March 22, 2007

La justice danoise a déjà rejeté des plaintes similaires


PARIS (AFP) - Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi à Paris pour interpeller les candidats à la présidentielle sur le sort du journaliste Guy-André Kieffer, disparu en Côte d'Ivoire, et de son collègue Fred Nérac, disparu en Irak.

LONDRES (AP) - Le gouvernement britannique a offert jeudi 36 milliards de livres sterling (53 milliards d'euros) supplémentaires sur quatre ans pour l'Irlande du Nord à condition que les partis catholiques et protestants s'accordent sur la formation d'un gouvernement mixte avant la date-butoir de lundi.

ZERMATT (AP) - Une Suissesse a perdu ses trois maris guides de montagne en l'espace de quatre ans.

Le dernier est décédé la semaine dernière à l'âge de 34 ans après avoir été emporté par une avalanche alors qu'il faisait du ski hors-piste avec deux clients.

L'homme était très apprécié de ses collègues, a expliqué jeudi à l'AP la présidente de l'association des guides de Zermatt, Bettina Sulliger-Perren. Selon plusieurs médias alémaniques et romands, le défunt laisse derrière lui son épouse enceinte de plusieurs mois.

La jeune femme avait déjà perdu ses deux précédents maris à la montagne. Le premier, un aspirant guide, a perdu la vie en 2003 à Gondo, alors qu'elle était enceinte. Le deuxième, un guide de Zermatt, est décédé l'année suivante sur une montagne de la région.


PARIS (Reuters) - Le ministre de la Justice Pascal Clément va proposer le recrutement de 240 juges de proximité supplémentaires cette année, qui viendraient s'ajouter aux 582 juges de proximité déjà en poste dans 333 juridictions, annonce la place Vendôme dans un communiqué.

Quelque 120 dossiers de candidatures seront examinés par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en avril et 120 autres avant la fin de l'année. Le CSM peut rejeter les candidatures.

Arrivés en septembre 2003, les juges de proximité sont nés d'une promesse électorale du candidat Chirac. Recrutés parmi les citoyens qui maîtrisent le droit, ils siègent après douze jours de cours, une formation et parfois des stages probatoires.

Ils traitent aujourd'hui les contentieux civils dont l'enjeu va jusqu'à 4.000 euros (au lieu de 1.500 au départ), les contraventions notamment pour la circulation routière et siègent désormais comme assesseurs dans les tribunaux correctionnels pour les affaires pénales.

Alors que les syndicats de magistrats se montrent très critiques envers ces juges et estiment que leur intervention génère de nombreux incidents, Pascal Clément a assuré dans un communiqué que cette institution fonctionnait bien.

Au cours des neuf premiers mois de 2006, ils ont terminé le traitement de 64.000 affaires civiles contre 31.000 à la même période en 2005. Au plan pénal, ils ont traité 319.651 affaires en 2005.


Selon le ministère, 43% des juges de proximité en fonction actuellement appartiennent à des professions libérales juridiques et judiciaires, 39% sont des juristes d'entreprises et 8,47% sont d'anciens magistrats.

PARIS (AP) - Le tribunal correctionnel de Paris a débouté jeudi les organisations musulmanes qui poursuivaient "Charlie-Hebdo" pour "injure envers un groupe de personnes en raison de sa religion" à la suite de la publication de caricatures de Mahomet en février 2006.

PARIS (Reuters) - Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi le directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val, qui était poursuivi pour "injures raciales" après la publication en 2006 de trois caricatures du prophète Mahomet.

Les juges ont suivi le parquet qui avait requis cette relaxe lors de l'audience, en février. Charlie Hebdo avait alors reçu le soutien de nombreuses personnalités, dont François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui figurent pourtant parmi les cibles favorites des caricaturistes de Charlie Hebdo.

Les juges ont estimé que les caricatures relevaient de la liberté d'expression et ne s'en prenaient pas à l'islam mais aux intégristes.

Sur les trois dessins concernés, les juges ont estimé que celui qui représentait Mahomet portant une bombe dans son turban était, "pris isolément, de nature à outrager les adeptes de cette religion (l'islam)", mais qu'il devait être resitué dans le contexte plus général du magazine qui traitait de l'intégrisme religieux.

En conséquence, même si ce seul dessin est en lui-même "choquant ou blessant pour les Musulmans, il n'y a pas de volonté délibérée de les offenser", a ajouté le tribunal.


L'ensemble du magazine a participé au débat public sur le sujet, concluent les juges.

Ce jugement est parmi les premiers en Europe à traiter directement de la question soulevée par des dessins initialement publiés en 2005 au Danemark par le quotidien Jyllands-Posten.

Ils avaient provoqué une vague de violences dans le monde musulman et un boycottage des produits danois par de nombreux pays. La justice danoise a déjà rejeté des plaintes similaires.

La poursuite visant Charlie Hebdo avait été engagée par la Grande mosquée de Paris, l'Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale, qui estiment que l'hebdomadaire satirique a insulté tous les croyants musulmans.

Ils estimaient que les dessins publiés par Charlie Hebdo constituent des "injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion", délit en théorie passible de six mois de prison et de 22.500 euros d'amende.

Sur les trois dessins visés par la poursuite, deux publiés en 2005 au Danemark montrent, pour l'un, le prophète Mahomet avec une bombe dans son turban, pour l'autre, le même personnage accueillant des kamikazes au paradis et déclarant : "Stop, on est à court de vierges".

Le troisième dessin attaqué, oeuvre du dessinateur Cabu et publié en couverture de Charlie Hebdo, montre, avec un titre "Mahomet débordé par les intégristes", le prophète qui se voile les yeux et dit : "C'est dur d'être aimé par des cons".

PARIS (AP) - Le Conseil français du culte musulman (CFCM) assure jeudi ne pas être surpris par la relaxe de "Charlie-Hebdo" dans l'affaire de la publication des caricatures de Mahomet et indique qu'il réunira ses "instances afin de prendre une décision sur l'éventuelle suite à donner" au jugement du tribunal correctionnel de Paris.

Dans un communiqué, le CFCM explique qu'"en jugeant dans ses attendus qu'une des caricatures 'laissait clairement entendre que la violence terroriste serait inhérente à la religion musulmane' et que 'ce dessin par sa portée était de nature à outrager l'ensemble des musulmans'", le tribunal "a largement justifié l'action en justice intentée" par ses différentes composantes.

Estimant que la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné "judiciairement l'amalgame entre terrorisme et Islam", le CFCM affirme que cette décision de justice "constitue pour l'avenir un avertissement formel contre les agressions de ce type".

L'instance de représentation des musulmans dénonce également "l'énorme pression médiatico-politique qui s'est manifestée dans ce procès en faveur des caricaturistes de 'Charlie-Hebdo'" et ce, "malgré le droit légitime des musulmans de se sentir blessés par la violence délibérée et raciste des publications traitant de manière indigne les fidèles musulmans dans le strict sillage de l'islamophobie ambiante faisant l'amalgame entre terrorisme et Islam".


- Relaxe pour Charlie hebdo -

Selon l'Ined, les immigrées n'y sont « presque pour rien »


MARSEILLE (AFP) - Un automobiliste de l'Hérault, âgé de 54 ans, a fait sept kilomètres à contresens sur l'autoroute A9, à la sortie de Montpellier, pour rejoindre la bretelle qu'il avait ratée, a-t-on appris mercredi auprès des gendarmes.

La collision a été évitée "par miracle", selon eux.

L'automobiliste a commencé par faire demi-tour à la barrière de péage de Saint-Jean de Védas (Hérault). Voulant rouler à droite, il s'est retrouvé à contresens sur la file de gauche.

Pour emprunter la bretelle qu'il avait ratée, il n'a pas hésité à couper la route aux camions et voitures qui arrivaient.

Les caméras de surveillance ont permis son identification plusieurs jours après les faits qui remontent au 13 mars, ont indiqué les gendarmes qui l'ont interpellé à son domicile. L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, a reconnu qu'il conduisait sous l'emprise d'anti dépresseurs. Son véhicule a été saisi et il sera convoqué prochainement devant la justice pour mise en danger d'autrui et conduite en sens interdit.

2.500 véhicules/heure circulent sur l'autoroute A9.

PARIS (AFP) - Le taux de fécondité des Françaises, qui place la France au premier rang des pays européens avec deux enfants par femme, est fort peu lié à la présence des immigrées, très minoritaires parmi les femmes en âge d'avoir un enfant, indique une étude de l'Ined, à paraître jeudi.

La France, qui est passée de 1,7 enfant par femme en 1995 à 2 aujourd'hui, "n'a pas eu besoin de l'Outre-mer, qui n'ajoute que 0,02 enfant au taux de fécondité national", ni des immigrées, dont l'apport au taux de fécondité reste "modeste (+0,1 enfant)", explique l'Institut national d'études démographiques (Ined).

L'Ined bat ainsi en brèche l'idée que "le niveau de fécondité de la métropole est fortement gonflé par l'immigration", une idée qui traduit "la hantise d'un rapport de forces numérique entre Français et étrangers qui deviendrait défavorable aux premiers".

La participation des étrangères à la natalité de la France est certes "importante" avec, en 2006 comme en 2005, environ "100.000 naissances sur 800.000 de mère étrangère, dont la moitié d'unions mixtes".

Mais leur contribution au taux de fécondité (nombre d'enfants par femme) est jugée "faible" par l'Ined.

"Imaginons 75 Françaises avec une moyenne de deux enfants par femme et 25 étrangères avec la même moyenne: ces dernières contribueront aux naissances dans une proportion de 25%, mais sans rien modifier au taux de fécondité", explique l'Ined.

Pour que les étrangères contribuent fortement au taux de fécondité, et pas seulement aux naissances, il faudrait à la fois qu'elles représentent "une part importante des mères et que leur fécondité soit très supérieure à la moyenne", poursuit l'Institut.

Or, si les étrangères font en moyenne 1,5 enfant de plus que les Française (3,3 contre 1,8), elles restent minoritaires parmi les femmes en âge d'avoir un enfant (7%). "Le surcroît de fécondité qui en résulte", résume l'Ined, "ne dépasse guère un dixième d'enfant".

Si l'on passe des "étrangères" aux "immigrées", incluant les étrangères devenues Françaises, "la contribution aux naissances progresse car les immigrées représentaient en 2004 environ 15% des femmes ayant accouché dans l'année", poursuit l'Ined.

Mais l'effet sur le taux de fécondité est "plus limité": les immigrées naturalisées, "dont l'arrivée est souvent ancienne ou à un âge précoce, pratiquent davantage les unions mixtes et se rapprochent des Françaises de naissance par leur comportement de fécondité: 2,1 enfants en moyenne, contre 2,6 pour l'ensemble des immigrées (ndlr: naturalisées et non naturalisées) et 3,3 pour les étrangères", constate l'Ined.

Par ailleurs, croire que la position de la France au premier rang des taux de fécondité en Europe s'explique par l'immigration supposerait qu'il y ait moins d'immigration ailleurs.

"Or, la plupart de nos voisins ont accueilli en dix ans bien plus de migrants que la France: leur population ne croît chaque année que par la migration, alors qu'elle n'explique chez nous que le quart de la croissance", note l'Ined.

La fécondité de l'Europe est proche de 1,5 enfant par femme. "Limitée aux nationaux, elle reculerait encore, si bien que les écarts avec la France, loin de se combler, se creuseraient", explique l'Institut.

« La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique »
Vive polémique autour de la phrase que l’animateur français Pascal Sevran a écrite dans son dernier livre
vendredi 8 décembre 2006,
afrik.com


L'animateur Pascal Sevran accusé de racisme et d'"éloge de l'eugénisme"
LE MONDE.FR avec AFP et Reuters, le 08 Décembre 2006

Extrait : Ses propos sur l'Afrique – "La mort est au bout de leur bite" – provoquent une vive polémique. Des associations réclament son exclusion du service public. Dans le Privilège des jonquilles, son dernier livre, l'animateur de télévision Pascal Sevran écrit : "Le Niger. Safari-photo insoutenable. Des enfants on en ramasse à la pelle dans ce pays (est-ce un pays ou un cimetière ?) où le taux de fécondité des femmes est le plus élevé au monde. Neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage. Les coupables sont facilement identifiables, ils signent leurs crimes en copulant à tout-va. La mort est au bout de leur bite. Ils peuvent continuer puisque ça les amuse...


L'Humanité du 10 mai 2006
Sarkozy brandit le péril jeune

Justice. Le ministre de l’Intérieur s’apprête à réformer l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, en privilégiant le répressif au détriment de l’éducatif.

Extrait : « Haro sur les jeunes ! »


- Un rapport avec le fantasme du « péril jeune » ? -

March 20, 2007

Cette violence qui tue


12/2000 - Le genre de la nation
Cécile DAUPHIN, Arlette FARGE (sous la dir. de) De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997, 201 p.
Mathilde DUBESSET

Femmes et violence : « le sujet est sombre, éprouvant pour celles qui le travaillent » peut-on lire dès l'introduction de cet ouvrage dont les textes sont issus d'un séminaire de recherche « Histoire des femmes » (CNRS-EHESS) associant des historiennes, sociologues et anthropologues.

Deux questions s'entrecroisent au fil des articles, celle de la violence exercée par les femmes, sujet relativement nouveau dans le champ de l'histoire des femmes et du genre et celle, plus classique, de la violence dont les femmes furent et sont toujours victimes dans des sociétés marquées à des degrés divers, selon les temps et les cultures, par la domination masculine. Aborder la violence féminine est sans doute un signe de maturité pour les études sur les femmes, après un temps de silence de l'historiographie sur un sujet qui risquait d'entacher « la cause des femmes ». Mais on peut noter que la plupart des articles prennent soin d'articuler violence des femmes et violences sur les femmes, de l'Antiquité grecque à l'époque contemporaine. Les dix contributions d'historiennes et de sociologues complétées par un post-scriptum s'organisent en trois temps.

...

D'un article de sisyphe, jeudi 9 septembre 2004
Cette violence qui tue - Un dossier de "Libération"

En France, cinquante fois plus d’hommes tuent leur femme que l’inverse.

Libération publie aujourd’hui, le 9 septembre 2004, un dossier sur la violence faite aux femmes en milieu conjugal en France. Dans une série d’articles, la journaliste Blandine Grosjean démontre à quel point cette question est tabou dans son pays où on parle de cette violence, parfois mortelle, en termes de "différends conjugaux", comme si on refusait de la reconnaître. Elle fait allusion aux euphénismes employés par les médias qui abordent ce sujet et du peu de détails qu’on donne en relatant ces tragédies individuelles.

(...) « Jamais, dans ces courtes relations, on ne sollicite une association féministe - comme sont sollicitées les associations communautaires lors de délits racistes -, jamais la mort violente d’une femme ne suscite la mise en cause d’institutions comme dans les cas de maltraitance à enfants. Pas de remous, ni de scandale », écrit Blandine Grosjean.

(...) En éditorial, Gérard Dupuy écrit : « La manière la plus simple de s’accommoder d’un fait désagréable, c’est encore d’ignorer son existence. Personne n’ose trouver ouvertement normal que cinquante fois plus d’hommes tuent leur femme que l’inverse. C’est pourtant la sagesse arithmétique à laquelle aboutit le refus de s’en étonner ».

Présidentielle : Jean-Philippe Allenbach jette l'éponge et quitte la France

PARIS (AP) - Le candidat fédéraliste Jean-Philippe Allenbach, absent de la campagne présidentielle faute de parrainages, a officialisé lundi dans un communiqué son retrait et décidé du même coup de quitter la France.


Jeter l'éponge :

Usuel: Abandonner, renoncer à une entreprise
Boxe: Abandonner le combat ou la lutte.

L'expression "jeter l'éponge" trouve son origine dans le monde de la boxe. En effet, dans ce sport, l'éponge sert à nettoyer le visage, désaltérer et rafraîchir le boxeur lors des moments de pause dans un combat. Lors d'un combat, si un boxeur se trouve en grande difficulté mais ne demande pas l'arrêt du match, son manager peut, alors, jeter au milieu du ring l'éponge ou la serviette du concurrent en signe d'abandon ... Autant "jeter l'éponge", puisque les pauses ne suffiront pas à remettre en forme le combattant.

Alain Rey précise, dans Le Robert,Dictionnaire Historique de la Langue Française, que la locution "jeter l'éponge" date de 1901 et serait la traduction de l'expression anglaise to throw up the sponge, employée métaphoriquement dès 1877 et signifiant "abandonner le combat".


- Certaines questions sont tabous -

March 19, 2007

« Les juges ne sont pas emballés à l'idée de sanctionner des notables »


PARIS (AFP) - Yvan Colonna, accusé d'avoir assassiné le préfet Claude Erignac et qui poursuit devant le juge des référés du TGI de Paris Nicolas Sarkozy pour atteinte à sa présomption d'innocence, s'est dit "innocent", dénoncant la "pression inacceptable et intolérable" du ministre de l'Intérieur sur la justice.

(...) Selon M. Colonna, M. Sarkozy a ainsi exercé "une pression inacceptable et intolérable sur l'ensemble de l'appareil judiciaire".

(...) "Si. Vous le savez. Il n'y a pas que moi qui le pense; sinon je ne pense pas qu'on l'aurait gardé en prison", avait notamment répondu M. Sarkozy.

La représentante du parquet a estimé que les propos du ministre ne portaient pas atteinte à la présomption d'innocence de l'accusé.

La décision du juge des référés Jacques Gondran de Robert sera rendue le 4 avril à 14H00.


Pour contrer M. Bayrou, Mme Royal prône une VIe République
Le Monde, le 19 mars 2007

S'adressant aux élus socialistes rassemblés dimanche 18 mars porte de Versailles, à Paris, Ségolène Royal s'est prononcée en faveur d'une "VIe République". La candidate du PS, qui se contentait jusqu'ici d'évoquer une "République nouvelle", veut réconcilier "le local et le global". "Ce sera notre VIe République, a-t-elle déclaré, c'est à celle-là que je vous invite et que nous construirons ensemble. Elle est prête." Le promoteur de la VIe République, Arnaud Montebourg, s'est réjoui de ce "sursaut salutaire". "Tous ceux qui étaient partis vers Bayrou veulent la crise de régime. Ça lui enlève le refus du système", a affirmé le porte-parole de la candidate socialiste. François Bayrou (UDF) s'est empressé de réaffirmer, lundi sur Canal+, qu'il était, lui aussi, favorable à une VIe République. Comme sa concurrente socialiste, il promet de soumettre à référendum son projet institutionnel.

(...) Le diagnostic est partagé, et le mal clairement identifié : la concentration des pouvoirs entre les mains d'un(e) seul(e) qui, passé son élection, devient juridiquement et politiquement irresponsable.


Carnets de justice
«Vous n'avez pas le profil type»
Libé, lundi 19 mars 2007

Mules, béliers, bouletteux... Ce vocabulaire, spécifique de la treizième chambre, désigne les soutiers du trafic de drogue international : les transporteurs de cocaïne ou d'héroïne qui finissent par buter contre les douaniers de Roissy.

(...) Arrive Pascal, né en 1953 à Paris. «Vous n'avez pas le profil type», remarque le procureur. Ex-journaliste, Pascal a travaillé pendant vingt-cinq ans pour RTL et M6, avant de traverser une crise «personnelle et sentimentale» qui l'a envoyé au tapis en 2002. Divorcé, pas de casier, pas d'enfant. Pascal reconnaît s'être scotché 2,740 kg de cocaïne autour des mollets à São Paulo, pour les livrer à Zurich, moyennant 8 000€. Un besoin d'argent «impératif», à un moment où il vivait dans un foyer associatif à Marseille. «Autre chose à ajouter ?» demande le président. «Ben, non», dit Pascal. Trente mois de prison et 32 880 euros d'amende.


Discrimination : la justice traîne les pieds
SOS Racisme critique l'absence de poursuites pénales, notamment contre les offices d'HLM
Libé, 19 mars 2007

Aujourd'hui, les crimes et propos racistes sont reconnus et sanctionnés par la justice ­ mais les juges refusent le plus souvent encore d'examiner les plaintes pour discrimination. Samedi, SOS Racisme avait réuni ses avocats pour un échange sur le sujet. L'association antiraciste est engagée dans des centaines de procédures pour ces motifs. Pourtant, sur le front du racisme, la situation s'améliore. «Pendant des années, le racisme était presque une circonstance atténuante, rappelle Me Dominique Tricaud. En vingt ans, on a quasiment gagné ce combat. Il n'y a qu'à comparer les peines : 4 ans avec sursis en 1975-1980 pour un crime raciste, entre 10 et 25 ans aujourd'hui.»

Côté discrimination, en revanche, aucun progrès. Des lois existent, mais Me Guillaume Traynard dénonce une «carence des autorités de poursuite», celles qui décident qu'une plainte est ou non recevable.

(...) Mauvaise foi. Me Jean-François Arrue avance une autre explication : «Les juges ne sont pas emballés à l'idée de sanctionner des notables.» Lui a eu à s'occuper de l'affaire de Charvieu-Chavagneux (Isère). Pour empêcher un couple maghrébin d'acquérir une maison sur la commune, le maire UMP Gérard Dezempte avait usé de son droit de préemption. Enjeu pour l'avocat : prouver la mauvaise foi de l'édile. La solution ? Attendre. Plusieurs mois après l'incident, il s'est avéré que la mairie n'avait pas préempté, et que la maison avait été vendue à un couple au patronyme bien français. Dans ce cas, SOS a eu gain de cause : le maire a été condamné à 1 500 euros d'amende et à trois ans d'inéligibilité.

GENÈVE (AFP) - Le dessinateur de presse français Plantu a proposé une "trêve des blasphèmes" lors d'un débat à Genève entre caricaturistes européens, iranien, libanais, israélien, et algérien, réunis par une opération lancée par l'ONU après la polémique sur les caricatures danoises du prophète Mahomet.

Une telle "trêve" devrait également être observée par "les dessinateurs moyen-orientaux qui dessinent des Juifs ou des Israéliens avec des nez crochus", a observé Plantu, célèbre en France pour ses caricatures à la Une du quotidien Le Monde.

Le débat, organisé samedi soir dans le cadre du Festival du film et du forum international sur les droits humains qui se tiennent en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a permis à sept caricaturistes de confronter leurs expériences.

"Au Liban, on passe par une période très dure depuis deux ans environ", a expliqué le dessinateur Stavro. "Pour me rendre à la télévision où je travaille, je change plusieurs fois de voiture pour éviter les attentats", a-t-il raconté.

Comme le Russe Mikhail Zlatkovsky, qui a souligné avoir l'interdiction de dessiner le président Vladimir Poutine, Stavro n'a pu longtemps croquer le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Parmi les caricaturistes présents, deux ont connu la prison: l'Algérien Ali Dilem et l'Iranien Hassan Karimzadeh. A ce jour, Ali Dilem est toujours poursuivi pour vingt quatre affaires concernant la publication de ses caricatures.

Le caricaturiste algérien a raconté son émotion lorsque, à la suite d'une condamnation, il a reçu le soutien du dessinateur israélien Michel Kichka. Ce dernier a formé une chaîne de 210 dessinateurs à travers le monde qui ont chacun envoyé une de leurs oeuvres à Dilem en hommage à son combat.

Moment fort de la soirée à Genève, à l'évocation de cet épisode, Ali Dilem et Michel Kichka se sont donné une longue et chaleureuse accolade.

Si le Français Plantu et le Suisse Chappatte ont affirmé ne pas subir de pressions, le premier a relevé quelques remarques d'hommes politiques: ainsi Nicolas Sarkozy a regretté la mouche dessinée sur son front, qui devait symboliser le temps qui passe. De même Jacques Chirac lui a indiqué "ne pas aimer la petite goutte sous son menton".

La polémique sur les caricatures danoises du prophète Mahomet a rapproché l'ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et Plantu, qui ont eu l'idée d'un rassemblement des dessinateurs pour la paix. En octobre dernier l'ONU et le caricaturiste français ont lancé à New York l'opération "Cartooning for Peace" (Dessiner pour la Paix).

Pour le Français, les dessinateurs se devaient d'apporter une réponse à la condamnation par certains imams des caricatures danoises, mais "il faut le faire avec tact et éviter de tomber dans le piège des attaques frontales".

"Cartooning for Peace" sera en avril à Paris, puis en Belgique en mai, avant des rencontres à Antibes en août, et aux Etats-Unis, à Atlanta, à l'automne.

Une exposition d'oeuvres des dessinateurs participants à cette initiative est visible actuellement au Palais des nations à Genève.

Economie | Médias & Publicité
Points de vente de proximité pour les quotidiens.

Le Figaro, le 19 mars 2007

Des quotidiens nationaux vendus chez le boulanger ou chez le caviste, cela va être possible. C'est le pari que viennent de lancer à Expopresse les professionnels de la presse. « Conscients de l'urgence du besoin des quotidiens nationaux de regagner de la visibilité », le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), le Syndicat national des dépositaires de presse (SNDP), les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) et l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) ont décidé de favoriser l'installation de points de vente de capillarité. « Les diffuseurs de presse traditionnels vont être sollicités pour qu'ils recherchent dans l'environnement de leurs magasins des points de revente pour les quotidiens nationaux, qu'ils géreront eux-mêmes. » Cela va consister à mettre en place pour les quotidiens nationaux un système s'apparentant à celui de la tolérance de revente tel qu'il existe, par exemple, pour le tabac.


WASHINGTON (AFP) - Plus d'un siècle après sa découverte des chercheurs américains et européens sont parvenus à décoder l'une des structures mathématiques les plus complexes et les plus grandes, une percée aux applications potentielles jugées importantes par des scientifiques.

(...) "Le décodage de cette structure appelée E8 pourrait aussi très bien avoir des applications en mathématiques et physique qu'on ne découvrira pas avant plusieurs années", ajoute-t-il dans un communiqué.


Cinquième tentative de révision dans l'affaire Mis et Thiennot
Libé, 19 mars 2007

La commission de révision des condamnations pénales rend ce lundi sa décision dans le dossier de Raymond Mis et Gabriel Thiennot, condamnés en 1950 pour un meurtre qu'ils ont toujours nié. Les quatre premières demandes de révision ont été rejetées.

(...) Léandre Boizeau, président du comité de soutien pour la révision du procès Mis et Thiennot, s’est dit «très partagé» quant à l’issue de cette procédure. «Il y a deux solutions, soit on a affaire à des magistrats courageux, et alors, on pourra faire un pas en avant, soit il s’agit de magistrats frileux et là, j’ai quelques craintes», a-t-il déclaré. «Je ne suis pas très optimiste même s’il sera cette fois-ci difficile de trouver des arguties pour nous signifier un refus», a-t-il ajouté. M. Boizeau a indiqué avoir été en contact avec Mis et lui avoir dit de ne pas venir au Palais de Justice lundi. «J’ai peur d’un choc, dans un sens comme dans l’autre», a précisé Boizeau.


L’ultime espoir de Mis et Thiennot
Cassation. La commission de révision des condamnations pénales se penche ce matin sur l’une des erreurs judiciaires les plus extravagantes de l’après-guerre.
L'Humanité, 15 janvier 2007

La justice va-t-elle se réveiller de cet interminable cauchemar ? Et reconnaître enfin son effroyable entêtement ? Aujourd’hui, la commission de révision des condamnations pénales doit se pencher sur ce qui reste, pour beaucoup, l’une des erreurs judiciaires les plus extravagantes de l’après-guerre : l’affaire Mis et Thiennot. Raymond Mis et Gabriel Thiennot. Deux malheureux, condamnés voilà presque soixante ans à quinze ans de travaux forcés pour le meurtre d’un garde-chasse qu’ils ont toujours nié.


- La solution ? Attendre -

March 6, 2007

Soupçons autour des chiffres


Un résistant et un enfant né à Buchenwald obtiennent une expertise ADN

AFP, 6/3/07 - Un résistant de la seconde guerre mondiale et son homonyme, né en camp de concentration, ont obtenu mardi du tribunal correctionnel de Nancy qu'une expertise ADN soit réalisée pour déterminer leur probable lien de parenté, a-t-on appris de source judiciaire.


CORMEILLES-EN-PARISIS (AP) - Nicolas Sarkozy tente de gommer son image de libéral. En pleine affaire Airbus, le candidat UMP a exprimé mardi sa volonté de reconstruire un "Etat fort", "seule digue" contre les dérives de l'économie lors d'une réunion publique devant près de 3.000 personnes à Cormeilles-en-Parisis (Val d'Oise).

RTL, 6/3/07 - Violence - Les filles de Seine-Saint-Denis victimes de sexisme
Des gifles aux agressions sexuelles, une enquête révélée lundi dresse un tableau inacceptable de la situation des jeunes filles en Seine-Saint-Denis. 60% d'entre elles affirment avoir subi une forme de harcèlement sexuel hors de chez elles. Le taux de violence contre elles est "deux à cinq fois supérieurs" à celui relevé dans une précédente enquête. Pour autant, il ne faut pas "penser qu'il s'agisse d'une caractéristique spécifique" du 93, souligne Maryse Jaspard qui a dirigé l'étude.

Lettre ouverte - format PDF
Monsieur le Maire de Paris,

Je vous informe que, pour la seconde fois, ce dimanche 4 mars 2007 je manifestais à Paris, aux abords du mémorial de la shoah.

Ci-joint vous trouverez copie d'un courrier qui a pu parvenir au ministère de la justice.

Vous trouverez également copie du tract que je proposais ce dimanche après midi au mémorial de la shoah puis, un peu plus tard, devant le Conseil d'Etat.

Je vous prie d'agréer...


PARIS (AFP) - Raymond Barre scandalise la communauté juive et les associations de défense des droits de l'homme pour avoir récemment défendu dans une interview Maurice Papon et Bruno Gollnisch, et de s'en être pris à un "lobby juif capable de monter des opérations indignes".

PARIS (AP) - Comme en 2002, les candidats à la présidentielle rivaliseront d'initiatives jeudi -et pour certains aussi mercredi- pour la journée internationale des femmes, dans l'espoir de conquérir le vote féminin.

PARIS (AFP) - Saisi par un détenu malade, le Conseil d'Etat se penche pour la première fois sur l'accueil insuffisant des détenus bénéficiaires de suspension de peine pour raison médicale, cinq ans après le vote de la loi Kouchner sur les droits des malades.

Le 27 février, plusieurs acteurs du monde judiciaire avaient dénoncé le "sombre" bilan de la loi du 4 mars 2002, insistant sur l'absence de lieu d'accueil pour les détenus malades à leur sortie de prison.

Leur cri d'alarme a trouvé un écho mardi devant le Conseil d'Etat avec la procédure engagée par un détenu contre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

LE MONDE | 06.03.07 - Un rapport décrit la "grande lassitude" des services d'insertion pénitentiaires


Le Monde | 06.03.07 • Ces enfants veulent vivre en France
350 professionnels du cinéma lancent un appel en faveur des sans-papiers. Dans un court métrage diffusé en salles à partir du mercredi, des enfants expriment leurs espoirs.




Illustration de l'article du Monde.fr


Le MondeSoupçons autour des chiffres du chômage en 2006


PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE
Un rapport de la Cour des comptes très encourageant

Trois ans après son rapport public, la Cour des comptes souligne « l’effort remarquable » fourni par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse pour améliorer ses prises en charge et son fonctionnement.
La suite sur www.justice.gouv.fr


(...) La plainte d'une salariée, en janvier 2005, déclenche enfin l'avalanche. En ce début d'année, Martine craque et confie à un collègue qu'elle subit agressions et viols depuis des mois. Il l'aide à engager des poursuites. D'autres résidentes ou employées se manifestent à leur tour. Et les policiers ressortent la plainte de 2004 déposée par Caroline. Début février 2005, Jean-Pierre Baudry se retrouve en garde à vue. Ce soir, les jurés décideront de le croire ou de le condamner.

«Il me demandait combien je prenais pour une pipe»
Libé, vendredi 2 mars 2007


LA-ROCHE-SUR-YON (AP) - Une enquête administrative menée à l'époque par la préfecture et la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) de Vendée n'avait pas révélé de dysfonctionnements au niveau de la gestion du foyer, M. Baudry ayant été soupçonné dans un premier temps d'avoir détourné de l'argent des caisses de la Maison d'Ariane.


Le 1er mars, sur France Culture, l'ex-Premier ministre a défendu Papon et Gollnisch.
J'accuse Raymond Barre d'être un antisémite
Par Claude LANZMANN

Libé, 6 mars 2007

Premier ministre, M. Raymond Barre était tout en rondeurs : on pouvait aisément le regarder comme le paradigme du Français innocent, il en avait les airs, les allures, l'onction, le patelin, le débonnaire, il exsudait le bon droit, la légitimité, la satisfaction et la sûreté de soi. Même si, aujourd'hui, Raymond Barre a gagné en minceur, sa francité n'en a souffert nulle atteinte, on serait presque tenté d'ajouter «hélas». Ce qui fait problème, s'agissant de lui, c'est la confluence des deux prédicats : «Français» et «innocent». M. Barre en effet récidive : interrogé sur France Culture, le 1er mars, dans une émission intitulée le Rendez-vous des politiques, l'ex- «meilleur économiste de France» tombe carrément le masque, remplace ses rondeurs anciennes par la hargne têtue, laisse libre carrière à une vindicte qui lui fait réitérer, le jabot gonflé des satisfecit qu'il s'octroie, les proférations sinistres d'il y a vingt-sept ans.

(...) Après Papon, l'ex-Premier ministre exonère Bruno Gollnisch, son ancien collègue d'université et son conseiller municipal quand il était maire de Lyon, bien connu comme négateur obstiné et pinailleur de la Shoah : «Moi, je suis quelqu'un qui considère que les gens peuvent avoir leur opinion, c'est leur opinion», ( sic ). Raymond Barre, on le voit, est large d'esprit. A la fin des fins, conclusion de tout, il nous livre à deux reprises la clé universelle des attaques portées contre lui et des maux du monde : «le lobby juif» !

...


Hôpital d'Epinal: «Des défaillances qu'on ne croyait plus possibles»
Entre mai 2004 et août 2005, vingt-trois patients traités pour des cancers de la prostate ont subi des surdoses de rayons • Le rapport de l'Inspection des affaires sociales est accablant • Le ministre de la Santé prononce des suspensions •
LIBERATION.FR : mardi 6 mars 2007

Après quatre mois d’enquête, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu public mardi un rapport accablant sur les accidents de radiothérapie survenus à l’hôpital d’Epinal (Vosges), pour lesquels le parquet a déjà ouvert une information judiciaire. « L’examen des évènements a révélé au niveau local des défaillances que l’on ne croyait plus possibles dans la gestion de la crise, peut-on lire dans ce rapport. Les différents maillons de la chaîne sanitaire […] ont tous successivement lâché ».

(...) Le rapport révèle qu’«au lieu d’être correctement appréciés, les effets de l’accident ont été constamment minimisés», tandis que «les malades sont restés livrés à eux-mêmes, sans organisation sanitaire d’ensemble». En outre, les personnels hospitaliers concernés «ont longtemps tenu les autorités dans l’ignorance de la nature réelle des problèmes».


Voir aussi « Rôtisserie » et effet dominos ou encore La « théorie du trou de gruyère », les différentes affaires dites d'Outreau. Tout va bien, cela me renvoit effectivement au dialogue aux enfers, en France, en 1864. C'est à peu près à cette période que la pratique des lettres de cachets se serait perdue mais la plume des psys parait bien s'être substituée.

Le combat de Lee Yong-soo, ancienne "esclave sexuelle" au service de l'armée impériale japonaise
LE MONDE | 06.03.07

(...) Mme Lee est l'un des trois "femmes de réconfort" - euphémisme désignant les 200 000 Asiatiques et quelques Européennes victimes de la soldatesque nippone, de la fin des années 1930 à la défaite de 1945 - qui viennent de témoigner devant la sous-commission pour les affaires étrangères du Congrès américain dans le cadre du débat sur une résolution exigeant des excuses du Japon.

(...) Rentrée en Corée, Mme Lee chercha, comme toutes celles qui avaient subi un sort analogue, à cacher sa flétrissure pour que l'opprobre ne tombe pas sur toute sa famille. "Longtemps, mon frère m'a dissuadée de parler", dit-elle. Puis au début des années 1990, elle et plusieurs autres se décidèrent à sortir de l'ombre de l'Histoire.


PARIS (AP) - SOS Racisme a demandé mardi au garde des Sceaux Pascal Clément d'engager des poursuites contre l'ancien Premier ministre Raymond Barre qui, dans un entretien diffusé jeudi dernier sur France Culture, a pris la défense de Maurice Papon et Bruno Gollnisch, tout en dénonçant la campagne qu'aurait menée contre lui en 1980 le "lobby juif le plus lié à la gauche".

"L'association se réserve évidemment le droit d'engager des poursuites si les autorités devaient rester silencieuses", précise SOS Racisme dans un communiqué.


- En 3 lignes, informer Delanoë -

March 3, 2007

L'idée d'un « vote juif » en faveur de M. Sarkozy


Commentaire sur le sondage IFOP publié dans Le Figaro, sur le « vote juif » du 19 juin 2006
Le CRIF, 13/07/06 - Thème: Elections

(...) Enfin et surtout, une question de sympathie partisane n’est aucunement un indicateur de vote. L’IFOP parle de « l’électorat juif » alors même que la proximité à un parti politique n’est pas réductible au vote. Il y a évidemment une corrélation mais qui est justement de moins en moins pertinente. Cette absence de rigueur dans le maniement des indicateurs est maladroite quand elle réactive le trop fameux concept du « vote juif ».


JERUSALEM (AFP) - En chute libre dans les sondages à la suite notamment d'une série "d'affaires", le Premier ministre israélien Ehud Olmert était rattrapé jeudi par un nouveau scandale (...) Ehud Olmert est le quatrième Premier ministre consécutif à être l'objet d'une enquête, après Ariel Sharon, Ehud Barak et Benjamin Netanyahu. Aucun d'entre eux n'a toutefois été inculpé.

MOSCOU (AFP) - Le numéro un du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a évoqué mardi pour la première fois une solution "politique" de règlement du conflit israélo-palestinien par des négociations avec Israël.

TOKYO (Reuters) - Le Japon compte accueillir une réunion de responsables israéliens, palestiniens et jordaniens le mois prochain pour contribuer à la relance du processus de paix au Proche-Orient, a annoncé le chef de la diplomatie nippone, Taro Aso.


WASHINGTON (AP) - Le secrétaire aux Armées Francis J. Harvey a démissionné vendredi soir, victime du scandale de l'hôpital militaire Walter Reed de Washington, qui a déclenché l'ouverture d'une série d'enquêtes sur la situation de tous les hôpitaux militaires américains où sont accueillis des soldats blessés en Irak et en Afghanistan.

(...) "Je suis déçu que certains dans l'armée n'aient pas évalué avec exactitude la gravité de la situation (...) à Walter Reed", s'est contenté de dire très sèchement le ministre aux journalistes, refusant de répondre à leurs questions.

(...) Les révélations du "Washington Post" sur l'état de vétusté de l'hôpital Walter Reed, considéré comme l'un des plus en pointe de l'administration militaire, les délais interminables que les blessés y subissent et les lenteurs bureaucratiques ont encore entamé le crédit de l'armée américaine, à l'heure où le soutien à la guerre d'Irak s'érode de plus en plus.

La Maison Blanche a fait savoir qu'une commission bipartisane serait désignée pour revoir la situation dans tous les hôpitaux dépendant de l'administration militaire.


PARIS (AP) - Une majorité de Français (58%) estiment qu'une absence de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle faute des 500 parrainages nécessaires "ne serait pas une bonne chose pour la démocratie", selon un sondage IPSOS/Dell pour le magazine "Le Point" et l'opérateur téléphonique SFR rendu public samedi soir.

Une pétition pour lutter contre l'idée d'un "vote juif" en faveur de M. Sarkozy
LE MONDE | 03.03.07

Las de voir accréditée l'idée que "80 % de la communauté juive de France votent à droite", une quinzaine de "juifs de gauche", intellectuels, militants politiques ou associatifs, responsables religieux, viennent de lancer une pétition pour "réaffirmer haut et fort (leurs) convictions".

Ecrit à l'initiative de l'avocat Patrick Klugman, ancien président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et ancien vice-président de SOS-Racisme, ce texte dénonce "la prise d'otage de (la) communauté (juive) aux termes d'une propagande habile qui voudrait que les juifs de France aient choisi unanimement un candidat à l'élection présidentielle", en l'occurrence Nicolas Sarkozy.

M. Klugman ne nie pas l'attraction qu'exerce sur une partie de la communauté juive le candidat de l'UMP, considéré comme un "ami d'Israël" et loué pour sa fermeté dans sa condamnation des actes antisémites.

Mais, avec les pétitionnaires, il dénonce l'approche communautariste que développe, selon eux, l'actuel ministre de l'intérieur, qui "préfère s'adresser successivement et avec des égards particuliers aux juifs, aux musulmans, aux chrétiens, plutôt que simultanément à des citoyens égaux en droits et en devoirs".

"CONTRE LE COMMUNAUTARISME"

"Ce discours de Sarkozy fait des dégâts, constate M. Klugman. En flattant les particularismes, il crée une concurrence entre les minorités et exacerbe le racisme entre les communautés. Ce qu'on peut gagner avec Sarkozy en tant que juif, on le perd en tant que Français."


Persuadés que l'enjeu de l'élection présidentielle est celui "du rétablissement ou du délaissement de la République et de ses principes", notamment la laïcité, les pétitionnaires rappellent que leur histoire est marquée par l'émancipation des juifs de France, qui fut "un appel clair contre le communautarisme".

Ils espèrent collecter un millier de signatures dans les prochaines semaines et projettent l'organisation d'une réunion publique, le 26 mars, pour prendre position contre le communautarisme et pour la laïcité.

Polémique autour des propos de Le Pen sur les homosexuels comparés à du gibier
LEMONDE.FR avec AFP | 02.03.07

La CGT Paris a "condamné", vendredi 2 mars, une déclaration faite le 20 février par Jean-Marie Le Pen devant un parterre de chasseurs, dans laquelle le candidat Front national à la présidentielle aurait comparé "implicitement les homosexuels à du gibier". Ce jour-là, M. Le Pen a déclaré : "Dans le Marais de Paris, on peut chasser le chapon sans date d'ouverture ou de fermeture, mais dans le marais de Picardie, on ne peut chasser le canard en février", rappelle l'union départementale CGT Paris.

...


MARSEILLE (AFP) - Le candidat du Front national à la présidentielle Jean-Marie Le Pen a dénoncé samedi "l'incompétence foncière de ceux qui nous ont dirigés pendant 30 ans" et leur "cécité absolue" en matière de politique d'immigration, lors d'un meeting à Marseille.


Revue Quasimodo
N°6 Fictions de l’étranger

276 pages, illustré, couleur et N&B – 15 € (port compris)
Intégralité du numéro en ligne

Pour être douloureusement efficaces, les idéologies de la discrimination et du rejet (racisme, antisémitisme, xénophobie, sexisme, ethnodifférentialisme) ont besoin d’inventer, de forger et de désigner un corps « étranger » à mépriser, exécrer, écarter ou abattre. Il s’agit de rendre l’Autre visible afin de déclencher des réflexes identitaires de méfiance, de vigilance, de susciter des aversions et d’entretenir des peurs collectives. Ainsi les dépréciations, les haines et les ressentiments se focalisent et s’hystérisent sur une figure biologique, un « détail » corporel indiquant le mauvais objet ou encore le mal absolu.

Ces morphologies menaçantes, patibulaires sont des fictions de corps totalement construites, le fruit d’élucubrations qui dotent l’Alien d’une apparence répulsive, tordue vers la négativité et générant l’effroi ou l’hilarité. Ces fictions permettent de figer les différences dans un destin anatomique que les idées reçues attribuent à « l’ordre naturel ». Tous les étrangers, tous les ennemis, sont alors mis à la même enseigne corporelle, frappés du même stigmate diabolique, de la même étoile.

Contre le triomphe du préjugé, cette livraison de Quasimodo analyse l’élaboration, la diffusion et l’utilisation (toujours répressive, parfois génocidaire) de ces faciès-type.






- Ou le laxisme des services de l'Etat sur d'autres affaires -

February 25, 2007

Une baraque spéciale pour enfants


Ma dernière lettre à la HALDE reste morte. Pour les rapts d'enfants et les méthodes de l'administration française, voir le dossier de Société Civile n°43, iFRAP, janvier 2005. De nombreux parents se plaignent d'enlèvements "légaux" de leurs enfants par l'Allemagne :

CEED - Conseil Européen des Enfants du Divorce
Association de parents enfants et grand-parents victimes d'enlèvements et de rapts internationaux d'enfants
http://www.jugendamt-wesel.com/


D'après le juge pour enfant de Nanterre, les travailleurs sociaux de l'OSE France seraient neutres. C'est une opinion que je ne partage pas.

Lettre ouverte - format PDF

Monsieur le Garde des Sceaux et
Ministre de la Justice,

Le 11 décembre 2006 le ministère de l’intérieur m’a informé qu’il vous faisait suivre l’un de mes envois à l’attention de Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre d’état, ministre de l’intérieur. Je souhaite savoir quelle suite a été donnée par vos propres services.

Dans l’attente, ...

Pièces jointes :

- Copie de la lettre du 11 décembre 2006 du ministère de l’intérieur
- Copie d’un récépissé de dépôt de plainte pour « discrimination raciale »


25 aôut 2005 - Vu sur Oasis, l'avis de la CEDH.

11 avril 2006 - Ceux-ci - signalements de l'ASE - se caractérisent essentiellement par « des affirmations souvent à caractère psychologique mais rarement étayées par des faits précis. »





Encyclopédie multimédia de la shoah - Peu après leur libération, des survivants des camps, internés au “Block des enfants 66” de Buchenwald - une baraque spéciale pour enfants. Allemagne, après le 11 avril 1945.

A la Vie ! les enfants de Buchenwald du shtetl à l’OSE
Editions Le Manuscrit
Katy Hazan et Eric Ghozlan
A l'occasion du 60e anniversaire de la libération de Buchenwald, Katy Hazan et Eric Ghozlan ont recueilli les témoignages des "enfants de Buchenwald", ...

« Utiliser le concept de séparation dans une perspective positive, en s'appuyant sur des références diverses et sans orientation idéologique, a été une préoccupation majeure »
« Internat et séparations »
Intervenir auprès des enfants et des adolescents
Richard Josefsberg,
Directeur du château de Vaucelles, à Taverny


U.N. human rights expert faults Israel
AP - Fri Feb 23, 5:34 PM ET
GENEVA - An independent report commissioned by the United Nations compares Israel's actions in the West Bank and Gaza Strip to apartheid in South Africa — charges that have drawn angry rebukes from Israel.

Le Conseil des droits de l'Homme compare l'attitude d'Israël dans les territoires palestiniens à l'Apartheid - GENEVE (AP), 22 février 2007

« Les principes de la République sont notre bien commun (…) Il n’y a pas de place en France pour la haine religieuse ou le racisme » – Allocution du Premier Ministre, Dominique de Villepin, au dîner du CRIF, 23/01/07

Le Monde diplo, mardi 7 février 2006
Israël et l’apartheid
Le quotidien britannique The Guardian a publié, les 6 et 7 février 2006, deux enquêtes approfondies du journaliste Chris McGreal, le premier sur le parallèle possible entre la société israélienne et la société blanche d’Afrique du Sud, le second sur la longue coopération entre le régime de l’apartheid et Israël depuis les années 1950 jusqu’à la chute du régime blanc.

« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun » a déclaré Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, devant le 89e congrès des maires – AP, 23/11/06.

PARIS (AFP), 22/04/06 - Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a affirmé que "si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter", samedi lors d'une réunion à Paris de nouveaux adhérents de l'UMP.


Marianne N°382, Semaine du 14/08/04 – Un système de contrôle archaïque (...) Michel Garel avait tout de ces conservateurs zélés, animés par la double passion de leur métier et du service de l'Etat. (...) Michel Garel connaissait mieux que quiconque le sens du mot sauvegarde. Son père, le Dr Georges Garel, fut l'animateur du principal réseau de sauvetage des enfants juifs, créé en 1942 par l'OEuvre de secours aux enfants (OSE). Au sein de l'association, qui s'occupe aujourd'hui d'enfants de toutes origines, et dont Michel Garel est vice-président, on est assommé par la révélation des forfaits commis à la BNF.


Pétition n° 0038/2006, présentée par Wojciech Pomorski, de nationalités polonaise et allemande, sur la discrimination linguistique liée au droit de visite

Cela dйpasse toutes les bornes. Elle se voit refuser le droit de visiter l'йglise orthodoxe. J'ai dйjа parlй avec Monsieur le Prйsident а ce sujet. Il est aussi restй pantois et a dit: "Eh bien, cela paraоt saugrenu а premiиre vue, mais peut-кtre qu'ils ont leurs raisons?"
Confйrence de presse de V.V.Poutine,
Prйsident de la Fйdйration de Russie,
le 15 janvier 2002, Paris


- Le crime absolu -

February 20, 2007

Le proc' qui adore les gitans


Inauguration de l'AEMO Eugène Minkowski
Actualités de l'OSE France, le 16/02/2007

Un service d’Action Educative en Milieu Ouvert de l’OSE a été inauguré le 15 février 2007 à Massy. Il existe parce que l’OSE a répondu à un appel d’offre de l’Essonne.

Ses missions : protéger les enfants et rétablir la place éducative des parents.

Cette inauguration illustre la volonté de l’OSE de s’implanter dans les départements au plus près des besoins des familles.


Contribution pour la journée thématique
du 22 septembre 2000 sur
la violence de l'état contre les enfants
dans le cadre de la 25è session du Comité des droits de l'enfant
ATD Quart Monde, un PDF sur le site du CRIN

On dit souvent : « On a placé tel enfant ». Ce terme est choquant, car ce qu'on place, ce sont des objets, non des personnes. Il est choquant parce que dire qu'un enfant est « placé, c'est dire qu'il est à sa place, que la solution est trouvée. Or il n'y a pas d'enfants placés, il n'y a que des enfants déplacés, des enfants déportés, des enfants déracinés. » - Pierre Verdier, ancien inspecteur de l'Aide sociale à l'enfance, France


Le drame des enfants déportés de La Réunion : entre fiction et réalité
Témoignages, édition du samedi 20 mars 2004
Extrait :

Une légitimation du transfert

Finalement cette production médiocre va légitimer en creux le transfert des enfants. La preuve ? À la fin, la sœur, belle comme une gravure de mode, est devenue écrivain et le frère, Apollon des antipodes, musicien à succès. Et frère et sœur, devenus grands, se retrouvent inopinément à l’hôtel Saint-Alexis de Saint-Gilles, le plus chic, le plus coûteux de l’île ! Là où descend Jacques Chirac himself ! Si cela n’est pas la preuve d’une ascension sociale parfaitement réussie, que faut-il de plus ? !

Ainsi le détour par la Creuse a produit de bien beaux fruits. Qu’une fin pareille soit signée par des gens qui prétendent "citoyennement" connaître ce très honteux dossier est parfaitement consternant. Et montre que ce ne sont pas quelques télé-films fantaisistes qui solderont ce dossier pesant de notre Histoire récente.





Le Canard N°4503, 14 février 2007, page 4


Alors pourquoi pas un proc' voire même un juge du siège qui n'apprécierait pas un enfant ou son père du fait de leurs origines ? Ma dernière lettre à la HALDE est restée morte. Le proc' ne m'a pas répondu non plus au sujet de tous les problèmes que Justine a eu à Taverny.

Ma plus récente lettre au ministre de l'intérieur est sans suite connue, elle pourrait être parvenue au ministère de la justice.

Dans son dernier courrier la Caisse d'Epargne de Lorraine m'a encore répondu n'importe quoi. Du point de vue de la section financière du proc' la plainte pour recel est classée or je n'obtiens même pas mes réponses de la part de cette banque.

Je vais passer commande de « 2001 l'odysse du placement familial ou l'illusion du retour », des actes d'un colloque de 1996. Les décisions de ces collèges, juges, acteurs et partis ont pour le moment été parfaitement prédictibles.

Les professionnels de l'OSE France vont contester et nier même s'ils se réfèrent eux même à la shoah, à l'histoire de la persécution de leur communauté à travers l'occident et les âges. Les professionnels de l'OSE France ont travaillé à distendre et à rompre les liens, ils se sont s'acharné tout en alléguant qu'il y aurait un danger à Bagneux.

Carole et Isabelle doivent être satisfaites, le juge pour enfant de Nanterre leur a donné ce qu'elles réclamaient depuis des années maintenant : Justine, maltraitée. Isabelle sait pourtant ce que signifie être séquestrée, loin des siens. Je me demande ce que Isabelle pense de la situation actuelle de sa nièce.

PARIS (AP) - Le maire de Paris Bertrand Delanoë a présidé lundi soir à l'Hôtel de ville le lancement de la commémoration des cinq ans de détention d'Ingrid Bétancourt par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) en Colombie.

Maurice Papon «est un mort sans remords et revanchard»
Malgré le tollé, il sera inhumé avec sa Légion d'honneur, selon son avocat.
Libé, mardi 20 février 2007

PARIS (AFP) - Le tribunal correctionnel de Paris rend cet après-midi à 13H30 son jugement contre le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, menacé de prison avec sursis et d'inéligibilité pour "prise illégale d'intérêts" dans des marchés passés avec des sociétés employant son épouse.

BUCAREST (AP) - Un prêtre roumain a été condamné à 14 ans de prison lundi pour avoir tué une religieuse lors d'une cérémonie d'exorcisme. Quatre religieuses ayant participé au rituel ont également été condamnées.


PARIS (AFP) - Le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a été condamné mardi à Paris à six mois de prison avec sursis, 60.000 euros d'amende et un an de privation des droits civiques et civils, c'est-à-dire d'inéligibilité, pour "prise illégale d'intérêts" dans des marchés passés avec des sociétés employant son épouse.

PARIS (AP) - Le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis, 60.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité pour avoir favorisé l'embauche de son épouse par des sociétés prestataires de la région.

PARIS (Reuters) - Le procureur soulignait qu'un élu comme le président du conseil régional se devait d'être "insoupçonnable" et "désintéressé".


Ilan Halimi, torturé à Bagneux, est réinhumé à Jérusalem
Le Monde, le 10 Février 2007
Extrait : ILAN HALIMI, le jeune homme de confession juive enlevé et torturé, en février 2006, à Bagneux (Hauts-de-Seine), par une bande menée par Youssouf Fofana, devait être réinhumé, vendredi 9 février, en fin de matinée, dans le grand cimetière de Jérusalem. Cette initiative voulue par la mère du jeune homme, issu d'une famille traditionaliste séfarade, a été fortement soutenue par l'Agence juive, qui oeuvre à l'installation des juifs du monde entier en Israël. « La décision de réinhumer Ilan en Israël ferme un cercle sioniste », estime le président de l'Agence juive à Jérusalem, Zeev Bielski.

Mobilisation en hommage à Ilan Halimi le 26 février 2006 à Paris
www.col.fr - Le CRIF, en partenariat avec Sos-Racisme et la Licra, appelle à participer à une marche contre le racisme et l'antisémitisme en hommage à Ilan Halimi dimanche 26 février à 15h, place de la République à Paris. Les manifestants défileront jusqu'à la place de la Nation. Le CRIF appelle l'ensemble des citoyens, les personnalités politiques, les familles religieuses, l'ensemble de la société civile à participer à cette manifestation citoyenne. Ont déjà annoncé leur participation : Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et président de lUMP ; Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères ; Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication ; Catherine Colonna, ministre délégué aux Affaires européennes ; Lionel Jospin, ancien Premier ministre ; François Bayrou, président de l'UDF ; François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste ; Philippe de Villiers, président de Mouvement pour la France ; Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France ; Anne Hidalgo, Première adjointe au maire de Paris ; le Parti Communiste français ; les Verts ; le Grand Orient de France, le Fonds Social Juif Unifié ; le Consistoire Central de France ; le Consistoire de Paris ; lUEJF ; l'Union des Femmes Musulmanes de France ; le Comité de Défense de la Cause Arménienne ; la Ligue des Droits de l'Homme ; l'ADELMAD ; lAmitié Judéo Musulmane de France ; le CRAN, le Conseil des Démocrates Musulmans de France ; le Cercle Léon Blum ; le Bnai Brith de France ; les Fils et Filles de Déportés Juifs de France ; le MJLF ; SIONA ; le RAJF, l'Hashomer Hatsaïr ; le CJE, la WIZO, ConnecSion ;le MPCT ; Handicap et Intégration ; Accès Universel ; France Euro Méditerranée, etc.




NouvelObs, Ilan Halimi : entre 33.000 et 200.000 manifestants


Voyage de la mémoire à Auschwitz
Actus du Grand Orient de France, 18/02/2007

Une délégation du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France se rendra à Auschwitz le 18 février 2007, dans le cadre d'un voyage de la mémoire.

La visite de ce lieu de Mémoire sera l'occasion pour le Grand Orient de France de rendre hommage aux victimes de l'innommable.

En présence des dignitaires, des Frères et des Soeurs des Obédiences amies, le Grand Orient de France veut défendre une idée de l'Homme, de sa liberté, de sa dignité, affirmer l'urgence dune fraternité universelle, et aussi la nécessité dune citoyenneté universelle qui garantissent à tous les hommes à toutes les femmes, quelles que soient leur naissance, leur couleur, leur croyance, leur culture, l'Egalité des droits et la liberté absolue de conscience.


La séparation est définie dans le langage courant comme étant l'action de séparer, comme : désunir ce qui est joint, écarter, éloigner, être placé entre, s'interposer entre.

C'est à partir de la seconde moitié du XXème siècle que les études sur les séparations deviennent plus systématiques et " avec le recul une synergie apparaît entre les thèmes investis par le chercheur et le contexte social, entre l'histoire des idées et celle des hommes : ce n'est pas un hasard si l'étude de la séparation prend naissance au détour dune période de l'humanité marquée par des millions de morts et de déportations. "

Richard Josefsberg
Directeur Maison denfants "Château de Vaucelles"
Internat et séparations


Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu
Maurice Joly, 1864
C'est le livre dont semblent s'être directement inspiré les auteurs des protocoles des sages de Sion, extrait du 19ième dialogue :

MONTESQUIEU. C'est vrai, j'ai dit cela, mais si vous en tirez un argument favorable à votre thèse, c'est une véritable surprise pour moi.

MACHIAVEL. Vous voulez dire, sans doute, qu'il ne faut pas se prévaloir de ce qui se fait, mais de ce qui doit se faire.

MONTESQUIEU. Précisément.



- La discrimination éducative -

November 17, 2006

La couardise des politiques fustigée


La France est le pays qui a la passion des intellectuels. D'autres pays chérissent leurs hommes d'affaires, leurs stars, la France chérit ses intellectuels... Sartre et Foucault, décédés tous deux dans les années 80, semblent avoir été les derniers. Depuis, la place est restée vacante, cette passion ne trouvant pas de figure lui permettant de s'exercer. Redeker Robert, Marianne N°463, 4 mars 2006

Le 30 septembre 1938, le Français Daladier, le Britannique Chamberlain et l'Italien Mussolini signent avec Hitler les accords de Munich. En cédant une nouvelle fois à la menace, les Occidentaux confirment le dictateur allemand dans la conviction que tout lui est permis. Conférence de la dernière chance.

PARIS (AFP), 12 novembre 2006 - Le Congrès juif mondial, réuni à Paris pour la première fois depuis plus de 50 ans, a dénoncé dimanche la montée de l'antisémitisme, notamment en Europe, et a appelé à une large mobilisation pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme atomique.


Toulouse avait déjà suscité une polémique assez vive à l'occasion de l'annonce et de la préparation d'un congrès, la place de l'enfant dans l'espace du conflit. Toulouse vient maintenant d'organiser un meeting, il est étrange que sa publicité n'a pas été interdite au motif des troubles qu'elle pourrait susciter.

La société semble atomisée, les uns et les autres étant chacuns aveuglés qui par ses croyances, qui par ses convictions. Quelqu'un envisagera-t-il encore le dialogue ou y aura-t-il purement et simplement impasse de la conférence de la dernière chance ? Il est une coutume dans notre société occidentale qui consiste à annoncer la fin du monde en période de crise. Y aurait-il aujourd'hui imposture pour rassembler les hommes, ces animaux aujourd'hui peut être grégaires ?

Pourtant, dans l'émission « A vous de juger » du 16 au soir sur France 2, l'auditoire paraissait inquiet mais surtout lucide et éclairé face aux politiques et leurs discours. Pour ma part, je partage le sentiment de Cukiermann, les participants à ce meeting sont tous des Robert Redeker, ils semblent avoir négligé certains aspects de l'histoire qui ne se résume pas qu'au siècle dernier et encore moins à une pensée et point de vue unique sur cette histoire :

La liberté d'expression défendue lors d'un meeting de soutien à Robert Redeker
Le Monde avec AFP, 16.11.06

Robert Redeker, professeur agrégé de philosophie menacé de mort après la publication il y a deux mois dans Le Figaro d'une diatribe sur l'islam intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", a assisté, mercredi 15 novembre, à Toulouse au meeting de soutien en sa faveur oraganisé par diverses associations.

"L'organisation de ce meeting m'émeut profondément", a-t-il expliqué en clôture de la réunion, avant de rappeler les étapes de "l'affaire" et de faire applaudir le travail "formidable" de la gendarmerie qui le protège "24 heures sur 24". Parlant de sa vie actuelle, il a dit avoir été "exfiltré de l'existence", tout comme sa famille, et a rappelé avec force qu'"une opinion sans détracteurs, en démocratie, n'est pas une opinion".

Dernier orateur à s'exprimer avant lui, le philosophe Bernard-Henry Lévy avait expliqué que son soutien était "une question de réflexe". "Nous devons le soutenir au nom du légitime choc des opinions", a-t-il martelé. Le réalisateur Claude Lanzmann a évoqué "ce sacripant de Redeker, ce philosophe". "Cet homme est une grande voix que l'on veut faire taire, une lumière que l'on veut éteindre", a déclaré le réalisateur de Shoah.

"NOUS SOMMES TOUS DES ROBERT REDEKER"

Au cours de la soirée "pour la loi et le droit républicain pour la liberté d'expression", notamment organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), SOS-Racisme et l'hebdomadaire Charlie Hebdo, plusieurs personnalités ont également pris la parole, comme le maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ou le journaliste et écrivain Mohammed Sifaoui, ou par écran interposé comme Marek Halter ou Dominique Strauss-Kahn.

Le président du CRIF national, Robert Cukiermann, a fustigé "la couardise des politiques qui acceptent si facilement les menaces des fanatiques", et "l'esprit de Munich, qui pollue tous les esprits", avant d'expliquer "nous sommes tous des Robert Redeker". Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, a jugé que l'"on est dans une très sale ambiance depuis quelques mois", rappelant l'affaire des caricatures de Mahomet ou d'un opéra annulé en Allemagne. Depuis les menaces contre Salman Rushdie en 1989, les islamistes, a-t-il expliqué, "ont inventé le concept d'islamophobie qui veut renvoyer toute critique de l'islam à du racisme, c'est un renversement de toute logique". "Nous ne nous laisserons pas impressionner", a-t-il conclu.

Dans sa tribune, intitulée « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? », M. Redeker affirmait notamment : « Chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran. (...) Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine. Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. » L'édition du quotidien dans laquelle figure cette tribune a été interdite de vente en Tunisie et en Egypte.


L'esprit de Munich
Il existe une contradiction fondamentale entre la partie la plus ancienne du Coran, exprimée par Mahomet à la Mecque quand l'Islam était tolérant et la partie ultérieure, exprimée par Mahomet à Médine lorsque l'Islam conquérant et victorieux ne toléra plus de déviation. Les versets les plus anciens, les "manshuks", sont humains et libéraux. C'est sur eux que s'appuient les érudits qui veulent montrer que l'Islam est une religion tolérante et compatissante. (...) A Munich aussi, nous avions "retiré nos troupes" plutôt que de combattre le nazisme lorsqu'il en était encore temps. On connaît la suite.

Le dogme et l'érésie
C'est sous Constantin converti au lendemain du miracle de Milvius, que le terme « hérésie », du grec haireris qui signifie « choix », cesse de désigner une alternative religieuse et prend le sens péjoratif d'« erreur », selon les dogmes de la nouvelle orthodoxie édictés en 325.
L'inquisition, rempart de la foi ?
Découvertes Gallimard, page 11


En 312, Constantin, qui gouvernait la Gaule et la Grande-Bretagne et qui favorisait les Chrétiens, attaqua Maxence qui, lui, régnait sur l'Italie et l'Afrique. Les armées de Constantin fondirent sur Rome, écrasèrent celles de son concurrent d'abord à Turin, puis au Pont Milvius, dans les faubourgs de Rome, où leur chef trouva la mort, noyé dans le Tibre par où il tentait de s'enfuir avec ses troupes débandées.

Une légende veut qu'avant cette bataille décisive, Constantin ait bénéficié d'une vision du monogramme du Christ, flamboyant dans les nues, accompagné des mots In hoc signo vinces (= "Par ce signe, tu vaincras").

... Avec Constantin, l'Empire prit définitivement la forme d'une monarchie absolue de droit divin. Le rôle du Sénat de Rome fut réduit à celui d'un conseil municipal, concurrencé par celui de Constantinople. Le titre de Consul devint purement honorifique. La cour devint le centre de l'État.
La chancellerie, le consistoire et les grands services disposèrent d'une puissante administration où les représentants du souverain prirent en main tous les rouages de l'État.

... L'œuvre religieuse de Constantin est capitale, puisqu'elle devait aboutir à la constitution d'un Empire chrétien.

Vers 319, Arius, prêtre d'Alexandrie prêchait une doctrine originale concernant la Trinité : seul le Père était véritablement de nature divine ; Jésus, le Fils n'était que la première de ses créatures. Ces idées furent condamnées une première fois, par un synode tenu à Alexandrie où l'on excommunia le prêtre Arius. Le patriarche d'Alexandrie communiqua cette sanction au pape Sylvestre. Mais celui-ci adopta une attitude prudente et attentiste (certains diront chèvre-choutiste), se gardant bien de prendre position dans le conflit idéologique.

Profitant sans doute du silence de celui qui, qu'on le veuille ou non, était reconnu comme la plus haute autorité de l'Église en matière dogmatique, l'hérésie gagna du terrain, entraînant avec elle son cortège de troubles et de violences.

Empereurs romains,
Constantin Ier "le grand"


IVe siècle: la seule religion d’Etat
En quelques années, les chrétiens assistent à un retournement complet de la situation qui prévalait au IIIe siècle: le paganisme est interdit, les païens sont persécutés, et le christianisme devient la seule religion d’Etat. Constantin est le premier empereur romain à se convertir à la nouvelle foi.

l'histoire du christianisme,
Le Temps

Le Monde, 30.09.06 - Un professeur de philosophie menacé de mort pour une tribune sur l'islam

20Minutes.fr avec AFP, 21.10.06 - "La France, pays des Lumières et de la séparation des pouvoirs, est devenue la lampe de poche judiciaire de l'Europe", a lancé M. Barella.


- Les piles seraient-elles vides ? -

November 3, 2006

Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience


Thomas Szasz a été reconnu comme « l’homme qui a contraint la psychiatrie à admettre l’existence et l’importance des conflits moraux et éthiques ». Thomas Szasz a cependant soutenu que la maladie mentale pourrait n'être qu'un mythe et ses travaux ont par ailleurs été récupérés par la scientologie.

Aujourd'hui en France, une approche plus acceptable de tels « conflits » serait celle proposée par l'ethnopsychiatrie, l'ethnopsychanalyse et la psychiatrie transculturelle, voir sur le site Internet du centre George Devereux. Cette approche aurait un sens dans un pays qui se voudrait pluriculturel et au régime non totalitaire car s'agissant de la force de la loi et de l'appareil de l'Etat, du tout pouvoir lorsque l'institution judiciaire est saisie.

« Nous ne construirons rien de durable si nous ne reconnaissons pas et n'assumons pas la diversité de la société française. Elle est inscrite dans notre Histoire. C'est une richesse et c'est une force », a assuré Jacques Chirac à l'occasion d'un discours aux français, le 14 novembre 2005.

La Constitution du 4 octobre 1958, article 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

Rappel de ce qui pourrait être en vigueur en France si on s'en fie à « Problèmes politiques et sociaux » n°899, avril 2004, probablement des circulaires restées, comme d'autres, dans le fond d'un tiroir :

« Le droit du malade au libre choix de son praticien et de son établissement de soin » est un des principes fondammentaux de la législation sanitaire, comme le rappelle la circulaire du 14 mars 1990. De même, l'article premier du 24 avril 1996 réaffirme ce droit des patients : c'est une condition au fonctionnement même de l'hôpital avec le droit à « l'information », « la mesure de la satisfaction du patient », etc.


Dans les tiroirs car, en effet, si je synthéthise ce qui se pratique dans le secteur de Nanterre, dans les Hauts de Seine, plutôt médiéval, seul un pasteur protestant alsacien serait apte à évaluer ce qui est psychologiquement bon pour un enfant.

Cependant, selon un colloque à l'ENM, dépot légal d'un livre en 1997, plus récent donc que ces circulaires mais bien antérieur à 2004, antérieur aussi à certains textes et décrêts de 2002, il y aurait un flou juridique dans le domaine du consentement. Mais résumer ainsi, en terme de colloques, circulaires et écrits français, ce serait raisonner sans aucune considération pour certains arrêts de la CEDH tels que Kutzner contre Allemagne, d'autres encore dans le domaine de l'hôspitalisation sous contrainte ou dans le domaine des dénis de Justice en général.

LES PROBLÈMES ÉTHIQUES, SOCIAUX
ET LÉGAUX DE LA PSYCHIATRIE
Alice Parizeau

Un commentaire de « Psychiatrie clinique : approche contemporaine »
Pierre Lalonde et Frédéric Grunberg (en collaboration),
Gaétan Morin, éditeur, Chicoutimi. 1980, Québec.

Erudit, criminologie,
1982, volume 15, n°2

Extrait :

II est très malaisé de faire la recension d'un volume à la rédaction duquel ont collaboré trente-huit spécialistes.
Les problèmes organisationnels du traitement

Le premier chapitre porte sur une double approche, soit sur l'état actuel de la psychiatrie et sur les problèmes organisationnels, plus sociaux que médicaux à plusieurs égards. On y trouvera un relevé des troubles mentaux et des comportements qui les accompagnent qui, sans être exhaustif, permet de comprendre certains phénomènes généralement cachés à la faveur d'une épistémologie à ce point complexe que seuls les spécialistes peuvent la décoder.

En deuxième lieu, le docteur Grunberg essaie de répondre à la question : que fait-on pour aider et traiter les malades mentaux ? Certes, il ne s'agit pas là d'une critique du système de « désinstitutionnalisation », mais plutôt d'une explication simple permettant de comprendre en quoi cela consiste.

Tout un réseau de services partiels tels que centres de jour, centres de nuit, foyers de transition, pavillons, ateliers protégés, etc., ont été développés pour remplir cette fonction qui avait été assurée auparavant par l'hôpital psychiatrique totalitaire, écrit le docteur Grunberg.

On peut reprocher à l'auteur de ne pas préciser que ce réseau est constamment remis en question, autant au Québec qu'ailleurs, comme insuffisant, ou encore comme ne tenant pas compte des dangers réels de victimisation que peuvent présenter pour la collectivité, les malades mentaux. On peut également prétendre que la section concernant l'insertion sociale du malade psychiatrique comporte une conclusion trop pessimiste quand l'auteur écrit que :

Dans un bon nombre d'instances, le processus de désinstitutionnalisation du malade psychiatrique ne s'est soldé que par le transfert du malade de l'hôpital à un « ghetto psychiatrique », implanté dans la communauté sans plus de liens réels avec la société ambiante pue les « salles de l'arrière » de l'asile.

Il n'en reste pas moins que ces conclusions, l'expérience pratique aidant, s'avèrent on ne peut plus vraies dans beaucoup de cas et qu'il est plus positif de le préciser, que d'éviter de regarder certaines réalités en face. La même approche, très claire, prévaut en ce qui a trait à l'examen des problèmes éthiques de la psychiatrie. Là encore, le docteur Grunberg ne discute pas, mais constate et tranche du même coup plusieurs débats qui sont à la mode dans notre milieu.

Selon lui, « le psychiatre, plus que tout autre médecin, doit faire face au dilemme moral d'avoir aussi bien à préserver l'intérêt de son malade que celui de la société ». De là, prétendre, comme le fait entre autres Thomas Szasz que « la psychiatrie dans la société moderne est devenue un instrument d'agression et de contrôle social pour imposer le conformisme tout comme l'Inquisition imposait le conformisme à partir du XIIe siècle », il n'y a qu'un pas. Mais, face à cette approche, le docteur Grunberg prend position en constatant qu'il « est heureux que la pensée de Szasz, définitivement démagogique, a eu très peu d'effet sur le plan pratique au Québec et au Canada ».

Parallèlement, toutefois, l'auteur de ce chapitre écrit : « II ne fait aucun doute que l'antipsychiatrie, malgré ces écarts de langage et sa démagogie, a permis une prise de conscience salutaire de la psychiatrie, des limites de son pouvoir et de ses applications. »

Tout comme Paumel ou Tomkiewicz, Frédéric Grundberg semble avoir marqué son temps. Mais certains mots clefs renvoient aujourd'hui de drôles de pages sur google...


Société Française de Santé Publique
Des informations générales, 22 février 2006 :

LE GOUVERNEMENT prépare un plan de prévention de la délinquance qui prône « notamment une détection très précoce, avant 3 ans, des prémices de comportements asociaux ».

Une enquête Inserm détournée de son usage ? Pour justifier une telle démarche, les ministères de l’Intérieur et de la Santé s’appuient sur l’expertise collective de l’Inserm intitulée « Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent », sollicitée par la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs indépendants (« le Quotidien » du 26 septembre 2005). Selon ses auteurs, 12 experts, dont 2 pédopsychiatres parisiens, les Drs Antoine Guedeney (hôpital Bichat, Paris) et Marie-France Le Heuzet (Robert-Debré, Paris), les sujets qui connaissent des perturbations « avant 10 ans » présentent « généralement un niveau élevé d’agressions physiques qui se maintient durant l’enfance ».




Le pique-nique de Babar, édition de 1949,
une famille modèle avec son ami Zéphyr.


De la LDH-toulon, le « parti » colonial
Extraits :

Le parti colonial, si riche fût-il en personnalités, apparaissait plutôt aux contemporains comme une nébuleuse d’associations. A l’origine de celles-ci, on trouve le plus souvent des sociétés savantes et de géographie.

Le public s’intéressait depuis les années 1860 à ce qu’on appelait alors le « mouvement géographique », qui enregistrait les progrès de la découverte de la Terre. Et les sociétés de géographie se multiplièrent pour satisfaire la curiosité du public, sur le modèle de la célèbre Société de géographie de Paris. Elles répandirent tout à la fois le goût de l’exploration, la volonté de découverte des régions inconnues et l’ambition des conquêtes coloniales. Au point que l’on peut dire que le parti colonial apparut le jour où certains géographes, quelques coloniaux en chambre et quelques authentiques explorateurs décidèrent que l’Afrique occidentale, « à l’ouest d’une perpendiculaire Tunisie-Tchad-Congo », devait être française.


Plus tard, une affiche, à l'attention des bavards.

Du dictionnaire de l'Académie française,
CHAROGNARD n. m. XIXe siècle. Dérivé de charogne.
Animal qui se repaît de charogne. Le vautour est un charognard. Fig. et péj. Individu qui tire profit des malheurs privés ou publics.


A ce jour, l'appel du collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » a reçu 190599 signatures. Pendant ce temps, l'adoption de David par Madonna alimente la polémique :




Il y aurait des contrôles à l'international tout comme il y en aurait au niveau national, en France. Mais il existe donc bien aujourd'hui des passe droits pour certaines catégories « d'adoptants ».


Mission civilisatrice, ingérence humanitaire
Du Monde diplomatique, septembre 2005 :

« Le pays qui a proclamé les droits de l’homme, qui a contribué brillamment à l’avancement des sciences, qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté (...) a la mission de répandre partout où il le peut les idées qui ont fait sa propre grandeur (...). Il faut nous considérer comme investis du mandat d’instruire, d’élever, d’émanciper, d’enrichir et de secourir les peuples qui ont besoin de notre collaboration. »

Ecrits de 1931 par le radical Albert Bayet, congrès de la Ligue des droits de l’homme consacré à la colonisation.

Pour ce courant humaniste de la colonisation, celle-ci, telle une « charge d’aînesse », était source de bienfaisance et d’élévation des moeurs, une obligation de conscience qui se déduisait de l’évidente supériorité de la société colonisatrice sur les peuplades concernées. Quatre siècles auparavant, à l’époque de la conquête de l’Amérique, ce n’est pas au nom de la modernisation, mais de la christianisation, que le pouvoir conquérant s’exprimait, mais il ne manquait pas d’« insister sur les bienfaits apportés par les Espagnols aux contrées sauvages, et on trouve fréquemment ces énumérations : les Espagnols ont supprimé des pratiques barbares telles que les sacrifices humains, le cannibalisme, la polygamie, l’homosexualité, et ils ont apporté le christianisme, le costume européen, des animaux domestiques, des outils. »


- Punir et pardonner, la justice réparatrice -

September 27, 2006

Le code noir


« Le Code noir est le texte juridique le plus monstrueux de l'histoire moderne »
Promulgué par Louis XIV en 1685, le Code noir réglemente l'esclavage des Noirs aux Antilles, en Louisiane et en Guyane.
De source Historia


A paraitre,
Le livre noir de la garde alternée

Sous la direction de Jacqueline Phélip
Sage-femme,
Présidente de l'association L'Enfant d'abord.

Préface de Maurice Berger, chef de service en psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Étienne, ex-professeur associé de psychologie à l’Université Lyon 2, et psychanalyste.

Dunod, collection Enfances
ISBN 2100503650

Jacqueline PHÉLIP. – Je suis tout à fait pour ce mode de garde quand il est pratiqué à l'amiable mais farouchement opposée dès lors qu'il y a un conflit parental car les effets sur l'enfant sont alors désastreux.
Le Figaro, le 12 septembre 2006
«La garde alternée peut être catastrophique pour les enfants»


Un « livre noir » est donc à paraître. Selon son contenu et l'esprit de sa direction, lorsqu'un parent ne veut pas de la résidence alternée, lorsque la situation est trop conflictuelle, l'enfant serait mieux chez la mère ?

En cas de séparation du couple parental il suffirait donc à la mère - ou à des tiers - de créer puis d'alimenter un conflit pour obtenir la garde de l'enfant ? Il serait même possible, sous certaines conditions, d'obtenir que le père soit déchu de tous ses droits ?

De la présentation du livre sur le site de Dunod : La loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale a octroyé aux JAF le pouvoir d'imposer une résidence alternée, au nom de «l’intérêt supérieur de l’enfant». Cet «intérêt supérieur» constitue une formule théorique qui désigne essentiellement l’intérêt des parents.

A mon sens, l'idéologie du livre et son contenu pourront être employés pour exercer un contre pouvoir moral et juridique allant en premier lieu à l'encontre de l'intérêt de l'enfant. Dans ce « livre noir » on pourrait lire une supériorité « acquise » à la mère. Cependant des outils similaires semblent exister pour « noircir » puis déchoir l'un ou l'autre des deux parents, sinon les deux.


On oublie Kutzner contre Allemagne (Requête no 46544/99, 26 février 2002). On oublie la CIDE.

On oublie la cassation et annulation du 4 juillet 2006 (pourvoi 05-17883), on oublie Bianchi contre Suisse (Requête no 7548/04, 22 juin 2006), on ne retient rien ni de l'histoire ni des arrêts de la cour d'appel de Versailles. On oublie l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 28 juin 2004 (RG 2003/01216). On oublie tous les textes et les circulaires nationales, toutes les conventions et recommandations internationales. On oublie aussi que Jacques Chirac a affirmé que l'autorité parentale est capitale, que tout doit etre fait pour pour préserver la qualité du lien parental. On oublie Saint Omer et la réforme que réclamait déjà Voltaire, en 1771.

On oublie tout, c'est du passé, du blabla.

Seul importe l'intérêt supérieur de l'enfant.

Et de là, une variante moderne : si le père habite à Bagneux (92) et que la mère est décédée en 1999, l'enfant, lorsqu'il est réclamé en 2003, est acquis à une tante maternelle qui réside à Uhrwiller (67), aucune investigation, dialogue ou reflexions ne sont requis :

Article 13 - Voulons que, si le mari esclave a épousé une femme libre, les enfants, tant mâles que filles, suivent la condition de leur mère et soient libres comme elle, nonobstant la servitude de leur père, et que, si le père est libre et la mère esclave, les enfants soient esclaves pareillement.


Un père peut tout de même se plaindre d'une telle situation :

Article 26 - Les esclaves qui ne seront point nourris, vêtus et entretenus par leurs maîtres, selon que nous l'avons ordonné par ces présentes, pourront en donner avis à notre procureur général et mettre leurs mémoires entre ses mains, sur lesquels et même d'office, si les avis viennent d'ailleurs, les maîtres seront poursuivis à sa requête et sans frais; ce que nous voulons être observé pour les crimes et traitements barbares et inhumains des maîtres envers leurs esclaves.


Un père peut aussi faire appel, s'user à épuiser les voies de recours usuelles. Cependant un parent déchu n'a pas de capacité juridique et son témoignage ne vaut que pour aider les juges à s'éclairer :

Article 30 - Ne pourront les esclaves être pourvus d'office ni de commission ayant quelque fonction publique, ni être constitués agents par autres que leurs maîtres pour gérer et administrer aucun négoce, ni être arbitres, experts ou témoins, tant en matière civile que criminelle: et en cas qu'ils soient ouïs en témoignage, leur déposition ne servira que de mémoire pour aider les juges à s'éclairer d'ailleurs, sans qu'on en puisse tire aucune présomption, ni conjoncture, ni adminicule de preuve.


Un parent déchu devrait se faire discret :

Article 16 - Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres de s'attrouper le jour ou la nuit sous prétexte de noces ou autrement, soit chez l'un de leurs maîtres ou ailleurs, et encore moins dans les grands chemins ou lieux écartés, à peine de punition corporelle qui ne pourra être moindre que du fouet et de la fleur de lys; et, en cas de fréquentes récidives et autres circonstances aggravantes, pourront être punis de mort, ce que nous laissons à l'arbitrage des juges. Enjoignons à tous nos sujets de courir sus aux contrevenants, et de les arrêter et de les conduire en prison, bien qu'ils ne soient officiers et qu'il n'y ait contre eux encore aucun décret.

September 14, 2006

Ils attendent quoi pour coffrer le gang des taties ?


Voir aussi « Pétris de préjugés (y compris racistes) ».

Voir surtout « Rôtisserie et effet dominos », les travailleurs sociaux d'Outreau à la barre, sans le moindre état d'âme.


Non, non, nous sommes fin 2006, en France.

Et dans 8 jours, nous saurons ce qu'il est advenu de la famille du père marocain. Celui là, ils auraient intérêt à l'avoir déjà expulsé sans autre forme de procès, ca se pratique et ça ferait un dossier space en moins.


Voir également ce que dénonçait Amnesty :

"Les auteurs présumés de tels actes ne sont toujours pas amenés à rendre des comptes de leurs actes devant la justice", déplore-t-elle. Amnesty précise que "le racisme des policiers et d'autres agents de l'Etat vise les personnes de confession musulmane ou issues d'une minorité ethnique".

LILLE (Reuters) - Un couple d'une trentaine d'années ayant passé deux ans en détention provisoire pour de présumées agressions sexuelles sur ses enfants a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

La mère de trois enfants, aujourd'hui âgés de cinq à dix ans, et son compagnon avaient été incarcérés au début de l'année 2003 et libérés à la fin 2004.

Dans un premier temps poursuivis pour viol sur leurs enfants, ils ont bénéficié d'un non-lieu avant d'être finalement jugés pour agressions sexuelles et relaxés.

D'après l'avocat de la mère de famille, Me Emmanuel Riglaire, les charges reposaient sur des accusations d'enfants traumatisés par des agressions sexuelles de leur père.

Placés en famille d'accueil à la suite de ces agressions, les enfants avaient ensuite dénoncé à leurs assistantes maternelles des viols de leur mère et de son nouveau compagnon.

"Les expertises médicales prouvaient que les enfants déjà traumatisés n'avaient pas été violés, c'est un gâchis humain incroyable, presque deux ans de détention, une famille déchirée tout ça pour rien", a déploré Me Riglaire.

L'avocat de la mère de famille a expliqué qu'elle avait été incarcérée dans la même cellule que Myriam Badaoui, condamnée dans l'affaire de pédophilie d'Outreau.


Marianne n°458, semaine du 28 janvier
Ce que leur enfer nous a appris

Dès l'ouverture de l'enquête, la «Tatie Connection» est à l'oeuvre. Quelques nourrices, pour certaines tout juste agréées, interrogent leurs petits pensionnaires, se concertent, offrent des desserts aux enfants qui s'épanchent. Certains voisins s'autorisent à couvrir d'insultes les familles des accusés. Devant les policiers, un coiffeur va jusqu'à interpréter une coupe de cheveux des époux Marécaux comme une manoeuvre pour ne pas être reconnus sur les photos par les enfants.

«Ne vous heurtez pas à ces gens-là», lui glisse-t-on. Sous-entendu: pliez-vous aux exigences du juge...

Devant la cour de Douai, les avocats ont exposé de simples observations pendant que leurs clients étaient extraits deux minutes par la trappe d'un cagibi, après des heures d'attente. Parfois, cette instance rédigeait carrément ces conclusions avant l'audience.

September 2, 2006

Lumières, colonialisme et traite

Les trafics négriers européens (d'abord anglais et français) sont aujourd'hui assez bien connus, mieux que la plupart des autres grandes migrations de l'histoire. En 1999, une recherche recensait les 27 233 expéditions négrières réalisées entre 1595 et 1866. On estime que plus de onze millions de captifs furent déportés par les traites atlantiques, dont plus du dixième moururent lors de la traversée. L'apogée des trafics fut atteint entre 1750 et 1850, même si la traite déclina dès les années 1790, avant même l'essor véritable du mouvement abolitionniste. L'idée que la traite négrière atlantique était moribonde au XIXe siècle est pourtant un cliché : elle resta très active jusqu'aux années 1850 car l'offre de captifs africains demeura élevée et les plantations de Cuba et du Brésil importèrent encore beaucoup d'esclaves (rappelons que, si les Etats-Unis restent un pays esclavagiste jusqu'à la guerre de Sécession, ils ont, au moins en théorie, interdit la traite dès 1807).
Source : Droits humains


Aujourd'hui, bien évidemment, chacun est choqué par le comportement du directeur du "jardin d'acclimatation Geoffroy Saint-Hilaire", qui, après la guerre de 1870 (pendant le siège de la capitale, les parisiens avaient croqué tous les animaux) organisa des spectacles exotiques qui faisaient fureur avec des indigènes achetés à des fournisseurs patentés, et par l'attitude des "scientifiques" d'alors venus mesurer et étudier ces hommes. Mais on est moins choqué par ce mouvement qui fit que ces indigènes des colonies furent intégrés à la nation française à l'occasion de la grande guerre et envoyés au front dans des conditions qui rappellent la vulgaire boucherie.

L'aliénation est subtile, elle prend des formes qui évoluent avec leur temps, qui s'essayent à la rendre toujours un peu plus tolérable en l'apprêtant avec des habits civilisés.
Cahiers de l'Actif
Septembre/Octobre 2000, n°292/293
Dossier: Les travailleurs sociaux ont-is peur du changement?
Extrait du contre point.


La culture c'est le choix de l'anachronisme, c'est décider que la visée suprême de l'humain ce n'est pas de vivre avec son temps.

Alain Finkielkraut
'Répliques' 14 décembre 2002 France-culture


28 janvier 2006 - Le Président de la République s’est enfin résigné à faire disparaître du droit français l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui enjoignait aux enseignants de faire état du rôle positif de la colonisation française.

August 3, 2006

Barbarie en jupes courtes

société
Barbarie en jupes courtes
Agression . Cinq mineures poursuivies dans l’Aisne pour « actes de torture ».

Cinq adolescentes de quatorze à dix-sept ans ont affligé à Élodie, seize ans, des actes qualifiés « de torture ou de barbarie » par la justice. L’agression s’est déroulée dans la nuit de vendredi à samedi dans un foyer éducatif à Saint-Quentin, dans l’Aisne, où l’ensemble des protagonistes ont été placées par un juge des enfants à la suite de problèmes familiaux.

La victime a été rouée de coups par trois d’entre elles en présence de deux complices, dont l’une faisait le guet, selon Valérie Foresti, substitut du procureur de Saint-Quentin. « Elles ont tenté de l’étrangler avec un fil électrique, lui ont entaillé divers endroits du bras avec des lames de rasoir, et sur le front avec une paire de ciseaux », détaille-t-elle. Toujours selon la substitut du procureur, les trois coupables présumées des faits ont ensuite versé du parfum, du déodorant en spray et de la mousse à raser sur les plaies de la victime, en l’obligeant à garder les yeux ouverts.

Ces actes violents n’ont pas été niés par les agresseuses, interpellées à la suite de l’intervention d’une surveillante de nuit. Élodie aurait proféré des insultes racistes à leur égard. Mais l’argument ne semble pas convaincre la substitut du procureur, qui estime que « ces jeunes filles sont très perturbées, manquent de repères et n’ont pas eu de cadre familial sécurisé ». Des éducateurs les décrivent comme de « fortes têtes, faisant régner la terreur dans l’établissement », selon Valérie Foresti.

Les cinq adolescentes ont été mises en examen pour « actes de torture ou de barbarie, aggravés par le fait qu’elles ont agi en réunion et ont utilisé plusieurs armes ». Quatre d’entre elles ont été placées sous contrôle judiciaire, dans d’autres foyers éducatifs.

M. K.

L'Humanité, édition du 2 août 2006.


AISNE - DELINQUANCE
RTL, 01/08/06

Une mineure torturée par cinq adolescentes
Nuit de terreur vendredi dernier dans l'Aisne, à Saint-Quentin, dans un foyer de jeunes filles où l'une des résidentes a été torturée pendant de longues heures par cinq autres adolescentes. Ces dernières, âgées de 14 à 17 ans, ont été mises en examen pour "actes de torture ou de barbarie aggravés par le fait qu'ils ont été commis en réunion", a-t-on appris mardi auprès du substitut du procureur de la République de Saint-Quentin. Elles avaient auparavant été placées sur décision judiciaire dans un foyer de Saint-Quentin.

July 24, 2006

Le CRIF dénonce

16/07/2006 | France | Source : La Croix
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Le Crif dénonce ''la haine de l'autre'' qui veut ''faire disparaître Israël''

Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a dénoncé dimanche "cette haine de l'autre qui, sous des prétextes religieux, ne rêve que de faire disparaître l'Etat d'Israël soixante ans après la shoah".

"Comment ne pas évoquer cette épidémie du fanatisme religieux, avec son cortège d'actes terroristes et d'attentats suicide", a dit le président du Crif, en commémorant à Paris le 64e anniversaire de la rafle du Vel d'hiv.

En France, a par ailleurs souligné M. Cukierman, "nous célébrons en ce moment le centième anniversaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus", officier juif injustement accusé de trahison. "Mais, a-t-il ajouté, comment ne pas évoquer aussi la barbarie qui a conduit il y a quelques semaines, dans le pays des droits de l'Homme, à une mort atroce le jeune Ilan Halimi", un juif de 23 ans séquestré et torturé en février par un gang dont le chef présumé est Yossouf Fofana.

"Pour que demain l'Histoire tragique ne se répète pas, pour que la France soit unie, généreuse, tolérante, il faut qu'elle soit convaincue que les identités plurielles peuvent se conjuguer avec les valeurs de la République dans une condamnation sans faille du racisme et de l'antisémitisme", a-t-il déclaré.

"L'antisémistisme n'est pas qu'une menace, c'est une réalité", a affirmé de son côté Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants, pour qui, "malgré des progrès constatés, des actes ignobles, barbares ou des propos infâmes nous rappellent, encore trop souvent, la nécessité de ne jamais baisser la garde".

Les 16 et 17 juillet 1942, la police française avait raflé 12.884 juifs, en rassemblant plus de 8.000 au Vélodrome d'Hiver, avant qu'ils ne soient transférés vers le camp de Drancy, puis déportés vers les camps d'extermination.


BOBIGNY (AFP), 24 juillet 2006, extraits - Yamine, 19 ans, frappé à mort vendredi soir dans une cave de Bobigny, pourrait avoir été la victime d'un guet-apens destiné à lui infliger une "correction" parce qu'il aurait, selon une piste explorée par les enquêteurs, sali la réputation d'une jeune fille.

Selon le magistrat, ce deuxième homme, "qui connaissait la victime et que la victime connaissait", serait resté "jusqu'au bout" de l'agression de Yamine Djerroud, judoka confirmé (ceinture noire) d'1,90m, tué à quelques dizaines de mètres de chez lui, au sous-sol d'un immeuble de quatre étages rue de Bresse, dans un quartier plutôt tranquille de Bobigny.

Ce jeune serait le petit ami de la jeune femme, d'après un résidant de la rue de Bresse. Il serait connu pour ne pas supporter qu'on parle en mauvais termes de son amie, qualifiée de "très mignonne et frivole" par cet habitant qui a souhaité conserver l'anonymat.


Il y a deux semaines, il aurait déjà "tabassé", dans le même quartier et pour cette raison, un autre habitant de la rue, qui s'en serait sorti avec un traumatisme crânien, rapporte-t-il. Samedi soir, un témoignage semblable avait déjà été recueilli.


SAINT-VENANT, Pas-de-Calais (AP), 20 juillet 2006, extrait - Près de quatre ans après leur création, le ministre de la Justice Pascal Clément a jugé "très positif" le bilan des centres éducatifs fermés (CEF). En visite jeudi matin à Saint-Venant (Pas-de-Calais), dans l'un des derniers des 17 établissements ouverts à ce jour, le garde des Sceaux a promis vingt centres de ce type de plus l'an prochain en France. Il s'est félicité que "plus de la moitié des jeunes sortant de ces structures ne récidivent pas, contre 1 sur 50 avant".


DIJON (AFP), le 24 juillet 2006 - Le directeur et trois hommes encadrant des jeunes au centre "Défense deuxième chance" d'Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) ont été licenciés à la suite d'un stage de cohésion qui s'est transformé en entraînement militaire, a-t-on appris lundi auprès de leur tutelle.
La gendarmerie a été saisie et une enquête est en cours.

Le dispositif "Défense deuxième chance" a pour vocation d'aider les jeunes à retrouver le chemin de l'emploi, en leur apportant des règles de vie en commun, un socle de connaissances scolaires de base ainsi qu'une formation à un métier.

Deux cadres, des anciens militaires, auraient fait faire aux jeunes des exercices tels des simulations de commandos, des prises et libérations d'otages, des entraînements d'auto-défense, en totale contradiction avec les valeurs des centres "Défense 2e chance".

C'est un professeur qui a signalé ces comportements au ministère de la Défense début juin, à la suite de ce stage qui a duré une dizaine de jours.

D'après l'enquête interne diligentée, un cadre chargé de la logistique et le directeur du centre étaient au courant de ces faits et ne les avaient pas dénoncés.

Avec les deux premiers cadres, ils ont tout d'abord été suspendus de leurs fonctions avant d'être licenciés il y a une dizaine de jours. Un nouveau directeur par intérim a été nommé.

Vingt-deux personnes au total sont employées en tant que contractuels dans ce centre, qui accueille actuellement une trentaine de jeunes, a précisé l'Etablissement public d'insertion de la défense, en charge du dispositif.

Le centre est situé au lycée forestier de Velet et présente la particularité d'être tourné vers l'agriculture. Six centres sont déjà ouverts à ce jour et l'ouverture d'une vingtaine est planifiée avant la fin de l'année.



ROME (Reuters), le 25 juillet 2005 - Une crise alimentaire majeure menace le Liban, où les combats entre Israël et le Hezbollah ont détruit routes et ponts en forçant nombre d'exploitants à abandonner leurs cultures, fait savoir l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L'insécurité et la perte des infrastructures ont rompu la chaîne alimentaire dans un pays qui dépend des importations pour 90% de ses besoins en céréales, note la FAO dans un communiqué. Le peu qui est produit sur place risque en outre d'être affecté par les combats en cours.

La FAO, qui s'attendait à une production céréalière totale de 145.000 tonnes cette année au Liban, prévoit de la réviser à la baisse.

"Cet ensemble de facteurs est le moyen le plus sûr d'aboutir à une crise alimentaire majeure", a déclaré Henri Josserand, responsable du Système mondial d'information et d'alerte rapide de la FAO. "Les vivres, le carburant et les fournitures médicales ayant été perturbées par les combats, une grande partie des infrastructures du pays sont en ruine."

Le Liban est fortement tributaire des importations de produits de base comme le blé, le riz, le sucre et le lait en poudre. Les combats livrés depuis deux semaines ont déplacé environ 500.000 personnes et l'on estime à 200.000 autres celles qui sont allées trouver refuge dans des pays voisins.

Les Nations unies ont lancé un appel pour obtenir près de 150 millions de dollars afin de venir en aide aux populations affectées en matière d'alimentation, de soins médicaux, d'eau et d'installations sanitaires.


JERUSALEM (Reuters), le 25 juillet 2005 - Israël, qui a reçu la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, a autorisé la mise en place d'un pont aérien humanitaire au Liban tout en se montrant résolu à poursuivre son offensive contre le Hezbollah, approuvée par Washington malgré de lourdes pertes civiles.