulmans rencontrent maints obstacles. Et nombre de chefs d'établissement interprètent abusivement la loi de mars 2004 sur les signes ostensibles à l'école, pour aggraver la souffrance des filles musulmanse, leur interdire toute tenue vestimentaire qui leur déplairait", ajoute-t-il.

Un des thèmes de la réunion sera l'islamophobie, "préoccupante" selon l'UOIF. "Les propos de Philippe de Villiers disant que l'islam était incompatible avec la République sont aberrants. Mais ce qui nous inquiète, c'est la facilité avec laquelle les médias les reprennent. Personne ne l'oserait avec d'autres religions", assure M. Breze.

Le projet de loi sur l'immigration de Nicolas Sarkozy -qui avait, en 2003 participé à l'assemblée- "nous inquiète pour sa méthode", dit M. Breze. "Ce problème ressurgit avant la présidentielle. C'est l'irrationnel qui va dominer. Or, l'immigration est un problème mondial, lié au développement, à la répartition des richesses, à la colonisation", dit-il.

Aucune personnalité politique de premier plan n'est attendue à ces journées, qui se terminent lundi et où les organisateurs attendent 120.000 visiteurs. Mais la députée UMP Christine Boutin, qui affiche son catholicisme, débattra du "vivre ensemble" avec avec des responsables musulmans et des élus locaux. L'humoriste Dieudonné, "dans le cadre de sa campagne présidentielle", s'y rendra aussi lundi.

Parmi les invités figure Hani Ramadan, dirigeant du Centre islamique de Genève, frère de Tariq Ramadan et petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens Hassan al-Banna. En 2002, il avait fait scandale en défendant l'application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Il avait été ensuite licencié de son poste d'enseignant de français par le gouvernement genevois.

La Palestine sera au coeur des débats. Le chef des tribunaux religieux palestiniens cheikh Tayssir al-Tamimi s'exprimera sur "la Palestine, tragédie d'un peuple".

Un autre conférencier attendu est contesté: Hassan Iquiousssen, qui avait en 2003, dans une cassette intitulée "Palestine, histoire d'une injustice", tenu des propos dénoncés comme antisémites par des organisations juives.

L'UOIF, généralement située dans la mouvance des Frères musulmans, est l'une des principales fédérations de mosquées en France au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM).


LE BOURGET (AFP), extrait - Le président d'honneur des JMF, Hassan Iquioussen, a demandé aux jeunes d'être "plus assidus dans la pratique religieuse". "Faisons des efforts pour jeûner, ce qui peut nous aider à dominer nos passions, nos pulsions", a-t-il dit, très applaudi par une assistance très sage, où une majorité des femmes portaient le foulard.

"On peut vivre pleinement sa religion dans une société non musulmane, cela signifie que ce ne sont pas les autres qui doivent faire l'effort de venir vers nous, c'est nous qui devons faire l'effort d'aller vers eux et de retrouver notre place", a déclaré l'écrivain Malika Dif.

De son côté, Hani Ramadan, qui dirige le Centre islamique de Genève -frère aîné de Tariq Ramadan et petit-fils du fondateur des Frères musulmans, Hassan al-Banna- a critiqué "l'image défigurée que l'on donne de l'islam" dans les sociétés occidentales.

Il a affirmé que le fait pour les femmes "de se couvrir" était "une obligation, qui venait de la révélation divine".

Des chrétiens et des politiques, moins nombreux que les années précédentes, sont venus au Bourget. Samedi soir, Christine Boutin, députée UMP des Yvelines, a appelé au dialogue, se déclarant "catholique pratiquante".

Le député UMP Eric Raoult - venu comme d'autres élus de Seine-Saint-Denis, UMP, UDF, socialistes ou communistes- a expliqué que la question du culte musulman était "très importante et pourrait être débattue à la présidentielle" de 2007. Il s'est prononcé "pour un assouplissement" de la loi de 1905. "L'islam est devenu la première religion en Seine-Saint-Denis", a-t-il affirmé.