September 1, 2007
« c'est la première fois que le Taser fait ainsi preuve de défaillance »
PARIS (AFP) - Après avoir vainement tenté de neutraliser d'un tir de Taser une femme asiatique sans-papiers armée d'un couteau, une patrouille de police parisienne l'a grièvement blessée par balle alors qu'elle venait de donner trois coups d'arme blanche à un policier, selon la Préfecture de police.
Vers 11H00, les policiers sont appelés dans le restaurant japonais "Yushi", au 129 rue Lauriston dans le XVIème arrondissement, après qu'une des employées eut violemment réagi à une annonce de licenciement.
Selon la version recueillie par un journaliste de l'AFP auprès de la police sur place, l'employée licenciée, une asiatique sans-papier dont l'identité, la nationalité et l'âge n'ont pas été précisés, s'est saisie d'un couteau de cuisine et a menacé la patronne et plusieurs employés du restaurant, vide de clients à cette heure.
August 31, 2007
Que cache ce nouveau phénomène ?
• Florence, mère de famille, divorcée, a reçu 2 assignations à comparaître de la part de son fils et de sa fille. Ses enfants lui réclament une pension mensuelle de 200 euros chacun alors qu'elle ne gagne que 1000 euros par mois. • Sophie, 20 ans est majeure et pourtant elle a recours au juge. Sans ressources, elle veut que sa mère l'entretienne jusqu'à la fin de ses études. • Le père d'Elodie, l'a assignée en justice pour avoir le droit de voir ses petits enfants. Aujourd'hui ils ne se parlent plus que par avocats interposés. • Les parents d'Isabelle réclament le droit de visite de leur petit fils de 20 mois 1 week-end sur 2, la moitié des vacances et 4 jours par fête ! Isabelle a fait appel à plusieurs avocats mais a peu d'espoir de gagner son procès. • Ludivine est prête a tout pour que la justice lui confie la garde sa petite soeur placée en foyer d'accueil. Un combat qu'elle mène depuis de longs mois, pour le moment en vain. |
Ca se discute, mercredi 5 septembre 2007 22h25
Familles déchirées : règlements de compte au tribunal
Pensions alimentaires, droits de visite ou de garde, reconnaissance en paternité : enfants contre leurs parents, parents contre leurs enfants, des familles entières qui se déchirent. Autrefois, on lavait son linge sale en famille, aujourd'hui les règlements de compte se font devant les tribunaux. Jamais les juges n'ont eu autant d'affaires de famille à traiter ! En 1992, 30 enfants majeurs demandaient par voie de justice, une pension alimentaire à leurs parents ; moins de 10 ans plus tard ils étaient déjà 2 200, 75 fois plus nombreux ! Cet été une adolescente de 14 ans est mise en examen pour vol à la suite d'une plainte déposée par... sa mère ! Une première judiciaire. Que cache ce nouveau phénomène ? Comment en arrive-t-on à faire un procès contre ses propres enfants ? Comment à l'inverse, un fils ou une fille peuvent-ils traîner leurs parents devant la justice ? La cellule familiale dernier refuge, serait-elle en train de perdre son rôle de cocon rassurant ? Comment expliquer que l'on soit de moins en moins capable de régler par le dialogue les problèmes avec ceux qui nous sont les plus proches et que la justice puisse devenir le seul recours ? Les invités de Jean-Luc Delarue nous diront ce soir ce qui leur en coûte de faire un procès à un membre de leur famille ou d'être attaqués par ceux qui leur ont donné la vie.
Un patron d'une supérette sous protection policière accrue
PARIS (Reuters) - Conformément aux souhaits du chef de l'Etat, le ministère de la Justice travaille sur un projet de loi qui visera à interdire l'ouverture d'une enquête pénale sur le fondement d'une lettre anonyme, déclare-t-on au cabinet de Rachida Dati. "Nous travaillons sur le sujet, mais il faudra encore affiner la réflexion. Ce travail devrait déboucher sur une projet de loi rapidement", a expliqué le porte-parole du ministère, Guillaume Didier. |
PARIS (AFP) - Mahmed Abderrahmen, le patron d'une supérette de Saint-Denis, affirmant avoir été agressé trois fois en deux mois et placé depuis sous protection policière, a assuré vendredi qu'il avait été "menacé" par le passager d'une moto près de chez lui, a-t-on appris de source policière.
Le commerçant a déclaré à la police, que le passager de cette moto avait "une arme de poing" dont il n'a toutefois pas fait usage. Les faits se seraient déroulés près de son domicile dans le département du Val-de-Marne entre jeudi et vendredi, a-t-on précisé de même source.
La sûreté départementale de la police a été saisie d'une enquête afin de vérifier les déclarations du commerçant, a ajouté la même source policière.
M. Abderrahmen affirme avoir été agressé trois fois en deux mois dans son magasin Franprix situé dans le quartier réputé sensible du Franc-Moisin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Il a été reçu jeudi par le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.
Il dispose depuis d'une protection policière accrue, tant autour de son magasin que dans son quartier car il a précisé avoir "reçu des menaces de mort".
VAUD - POLÉMIQUE Il défend les moutons de l'UDC : tollé ! Membre du comité d'initiative à l'origine des affiches « à moutons », visant les étrangers criminels, le conseiller d'Etat vaudois Jean-Claude Mermoud suscite la colère . Le Matin - 23/08/2007 La fin des vacances a sonné. Et en guise de rentrée politique, les réactions à la dernière campagne de l'UDC - les fameux moutons qui expulsent un homologue noir - se multiplient. Avec une agitation particulière en terres vaudoises: la nouvelle provocation de l'UDC, qualifiée de raciste par beaucoup, y dispose d'un soutien bien placé en la personne du conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud. L'élu UDC en charge du Département de l'économie figure parmi les membres du comité de l'initiative visant à expulser les étrangers criminels. |
L'affiche de l'UDC
August 30, 2007
Donnons licence au juste et à l'injuste de faire ce qu'ils veulent
Libé, 2/11/06 • Bamberski démontre qu'il a toujours fallu tordre le bras des autorités françaises pour faire avancer les démarches. “La liberté requiert de se protéger du contrôle des autres, ce qui exige maîtrise de soi et, par conséquent, une influence religieuse et spirituelle, de l'éducation, des connaissances et une bonne santé physique et morale.” • “si le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument.” • Lord Emerich Edward Dalberg Acton (1834–1902), des notes du 1er décembre 2005. Le parent désigné comme coupable doit se plier ou se démettre. S’il accepte de collaborer, de faire tout ce qu’on lui dit : se rendre chez le juge quand il faut, accepter sans rechigner les placements, se contenter du droit de visite qu’on lui, impose, subir un thérapie dont bien souvent il ne comprend pas le sens, améliorer son logement, se mettre au régime, cesser de boire ou de se droguer… - j’en passe et des meilleures - alors c’est un parent qui est sur la bonne voie. S’il se soumet, c’est un bon parent. S’il se récrie, veut donner son avis, conteste les mesures, réclame son enfant, et fait valoir ses droits, il est mauvais : soit on le rejette, soit il faut le dresser. • Du bon usage des parents, Joseph Rouzel, sur psychasoc. |
Donnons licence au juste et à l'injuste de faire ce qu'ils veulent ; suivons-les et regardons où, l'un et l'autre, les mène le désir. Nous prendrons le juste en flagrant délit de poursuivre le même but que l'injuste, poussé par le besoin de l'emporter sur les autres : c'est ce que recherche toute nature comme un bien, mais que, par loi et par force, on ramène au respect de l'égalité. La licence dont je parle serait surtout significative s'ils recevaient le pouvoir qu'eut jadis, dit-on, l'ancêtre de Gygès le Lydien. Cet homme était berger au service du roi qui gouvernait alors la Lydie. Un jour, au cours d'un violent orage accompagné d'un séisme, le sol se fendit et il se forma une ouverture béante près de l'endroit où il faisait paître son troupeau. Plein d'étonnement, il y descendit, et, entre autres merveilles que la fable énumère, il vit un cheval d'airain creux, percé de petites portes ; s'étant penché vers l'intérieur, il y aperçut un cadavre de taille plus grande, semblait-il, que celle d'un homme, et qui avait à la main un anneau d'or, dont il s'empara ; puis il partit sans prendre autre chose. Or, à l'assemblée habituelle des bergers qui se tenait chaque mois pour informer le roi de l'état de ses troupeaux, il se rendit portant au doigt cet anneau. Ayant pris place au milieu des autres, il tourna par hasard le chaton de la bague vers l'intérieur de sa main; aussitôt il devint invisible à ses voisins qui parlèrent de lui comme s'il était parti.
La suite sur remacle.org,
Platon, la République, livre II
Un condamné à mort américain gracié quelques heures avant son exécution LEMONDE.FR avec AP et AFP | 30.08.07 Kenneth Foster, condamné à mort par un tribunal de San Antonio pour avoir assisté à un meurtre en 1996, devait être exécuté jeudi 30 août. Quelques heures à peine avant le moment fatidique, le gouverneur du Texas, Rick Perry, a annoncé qu'il commuait sa peine en prison à perpétuité. "Après avoir attentivement examiné les faits de cette affaire (...), je pense qu'il est juste de commuer la peine de mort de Foster en prison à perpétuité", a indiqué M. Perry, qui n'avait jusque-là jamais accordé de grâce. Auparavant, le bureau des pardons avait recommandé cette décision au gouverneur par six voix contre une, une démarche extrêmement rare au Texas. Le cas de Kenneth Foster, jugé dans le cadre de la loi dite des parties ("law of parties"), qui permet de condamner par association des acteurs secondaires d'un crime, avait créé une vive polémique auprès des défenseurs de l'abolition. Ils soulignaient notamment le fait que Kenneth Foster était passible de la peine capitale alors qu'il n'avait tué personne. Depuis que la Cour suprême a levé l'interdiction de la peine de mort en 1976, le Texas a exécuté 402 personnes, dont 23 dans la seule année 2007. Kenneth Foster aurait été le troisième condamné à mort à être tué cette semaine. En Corse, M. Sarkozy promet "la main tendue à ceux qui veulent s'en sortir et le poing fermé pour ceux qui ne veulent pas comprendre" LE MONDE | 29.08.07 | Extrait Il lui a fallu une journée pour trouver la bonne formule. A Saint-Florent, au terme d'une visite, mardi 28 août, au cours de laquelle il aura survolé la Corse d'Ajaccio à Bocognano, de Bocognano à Porto-Vecchio et de Porto-Vecchio en Balagne, Nicolas Sarkozy a ainsi résumé son message aux Corses : "Il faut provoquer une véritable révolution culturelle dans l'intérêt de l'île : la main tendue pour ceux qui veulent s'en sortir ; le poing fermé pour ceux qui ne veulent pas comprendre." A cet instant, le chef de l'Etat, accompagné de Michèle Alliot-Marie ("pour frapper", dit-il) et de Rachida Dati ("pour punir"), vient d'écouter les témoignages de personnes rackettées, réunies dans la citadelle de Saint-Florent. Les patrons ne seront-ils bientôt plus responsables pénalement ? 20Minutes.fr, extrait Redonner « le goût du risque » ou protéger les malversations ? Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi devant le Medef vouloir «mettre un terme» à la pénalisation du droit des affaires, ce qui n'a pas manqué de provoquer l'inquiétude des syndicats de magistrats. « La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur », a déclaré le chef de l'Etat, lors de l'université d'été du mouvement patronal à Jouy-en-Josas (Yvelines). Comment « rendre aux Français le goût d'entreprendre » si « au risque financier s'ajoute systématiquement le risque pénal ? Si la moindre erreur de gestion peut vous conduire en prison ? », s'est demandé le chef de l'Etat. |
Vers la fin des enquêtes pénales déclenchées à partir de lettres anonymes
BORDEAUX (AP) - Un homme de 33 ans, mis en examen pour violences volontaires sur officier public, a été placé en détention provisoire sur décision mercredi de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Il est accusé d'avoir agressé violemment le 17 août dernier Hervé Bagat, 47 ans, huissier à Cadillac (Gironde), alors que ce dernier s'apprêtait à poser un sabot sur une roue de la voiture de son père. La victime était toujours dans le coma jeudi au CHU de Bordeaux, souffrant de blessures importantes au niveau de la tête. Devant le juge, Cédric Cazaubon a expliqué avoir confondu l'officier public avec un voleur et lui avoir asséné un unique coup de poing, a-t-on appris de sources judiciaires. Il a été placé dans un premier temps sous contrôle judiciaire et laissé en liberté. Le parquet a alors fait appel de la décision. Une demande qui a été entendue. |
JOUY-EN-JOSAS, Yvelines (Reuters) - Nicolas Sarkozy annonce son intention de faire interdire les enquêtes pénales déclenchées à partir de lettres anonymes, procédure relativement courante en France et à l'origine de certains des plus importants scandales financiers des dernières années.
"J'ai demandé à la Garde des sceaux Rachida Dati d'interdire la pratique des dénonciations anonymes, et je me moque des procès d'intention", a-t-il déclaré dans un discours devant l'université d'été du Medef, le syndicat patronal.
"A quoi sert d'expliquer à nos enfants que Vichy et la collaboration, c'est une page sombre de notre histoire et de tolérer des contrôles fiscaux sur dénonciation anonyme ou des enquêtes sur dénonciation anonyme", a ajouté le chef de l'Etat.
USA : retentissante affaire de moeurs
Fil info du Figaro : International Publié le 29 août 2007 à 21h47 USA : retentissante affaire de moeurs La Maison-Blanche s'est dite "déçue" aujourd'hui par une histoire de moeurs qui excite les médias américains et qui implique un sénateur républicain accusé d'avoir fait des avances sexuelles à un policier dans les toilettes d'un aéroport. "Nous sommes déçus par cette affaire, nous espérons, dans le meilleur intérêt du Sénat et des gens de l'Idaho, qu'elle sera vite résolue", a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Scott Stanzel. Le scandale, dont se délectent les sites internet et les journaux, a pris une tournure politique les amis républicains du président George W. Bush réclamant une enquête sur le comportement de Larry Craig, l'un des leurs. (Avec AFP). |
BOISE, Idaho (AP) - Sous le feu des responsables de son propre parti, Larry Craig, le sénateur conservateur républicain accusé de conduite douteuse dans les toilettes d'un aéroport cet été, a déclaré mardi qu'il n'était pas homosexuel et que la seule erreur qu'il avait commise était d'avoir plaidé coupable suite à l'accusation faite contre lui.
"Je ne suis pas homosexuel. Je n'ai jamais été homosexuel", a ainsi déclaré le sénateur Larry Craig lors d'une conférence de presse en présence de sa femme Suzanne. "Je n'ai rien fait de mal à l'aéroport de Minneapolis", a-t-il ajouté.
August 28, 2007
YouTube accusé de véhiculer des vidéos antisémites
PARIS (Reuters) - Dans son premier grand discours diplomatique depuis son accession à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a affirmé la primauté "absolue" de la construction européenne, maniant un vocabulaire sévère à l'égard de la Russie, dont il a dénoncé la "brutalité", et de la Chine, trop encline à "bafouer" les règles sociales. 20minutes.fr • Une nouvelle affaire de caricature de Mahomet ? 20minutes.fr • Double meurtre de Pau : non-lieu "psychiatrique" pour Romain Dupuy |
YouTube accusé de véhiculer des vidéos antisémites
LEMONDE.FR | 28.08.07
Le Conseil central juif allemand accuse le site YouTube d'héberger des documents de propagande néonazie. L'organisation envisagerait de déposer une plainte contre le site de vidéos communautaire.
Selon l'émission "Report Mainz" de la chaîne de télévision SWR, le Conseil central juif dénonce le non-retrait de ces vidéos, et donc la promotion de"la haine raciale et de la glorification de la guerre". Le clip de la chanson "The KKK" du groupe Kommando Freisler, dont les paroles appellent à une "révolution blanche totale", était ainsi disponible pendant des mois. La vidéo, illustrée d'images du Ku Klux Klan, a été retirée du site lundi 27 août.
Le professeur Salomon Korn, vice-président du Conseil central juif en Allemagne, a expliqué à "Report Mainz" attendre, en cas de plainte, "que le parquet, les instances officielles, et aussi l'Etat allemand, se prononcent contre ces vidéos, et agissent à leur encontre".
August 26, 2007
Frontières entre arbitraire, passionnel et justice
PARIS (AP) - La mairie d'Argenteuil (Val-d'Oise) s'est indignée dimanche contre la polémique qui enfle depuis plusieurs jours à propos d'un produit répulsif anti-SDF. Même si ce produit a été acheté par la mairie et utilisé à titre "d'essai" par le grand centre commercial de la ville, aucune consigne n'a été donnée pour l'employer plus largement, a-t-on assuré au cabinet du maire. |
Au Pérou, le scandale des bouteilles de "Pisco 7,9", la magnitude du séisme
LE MONDE | 25.08.07 | 14h32
Lima, correspondance
Aujourd'hui, le monde entier connaît le nom de Pisco. C'est celui de la ville la plus durement touchée par le séisme qui a ravagé le Pérou le 15 août. Jusque-là pourtant, le nom de Pisco était surtout associé à un fameux alcool de raisin produit dans la région, fleuron des vins péruviens. Il n'y a donc eu rien de surprenant à ce que le gouvernement offre une bouteille de pisco en guise de remerciement aux représentants des Etats et des organisations non gouvernementales étrangères, venus sur place témoigner de leur solidarité aux victimes.
L'affaire a pris une autre tournure, jeudi 23 août, lorsque le ministre péruvien de la production, Rafael Rey, a dévoilé la bouteille spécialement conçue pour l'occasion. "Pisco 7,9", annonce l'étiquette, en lettres vertes majuscules. Geste de remerciement ou opération de marketing indécente ? Les avis étaient partagés et la controverse lancée à propos de cette bouteille produite à 1 000 exemplaires, qui évoque la magnitude du tremblement de terre qui a fait 540 morts et des milliers de blessés.
"Ne se sont-ils pas rendu compte de la souffrance qu'a causée le tremblement de terre ? Quelle stupidité de chercher à promouvoir le pisco dans un moment pareil", s'insurgeait Manuela, sur le site Internet du quotidien El Comercio. Le journal a fait réagir les internautes en mettant à la "une" l'information sur le "Pisco 7,9".
Certains dénonçaient la "maladresse", "l'erreur" ou "l'horreur" d'une appellation jugée peu adaptée à la situation, d'autres soulignaient la bonne intention du gouvernement. "Je pense que c'est un beau geste de remerciement, mais beaucoup pourraient penser que nous cherchons à profiter de la tragédie pour montrer au monde que le pisco est péruvien", anticipait Sol, faisant référence à la sempiternelle bataille opposant les Péruviens aux Chiliens, qui assurent chacun être à l'origine de cet alcool. "On a beau dire, l'idée est excellente, murmurait pour sa part Maria. Si l'on veut que l'appellation d'origine du pisco nous revienne, c'est le moment."
Beaucoup ont pensé qu'il s'agissait d'une blague de mauvais goût. Le président Alan Garcia a lui-même semblé surpris lorsque les journalistes l'ont interrogé sur ce "cadeau". Incrédule, le chef de l'Etat a refusé de se prononcer avant de confirmer l'information. "Je voudrais d'abord voir la bouteille pour être sûr que c'est vrai", s'était-il étonné, peu satisfait à l'idée d'un nouveau scandale alors que la gestion gouvernementale de l'aide internationale fait l'objet de critiques. Huit jours après le séisme, de nombreux sinistrés n'avaient reçu aucun vivre et dormaient toujours dehors. Un bébé est mort de froid. Pour finir, le tollé a obligé les autorités à renoncer à l'appellation du pisco.
Chrystelle Barbier
Article paru dans l'édition du 26.08.07
Campagne anti-tabac « toxic-corp » L'ex-dissident soviétique Boukovski exige le démenti des déclarations sur sa maladie psychique 14/08/2007 18:56 LONDRES, 14 août - RIA Novosti. L'ex-dissident soviétique réfugié en Grande-Bretagne Vladimir Boukovski et le groupe d'initiative de présentation de sa candidature à la présidence russe exigent le démenti des déclarations selon lesquelles M. Boukovski aurait été "psychopathe", selon un communiqué du groupe. La veille, le journal britannique Daily Telegraph a publié certains propos d'un collaborateur anonyme de l'Institut Serbski de psychiatrie médico-légale de Moscou selon lesquels le "patient" Boukovski était incontestablement un "psychopathe". Du vivant de Brejnev, Vladimir Boukovski, connu par sa critique mordante visant le pouvoir soviétique, avait effectivement passé plusieurs années dans des hôpitaux psychiatriques. "Après son arrestation, il a écrit des centaines de plaintes. Un autre ne l'aurait pas fait. C'est encore une manifestation de son état", a estimé l'interlocuteur du journal. En 1976 Vladimir Boukovski a été expulsé d'Union Soviétique. Il réside à l'heure actuelle en Grande-Bretagne. Il figurait parmi les organisateurs de la campagne de boycott des Jeux Olympiques de 1980 à Moscou, il a participé à la création de l'organisation anticommuniste internationale - Internationale de la résistance, organisé une campagne de propagande contre la présence des troupes russes en Afghanistan. Vladimir Boukovski avait des rapports amicaux avec l'ex-officier du Service fédéral de sécurité (FSB) Alexandre Litvinenko. Après la mort de celui-ci, l'ex-dissident soviétique a proposé de proclamer "l'assassinat de Litvinenko acte d'agression contre la souveraineté de la Grande-Bretagne et d'en appeler à l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord "sur la défense collective en cas de menace contre l'un des membres de l'Alliance". L'éditorialiste du Daily Telegraph parle avec angoisse des signes de "retour au passé en Russie", citant, à titre d'exemple, l'internement forcé dans un hôpital psychiatrique de Larissa Arap, journaliste et militante des droits de l'homme. "Le groupe d'initiative de présentation de la candidature de Vladimir Boukovski à la présidence russe exige de la direction de l'Institut Serbski qu'il démente immédiatement les propos de son collaborateur, repris par le journal britannique", lit-on en substance dans la déclaration du groupe. Dans le cas contraire, M. Boukovski se réserve le droit d'attaquer en justice pour calomnie l'Institut ou ses collaborateurs se permettant de telles déclarations. Le groupe d'initiative signale, en outre, que "cette déclaration du représentant d'un établissement d'Etat aurait pu être orchestrée par les autorités russes afin de servir de prétexte pour refuser à Vladimir Boukovski, en tant que "malade mental", l'enregistrement comme candidat à la présidence. Le 28 mai dernier, un groupe d'initiative a déclaré son intention de présenter la candidature de Vladimir Boukovski à l'élection présidentielle russe de 2008. Début août, l'ex-dissident soviétique à qui la nationalité russe avait été restituée en 1992 a reçu un nouveau passeport russe. M. Boukovski a dit vouloir se rendre en automne prochain en Russie où il n'était pas allé depuis 1993. A l'heure actuelle, la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie examine la question d'un éventuel enregistrement comme candidats à la présidence des personnes ayant la double citoyenneté. |
August 24, 2007
Des procès, même en cas d’irresponsabilité pénale
Le Figaro • Libération en vue pour Bertrand Cantat • Le chanteur saura dans le courant du mois de septembre s'il peut sortir de prison dans le cadre d'une libération conditionnelle ou d'une semi-liberté. INFIRMIERES BULGARES Cécilia Sarkozy tenue par la loi de répondre aux parlementaires • Contrairement à ce qu'a annoncé le parole de l'Elysée, hier matin, Cécilia Sarkozy ne peut se soustraire à la convocation des parlementaires. Une ordonnance de 1958 le prévoit. Patrick Devedjian a tenté ce matin d'enrayer la polémique qui s'annonce. leparisien.fr | 24.08.07 à 09h00 Libé • Cécilia Sarkozy, la loi du silence • L’Elysée a exclu une audition de l’épouse du chef de l’Etat par la commission d’enquête sur la Libye, la jugeant «inconstitutionnelle». Libé du jour |
Présidentielle 2007 | Politique
Sarkozy veut des procès même en cas d’irresponsabilité pénale
Le Figaro, le 24 août 2007, extrait
Le chef de l’Etat demande à Rachida Dati de travailler à un texte qui permettrait de juger l’auteur d’un crime, même s’il est déclaré non responsable de ses actes.
«Le procès, cela permet de faire le deuil». A Bayonne, où il a rencontré vendredi les familles de deux aides soignantes assassinées en 2004 dans un hôpital psychiatrique par un déséquilibré, Nicolas Sarkozy a évoqué une piste pour améliorer le sort des victimes.
Le chef de l’Etat propose d’instaurer la possibilité de juger l’auteur d’un crime, même s’il est déclaré irresponsable pénalement. C’était le cas de l’agresseur des deux aides-soignantes, pour lequel le procureur a requis un non-lieu «psychiatrique».
L'article 122-1 du code pénal précise en effet que «n'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes». En 2003, Dominique Perben, alors Garde des Sceaux avait déjà voulu modifier cette loi, tout en réfutant l’idée de vouloir «juger les fous». Le projet n’avait pas abouti.
Divisé, le Parti socialiste ne parvient pas à contrer un Nicolas Sarkozy omniprésent LE MONDE | 24.08.07 | Extrait Des critiques ont bien été émises, sur les vacances luxueuses du président, les perspectives de croissance moins bonnes que prévu, la réduction des effectifs dans l'éducation... Des bilans ont bien été dressés. "Nicolas Sarkozy a évité les dossiers majeurs en déployant un rideau de fumée législative", écrit Jean-Christophe Cambadélis dans Libération du 23 août, tandis que Martine Aubry, dans Le Monde d'aujourd'hui, dénonce une gestion émotionnelle de l'actualité "à chaud, sur le perron de l'Elysée". Mais cette opposition se fait en ordre dispersé, quand ce n'est pas dans la cacophonie. Là où François Hollande critique le style du chef de l'Etat, Manuel Valls affirme, sur RMC Info : "Ces cent jours sont marqués par une hyper-présence. Cela ne me choque pas. Les Français souhaitent un président de la République très actif." |
A lire sur le Monde
Le maire d'Argenteuil chasse le SDF au répulsif • La ville s'est procuré un produit chimique maladorant pour tenter d'écarter les sans-abris de certaines zones. L'un de ses arrêtés anti-mendicité, en 2005, évoquait la «gêne olfactive» liée à la présence de SDF... LIBERATION.FR : vendredi 24 août 2007 |
Georges Mothron, député-maire UMP d'Argenteuil. (AFP)
Affaire des bébés congelés: la mère va être mise en examen • Virginie, 36 ans, a expliqué au cours de son audition «qu'elle ne voulait pas abandonner ses enfants». Son compagnon et son amant ont été relâchés. Libé, le 24 août 2007 La mère soupçonnée d'avoir dissimulé la mort de trois nouveau-nés à Albertville (Savoie) va, dans la journée, être mise en examen «pour homicide», alors que son compagnon et son amant, un moment placés en garde à vue, ont été relâchés, a annoncé le procureur Henry-Michel Perret. La mère, prénommée Virginie, âgée de 36 ans, qui est restée «très calme» au cours de son audition, «a expliqué qu'elle ne voulait pas abandonner ses enfants, qu'elle considérait qu'ils faisaient partie d'elle», a déclaré le magistrat lors d'un point presse. Ajoutant qu'elle avait «gardé ses nouveau-nés à la manière de poupées qui sont des substituts des enfants qu'on ne veut pas avoir». Une information judiciaire devrait être ouverte dans la journée. Un juge d'instruction sera alors saisi. La qualification retenue par le parquet pour les réquisitions de mise en examen sera «homicide sur mineur de 15 ans par ascendant», a indiqué le procureur avant de préciser que l'autopsie des petits corps aurait lieu samedi à Paris. Cet examen devra établir, toujours selon le magistrat, si Virginie «a tué les enfants ou si elle les a laissé mourir». Son compagnon, qui se prénomme Philippe, a quant à lui été libéré, aucune charge n'ayant été retenue contre lui. Quand il a appris la nouvelle, le concubin «est tombé du placard». «Ce n'est pas possible, ce n'est pas des enfants à nous», a lancé ce plombier de 40 ans, qui a vécu 16 ans avec Virginie, selon le procureur. Un jeune homme de 20 ans, ancien voisin de palier du couple, et qui était depuis 2 ans l'amant de Virginie, a également été relâché. CADILLAC (Gironde) (Reuters) - Plusieurs dizaines d'huissiers de justice se sont rassemblés vendredi à Cadillac (Gironde) devant l'étude d'un de leurs confrères, plongé dans le coma après avoir été agressé lors d'une saisie la semaine dernière. |
August 21, 2007
Sorcières, Justice et Société
Je ne m'étonne plus des dérives du dispositif français de la protection de l'enfance, ces rouages qui happent et font disparaitre des enfants. Le mot du moment pourrait être à Michel Foucault, 1983 : « une justice endormie sous ses arbitraires ». J'ai toujours ce projet d'écrire à nouveau au juge pour enfant, il pourrait être revenu de ses vacances d'été.Sorcières, Justice et Société aux XVIe et XVIIe siècles Lors de la grande vague de persécutions des « sorcières », une analyse historique des protagonistes : la sorcière, le juge, le village. Une réflexion sur la culture populaire et sur la naissance du monde moderne. Robert Muchembled, aux éditions Imago, 1987 Le 20h du 20 août 2007 de TF1, « bonsoir à tous, un hôpital spécialisé dans la prise en charge des pédophiles, c'est l'une des réponses immédiates apportées par Nicolas Sarkozy face à l'émotion suscitée par le viol du petit Enis, la semaine dernière » : |
Sorcières, justice et société, page 8
« Quant à vous, pour qui un crime d'aujourd'hui justifierait une punition d'hier, vous ne savez pas raisonner. Mais pis, vous êtes dangereux pour nous et pour vous-même, si du moins, comme nous, vous ne voulez pas vous trouver un jour sous le coup d'une justice endormie sous ses arbitraires. »
Revue Quasimodo n° 2, corps incarcérés,
extrait d'un article de presse de 1983 de Michel Foucault
« Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le controle voire l'enfermement des populations à risques. » - Jean Lavoué voir 10 décembre 2005, « Du contrôle social à la demande sociale. » |
Sorcières, justice et société, page 12
Sorcières, justice et société, page 13
PARIS (AP), 21 août 2007 - La proposition de Nicolas Sarkozy de placer en hôpital-prison les délinquants sexuels jugés dangereux, après avoir purgé la totalité de leur peine, suscitait mardi une certaine consternation dans le monde judiciaire, médical et chez certains élus. Beaucoup dénoncent une version médicale de la prison à perpétuité et pointent du doigt le manque de moyens pour soigner les pédophiles en détention. "L'idée de proposer un hôpital fermé pour les pédophiles, ça revient à dire qu'on va reconstruire une prison", a regretté mardi le Dr Edouard Amzallag, adjoint au chef de l'unité d'hospitalisation sécurisée du CHU de Lyon, dans un entretien accordé à l'Associated Press. "La réponse donnée à la pédophilie actuellement, c'est l'incarcération. Si c'est ça le seul traitement qui est proposé, je pense que ce n'est pas la bonne solution". Comme lui, Christiane de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), a estimé sur France-3 que "le problème est bien plus vaste qu'un hôpital qu'on va magiquement, comme ça, déposer avec quelques dizaines de personnes qu'on soignera". Et de rappeler que les estimations actuelles évaluent entre 10 et 15.000 le nombre de détenus nécessitant des soins psychiatriques, soit 25% de la population carcérale. Selon elle, le traitement psychiatrique des prisonniers pendant leur détention est "probablement l'une des meilleures solutions, dans l'état actuel des connaissances, pour éviter la récidive" mais "il n'y a pas de magie". En outre, a noté le médecin, "manifestement, les moyens n'ont jamais suivi en prison". Ainsi, Christiane de Beaurepaire a rappelé que la loi Guigou de 1998 prévoyait un "suivi socio-judiciaire" de détenus sur "de très longues durées" après la sortie de prison, mais que ce suivi n'existait pas. Pour elle, l'enjeu consiste surtout à le mettre en place "de manière cohérente, rapprochée, et avec tous les moyens possibles". Coordinateur du centre de ressources interrégional Nord-Pas-de-Calais Picardie pour le suivi des auteurs de violences sexuelles, basé à Lille, le psychologue Olivier Vanderstukken a pour sa part regretté que "la logique du pire" soit privilégiée. "On pense tout de suite aux récidivistes, sans penser que si on met les moyens pour les soins, on minimise la possibilité de récidive", a-t-il dit à l'AP, avant de considérer qu'il valait "mieux faire l'effort à la racine" en prenant en charge les auteurs d'agression sexuelle dès le premier acte. L'absence de moyens est également critiquée par les syndicats de magistrats. Pour le secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, la proposition de Nicolas Sarkozy relève davantage "du gesticulatoire pour répondre à l'émotion que des mesures pensées, réfléchies, efficaces". Et d'accuser le président d'annoncer une mesure "sans évaluation de l'existant et sans moyens". "Si à chaque fois qu'il y a un cas de récidive, on a une réforme, ce n'est pas possible", a-t-il déclaré à l'AP. "On a besoin de stabilité et de moyens, pas d'une loi". Dénonçant des "solutions innovantes à la constitutionnalité douteuse", il a rappelé que les préfets étaient déjà autorisés à prendre des mesures d'hospitalisation d'office pour les personnes souffrant de troubles mentaux et pouvant constituer un danger pour elles-mêmes ou pour les autres. La veille, Laurence Mollaret, vice-présidente du Syndicat de la magistrature, avait estimé que ces annonces allaient "ajouter à une première mesure de peine, une nouvelle mesure privative de liberté, qui a des risques très grands de voir confondus la réponse judiciaire et le traitement médical". "C'est toujours très gênant de mélanger les deux domaines", a-t-elle dit sur LCI. Pour elle, on donne une "réponse qui concourt toujours plus à la ségrégation". Côté politique, le socialiste Bruno Le Roux plaide dans un communiqué pour que tout détenu soit "pris en charge dès qu'on l'enferme". "Il est aberrant que l'on attende la fin de la peine pour envisager un traitement, et plus encore que l'on décide un enfermement au-delà de la peine", note-t-il. Par ailleurs, "la proposition d'enfermement après l'exécution de la peine pose un problème constitutionnel si ce n'est pas un complément de traitement. Il ne devrait pas y avoir de problème s'il s'agit d'une poursuite de soins dans un cadre contraint", ajoute-t-il. Ancien garde des Sceaux sous Jacques Chirac, Pascal Clément s'est lui aussi interrogé sur la validité constitutionnelle de la proposition. "Est-ce qu'on peut considérer que l'enfermement psychiatrique est une peine ou n'est pas une peine", s'est-il demandé sur France-Info. "Si c'est une peine, vous tombez sur l'inconstitutionnalité de la loi, parce que nous ne pouvez pas rajouter à une peine une autre peine". |
Sorcières, justice et société, page 14
Des dessins du jour du Parisien
Sorcières, justice et société, page 92
« En ce domaine - la preuve au XVIe et au XVIIe siècle - dominait la simple conviction intime des juges et de tous les hommes du temps » est il écrit en page 92 de Sorcières, Justice et Société, ce qui fait écho au procès Bodein. Du 12 juillet, de la rubrique « Pierrot le fou », extraits : PARIS/STRASBOURG (Reuters) - "(Ce système) a montré ses limites. Il ne marche plus du tout quand les deux juges ne sont pas d'accord", estime Me Zaiger. (...) L'autre juge, Lydia Pflug, qui a signé l'ordonnance de mise en accusation, s'est justifiée devant la cour d'assises par son "intime conviction", notion que peuvent retenir les jurés d'assises mais non les juges enquêteurs, qui doivent établir des "charges suffisantes". |
Ordonner et exclure (entre 1000 et 1150), page 262
Iogna-Prat, Champ-Flammarion, 2004
Sorcières, justice et société, page 95
Page 95, « L'évolution du droit pénal » « Le second système, que les spécialistes nomment inquisitorial et disent issu de la la méthode appliquée dans les tribunaux d'Eglise médiévaux, fut consacré en France par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en août 1539, et aux pays-bas par les ordonnnances criminelles de Philippe II en date du 5 et du 9 juillet 1570. (...) Le roi affirme sa toute-puissance en aggravant l'arbitraire qui pèse sur l'inculpé. L'instruction du procès, devenue écrite et secrête, se substitue au débat oral et public. Ceci laisse peu de chances aux individus issus de la majorité illétrée de la population, face au juge qui manie l'écriture et connait seul avec exactitude les charges et le contenu du dossier. En un mot "l'idée mère de l'ancienne procédure criminelle était l'intimidation." L'accusé se retrouve donc face au pouvoir absolu du juge, tout comme chaque sujet subit le pouvoir absolu du roi. » « La procédure devant le juge des enfants serait archaïque et moyenâgeuse : elle ne respecterait pas les droits fondamentaux des parents, bref, il serait temps, nous dit-on, de mettre fin à des siècles d'absolutisme judiciaire. Nos cabinets seraient donc ainsi devenus, plutôt que le lieu symbolique où la loi se décline, un espace de non droit où règne l'arbitraire et la tyrannie sociale ; cette façon de présenter le travail des magistrats de la jeunesse, si elle heurte bien sûr notre sensibilité de professionnels, nous paraît surtout en contradiction avec l'esprit et la procédure judiciaire authentique (dans laquelle le contradictoire a véritablement toute sa place), mais aussi très originale par ses aspects relationnels, sur le fond, dans la forme. » Le contradictoire en assistance éducative par Michel Rissmann en réponse à Michel Huyette JDJ décembre 2000, n° 200 Circulaire relative au décret n° 2002-361 du 15 mars 2002 modifiant le nouveau code de procédure civile et relatif à l'assistance éducative PJJ 2002-01 K2/26-04-2002 NOR : JUSF0250055C Le respect du droit des personnes exige que le principe du contradictoire soit réaffirmé et garanti par de nouvelles règles de procédure... |
August 18, 2007
Italie : l'AIDAA appelle à une journée de mobilisation en faveur des chats noirs
François Hollande concentre ses critiques sur la politique fiscale de Nicolas Sarkozy LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 18.08.07 TOULON (Reuters) - François Hollande a estimé samedi que les cent premiers jours de Nicolas Sarkozy au pouvoir se soldaient par une facture lourde pour les Français et non par une rupture, maître mot du chef de l'Etat. (...) "Moi ce que je veux, ce n'est pas d'aller chercher Nicolas Sarkozy sur son lieu de vacances mais sur ses lieux de travail et sur ses résultats", a-t-il expliqué. TOULON (AFP) - "Le défaut de transparence est ce qui caractérise le plus les 100 jours de Nicolas Sarkozy" engagé dans une "présidence de rupture", a jugé le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, samedi à Toulon. "On ne nous dit pas exactement ce qu'ont été les contreparties de la libération des infirmières bulgares; on ne nous dit pas ce qu'a été le choix économique du gouvernement; on ne nous dit pas ce qu'est la situation de l'endettement du pays", a expliqué M. Hollande, lors d'une conférence de presse de rentrée. Pour le chef du PS, "ce défaut de transparence annonce, avec la politique qui a été mise en place sur le plan économique et fiscal, une facture qui va être présentée aux Français, peut-être dès la rentrée". Cette facture se présente, selon M. Hollande, sous la forme des franchises médicales, de "la TVA dite sociale, en fait anti-sociale" et de "la contribution qui va être imposée sur tous les Français, compte tenu du déficit de la sécurité sociale, la CRDS". Pour M. Hollande, les 100 premiers jours de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat marquent "une présidence de rupture. Dans le langage d'abord, c'est lui qui parle et présider pour lui c'est parler. Rupture dans la pratique institutionnelle: il n'y a plus de Premier ministre, plus de gouvernement, c'est lui qui décide". "Et aussi une rupture dans le style, il essaie toujours d'être dans le fracas, dans l'annonce, dans l'incantation", a-t-il encore estimé. |
Le matin(.ch), L'UDC "fusille" la gauche et les étrangers
ROME (AFP) - Plus de 60.000 chats noirs disparaissent chaque année en Italie, victimes de la superstition qui leur attribue des pouvoirs maléfiques, a affirmé samedi une association italienne de défense des animaux.
"Des cas de chats noirs tués par des personnes bêtement superstitieuses, ou durant des rites ésotériques, voire sataniques, nous ont été signalés", écrit l'association italienne de défense des animaux et du territoire (Aidaa) dans un communiqué.
« Je vends mes organes »
Edito du Monde Avertissement LE MONDE | 17.08.07 | Extraits Le président de la République fait ce qu'il dit, et il tient toutes ses promesses. Pour avoir voulu, envers et contre tous - y compris ses propres ministres -, rester fidèle à son grand principe, Nicolas Sarkozy vient d'essuyer un revers limité, mais significatif. Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 16 août, l'essentiel du "paquet fiscal" promis par le candidat Sarkozy et rapidement voté par le Parlement. Mais les neuf "sages" ont refusé que la déductibilité fiscale des intérêts d'emprunts immobiliers s'applique aux prêts déjà en cours. (...) Le côté "rouleau compresseur" de M. Sarkozy fait partie des aspects de sa personnalité qui ont séduit les Français. Mais cette hyperactivité, cette volonté d'être sur tous les fronts et d'avoir, éventuellement, raison contre tout le monde, peut lui jouer des tours. La décision du Conseil montre qu'il reste quelques freins au pouvoir de l'"hyper-président". Elle constitue aussi un avertissement sans frais, dont il devrait tenir compte pour la suite. |
Un article de la Dépèche du Midi du 17 Août 2007.
DÉTRESSE. SANS RESSOURCES, UN TOULOUSAIN AU
BOUT DU ROULEAU ENVISAGE DE VENDRE SES ORGANES
À LA SCIENCE POUR REMBOURSER SES DETTES.
« Je vends mes organes »
Surnager, à tout prix. Quitte à vendre ce qui n'a pas de prix. Criblé de dettes, Christian Chamoulaud, un quinquagénaire toulousain au chômage, a envisagé il y a quelques jours de faire commerce de ses organes pour survivre. Pour cet homme aux abois, il n'y avait pas d'autre alternative : « Il faut se déplacer pour travailler et je n'ai rien. J'ai voulu vendre un rein ou un bout de foie pour m'acheter un vélomoteur. Je vendrais mon cœur si c'était possible. Pourquoi ? Pour pouvoir enfin sortir de ce cercle vicieux, ce système qui me bloque de tous les côtés, qui me refuse un découvert et tout emprunt ». Christian ne possède plus rien sinon son propre corps : « Je n'ai pas peur de la mort ; la seule chose qui me fasse vraiment peur, c'est de souffrir ».
La souffrance, Christian la tutoie depuis sa naissance. « Enfant de l'assistance publique » comme il dit, il a été enlevé à quatre ans à la garde de ses parents, dans les Charentes. Acculés à la faillite après avoir multiplié les mauvaises affaires, ils ne pouvaient plus subvenir aux besoins de leurs neuf enfants. D'une famille d'accueil l'autre, Christian en bave des ronds de chapeau. Dans une ferme de la Charente profonde, à sept ans, il récure l'étable. A table, il est au pain et à l'eau tandis que les autres enfants ont droit à de l'omelette. Il trouve un semblant d'équilibre de onze à dix-huit ans dans une famille qui l'a « toujours considéré comme l'un de ses propres enfants ». Il apprend la menuiserie, se marie… C'est le seul moment de sa vie où il se sent vraiment heureux.
Il a 25 ans et crée une petite entreprise de menuiserie, transport de colis et nettoyage. Ce n'est pas une multinationale et il vivote chichement. « C'était juste-juste ; on n'a jamais roulé sur l'or. » Son premier divorce l'assèche complètement. C'est la fin de la petite entreprise. C'est aussi le début de la galère.
Le royaume belge est menacé d'éclatement
Le Monde • L'affaire Enis relance le débat sur le suivi des délinquants sexuels • Un pédophile devait être mis en examen pour "viol aggravé sur un mineur de moins de 15 ans". Récidiviste, il avait totalement purgé ses peines précédentes. Eclairage • Plusieurs lois mais un manque cruel de moyens Au 13 juin 2006, « La belgique veut croire que tout va mieux », extrait • Stacy Lemmens, 7 ans, et Nathalie Mahy, 10 ans, étaient toujours introuvables mardi, trois jours et demi après leur disparition samedi vers 2 heures du matin, à la fin de la braderie du quartier Saint-Léonard, où elles s'étaient rendues avec leurs parents. NouvelObs, 29 juin 2006 • Le suspect en examen • L'homme âgé de 39 ans, toujours en détention préventive, nie toute implication dans cette double disparition. Déjà condamné à deux reprises pour des agressions sexuelles sur des fillettes, il était sorti de prison en décembre dernier après avoir purgé une peine de quatre ans de prison. Le 13 juin, il s'est présenté de lui-même à la police liégeoise, quelques heures après la diffusion de son nom et de sa photographie. Il a été mis en examen le lendemain pour enlèvements de mineures. En encart du nouvelObs, 29 juin 2006 |
BRUXELLES (AFP) - Les négociations pour la formation d'un gouvernement en Belgique, infructueuses depuis plus de deux mois, ont été suspendues vendredi par le roi Albert II, qui va devoir désamorcer une crise entre Flamands et francophones qui pourrait menacer le royaume d'éclatement.
August 17, 2007
Un froid entre la police et le père ?
CALGARY (PC) - Le Service canadien de renseignements criminels (SCRC) fait état, dans son rapport annuel rendu public vendredi, de l'existence de 950 organisations criminelles au Canada, alors que le pays n"en comptait que 800 l'an dernier. En point de presse à Calgary, le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, William Elliott, a expliqué que cette augmentation pourrait être attribuable au fait que la cueillette des rapports policiers se fait de façon plus systématique. Plus d'informations ainsi qu'un mot des parents sur www.cedrika.ca LCN • Disparition de Cédrika Provencher • Le présumé ravisseur pourrait être une femme La Sûreté du Québec (SQ) poursuit toujours son enquête dans la disparition de Cédrika Provencher. Dix-sept jours après la disparition de la fillette, la SQ n'écarte pas l'hypothèse qu'une femme ou un couple soit à l'origine du présumé enlèvement de l’enfant de neuf ans. C'est le témoignage de Madeleine Bournival, au premier jour de la disparition, qui permet d'étudier cette piste. Elle avait alors affirmé avoir vu Cédrika qui disait qu'une femme cherchait un petit chien. Par la suite, les témoignages de trois fillettes ont réorienté les recherches vers un homme qui lui aussi cherchait son chien. La SQ affirme cependant que l'hypothèse d'un homme seul est la plus étudiée actuellement. Par ailleurs, la police a demandé au père de Cédrika, Martin Provencher, de ne plus s’entretenir avec les médias pour le moment. |
MAURICIE (RC) - Cela fait maintenant plus de deux semaines que Cédrika Provencher est portée disparue. Martin Provencher, le père de la fillette de 9 ans, a donné beaucoup d'entrevues aux médias lors des premières journées de recherches. Mais voilà que celui-ci affirme que la Sûreté du Québec (SQ) lui a demandé de rester loin des médias et de ne plus accorder d'entrevues, du moins pour le moment.
La SQ tient toutefois à nuancer ses propos. Elle dit plutôt avoir indiqué au père de faire attention à ses propos afin de ne pas nuire au déroulement de l'enquête.
Ainsi depuis mardi, M. Provencher ne parle plus aux médias. « À première vue, je ne serais pas d'accord avec leur décision, mais je la respecte de toute façon. Ils ont sûrement un but derrière ça », soutient Henri Provencher, le grand-père de la fillette.
Le porte-parole de la SQ n'a pas voulu commenter le sujet, mais soutient qu'il s'agit probablement d'une incompréhension entre le père et le service de police.
Le grand-père de Cédrika croit que les gens travaillent d'arrache-pied afin de retrouver sa petite-fille. Il précise toutefois que la famille ne reçoit pas beaucoup d'informations de la part de la SQ.
Vendredi soir entre 18 h et 21 h, une vigile aura lieu à l'angle de la rue Chapais et du boulevard des Chenaux, à l'endroit même où Cédrika a été vue pour la dernière fois le 31 juillet.
TROIS-RIVIERES (PC) - Une récompense pouvant aller jusqu'à 80 000 $ est offerte par l'organisme Jeunesse au soleil dans l'espoir de faire progresser l'enquête sur la disparition de la jeune Cédrika Provencher. Cette initiative vise à obtenir des informations pertinentes qui permettraient de localiser l'enfant de neuf ans disparue le soir du 31 juillet. Il s'agit de la plus importante somme jamais offerte au Québec pour aider à résoudre une enquête. L'offre demeurera en vigueur jusqu'au 13 novembre. "On a les sous en banque. On est prêt à faire un chèque demain matin", a déclaré Tommy Kulczyk, de Jeunesse au soleil, à l'occasion d'une conférence de presse tenue lundi. Les personnes qui croient détenir des informations peuvent composer le 1-800-659-4264. "Je dis 'pouvant aller' jusqu'à 80 000 $, parce qu'on peut avoir deux ou trois informations qui vont nous mener à retrouver la jeune Cédrika, a ajouté M. Kulczyk. Ce sont les policiers, à moment-là, qui vont décider quel montant sera donné." Des 80 000 $, 40 000 $ ont été recueillis par le Centre d'organisation mauricien de services et d'éducation populaire et 30 000 $ par des gens d'affaires de Shawinigan. Un donateur particulier de Montréal a aussi contribué pour 10 000 $ à la récompense. L'organisme Jeunesse au soleil et les autorités demandent au public de ne plus amasser de fonds au nom de la petite Cédrika, puisqu'il n'est pas question de bonifier la récompense proposée. On avertit aussi les gens de se méfier de ceux qui leur demanderaient de l'argent pour cette cause. Il pourrait s'agir d'une fraude. |
Une pratique héritée de l'époque soviétique
Pour lutter contre le terrorisme, l'ONU a établi une "liste noire" aux confins du droit LE MONDE | 17.08.07 | Extrait Procédures "arbitraires", "liste noire"... En matière de lutte antiterroriste, les Nations unies ne sont pas exemptes des dérives qu'elles dénoncent chez d'autres. Un enquêteur de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Dick Marty, présentera, à l'automne, un rapport sur les pratiques "kafkaïennes" et "l'injustice flagrante" d'un comité du Conseil de sécurité de l'ONU qui gère une liste de 362 personnes et 125 entités, sanctionnées pour leurs liens présumés avec Al-Qaida ou les talibans. L'avocat suisse cite le cas de Youssef Nada, un "homme d'affaires à succès" d'origine égyptienne, résidant à Campione d'Italia, petite enclave italienne en Suisse. Au lendemain des attentats du 11-Septembre 2001, les Etats-Unis accusent la banque qu'il dirige, Al-Taqwa, de financer Al-Qaida. Il est, sans autre forme de procès, placé sur la "liste noire" du conseil. "Je l'ai appris dans les journaux", se souvient-il. Depuis, tous ses avoirs ont été gelés et il lui est interdit de quitter son enclave. "C'est Guantanamo en Suisse, déclare M. Nada au Monde. A 76 ans, je n'ai aucune chance de me remettre. Je suis assigné à résidence depuis six ans dans un territoire de 1,6 km2, sans hôpital, et je ne peux même pas me faire soigner en Suisse." Que lui est-il reproché ? "Jusqu'à aujourd'hui, je l'ignore", dit-il. Il reconnaît avoir eu "des activités islamiques, mais jamais terroristes", et avoir été membre des Frères musulmans - organisation qui prône l'instauration de la charia. Est-ce "une faute suffisante ?" demande Dick Marty dans une note préliminaire à son rapport. Pendant trois ans et demi, un procureur suisse a tenté de monter un dossier contre Youssef Nada, avant d'être contraint de le refermer et de dédommager le vieux banquier. M. Nada n'en reste pas moins sur la liste : le Conseil de sécurité est souverain, hors de tout contrôle judiciaire. |
Moscou renoue avec les vols de bombardiers à longue distance
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 17.08.07 | Extraits
Depuis l'Oural, où il assiste à des exercices militaires conjoints avec la Chine, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, vendredi 17 août, la reprise des patrouilles de bombardiers stratégiques loin des frontières russes, une pratique héritée de l'époque soviétique et abandonnée depuis le début des années 1990.
Selon M. Poutine, la reprise de ces vols se fera "sur une base permanente". Quatorze bombardiers, capables de transporter des missiles nucléaires, ont déjà décollé, vendredi, de sept bases aériennes, accompagnés d'avions de soutien et de ravitaillement, a précisé le président russe, qui a justifié sa décision par les menaces posées par d'autres puissances "à la sécurité de la Fédération de Russie".
(...) "En 1992, la Russie a mis fin unilatéralement aux vols de son aviation stratégique dans des zones militaires de patrouille éloignées. Malheureusement, notre exemple n'a pas été suivi par tout le monde", a-t-il affirmé, faisant allusion aux forces aériennes américaines.
Washington, qui avait annoncé en début de semaine une recrudescence des missions de bombardiers russes à long rayon d'action, a qualifié la décision militaire "d'intéressante", remarquant néanmoins que Moscou ne disposait que de "vieux appareils".
Radio Canada, extrait - Ironie et flegmatisme Un porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, s'est d'ailleurs montré quelque peu sarcastique en commentant la décision. « Si la Russie estime qu'elle doit sortir de la naphtaline certains de ses vieux appareils pour les faire voler de nouveau, c'est sa décision », a-t-il déclaré, en précisant que la situation actuelle n'était « certainement pas » celle qui prévalait à l'époque où existait l'Union soviétique. Un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe, a accueilli la nouvelle avec flegmatisme. Il a soutenu qu'il n'était pas complètement surprenant que l'armée russe s'engage dans de telles activités. « Différentes armées du monde choisissent d'entraîner leur armée de différentes façons. Je m'en tiendrai à ça. » Pressé de dire s'il s'agissait d'une menace à la sécurité des États-Unis, il a répondu : « Je ne crois pas que notre armée ait ce genre de soucis à ce sujet ». Lors de la Guerre froide, les vols de bombardiers russes donnaient lieu à un véritable jeu du chat et de la souris avec des chasseurs de l'OTAN. |
WASHINGTON (AFP) - Le sénateur républicain américain Larry Craig, impliqué dans un scandale sexuel dans les toilettes publiques d'un aéroport, a annoncé samedi qu'il démissionnait de son poste d'élu de l'Idaho (nord-ouest).
ROTTERDAM (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a assuré vendredi que les moyens pour créer des hôpitaux prisons, notamment pour les pédophiles risquant de récidiver, étaient débloqués, à l'occasion de la visite d'une structure similaire aux Pays-Bas.
"S'agissant des moyens : les moyens ont été débloqués", a-t-elle dit en rencontrant la presse à l'isssue d'un déjeuner de travail avec son homologue néerlandais Hirsh Ballin à La Haye.
"En France, il y a 60.000 détenus. 8.000 d'entre eux sont des délinquants sexuels (...) une centaine d'entre eux sont très dangereux", a ensuite expliqué à Rotterdam (sud-ouest) la ministre à l'issue d'une visite de l'un des 12 hôpitaux prisons, connus sous le nom de centres TBS (ter berschikkingstelling, littéralement centre de "mise à disposition" du gouvernement).
En France, le premier hôpital fermé réservé aux pédophiles jugés dangereux à la fin de leur peine devrait ouvrir en 2009 à Lyon et compter une quarantaine de lits, a rappelé Mme Dati.
Mme Dati s'est également dite intéressée par la possibilité aux Pays-Bas de de prononcer la culpabilité et aussi l'irresponsabilité d'un criminel.
Le système judiciaire néerlandais permet à un juge de déclarer totalement ou partiellement irresponsable un condamné. Le juge peut aussi ordonner son internement en TBS à l'issue ou à la place d'une peine de prison tant qu'il risque de récidiver.
A propos du coût de fonctionnement de tels établissements, 450 euros par jour, soit trois fois plus que celui d'une prison ordinaire néerlandaise, la Garde des Sceaux a demandé rhétoriquement : "qu'est ce qui coûte le moins cher? Est-ce de protéger un mineur?"
"Si la justice ne donne pas comme priorité de protéger les citoyens et en particulier de protéger les mineurs, c'est qu'on a pas compris ce qu'attendaient les Français", a-t-elle ajouté.
Mme Dati, qui avait comme guide la secrétaire d'Etat néerlandaise à la Justice Nebahat Albayrak, a souligné le succès des centres TBS, qui accueillent quelque 1.600 personnes : 15% de récidive après un séjour de 6 ans en TBS, contre 50 à 60% de récidive pour les condamnés quittant la prison.
Le centre Kijvelanden, qui accueille 165 hommes, est organisé comme un véritable hôpital psychiatrique. Les "patients", comme on les y appelle, participent à différents ateliers (bois, musique etc), suivent des thérapies de groupe ou individuelles et rencontrent leur psychiatre au moins une fois par semaine.
Mais la nuit ils sont enfermés derrière des portes électroniquement verrouillées.
Organisé "dans l'objectif d'aider le patient à se réinsérer dans la société, mais tout d'abord pour protéger la société contre le risque de récidive", le traitement procède par phases vers une possible remise en liberté.
Une médication forcée peut intervenir "si le malade constitue un danger pour son entourage, mais cela se fait de façon très réglementée", a expliqué à l'AFP un psychiatre préférant l'anonymat.
Environ un tiers des internés sont des criminels sexuels. On y trouve aussi des psychotiques ou des personnes souffrant de troubles du comportement, comme les pyromanes.
Le système néerlandais a environ 160 cas de "long-séjour", chez qui les traitements ont échoué et qui ne retrouveront sans doute jamais la liberté.
"Il y a là un mélange inquiétant (...) soit une personne est responsable sur le plan pénal, elle purge alors sa peine et doit ensuite être remise en liberté, soit elle est malade et doit être soignée. Sa libération ne doit alors être décidée que par des médecins, avec la possibilité de contester leur décision devant un juge", a estimé Naima Rudloff, du syndicat FO Magistrats, qui accompagnait la ministre.